04 mai, 2009

Ça y est, nous vl'a de r'tour ! et j'en ai à raconter !

Trois jours complets qu'on a passé là-bas ! Avec un putain de feu qui voulait pas prendre. Généralement le feu, c'est moi, je sais faire, je suis le prométhée domestique du barbecue et de la cheminée réunis et même qu'il prend toujours dès la première allumette. Là, des clous ! et que je te mets du petit bois sur du Monde et du Libé, voire du Télérama, du Canard (on n'est pas n'importe où !) chiffonné roulé en boule, et puis du bois moyen, bien sec ! avant que d'y allonger la grosse bûche sèche et moussue sitôt que ça crépite, que ça fait l'enfer ! Et bien rien à faire. Une flambée foudroyante comme une érection d'abstinent après un voeu de six mois ! mais pftt ! l'acte bref ! la retombée, la débandade plus rien ! et quand ça prend, ça fume ! Et puis j'ai fini par comprendre que quelqu'un avait mis sur le tas de bois sec le débit d' un arbre entier abattu lors de la dernière tempête, cet hiver. Du bois vert. Et bien je peux vous dire que contrairement à l'expression, une volée de bois vert, c'est sans conséquence ! Ça ne marche pas !

Bon, mais heureusement, y avait pas que le feu ! On a bouffé comme des cochons et on a picolé comme des trous, des vins du coin, d'ailleurs, oh, rien que du bon, du délicat ! Chevreau à l'ail vert, épaule d'agneau, omelette à l'oignon, bref, du rural, du roots ! cépages anciens ressuscités, charlotte aux poires et chocolat, et puis cette fois du Sainte-Maur, une bûche, là aussi, cendrée, avec la paille au milieu, la vraie paille ! On aurait bien aimé que certains soient-là ! Vicissitudes, calendriers, on va récupérer ça au plus vite, y a du déficit !

Je vous fais grâce du qui fache qui se produit dans tout famille à tout moment, du bémol sentimental, c'est comme ça... faut faire avec...

Et puis on s'est promené. On a emmené notre amie Martine visiter Montmorillon, la Cité de l' Écrit et de Rannou-Métivier le roi de la madeleine au chocolat et du macaron. La sulfureuse et bien sympathique Régine Desforges native du lieu et initiatrice de cette belle idée n'a pas pu éradiquer de l'endroit l'empreinte ecclésiastique qui s'y accroche malgré le temps qui passe comme le pou à son poil. Trois églises, des chapelles, des boites à bonnes soeurs, des boites à curés, des hospices, maisons de retraites médicalisées ou non, des mouroirs en tous genres cernés par des calvaires, des vierges, partout, en haut en bas... bref, Montmorillon c'est l'antichambre du funérarium... Ça pue la mort chrétienne ou non ... La Bretagne à coté est une terre de missions...

Ma nièce, l' "angevine" que j'aime, (mais elles le savent toutes que je les aime, en plus chacune à sa manière puisque j'ai la chance d'avoir le choix !) m'a offert un ouvrage indispensable, à peu près trente ans après que je lui offris mon Gaffiot, un glossaire publié par un certain Jean-Jacques Chevrier sous le titre de "Insultes, jurons et gros mots en Poitou-Charents, Vendée". Il a pris sa place entre mes multiples dictionnaires, et comme il est de surcroît d'un format atypique, je ne puis, (le voudrais-je ?) l'oublier. J'ai désormais une provision de mots et d'expressions dont certaines que je ne connaissais pas, vous allez être servis !

Et puis voila-t-y pas que j'apprends que d'aucun, qui a choisi par amour le rêve américain, me lirait sans que je le sache, du fond de la pampa ou bien de la côte ouest ! Je l'ai vu ! sa soeur avait les preuves et me les a montrées ! Je lui souhaite à lui et à sa désormais femme tout le bonheur du monde et je les embrasse, tout simplement !

On a bien fait de descendre !

Voilà ...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

ah ben j'suis ben content qu'vous soyez rentrés ... tes p'tites chroniques commençaient à me manquer !!

Eirc le potier enrhumé !

P. P. Lemoqeur a dit…

rassure-moi ! tu ne t'es pas enrhumé en tripotant de l'argile mexicaine !

Bises !

François B a dit…

Vous étiez à Montmorillon ! Ha c'est fou !
Il y a cinq ans, dans la cité de l'écrit, ça bougeottait encore pas mal ; (on essayait d'y contribuer, avec Orlando.) Mais c'est devenu une espèce de "réserve à libraires" qui vivotent et vendent surtout via le web. Vraiment pas grand chose d'autre (et encore, ça c'est pour le "joyau" du tourisme local...)
Un peu mal au coeur, quand j'y retourne (assez fréquemment pour d'autres raisons, d'ailleurs.)
Feue Christine avait un poème qui commençait par "Montmorillon, Mon moribond, ville fossile pour vieux croutons"... Classe.
ça reste tout de même une terre d'acecdotes.

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