15 avril, 2011

Les lamentations d'Ipouer

extrait :

" C'est donc ainsi : les hommes démunis sont devenus propriétaires de richesses ; celui qui ne pouvait faire pour lui-même une paire de sandales possède des monceaux…
C'est donc ainsi : beaucoup de morts sont jetés au fleuve ; le flot est une tombe et la Place Pure est maintenant dans les flots.
C'est donc ainsi : les riches se lamentent, les miséreux sont dans la joie ; et chaque ville dit : «Laissez-nous chasser les puissants de chez nous».
C'est donc ainsi : le peuple est semblable aux ibis, et les souillures sont à travers le pays ; personne ne porte de vêtements blancs, en ce temps.
C'est donc ainsi : le pays tourne comme un tour de potier ; le voleur est en possession des trésors…
C'est donc ainsi : le fleuve est de sang ; si l'on en boit, on le rejette, car {ce sang} vient des hommes, et l'on a soif d'eau. "

Ipouer, Egypte, fin de l'ancien empire, c. 2200 avant J.C.

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