31 août, 2010

Pensées profondes.

Je sais, de temps en temps pour faire le malin, jouer à l'intellectuel, je balance des aphorismes. Je devrais pas.
Je suis tombé sur un site qui recueille les citations, les pensées et les classe par thèmes, entrées multiples, c'est plutôt bien fait.
Mais c'est, de fait aussi, une horreur absolue, la petite boutique du truisme, le bazar des lieux communs, la foire au prêt à penser. Ça peut donc d'un coté inspirer les auteurs des sujets de bac philo, comme ça peut en retour aider les gamins de terminale qui doivent les traiter... Parmi les fournisseurs, il y a un peu tout le monde, d'Epictète à Montesquieu en passant par Montaigne, de Diderot à Sartre en passant par Courteline ou Gide, c'est pas sectaire, c'est le seul mérite.
Camus, reste l'un des plus exploités, une vraie mine.
Imaginez qu'à la suite d'un cataclysme naturel ou de la pensée, ne resteraient de Camus que les phrases suivantes que je vous transmets maintenant, brutes de décoffrage, en piochant au hasard :
-L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.
-Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.
-Je ne connais qu'un devoir, c'est celui d'aimer.
-La bêtise insiste toujours.
-La grandeur de l'homme est dans sa décision d'être plus fort que sa condition.
-Le grand courage, c'est encore de tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort.
-L'habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.
-Il n'est pas de destin qui ne se surmonte par le mépris.
-Qu'est-ce que l'homme ? Il est cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux.
-L'espoir, au contraire de ce qu'on croit, équivaut à la résignation. Et vivre, c'est pas se résigner.
-La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.
Quand ce n'est pas parfaitement abscons, ça n'a rien à envier à Monsieur Prudhomme ou au Dalaï Lama...
Non, ami Camus, t'es con ou tu as oublié de te relire, l'homme n'est pas cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux, il est d'abord, hélas, cette faiblesse qui produit et en permanence les uns et les autres...

Comme c'est classé par ordre alphabétique, je me suis arrêté à la lettre G comme Générosité...

Folie douce, poésie et amour maternel

et en prime, le triangle des Bermudes au bout du champ.
Strip-Tease, c'est bien.

Alberic Magnard, le Grand.

Ecoutez ça, c'est superbe et curieusement il y a déjà du Roussel là dedans.
Et même si je me fous un peu de la biographie des compositeurs, Magnard était un mec bien, dreyfusard et féministe en plus d'être génial, on va pas se plaindre!

30 août, 2010

Les Roms et le postulat de l'irrégularité et de son "traitement"dans sa "globalité"

Je pensai à ça à l'instant...
Ok ! toute personne qui est depuis plus de trois mois sur le sol d'un pays européen intra-Schengen qui n'est pas le sien doit justifier quand d'aventure on le lui demande d'un emploi et d'un domicile. Ok encore, d'accord ! c'est la loi. Mais la loi ne s'applique qu'à une personne à la fois, pas à un groupe ethnique quel qu'il soit, comme ce fut le cas sous Vichy. Le coup de génie de Vichy et de ses inspirateurs, c'est de passer du particulier au général. C'est, mine de rien, ce qui se produit aujourd'hui.

Si au hasard d'un contrôle, dans la rue, un ressortissant isolé de la communauté Rom se fait gauler, d'accord, on le vire, Dura Lex... Mais un contrôle de police ne peut être que personnel, pas de groupe, que je sache pas besoin de fouiller dans le Dalloz. C'est pourquoi, une descente dans un camp de Roms est-elle réellement un contrôle personnel dans la mesure où ce contrôle s'effectue selon des critères un peu bizarres, y a-t-il eu plainte de voisinage, tapage nocturne ou même diurne... ? Et quand bien même si c'est peu probable, c'est un peu léger au regard de la loi. Comment effectue-t-on au hasard, sans projet initial un contrôle individuel de dizaines de personnes en même temps. Je ne me suis pour ma part jamais fait contrôler en famille, même "élargie" sous le prétexte j'étais français, et pourtant, ça se voit !

Ce en quoi, contrairement à ce que d'aucuns prétendent, ce gouvernement se comporte exactement même si les conséquences sont bien entendu et heureusement moins graves, comme l'Etat Français de sinistre mémoire, en traitant aujourd'hui "globalement" ce qui est, c'est incroyable de ressemblance, devenu la "question Rom". Ce n'est pas parce que ses conséquences sont moins graves que l'intention ne l'est pas, c'est ce qu'on appelle la morale.

Je n'ai, je l'ai dit, aucune sympathie pour les Roms, je ne suis pas obligé. Mais ça ne change rien au fait que je les défendrai toujours sur ce terrain tout simplement parce qu'au titre d'êtres humains, je les, quel drôle de mot, respecte, la réciprocité, je m'en tape. Car dans le cas de figure, c'est binaire, ne pas les défendre ou les ignorer, c'est pareil, c'est se joindre, par défaut, à ceux qui les malmènent, ce qui m'est impossible. Au bout du compte, c'est un choix, une question d'honneur en quelque sorte, pour ceux pour qui ce mot a encore quelque sens.

"Traiter" : l'horrible mot qu'on utilise quand on parle des blattes, des parasites, des nuisibles.

Vérifier une personne isolée dans la rue, c'est un contrôle. Boucler un campement de fortune et arrêter tout le monde fût-ce après vérification de l'évidence, c'est une rafle, c'est comme ça, c'est le mot, y en n'a pas d'autres. C.Q.F.D. ! Quoi ? le mot et l'idée, ou le mot et la chose n'auraient rien à voir ? Tu déconnes ? J'imagine, j'espère que je ne suis pas le seul à m'être fait cette remarque.



Philosophie de la carotte râpée

Ne venez pas me dire que c'est chiant à préparer, que ça prend des plombes ! C'est pas vrai ! Je viens de chronométrer. Deux minutes trente-deux pour en râper 400 grammes et à la main, à la râpe horizontale, sans machine électrique ! La machine électrique, je suis contre, oh, vous me connaissez, pas par morale, ou par goût de l'effort, mais parce que comme pour la mayonnaise, la machine électrique, batteur, ou râpe chauffe légèrement le produit et c'est beaucoup moins bon qu'à froid, et comme j'ai la chance de ne pas souffrir de douleurs du poignet... Comptez une minute et demi pour faire la vinaigrette et hop, allez, 4 minutes pour le tout.. C'est à peu près le temps que vous prendra dans votre grande surface le détour pour aller chercher au rayon prétendument frais, à l'autre bout du magasin, une barquette de foin ocre plein de flotte et de sapidité douteuse... Ah, j'oubliais de vous préciser, râpez de grosses carottes, pas de ces petites qu'on utilise pour faire vichy bien sûr, c'est important, ça vous évitera aussi dans votre élan de vous ravager les bouts de doigt !
Philosophie de la carotte râpée par aphorisme bien sûr
"C'est en prenant son temps qu'on finit par en avoir" !

Amitiés nouvelles

On pourrait imaginer que, l'âge venant, le réseau social qui nous entoure tend à se figer, qu'on vit sur l'acquis et que l'arrivée de nouvelles amitiés serait presque indécente, tant cette histoire semble liée à l'"état de jeunesse". Eh bien, je peux en témoigner, on se fait des ami(e)s toute sa vie, ce qui est bien réconfortant au regard de tous ceux qu'on perd pour diverses raisons. Bien entendu, ce n'est pas sur le même mode ni avec les mêmes codes que dans notre jeunesse mais cela ne change rien à la qualité des rapports quand nous découvrons des gens de qualités. Tenez, par exemple, c'est évident, on ne se tutoie pas. Nous gardons entre nous des règles que d'aucuns diront bourgeoises de courtoisie certes, mais aussi d'une forme de respect, ce qui n'empêche en rien la fraîcheur et la profondeur et la sincérité des sentiments. Ces nouvelles relations affectives mais aussi de toute évidence intellectuelles qui se tissent doucement sur le tard prennent en compte des éléments de vie qui nous touchaient assez peu dans notre jeunesse, mais dont nous nous nourrissons l'âge venu, l'admiration et l'estime, bref, pour résumer en un mot, la considération. Bien sûr, que nous nous embrassons quand nous nous voyons, voyons !

A la radio à l'instant, on rappelle Romain Gary, tout simplement :

"Il ne faut pas avoir peur du bonheur, c'est juste un bon moment à passer"

29 août, 2010

Et pour finir notre soirée musicale, la Diva assoluta du Caire, l'Astre d'Orient, Oum Kalsoum!

Le leçon de Saroj Khan

Elle n'est plus très jeune, elle est ronde, mais elle bouge toujours bien... La danse à Bollywood, c'est elle.

Turandot

Nilsson, la plus globalement extraordinaire ? C'est bien possible.

Kiejman ou Vergès, mon choix est fait!

Je sais, tout avocat doit défendre. Mais défendre une personne mise en examen fût-ce une ordure ou défendre les "intérêts" d'une milliardaire... J'ai presque l'impression que c'est pas le même métier.
Kiejman qui fut trois fois ministre sous Mitterrand, c'est l'avocat des (très) riches, alors...
On a reproché à Vergès d'avoir défendu Barbie, quand il fallait que quelqu'un ait le courage de s'y coller. On ne reproche pas à Kiejman, l'homme de gôche, de défendre l'argent de la vieille.
Désolé, je préfère Vergès défendant l'ignoble Barbie que Kiejman veillant sur l'héritage de la fille d'un collabo notoire du même bord que Barbie dont il partageait les idées...
Beurkh ! Quelle horreur ce mec.

Bon, moi, il me faudrait déjà une échelle pour grimper au mât...

avant même de savoir comment j'y resterais. Et vous ?

Les flics, c'était pas des pédés !

A l'occasion des 40 ans du MLF l'une des fondatrices raconte hier à la radio comment dès que le mouvement fut créé elles allèrent déposer une gerbe sous l'arc de triomphe de l'Etoile d'où les flics les expulsèrent aussitôt avant de les conduire au poste.
"Mais Monsieur le commissaire
, dit la meneuse, savez-vous que même ici dans votre commissariat un homme sur deux est une femme ?".
"Non mais ça va pas, lui répond l'officier de police ulcéré, on est pas des pédés !"

Sur la mer ou sous la mer, suite des deux précédents.

Fréquentant régulièrement le rez-de chaussée de la Sacem, je connais... je suis certain, même si c'est sûrement dans une autre société d'auteur, que ça s'est passé comme ça.
- Bonjour Mr Gagnon, asseyez vous donc.
- Bonjour, je viens déposer une oeuvre !
- Ça s'appelle comment ?
- "Un piano sous la mer", c'est chouette non ?
- Oui, mais le titre, c'est déjà pris, par Saint-Preux... depuis 1972, faut trouver autre chose !
- Christ et tabernac ! "Un piano sur la mer", c'est libre?
- Je vérifie... Oui, c'est libre
- Alors, va pour sur la mer, "Un piano sur la mer" c'est chouette aussi, hein?
- ... !
- Et puis pendant que vous y êtes, si vous avez cinq minutes je dépose aussi un "Piano au Soleil", comme ça ce sera fait ! Pour la pluie, la neige, la lune et les étoiles, je voudrais pas abuser, je reviendrai !

Saint-Preux plus fort que Gagnon !

car avec lui, le piano est sous la mer !

André Gagnon

ou si d'aventure vous aimez encore le piano, voici de quoi vous en dégouter à jamais.
C'est aussi melliflu que Clayderman et Saint-Preux réunis, aussi vulgaire que Liberace mais, hélas, beaucoup moins drôle.

"Causette", cause toujours, oui !

J'ai trouvé, en promenant Oscar le Chien ce matin dans ma rue sur un tas de bordel laissé par des gens qui déménageaient, le N° 1 de la nouvelle revue Causette, la revue "plus féminine du cerveau que du capiton *" lis-je en une de couv.
Au sommaire :
- Momo de Ménilmontant, femme, mère, grand-mère et putain
- Présélection de Miss SDF en Belgique
- un article sur les centres pour enfants en difficulté
- un article sur le Congo
- un acteur black presque à poil
- les mères face à l'inceste
- un peu de mode un peu de cul aussi
- un article sur Fadela Amara
bref, du social, de la mouise une page sur deux, mais sur papier couché de luxe pour 4,90 euros, faut quand même pas déconner.

* Je ne savais pas, alors je suis allé voir ce que c'est qu'un capiton. C'est soit un rembourrage de vêtement ou d'ameublement, soit un lipome... au choix. Moi je sais pas duquel elle cause la causette .

28 août, 2010

non mais c'est vrai !

Sue, que fais-tu dans le lit de Hilda ?

Les raisons invoquées sont pour le moins sujettes à caution (selon leurs dires, l'une prétend qu'elle avait froid et que... l'autre qu'elle est un peu rondouillette et que... je vois pas le rapport.)
Vont-elles satisfaire la très psychorigide Miss Klatch?
Je ne saurai vous répondre car j'ignore l'après autant que l'avant de cette case de BD dont la densité anecdotique se suffit à elle-même et tend quand même et en même temps à prouver que les américains n'étaient, et ne sont d'ailleurs, pas tous coincés ni dépourvus d'humour.

Et toujours, KRAFTWERK

RADIOAKTIVITÄT version longue "post Tchernobyl" en concert en 1991

Le prix d'un homme

J'entends à l'instant qu'un joueur français de foot a été "prêté" à un club anglais avec "option d'achat". C'est dit par la journaliste de France-Inter d'une manière tout à fait naturelle, on prête et on achète de l'humain, rien à redire. Je sais bien qu'il est d'accord, le mec, que c'est pas un esclave, qu'il palpe sur la transaction, mais je dois être très con, ces expressions malgré tout me choquent profondément.

La statue de Johnny à l'encan et mon grand-père encore !

La mairie de Verneuil-sur-Avre cherche à se débarrasser d'une statue monumentale représentant Johnny installée sur la commune il y a quelques années et intitulée très astucieusement "Qu'est-ce qu'elle a, ma gueule ?". Trop de gens la trouvent moche.
Comme disait mon grand-père : "Certes, c'est pas joli-joli, mais c'est ressemblant !"

photo TV5

L'oeil du Maître

Moi, les chefs "inspirés", le regard vague, la mèche au vent, les yeux mi-clos, hyper agités façon Guerguiev, ça me fait rigoler. C'est pourquoi j'aime Célibidache. Regardez le bien, il bouge peu, mais son regard est affuté, il a pour l'orchestre la "politesse du regard", l'orchestre n'est pas un ennemi qu'il faut mater, c'est une entité que l'on charme, un ami avec qui l'on discute. La seule fois où je l'ai vu et entendu c'était à Berlin en 1987. Il dirigeait un orchestre de jeunes musiciens. Il n'était pas très vieux mais très malade, dirigeait assis, ne bougeait presque plus. J'étais assis de coté, je le voyais, il dirigeait de l'oeil ! C'est de toute ma vie de musicien, la seule fois où j'ai assisté en direct à un détournement musical de mineurs généralisé.

A propos de cinéma du dimanche

Je me rappelle à l'instant que sur la porte des églises de Poitiers, mais sans doute d'ailleurs aussi, il y avait dans le sens de la sortie la liste des films de la semaine, avec le pitch, comme on dit de nos jours, un commentaire et le label de l'office catholique du cinéma qui s'échelonnait à peu près comme suit :
-pour enfants,
-pour adolescents,
-pour adultes et adolescents
-pour adultes
-pour adultes avertis
-strictement réservé aux adultes
-à déconseiller

Ma claustrophobie, son origine, sa raison.

Ça y est ! Je viens enfin de comprendre la raison de ma peur heureusement grossièrement maîtrisée de l'enfermement, ma phobie des caves, des parkings, des avens et autres grottes, mon malaise quand le métro s'arrête entre deux stations, mon peu d'entrain à prendre le tunnel sous la Manche. Cela remonte, je viens de le comprendre à l'instant en revoyant la séquence finale, au moment je vis Terre des Pharaons, film merveilleux d'Howard Hawks. C'était au Castille, probablement un dimanche après-midi de 1957, j'avais huit ans.




27 août, 2010

Le Roi de Thulé, encore, mais ici Gounod, Goethe bien sûr, Nerval et Callas... ou quand les génies se retrouvent ...

même dans un opéra, une chanson doit être chantée simplement, comme une chanson... que ce soit celle de Senta, celle Mélisande ou comme ici celle de Marguerite. Callas l' a bien compris.

Comment peut-on être ce qu'on est et le supporter ?

Comme je n'ai pas perdu ma fraîcheur, je me pose des questions. Je me pose des questions humaines, basiques, toutes bêtes. Bien entendu j'ai pas les réponses.
Je me demande par exemple un truc tout con, mais je suis certain que vous y pensez aussi, je le sais, je vous connais. Comment peut-on être ce qu'on est et le supporter, c'est à dire se supporter. Comment, par exemple, peut-on être Hortefon ou Besseux à temps plein, 24 heures sur 24. sans penser un instant mettre un terme à cette mascarade existentielle, à tout ça. Vous imaginez-vous, étant l'un ou l'autre, qu'en vous couchant le soir, débarrassé de vos oripeaux de ministres,d'homme de pouvoir, de notable, et nu comme le roi, vous vous dites en attendant de trouver un sommeil dont j'espère quand même qu'il tarde, que vous êtes Hortebeux ou Fesson ? D'autant plus que c'est bien connu, les tâches répétitives du genre expulsion, chasse à l'homme, c'est terrible, on n'arrête pas, on en rêve, c'est comme quand on fait les vendanges, on coupe du raisin toute les nuits, ça devient comme un T.O.C, une pathologie. Ok, la nuit venue, si le sommeil n'est pas au rendez vous, vous pouvez tromper l'adversaire en prenant un petit comprimé que Roselyne qu'est pharmacienne ou Bernard qu'est toubib doit vous procurer sans problème, mais le matin, là, quand vous vous éveillez à côté de votre compagne dans sa nuisette transparente ou sa chemise de nuit en pilou, la première chose qui vous vient à l'esprit avant de l'honorer de vos ministérielles saillies, on parlera même pas du truisme, du fait de vous voir dans votre miroir embué de votre salle de bain de votre logement de votre fonction et que votre sommeil vous avait fait oublier, c'est "Bon Dieu ! je suis Hortesseux ou je suis Befon "! à peine ai-je baisé, je repars expulser... Même quand vous êtes à la selle, la réalité de votre "être" vous rejoint, comme l'Oeil suivait Caïn. Putain, ça doit être dur !
Mais si ça se trouve, je me trompe... Tout va bien ! Je les soupçonne malgré leur projets, leurs actions, de dormir comme des nouveaux-nés. Et c'est un peu ça qui fait peur, car il y en a eu de bien pires qui eux aussi dormaient de ce qu'ils imaginent être le sommeil du juste......

Pendant que j'y suis, écoutez ça, ça ne peut que vous faire du bien ou alors votre cas est désespéré ! ou pire, désespérant !

il s'appelait Dennis Brain il était le meilleur corniste du moment il est mort tout jeune dans un accident de la route...

Irmgard Seefried ou l'Art de faire simple, juste et émouvant..

En nous chuchotant d'une voix blanche le lied de Schubert sur le poème de Goethe dont Gounod via Nerval fera aussi merveille, elle nous ferait presque croire que c'est juste une chanson toute simple, que vous et moi pourrions chanter entre nous ou à nos enfants si nous en avons...

Moi, le Larousse, je m'y fierais pas.

J'entends à l'instant à la radio une pub pour les dictionnaires Larousse. Un papa affirme à ses gniards avec qui il joue à un jeu culturel que c'est Istanbul la capitale de la Turquie. Sa bourgeoise lui dit en lousdé (faut pas déprécier l'image du Père !) "Tu sais chéri, je crois que c'est Ankara... Il faudrait qu'on consulte le Larousse" et de terminer en voix off par "Larousse c'est que qu'il reste quant on a tout oublié". Mais non, couillons, "c'est ce qui reste ", pas "ce qu'il reste" ! Alors, le sérieux de Larousse... j'émets des doutes...

Artistic serendipity...

En 1922 les laboratoires Kodak font des essais de pellicule couleur et sans l'avoir chercher créent de très courts métrages d'une intense poésie.
Cliquez sur l'image pour passer en grand écran

26 août, 2010

Jeanne Hébuterne, la femme dissoute.

Bien sûr, je connaissais Jeanne Hébuterne. Elle était pour moi à Modigliani ce qu'Hélène Fourment était à Rubens, Saskia à Rembrandt, la Fornarina à Raphaël, une compagne et un modèle, rien de plus, selon le statut des femmes d'artistes de ces époques. J'imaginais une ménagère dévouée corps et âme à son artiste compagnon, j'avais tout faux .
Je découvre à l'instant que Jeanne Hébuterne était peintre elle aussi mais mourut bien trop jeune pour laisser une oeuvre importante. Comme elle fut énormément représentée par celui qu'elle aimait et qui visiblement le lui rendait bien, elle s'est pour ainsi dire dissoute dans la peinture de Modgliani, dans son oeuvre, au point de perdre toute autonomie, d'"être vivant" bien sûr, et a fortiori d'artiste. Elle devint "Un, des Modgliani". On reconnaît un Modigliani avant de reconnaître que c'est Jeanne Hébuterne, une femme qui "fut".
C'est comme ça.
Plus elle fut peinte et moins elle fut peintre...
Elle était d'une beauté fulgurante dont je crains toutefois que Modigliani ne sut rendre la grandeur et la sensualité. Elle n'aura pas eu le temps d'être Camille Claudel ou Séraphine, bien pire, même pas le temps d'être elle-même. Elle a pris un raccourci, à vingt deux ans, juste après la mort de Modigliani. Elle a néanmoins laissé quelques toiles que sa famille un peu psychorigide a, paraît-il, encarafées quelques temps, avant, finalement et avec raison, de les montrer.
juste retour des choses :
Jeanne Hébuterne, portrait de Modigliani

Fascinant...

25 août, 2010

André Bettencourt et les blonds

Entendu hier à la radio sur Europe une émission sur l'Oréal, étonnante. Rien n'est caché, on déballe tout et c'est Field et Ferrand qui s'y collent ! Oui, le père de Liliane Bettencourt, Eugène Schueller était certes un chimiste de haut niveau, une sorte de Nobel de la coloration capillaire et de l'Ambre Solaire, un indiscutable homme d'affaires aussi, mais hélas, plus qu'un grand collabo, un vrai, un authentique, un sincère nazi français, antérieur et visionnaire fondateur de la Cagoule, et puis André Bettencourt qui avant de s'être fait refaire sur mesure une virginité résistante et d'épouser la fille, écrivait dans des revues collaborationnistes anti-sémites et pro-nazi son admiration lyrique pour ces jeunes allemands blonds et musclés qu'il avait, tout émoustillé, admirés sortant nus d'un lac, bannières au vent et représentant à ses yeux, toute la virile beauté vaillante de l'Occident, au point qu'on en vient à évoquer dans l'émission une possible homosexualité d'André Bettencourt. Oh ! Un ministre du Général et de Pompidou, pédé, vous croyez ? Un collabo ami de Mitterrand, non, c'est pas possible !
Comme quoi, en vieillissant, on s'accommode. Banier est petit et plutôt brun... Mais parfois, je vous le dis d'expérience, les petits mecs, c'est trompeur !
Maintenant, Ferrand je sais pas, mais ce Michel Field, dites-moi, il serait pas un peu juif ?

Odieux racket à l'UMP ou Allo Liliane!

Je lis à l'instant sur Mediapart que Jacques Chirac et le parti présidentiel s'engagent à rembourser 2,2 millions d'euros à la Ville de Paris dans le dossier des «emplois fictifs». (1,65 millions pour l'UMP, 555.000 pour Chirac lui -même).
Les voyous sont donc prêts à raquer, rendre gorge, cracher au bassinet pour que le procès des "emplois fictifs" soit le moins cata possible à l'approche des présidentielles. Delanoé, il a tout compris, il est malin, c'est pour ça qu'on l'aime. Selon le principe qu'un bon arrangement vaut mieux qu'un procès qui dure et qu'il vaut mieux tenir que courir, il signe, avec l'assentiment de sa majorité à la mairie de Paris et ce qui est tout à fait légal, un accord avec l'UMP en échange du retrait de sa constitution de partie civile. Il va, de ce fait, délester le parti adverse de 2,2 millions d'euros juste avant la campagne, car il est probable que l'UMP va par ailleurs aider le glorieux aîné à régler sa quote-part, il doit sûrement être marié sous le régime de la séparation et comme c'est elle qui a l'argent... Ce qui veut dire en même temps et en plus qu'ils ont sérieusement magouillé à l'époque et de fait le reconnaissent. Cette histoire de fric à verser, c'est pas possible, Woerth le savait quand il a enfin donné sa démission de trésorier de l'UMP.
C'est costaud ! bravo, Bertrand ! Si la gauche revient, je te nomme ministre du budget, car tu sais mieux que tout autre recouvrir les créances... .
En attendant, va encore falloir que Liliane se décarcasse !

Pauvre piano,

pourquoi tant de haine ?

24 août, 2010

Supplique aux Roms que je défends.

"Amis" Roms que je côtoie souvent sur le quai de la gare, dans le train et surtout tous les jours en allant faire mes courses au centre commercial discount où, ayant Dieu sait comment échappé à la vigilance sakorzyste, vous mendiiez encore aujourd'hui, vous ou vos enfants, vous dont je prends la défense, vous dont je souhaite sincèrement qu'on ne vous vire pas comme du méchant bétail, en retour, soyez gentils, faites un effort, ne considérez pas que je dois absolument, statutairement vous donner du fric à peine suis-je descendu de ma bicyclette, et ne me faites pas remarquer par votre comportement toujours insistant, parfois presque agressif, cette évidence que je ne suis qu'un étranger à votre groupe ou pire, à votre société de structure archaïque, pyramidale, homophobe et pro-nataliste, étranger dont on soutire un quelconque viatique. Je ne vous demande, bien sûr ! pas l'humilité du mendiant... Ne considérez pas en revanche que mon don vous est dû. Et surtout, surtout quand vous êtes en groupe, dans le train ou ailleurs, cessez de chatouiller ma paranoïa en me donnant, par vos regards amusés et vos propos complices que je ne comprends pas, l'impression que je ne suis qu'une vache à traire, un pigeon à plumer, consentant ou non. Vous n'avez pas tout compris, je le crains... Je sais que vous êtes pauvres, mais couillons que vous êtes, vous me croyez riche. Sortez un instant de votre monde clos, fût-il itinérant, de votre mortifère autarcie, ouvrez les yeux, Bon Dieu, à défaut de vous métisser !
Bref, amis Roms, faites un effort, devenez un peu, comment dirais-je, sympathiques, "gadjo friendly" en quelques sortes... Vous défendre est pour moi, je l'avoue enfin maintenant, un apostolat auquel néanmoins, dussé-je décevoir certains qui me lisent hâtivement, je n'ai pas la moindre intention de renoncer, qu'on se le dise, pas que pour des questions d'idées, non, pour des questions humaines dont je crains malgré tous qu'elles ne vous dépassent, amis Roms qui ignorez tout ça, c'est pas grave... C'est une histoire entre moi et moi et certains autres, c'est dommage, mais c'est comme ça... Savez-vous, quand vous me gonflez, que je milite pour que vous puissiez le faire... Je crains que vous ne le compreniez pas...

Faut être juste !

après avoir fait la pub des fétichistes pseudo-cathos et de leurs marchands de gri-gris :
http://www.saint-antoine-de-padoue.com/
celle des vrais cathos :
http://www.lourdesdirect.com/
et celle des grands allumés de la boutique ésotérique :
http://www.rennes-le-chateau.tv/
Ces quatre-là ont visiblement les mêmes fournisseurs .

Je me dois maintenant puisqu'il est venu se montrer à l'instant dans ma fenêtre de pub vous annoncer l'arrivée de l'équivalent en escroquerie des précédents mais en version plus originale, celle du bouddhisme tibétain tendance écolo-recyclage :
http://www.esprit-tibetain.com/Default.aspx
pour découvrir ces merveilles,
cliquez les liens en couleur

Maintenant, je vous connais, je vous vois venir ! et les juifs alors, magen David, raï, mezouza, ménoroth diverses et variées , ils ne les vendent pas par internet ? Si, c'est vrai, mais je suis allé voir, ils ne prétendent en aucune manière que ça guérit les maladies incurables et que ça apporte la sérénité et je n'ai trouvé sur aucun de ces sites des bonbons à l'eau du Jourdain comme on trouve sur celui de Lourdes des bonbons à l'eau de la source miraculeuse, dont les très chrétiens commerçants s'ils pouvaient, vendraient des cataplasmes et des suppositoires...
Quand aux musulmans, je suis allé voir aussi. Alors là, rien de rien, les marchands de khamsa (main de Fatma) sans connotation religieuse, sont des bijoutiers, plus que des croyants...
Pour ce qui est des calvinistes, iconoclastie oblige, ils font leur blé ailleurs et ce depuis Calvin...

Saint-Barthélémy

En ce 24 août fêtons la Saint Barthélémy ! Nous qui vivons particulièrement en ces temps bénis en France de grands moments de tolérance.

23 août, 2010

"Arrêtez, Sonia, arrêtez !"

Ce qui suit est pour vous dire pourquoi j'aime les funambules, les trapézistes et les équilibristes et les femmes courageuses, c'est pareil.

Je me rappelle qu'ils avaient dressé leurs mâts, tendu leur fil, accroché leur trapèze et le tout sans filet à une hauteur pour moi impressionnante, au milieu du parking de la Place d'Armes ce jour-là interdit aux autos. Et le soir, c'était l'été, alertés par la camionnette publicitaire qui parcourait la ville et les alentours en alternant de ses haut-parleurs saturés, airs à la mode (cha-cha-cha) et annonce du spectacle, nous sommes venus les voir. Il y avait une jeune fille très brune aux cheveux courts à la Zizi Jeanmaire, en collant et en tutu rouge sang et qui, le balancier en main, grimpa par un long fil en pente jusqu'au fil horizontal. Après quelques grâces en avant, en arrière qu'elle prenait soin d'agrémenter d'habiles hésitations parfaitement maîtrisées et donc très anxiogènes, elle passa du fil au trapèze et une fois quelques figures classiques effectuées, se mit à se balancer, se retourner, vite, vite, basculer, tête en bas, tête en haut, faire des trucs à faire trembler son monde, tandis qu'au pied du mât qu'elle agitait, un homme, son père sans doute, tout de noir vêtu et sous un grand chapeau, un mégaphone à la bouche la suppliait, roulant les r d'une sorte d'accent slave, ostensiblement rongé par l'angoisse : "Arrêtez, Sonia ! arrêtez ! c'est trop, ça suffit ! nous avons vu ! arrêtez Sonia !". Le public était prêt à se joindre à sa supplique, implorer Sonia d'arrêter, de redescendre, j'avais peur, j'étais fasciné, mais Sonia en rajoutait, agitait le trapèze, faisait mine de glisser et enfin, comme si elle revenait à la raison après une crise, une transe imprévue, puis glissant le long d'un des deux mâts regagna le sol, un large sourire aux lèvres. Le succès était assuré ! le public qui avait frémi au spectacle autant qu'aux cris angoissés du papa, applaudit, cria Bravo et sortit ses sous sans barguigner quand le chapeau passa. La nuit suivante, les jours aussi, je rêvais de Sonia, de son courage extrême, de la peur de son père, en bas au pied du mât et de la mienne autant. Je me répétais son prénom exotique, Sonia, Sonia, j'avais six ans, sept ans peut-être et je frissonnais encore longuement en évoquant son courage (une fille, en plus, pensez-vous!), persuadé d'avoir assisté à une chose rare, un événement exceptionnel dont je me souviendrais toujours (j'avais raison) ignorant que lendemain, le monsieur au pied du mât allait encore, ici ou ailleurs, sous son grand feutre noir, désespéré, lui hurler comme hier dans son mégaphone : "Arrêtez, Sonia, arrêtez !"...

Roms - suite - ou leur compte est bon.

"Deux ministres roumains cette semaine à Paris pour rencontrer Hortefeux et Besson" lis-je, effaré, dans la presse à l'instant.
Eh bien avec ça, les Roms, ils sont pas dans la merde. Une rencontre entre ceux qui les maltraitent dans leur pays et ceux qui les virent de France...

La Vénus de Sustris ou "Dis-moi, Vénus, quel plaisir trouves-tu... (air connu)

La Vénus de Sustris qu'on peut admirer au Louvre est d'une pudeur exquise. La coiffure délicate de ses cheveux blond vénitien sont sa seule parure et sa pose ne montre de ses appâts que la portion congrue. A ses pieds, Eros déploie des ailes fauves d'oiseau de proie et s'amuse d'une flèche à la pointe vermillon dont il suffirait sans en changer la direction de la déplacer vers le haut de quelques décimètres pour dérider un peu la sublime Vénus, Vénus qui délicatement de sa main droite caresse entre ses ailes d'un geste incitatif et clairement symbolique et que pointe la flèche, le mâle d'un couple de colombes en train de forniquer...
pour être clair... déplacez verticalement à l'aplomb, et le doigt de Vénus et la flèche d'Eros et vous aurez compris l'astuce et le message de Sustris... C'est tout.

Chi va piano, va sano !

Ça y est, "l'Eglise de France" se réveille et criaille au scandale devant les expulsions des Roms volontaires à l'insu de leur plein gré. Festina lente, dit le proverbe latin !

22 août, 2010

Asymétrie scrotale, suite ...

Je vous ai parlé il y a quelques jours en rigolant de cet universitaire anglais (Chris McManus) dont je cherchais le nom car il s'est intéressé à la délicate question de l'asymétrie scrotale dans la statuaire antique en arguant d' une prédominance absolue de la position du testicule gauche plus bas ainsi que de sa plus grande taille.
Il a, semble-t-il, raison. Ce n'est qu'à la Renaissance qu'un sculpteur transgresse au moins une fois la tradition. Après avoir constaté cet après-midi au Louvre avec mes comparses qui peuvent en témoigner, la réalité de la prédominance de l'asymétrie gauche, j'ai la surprise en arrivant devant l'Esclave enchaîné de Michel-Ange de constater que celui-ci innove. C'est le droit qui est le plus gros et de fait le plus bas.
Que voulez-vous, c'est comme ça ! Le génie innovant est partout, même là où on ne l'attend pas.
Un jour faudra quand même se pencher sur le cas du David, pas vraiment circoncis et au scrotum parfaitement équitable...

Une peinture assourdissante

Cet après-midi, Polo, Lésa et moi sommes allés au Louvre, ça devient une délicieuse habitude. Et je fais à seize heures trente ce dimanche une découverte sensorielle personnelle d'importance. Comme il y a des musiques qui évoquent des images, c'est un truisme, il y a, et ça l'est moins, a contrario des tableaux discrètement sonores, feutrés, et puis il y a des tableaux qui font un raffut incroyable. C'est le cas des "Noces de Cana" de Véronèse. Je suis un fou de ce tableau, mais il m'a fallu attendre aujourd'hui pour réaliser que j'étais depuis toujours fasciné car assourdi pas le bruit qui s'en dégage. Des bruits de vaisselle, de frottements d'étoffes de soie, de cliquetis de couteaux, de coups de hachoir du boucher sur la terrasse juste au dessus de Christ, de pas sur les dallages, de voix fortes qui réclament, de voix douces qui chuchotent, de cris d'animaux au sol, chiens à gauche et au mitan, chat à droite, d'oiseaux dans le ciel, et au beau milieu, au premier plan, hommage rendu par le peintre à l'oreille, un "baroqueux" de l'époque (!) qui accorde sa viola da braccio en discutant avec un autre musicien, chanteur sans doute... Seuls, au centre de l'assemblée, la Vierge comme insensibilisée et le Christ préfigurant la Cène et visiblement déjà mort, semblent ne rien entendre, ne rien voir de l'agitation festive ambiante...
Je vais vous choquer sans doute, mais Véronèse, ici c'est du Technicolor en Dolby-Stéréo...

21 août, 2010

C'est pas nouveau, je connaissais pas. C'est vachement bien.

Le Far-West de Puccini

Eh oui, comme Bellini avec Norma, Verdi avec Aïda, furent les inventeurs du "peplum", l'inventeur du western, c'est encore un compositeur d'opéra italien... La Fanciulla del West dont je vous propose un extrait inspira l'un des westerns mythologiques du cinéma américain, Johnny Guitare qui reprend presque entièrement l'histoire. Bon ok, ça tombe bien, parce que Johnny Guitare est l'un de mes westerns favoris et la Fanciulla, l'un de mes opéras préférés...
Pour ce qui est de Puccini, vous le savez, je n'ai pas de mots... admiration inaltérable, total respect.... émerveillement, toujours, à chaque écoute.

Drôle d'histoire

L'amoureuse avait une pétrolette qu'elle conduisait à vive allure pour retrouver son amourette, une redoutable pétroleuse. Elle lui donna, bonne tribade, un beau jour un chèque au porteur, mais l'autre voulait une aubade et un tour sur son triporteur...

Comment s'en débarrasser ?

Il arrive un moment où celui que vous avez porté au pouvoir, dans la foulée duquel vous avez été à votre tour élu, risque de tout vous faire perdre aux élections suivantes s'il se représente. Ce sont donc ses amis de droite qui vont nous débarrasser de Sarkozy. Car, contrairement à ce que celui-ci tente de leur faire croire, ils ont beaucoup plus de chance de garder leur siège avec un autre qu'avec celui qui risque, c'est désormais plus que probable, de les entraîner dans sa dégringolade et ce d'autant plus que les législatives sont désormais obligatoirement dans la suite immédiate des présidentielles. Il y a des signes environnementaux qui ne trompent pas qui annoncent déjà la procédure d'abandon : même sur France Inter, pourtant dirigée par les affidés Hees et Val, on commence à le lâcher, c'est vous dire.
Pas besoin d'être politologue pour comprendre ça, il suffit d'avoir vu M le Maudit pour comprendre...

20 août, 2010

Les Tziganes français contre les Roms?

J'entends tout à l'heure à la radio un truc qui me sidère, l'intervioue d'un des 30.000 tziganes évangélistes français et européens qui se réuniront dimanche prochain à Chaumont à l'occasion de leur grand et très religieux jamboree annuel ; les évangélistes pour ceux qui l'ignorent sont aux protestants ce que les intégristes sont aux catholiques, les salafites aux musulmans, les haredim aux juifs (comme ça, y a pas de jaloux)....
Il est furieux le mec, car par la faute de Sarkozy, ses sectateurs, ses sbires, ses sicaires et par leur politique, on confond désormais les Roms avec eux, et ça l'arrange pas le mec, pas du tout. Le sort des Roms il s'en tape, ils ne sont pas du même monde. Lui et les siens, ils sont et c'est vrai, français depuis des siècles, ils ont une carte d'identité française (sic!) ! et même s'ils ont sérieusement morflé sous Vichy (note de PPlemoqueur) , il ne veut pas qu'on les mélange avec ces pouilleux de Roms... Il serait presque ouvertement pour les reconduites, il a une façon de ne pas le dire qui vaut bien des affirmations.

Le propre de la stratégie de Sarkozy s'il consiste à monter les français les un contre les autres sert aussi, c'est le corollaire autant que le moteur, à révéler individuellement les instincts les plus salopards d'où qu'ils viennent.

Camarades Roms, vous le savez peut-être, sans doute, mais il faut vous le rappeler, vous ne devez compter sur personne, et surtout pas sur une hypothétique solidarité des nomades français... Car ils ont eux, cette chose inestimable, une carte d'identité française, et un train de vie agréable, bien des français sédentaires jalousent leurs grosses bagnoles et leurs énormes caravanes qu'aucun ne peut s'offrir pour partir en camping... Et toute conscience politique mise de coté, on les imagine mal ennemis du libéralisme, les tziganes ne sont pas de gauche et ils ont leurs raisons... J'ai bien peur que vous ne soyez pour eux que des parias et de surcroît bien encombrants, comme vous l'êtes pour les français sédentaires. Et puisque vous n'êtes pas, de plus, forcément sympathiques, parce que vous ne faites rien pour (au fait pourquoi ?), coté compassion généralisée vous êtes mal barrés.

Maintenant, amis tziganes français, évangélistes ou non, souvenez-vous quand même de ce poème que tout le monde connaît, je sais ! et qui fut écrit, tiens, on le sait moins c'est curieux, par un pasteur, Martin Niemöller:
Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester.

Personnage extraordinaire

Orlando de Rudder me rappelle, à la lecture de l'histoire d'une groupie que je racontai hier, que je fais une description clinique d'un cas patent d'érotomanie. Et c'est vrai, même si évidemment ce n'était pas le but. C'est ainsi que je découvre Gaëtan Gatian de Clérambault, psychiatre qui en fit la première analyse complète. On parle donc tout autant de Syndrome de Clérambault que d'érotomanie, ce que j'ignorais jusqu'alors.
Le personnage de Clérambault est absolument étonnant qui fut non seulement, comme Charcot, un grand psychiatre, un découvreur, mais aussi un photographe prolifique et surtout, un obsessionnel du plissé, au point, réunissant ses deux passions, de photographier les drapés du monde entier puis d'en enseigner la théorie à l'École des Beaux Arts de Paris...
Menacé de cécité, il se flingua face à un miroir parmi les mannequins de cire sur lesquels il travaillait ses drapés...
Il fut aussi, le "maître" de Lacan.

Allez, pendant que j'y suis...

Lupino, Widmark, Wilde, superbes.

N'arrête pas Aretha !

19 août, 2010

Une vraie groupie

Tout avait commencé le jour où, à l'issue d'un concert, il lui avait dédicacé son dernier 33 tours qu'elle avait apporté avec elle et dont il venait de chanter les douze titres réglementaires, dont le tube deux fois, dont une en bis. Il lui mit un petit mot gentil, au feutre noir, sur le recto de la pochette et comme il était sympa, pas fier, il lui fit même la bise en la lui rendant.
C'était foutu... Elle devint, bien qu'il l'ignorât, la femme de sa vie, sa muse, son égérie... Ce soir là, elle ne dormit pas de la nuit, c'était évident, lui aussi, il l'aimait et la banalité de la dédicace était la preuve de cet amour, il ne voulait pas que ça se sache car il était marié ou tout comme et ça, ils l'avaient compris tout les deux ! Elle voulut le revoir tout de suite mais il était en tournée et elle n'avait les moyens ni de le suivre ni de se payer un billet à chaque concert. Elle devait impérativement le retrouver, bien sûr parce qu'elle l'aimait, mais aussi parce que lui l'aimait aussi et qu'il avait besoin d'elle, pour sa vie, pour son oeuvre. Alors, en bonne stratège, plutôt que de le courser dans la France entière, elle déménagea pour Nancy où de notoriété publique il continuait de vivre malgré son énorme succès. Ce lui fut assez facile, elle était au chôm'du, et glander ici ou ailleurs, autant aller là où l'amour l'attendait. Elle fut accueillie par des squatters amis et commença par traîner dans les bistrots du centre ville car, resté simple, il avait semble-t-il, comme tout le monde, ses habitudes. Et un jour enfin elle le retrouva. Elle lui rappela leur rencontre. Il s'en souvint ou fit semblant, mais sans manifester plus d'émotion que ça. Elle en fut profondément meurtrie, mais sans lui en vouloir, au contraire. De toute évidence il y avait un complot contre elle, contre lui, contre eux et leur amour et ce n'était pas dans cette ville qui leur était hostile qu'elle réussirait à le conquérir malgré tous les signes qu'il lui avait laissés : le dessous de verre en carton de son demi de bière qu'il avait tripoté tandis qu'il lui parlait, une cigarette à moitié consumée qu'il avait laissée dans le cendrier rien qu'à son intention... Bref un tas de petits détails qui ne trompaient pas.
Elle rentra à Melun bien décidée à oeuvrer à plein temps pour la réalisation de leur bonheur, la conclusion de leur idylle. Elle écoutait ses disques en boucle et finissait par trouver dans des chansons bien antérieures à leur rencontre des messages qui lui étaient destinés. Elle épluchait la presse spécialisée, écoutait ou lisait in extenso ses interviews, et nourrissait de jour en jour son rêve et sa folie, car tout ce qu'il disait lui était adressé, qu'elle seule pouvait décrypter.
Il fallut la médicaliser le jour où elle annonça qu'il s'était secrètement installé dans son immeuble, dans un appartement vide (juste au dessus de celui de ses parents où elle s'était réfugiée depuis son retour) et devant l'entrée duquel elle restait prostrée en attendant qu'il sorte.
Et tout ça, Charlélie, il l'ignore.


Viva el Toro !

et voici comme je l'aime vraiment, la corrida, sans martyriser le taureau ni le tuer

Et Purcell, l'immense, pour, un très court instant, faire oublier tout ça.

18 août, 2010

Pour un traitement humain de l'exclusion

De braves gens de droite surtout mais aussi de gauche par défaut, considèrent qu'il faut reconduire dans leurs pays ces nomades qui viennent nous pourrir nos vacances en faisant causer d'eux. Mais comme disait en substance l'ineffable Jupé ce matin, qui est lui aussi et de toute évidence en campagne, il faut le faire "humainement". Ah ! c'est vrai, ça, c'est simple, il faut virer ces gens humainement... Mais couillon ! c'est justement, "humainement" ou non, le fait de les virer qui est inhumain, puisqu'on les empêche d'être là où ils sont... D'ailleurs, à part respirer les gaz d'échappement des autos sous les échangeurs d'autoroutes où ils trouvent refuge, à part c'est vrai, mendier et envoyer leurs enfants mendier, en quoi nous gênent-ils ? Parce que c'est bien ça la question, l'évidence, ils gênent ! Et si c'était simplement parce qu'ils nous montrent cette misère qui peut nous arriver à nous aussi, comme l'errance et qui menace ? Ce ne sont pas (que) des Roms qui font la queue chaque soir à l'entrée du Père Lachaise pour recevoir de quoi bouffer en plein mois d'août, les Roms qui viennent bouffer la bouffe des français pauvres....
Et si cette évidence posait problème à ceux qui nous gouvernent ? Mais je peux me tromper, bien sûr, vu le peu d'entrain qu'il mettent à réfléchir. Oui oui, comme ils disent, ils sont dans l'action, eux ! pas dans la réflexion, on connaît le truc. Et quand bien même, il ne suffit pas de réfléchir, encore faut-il penser.

Roms en ligne de mire

Je ne sais pas si vous avez entendu, ça date d'il y a quelques jours, des aires de stationnement destinés aux nomades ont été saccagées. Que va-t-il se passer le jour où à force de lui montrer du doigt les Roms et puis dans un bel élan tout ce qui bouge un peu, un esprit simple mais citoyen voulant défendre sa patrie menacée va prendre son fusil de chasse et faire quelques cartons ?
Que diront alors ceux qui nous gouvernent et tout autant ceux qui ne gouvernent pas et font preuve actuellement, à part Rocard, d'un silence assourdissant ?

Villanelle, Crespin, c'est tout


Certaines chantent plus vite, d'autres plus lentement, Crespin et Ansermet, sont là à mon rythme, juste au tempo qui me convient, c'est articulé, ça respire, c'est sans chi-chi, c'est bien et puis, et puis, comme ça m'émeut à chaque fois, je vais dire une bêtise, ce que c'est beau ! Avec Zueignung de Strauss, sans doute l'une des pièces pour voix de femme que je préfère.

Le Potala

Dans "L'Atlas de l'Humanité" édité par Solar dans les années 80 et préfacé par Jean Malaurie, au chapitre Tibet, en commentaire d'une photo du Potala, palais du dalaï-lama, je lis ce qui suit :
"Le Potala qui dresse ses 200 m au dessus de Lhassa fut jadis le palais du dalaï-lama. Ce dernier n'avait quasiment pas de contact avec la population et quittait rarement cette retraite gigantesque d'un millier de pièces. Si d'aventure il en sortait, il se déplaçait en palanquin fermé par des rideaux et protégé par des cavaliers, des fantassins et des moines armés de bâtons. Avant la révolution, près d'un homme sur six était moine. Les religieux se partageaient la terre avec les nobles et constituaient la classe dirigeante du pays tandis que les paysans n'étaient guère mieux lotis que des serfs."
Voici donc le régime et le souverain (oui, le Tibet était encore une des dernières et rares théocraties) que sont censés regretter les tibétains d'aujourd'hui...

Cab Calloway et Fernandel

Etonnant, non ?




17 août, 2010

Il suffit d'une seule oeuvre pour avoir du génie...

Le Quatuor pour la Fin du Temps de Messiaen prouve celui de son auteur.
En voici un extrait qui démontre l'efficacité de l'unisson quand on sait s'en servir... Vous pouvez écouter l'oeuvre en entier sur Youtube, y a rien à jeter !

כלבה

Gentille soldate israélienne et méchants prisonniers palestiniens.
Fière d'elle-même, elle a mis de glorieuses photos prises pendant son service militaire sur son compte Facebook... Même les responsables de l'armée israélienne qui ne sont pas à une hypocrisie près ont crié au scandale. Il paraît qu' elle ne comprend pas et le pire c'est que c'est bien possible.
Y a des rafales de kalashnikof qui se perdent.
Encore que, vu sa position, on peut se demander si en geôlière compatissante, elle ne vient pas de les gratifier, en fait, d'un petit plaisir furtif inter-communautaire... Si c'est ça, y a rien à redire !

Pour une mise en forme matinale et rapide :

16 août, 2010

Enfant gâté ? non, privilégié !

On me rappelle parfois qu'étant le dernier de la portée, la queue de saillies en quelque sorte, j'ai été, je n'ai pu être, qu'un enfant gâté. Ce n'est pas vrai, mais il se trouve que les conditions économiques familiales évoluant favorablement avec le temps, il était inéluctable que j'en profite. Mais je n'étais pas le favori, statut réservé pour son malheur à l'ainé des mâles, non, j'étais le chouchou... Ce n'est pas pareil et l'histoire m'a prouvé qu'il valait mieux, sans doute aucun, être l'un que l'autre. C'est ainsi et c'est mon message précédent qui me le rappelle, que non, je ne fus pas pourri de petites voitures Dinky Toys, ni de trains Hornby, même si de toute évidence, je n'en fus pas privé, mais je fus privilégié et culturellement choyé, cet sorte d'abonnement précoce à une revue d'art que ma mère et moi découvrions ensemble dès qu'elle arrivait en est la preuve. Et si les petites autos, je ne les ai plus depuis longtemps car je les ai données ou bien abandonnées (c'est pareil et j'aurais pas dû, je les regrette) l'encyclopédie de vulgarisation de l'Art, en revanche, je l'ai toujours, classée, dans l'ordre et je m'en sers encore malgré internet car elle est scientifiquement toujours fiable. C'est curieux, mais personne ne m'a jamais reproché qu'on me l'eût offerte, mais sans doute l'ignore-t-on, alors qu'en fait, c'était bien le vrai signe qu'on me traitât, fût-ce injustement et sur ce plan uniquement sans doute, différemment...

Préoccupations de ce jour :

1°Terminer une pièce pour quintette de cuivres percussion et marimba.
2°Finir une mélodie pour voix de baryton, saxophone alto et marimba encore (j'aime le marimba).
3°Commencer de trouver les raisons pour lesquelles j'aime tant Zurbaran, depuis toujours, c'est à dire depuis 1963 ou 1964, quand je le découvris, ma mère, l'admirable femme ! m'achetant chaque semaine "Chefs d'oeuvre de l'Art", remarquable revue hebdomadaire éditée par Hachette et dont je possède la collection entière.

J'ai donc du pain sur la planche, du grain sur la manche, un serin sur la branche, un burin sur la tranche, ou comme elle, un brin sur la hanche, j'arrête!

15 août, 2010

Ramadan et bonne bouffe

Je rigolais gentiment même si j'étais un peu agacé, il y a quelques jours, au titre de la laïcité, à propos du Ramadan, je m'énervais en fait surtout de l'annonce qui en était faite, tout comme celle de l' Assomption, d'ailleurs, idem si ç'avait été Hanouka, mais c'était pas !
Hier, j'étais à Paris et je me promenais à bicyclette entre Colonel Fabien et Père Lachaise. Ramadan partout. Toutes les boutiques de bouffe qui tournent à plein régime et puis les petits marchands d'herbes, persil, menthe, citronnelle sur leurs étals en carton. Bien plus loin, jusqu'aux Puces de Montreuil, y en avait ! Je pense alors à tous ces commerçants en surchauffe qui bossent toute la journée à vendre de la bouffe sans manger... Un truc à devenir fou ! Il en faut de la rigueur pour pas craquer, bien sûr, ils sont pas obligés, n'empêche ! Et puis, c'est que ça à l'air vachement bon et pas cher de toute évidence. Si j'avais un congélateur de taille, je ferais le plein d'épaules d'agneaux... Et les pâtisseries, surtout. Bon, y a de l'industriel, c'est clair, de la corne de gazelle, du baklawa et du griouch moulé, à la chaîne, mais il y aussi de délicieux petits paniers enveloppés comme des bouquets de fleurs dans la cellophane fermée en haut par un bolduc joli, garnis de merveilles croquantes d'amande qui dégoulinent de miel et de fleur d'oranger, que de braves femmes qui les ont fabriquées la veille, apportent, m'a-t-on dit, le matin aux magasins de qualité qui savent choisir leurs fournisseurs.
Ramadan, une fête religieuse, certes, mais aussi la fête du goût, des bonnes choses, du plaisir, du sensuel, de la vie. Ok, ça manque un peu de jaja... Mais ça rigole, ça plaisante, ça vit dans la rue... De toute façon, faut se préparer, avec le réchauffement, dans vingt ans on cueillera les dattes et les agrumes aux Buttes Chaumont.
Allez ! couillons sectaires, boules de haine, ministérielles ou non, l'Islam, si c'est pas qu'un cadeau, c'est pas non plus que niqab et fatwa !
Alors, voir nos compatriotes musulmans bâfrer et pas n'importe quoi et très visiblement y prendre du plaisir, je dirai pas que ça me rassure, j'ai pas peur, simplement, ça me réjouit que vous pouvez pas savoir! J'ai plus en commun, je l'affirme, avec un imam qui se lèche les doigts qu'avec un énarque végétarien.
A mon avis, mais ça n'engage que moi, vu ce que j'ai vu hier, il vaut mieux se faire inviter à bouffer chez des musulmans un soir de Ramadan qu'un dimanche de Carême chez des calvinistes modernistes qui le pratiquent, paraît-il, désormais.

Internet, mieux que super utile, c'est indispensable !

Pour preuve, tiens : ça fait des années que je cherchais le nom de ce remarquable scientifique qui a fait une étude très sérieuse mais que je n'ai pas lue, hélas et pour cause, sur :
"L'asymétrie scrotale dans la statuaire antique".
Il s'agit d'un certain Chris McManus, professeur de médecine anglais.

14 août, 2010

Chaud lapin et Salope ! Variations sur un thème.

Un homme, hétérosexuel ça va de soi, dont la vie sexuelle est débridée, c'est bien connu c'est un "chaud lapin", c'est normal. Une femme dont la vie sexuelle est festive, hétérosexuelle ou pas, c'est évident c'est qu'une "salope", rien de propre, les gens chic diront, manière de l'excuser, une "nympho", le coté ogresse romanesque en prime, ah, ah, ah, frémissements de périnée assurés !
Ceci met le chaud lapin de base dans une situation proche de l'aporie. Comment "coucher" le plus souvent possible sans tomber sur une salope, (la nympho, c'est trop pour lui, ça le dépasse, ça fait peur), ou doit-on convenir, humblement ou non, qu'on est bien content de les trouver, les si méprisables salopes ? Ne se dévaloriserait-on pas à s' envoyer en l'air avec ces "chaudasses" gratuites ou rémunérées que parfois même on partage, sans être forcément footballeur ? A croire que le mot lui-même de "salope" fait bander dès qu'on le prononce ou pire dès qu'on le leur dit... Dans ce cas pourquoi les nommer ainsi même si "elles font des choses" que votre régulière ne fait pas parce que vous n'avez, coincé du cul que vous êtes, jamais osé lui demander ? On peut bien sûr la mettre à contribution, la légitime sans toutefois, vous vous en doutez, la traiter de salope, elle le prendrait probablement très mal. Mais si elle est d'accord, voire toujours prête, on finit par se poser la question : elle serait pas un peu salope, elle aussi ? Au risque d'imaginer qu'elle va baiser ailleurs, mais non, c'est impossible, pas la mère de mes enfants.... Ce qui fait que si en plus de vos ébats conjugaux, votre statut de chaud lapin vous oblige, pour votre image, à tirer ailleurs, il arrive un moment où votre salope légale et domestique pour peu qu'elle soit en pleine forme et quelque peu demanderesse va finir par vous mettre en panne, car, c'est bien connu, même chez les plus couillus, comme disait mon grand-père, c'est plus facile d'ouvrir la bouche que de tendre le bras... C'est alors que le meilleur allié du chaud lapin apparait pour lui sauver la mise ! C'est le stress, l'obligation de résultat, le "chiffre à réaliser" et le souci des traites à honorer, pas ce soir, Chérie, j'ai eu une journée harassante ! encore moins que les traites, il ne l'honorera pas , ce soir, bobonne.
Et tandis que le chaud lapin en détresse cherche en douce au bureau et sur le net comment commander discrètement du viagra avant l'âge, sa salope attitrée se fait driver en douceur par son coach bisexuel et elle a bien raison...

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