07 novembre, 2008

Natalie Dessay. Warum ? Warum ?

Ce matin sur Europe Natalie Dessay vient présenter son nouveau disque. Cantates de Bach. Mein Gott ! Mein lieber Gott, tu sais combien je l'aime Natalie. Alors, Warum, O allmächtig Gott ! Warum l'as tu laissée faire ça ? Je sais, les cantates de Bach, ce sont des petits opéras, c'est du drame, de la tendresse, de l'amour, de l'Esprit... Je sais, tout le monde a le droit de chanter ce qu'il veut, il n'y a pas de pré-carré... Mais pour autant, est-ce nécessaire quand on le fait d'en faire des tonnes ? Comme je n'en crois pas mes "oneilles" et pour ne pas me limiter à la première impression d'une écoute rapide, matinale, radiophonique de circonstance, je fonce sur son site à ma Natalie que j'aime tant, persuadé être victime de mes sens abusés. Las ! ce que j'entends est pire encore dans le genre chichiteux que ce que j'avais cru entendre.
Et puis, je fais la chose à ne pas faire... J'ouvre la vidéo de l'enregistrement, le making-off comme on dit... et là, c'est l'horreur absolue... l'insoutenable lourdeur de l'être : ma Natalie, la mienne, filmée dans un lieu de culte incertain au milieu des cierges allumés, façon "Jeanne au bûcher" Haré-Krishna-new-age. Mais il n'y a pas que les cierges d'allumés, les musiciens aussi, qui se déhanchent sur leur séant, la chefesse (E. Haïm ?) qui remue les siennes devant son petit positif et, pendulaire, agite sans raison sa (néanmoins superbe) crinière rykielienne de gauche à droite, d'avant en arrière... Ce qui résulte de cette gesticulation navrante est hélas musicalement au niveau de ce qu'on voit : du chiquet, de l'esbroufe...
"Ich habe genug" chante ma Natalie d'amour... On traduit ça par "Je suis comblé(e)"... Moi, je dirai plus prosaïquement, on peut aussi le traduire ainsi : "J'en ai assez !" voire "Ça suffit ! ", "That's enough ! "," Basta ! " , "Maspik ! "
Stop ! J'arrête, je craque, je coupe, et en guise d'exorcisme je me précipite sur un extrait de Ariane à Naxos, ah ! Zerbinette ! dont je vous avais déjà parlé. Ouf ! Je l'ai retrouvée !
Comment dit on oublier en allemand ?Ach ! : vergessen, si ma mémoire est bonne ! Allez, Ich vergesse ! d'urgence !
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est bien dommage que bon nombre d'artistes deviennent des artistes du "marketing"... Je pense en particulier à Natalie Dessay mais aussi à Philippe Jaroussky...

P. P. Lemoqeur a dit…

Et oui ! la crise, l'endettement !
Nos chanteurs préférés victimes des sub-primes ?
Non, je crois avant tout et c'est pire, que contrairement à la crise qui est conjoncturelle,leurs errements sont avant tout structurels... dus à de mauvaises rencontres, de douteuses fréquentations... Les coulisses, les loges des théâtres, les sacristies d'églises où l'on se change lors d'un festival, les agences artistiques,les dîners, on y fait de drôles de rencontres ! C'est le Boulevard du Crime Musical ! On y fomente ces artistiques méfaits ! Bref, on se retrouve sur le tapin, sans même s'en rendre compte ! Après c'est trop tard !enregistré, gravé, diffusé, ça laisse des traces !

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