Pierre Perret est gentil. Il dit parfois des gros mots ! Il est moderne aussi et prend la défense des femmes maltraitées. Il a raison. Mais il le fait d'une manière bizarre.
Doit-on parler de choses terribles en se fendant d'un "joli" texte bien propret sur une jolie musique, hautbois et harpe comprise et en la susurrant, bouche en coeur, d'un petit air contrit ? J'en ai discuté avec certaines personnes dont bien sûr, en premier, celle qui me l'a montrée la semaine dernière.
Pour, elle pas de problème, c'est même une forme d'astuce. une sorte de distanciation, ça se défend. Mais moi, ça me gène un poil... C'est un peu ce que que Rivette reprocha à Pontecorvo pour le dernier plan de "Kapo", celui du suicide d'Emmanuelle Riva : "ce travelling-avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d'inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme n'a droit qu'au plus profond mépris".
Bien entendu, pas plus que ne l'était vraiment Pontecorvo, Perret n'est méprisable, (même si l'usage abusif de Verlaine du début reste insupportable fut-ce dans le cadre global d'une référence verlainienne pauvre autant qu' évidente), mais cette chanson, est-ce vraiment l'occasion, le lieu de donner sans retenue dans le charmant façon loukoum ? Même le texte est douceâtre, contenu, pas un mot de travers, on dirait du Brassens, pire, du Maurice Carême. C'est pas en leur jouant du pipeau qu'il va les pousser à la révolte, les femmes voilées qui ne l'entendent pas, ni convertir leurs seigneurs et maîtres qui s'en tapent de Perret, et de ses vapeurs peinardes de vierge effarouchée, on est bien d'accord...
Alors, à quoi ça sert ?
Probablement à aller faire le gentil, le "mec bien", celui qui ose ! le "compassionnel Perret" chez le "gentil Drücker", devant des gentils et courageux téléspectateurs, qui seront aussi fiers de leur "courage" en écoutant cette mélasse musicale et idéologique, que l'est son auteur, du sien, en la chantant après l'avoir écrite...
Mais quand même, honnêtement, cette vaine couillonnade, ça me fout un peu la gerbe. Comment peut-on dire précieusement : "que la honte vous éclabousse !" quand on pense, en fait : "crève, ordure !" .
Tiens, je préfère Orelsan, au moins entre le fond et la forme, chez lui, c'est raccord.
Doit-on parler de choses terribles en se fendant d'un "joli" texte bien propret sur une jolie musique, hautbois et harpe comprise et en la susurrant, bouche en coeur, d'un petit air contrit ? J'en ai discuté avec certaines personnes dont bien sûr, en premier, celle qui me l'a montrée la semaine dernière.
Pour, elle pas de problème, c'est même une forme d'astuce. une sorte de distanciation, ça se défend. Mais moi, ça me gène un poil... C'est un peu ce que que Rivette reprocha à Pontecorvo pour le dernier plan de "Kapo", celui du suicide d'Emmanuelle Riva : "ce travelling-avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d'inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme n'a droit qu'au plus profond mépris".
Bien entendu, pas plus que ne l'était vraiment Pontecorvo, Perret n'est méprisable, (même si l'usage abusif de Verlaine du début reste insupportable fut-ce dans le cadre global d'une référence verlainienne pauvre autant qu' évidente), mais cette chanson, est-ce vraiment l'occasion, le lieu de donner sans retenue dans le charmant façon loukoum ? Même le texte est douceâtre, contenu, pas un mot de travers, on dirait du Brassens, pire, du Maurice Carême. C'est pas en leur jouant du pipeau qu'il va les pousser à la révolte, les femmes voilées qui ne l'entendent pas, ni convertir leurs seigneurs et maîtres qui s'en tapent de Perret, et de ses vapeurs peinardes de vierge effarouchée, on est bien d'accord...
Alors, à quoi ça sert ?
Probablement à aller faire le gentil, le "mec bien", celui qui ose ! le "compassionnel Perret" chez le "gentil Drücker", devant des gentils et courageux téléspectateurs, qui seront aussi fiers de leur "courage" en écoutant cette mélasse musicale et idéologique, que l'est son auteur, du sien, en la chantant après l'avoir écrite...
Nom d'Allah ! quel courage ! quelle subversion ! bravo !
Perret / Rushdie même combat !
Mais quand même, honnêtement, cette vaine couillonnade, ça me fout un peu la gerbe. Comment peut-on dire précieusement : "que la honte vous éclabousse !" quand on pense, en fait : "crève, ordure !" .
Tiens, je préfère Orelsan, au moins entre le fond et la forme, chez lui, c'est raccord.
Et puis Merde, oh, pardon, Crotte ! A vous de juger :
2 commentaires:
chanteurs, fooftballeurs..ils parle et confisquent la voix des gens: nous on a prféré qu'ils parlent eux-même...a a donné ça: http://www.atd-quartmonde.asso.fr/?-Publications-
Dpuis, le livre est paru, il est en vente à la médiathèque de ferrières-la-grande.On pense à un film. On n'a faitqu'aider les gens eux-mêmes à s'exprimer!
Hors landau
PS: le code pur publier ce message sur blogger me plaît: uncul
Voir aussi et surtout là: http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Maubeuge/actualite/Autour_de_Maubeuge/D_Hautmont_a_Cousolre/2010/11/25/article_elisez-moi-apres-l-exposition-des-affi.shtml?xtor=RSS-8
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