19 avril, 2011

Potences dans les camps de la mort.

Dans les camps d'extermination nazi, il y avait, on le sait, les chambres à gaz pour les meurtres de masse au Zyklon B.
Je vois aujourd'hui qu'il y avait aussi des potences pour des exécutions publiques. Mais pourquoi faire ? Pour faire régner l'ordre en inspirant la crainte dans des lieux cernés par des hommes en armes et par des chiens féroces ? faire croire qu'en se tenant bien on échapperait au pire, au châtiment ultime d'une justice rendue, quand à cent pas d'ici fumaient les crématoires ? Non, bien sûr, mais pour des tueries plus sélectives, du meurtre à l'ancienne, pour ainsi dire "du supplice de proximité", festif, pour le plaisir des yeux, les joies simples retrouvées des bourreaux et leur goût du contact, sans gaz ni mitrailleuse. Loin du chiffre et des technologies, la corde : un peu d'humanité...
Potences aussi absurdes et inutiles que les lavabos que j'ai vus à Buchenwald, installés dans un angle dans toutes les salles des soldats et des officiers, mais tellement délicieuses pour leur retour au "voir mourir" traditionnel que le gazage ne permettait plus dans sa modernité, par souci du rendement... Et puis, il faut en convenir, trop de morts tuent la mort. Fous ? non, parfaitement conscients de leurs vices, les assumant, et en jouissant car, faut-il le rappeler, l'idéologie nazi est largement teintée de perversions sexuelles et d'orientations diverses soigneusement refoulées au nom d'une normalité souveraine bouffie d'envie de pouvoir.

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