Depuis sa mort, il y a quelques jours, Maurice Jarre est à l'honneur, à juste titre vu le nombre d'opus . C'est curieux, la musique de Jarre. Pour moi , c'est un peu comme la tambouille réitérée d'un cuisinier qui tremperait à chaque recette du loukoum dans de la moutarde. Alors bien sûr, c'est pas honteux, il y a un ou deux trucs réussis, la musique de Laurence d'Arabie en fait partie et frise le chef d'oeuvre. Oui je sais, il a su mélanger les genres, travailler "le son" avant tout. C'est vrai, dont acte... Mais pour ce qui est du reste et puisqu'ils sont à un poil contemporains, je donnerais tout mon Jarre pour Delerue l'ainé et Legrand le benjamin réunis ou chacun seul. Et puis faut reconnaître que la plus grande faute artistique de Maurice Jarre c'est avant tout d'avoir engendré ce cloaque musical qu'est Jean-Michel, son fils, le "Liberace", le "Clayderman" du synthé pyrotechnique... Et ça, c'est un leg inacceptable...
31 mars, 2009
1 avril
On n'a jamais vu ça !
On annonce aujourd'hui sur Europe
l'intervioue exclusive du président de la République
en direct de l' Élysée à 8 heures demain matin
1er avril ...
Décidément, rien ne l'arrête, pas même ses conseillers.
Il sera grotesque jusqu'au bout.
"Il fallait un président, ce fut un bouffon qui l'obtint".
aurait dit Beaumarchais...
On annonce aujourd'hui sur Europe
l'intervioue exclusive du président de la République
en direct de l' Élysée à 8 heures demain matin
1er avril ...
Décidément, rien ne l'arrête, pas même ses conseillers.
Il sera grotesque jusqu'au bout.
"Il fallait un président, ce fut un bouffon qui l'obtint".
aurait dit Beaumarchais...
30 mars, 2009
Le décret. Où l'art de gouverner les crétins.
Moi, je vais finir par les admirer ! Si si je vous jure. Il arrive un moment ou le cynisme, la saloperie, la malhonnêteté deviennent tellement évidents que je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre que de constater, puis de vénérer ces ardeurs scélérates.
L'instrument, l'outil pointu de leur artisanat de faussaires, c'est le fameux "décret". Oh, pas celui d'application qui parfois met tellement de temps à être signé que la loi qu'il concerne peut être abrogée dix fois avant d'être effective. Non, il s'agit du "décret" gouvernemental. C'est génial ! Ça a force de loi, mais ce n'est pas voté par les assemblées... C'est un truc "à l'ancienne", façon monarchie absolue ! Bref, c'est beau comme l'antique ! Ça se signe en trois minutes, mais le plus intéressant, c'est que ça s'abroge aussi vite que ça a été signé et ce, surtout, en toute discrétion. C'est ainsi et pour ça qu'aujourd'hui a été promulgué à grand renfort de tambours et de cymbales médiatiques le décret réglementant les salaires et autres gratifications accordées aux pédégés des entreprises sous perfusion de l' État et ce, jusqu'en 2010... nous sommes déjà à mi 2009...
Voilà... C'est censé calmer les jacqueries naissantes... Quand aux pédégés en question, ils peuvent attendre quelques mois, non ? Soyez rassurés pour eux, dans un an ils auront tout récupéré...
Visiblement je suis pas le seul à avoir pigé, heureusement ... Mais, vous vous en doutez, c'est pas ça qui les gène !
Y a des jours où on regrette de ne pas être capitaliste libéral de droite fraîchement converti à la réglementation du système ! Vous comprenez pourquoi je suis admiratif, béat, sur le cul !
L'instrument, l'outil pointu de leur artisanat de faussaires, c'est le fameux "décret". Oh, pas celui d'application qui parfois met tellement de temps à être signé que la loi qu'il concerne peut être abrogée dix fois avant d'être effective. Non, il s'agit du "décret" gouvernemental. C'est génial ! Ça a force de loi, mais ce n'est pas voté par les assemblées... C'est un truc "à l'ancienne", façon monarchie absolue ! Bref, c'est beau comme l'antique ! Ça se signe en trois minutes, mais le plus intéressant, c'est que ça s'abroge aussi vite que ça a été signé et ce, surtout, en toute discrétion. C'est ainsi et pour ça qu'aujourd'hui a été promulgué à grand renfort de tambours et de cymbales médiatiques le décret réglementant les salaires et autres gratifications accordées aux pédégés des entreprises sous perfusion de l' État et ce, jusqu'en 2010... nous sommes déjà à mi 2009...
Voilà... C'est censé calmer les jacqueries naissantes... Quand aux pédégés en question, ils peuvent attendre quelques mois, non ? Soyez rassurés pour eux, dans un an ils auront tout récupéré...
Visiblement je suis pas le seul à avoir pigé, heureusement ... Mais, vous vous en doutez, c'est pas ça qui les gène !
Y a des jours où on regrette de ne pas être capitaliste libéral de droite fraîchement converti à la réglementation du système ! Vous comprenez pourquoi je suis admiratif, béat, sur le cul !
29 mars, 2009
La salade du jour !
Il me restait un fond de roquette, des carottes et des oeufs de lumps rouges, façon oeufs de saumon.
C'est ainsi que
- J'ai rincé et bien égoutté la roquette
- râpé trois carottes avec la grosse râpe, pas la petite, car ça fait comme du foin.
- préparé trois cuillères à café d'oeufs de lumps
Voila.
J'ai mélangé à la main les carottes râpées et la roquette dans un grand, un beau saladier pour que ce soit bien aéré !
J'ai fait dans un bol le mélange désormais connu : une bonne trace de wasabi délayée dans du vinaigre d'alcool.
J'ai ajouté de l'huile de noix, puis les oeufs de lump.
J'ai touillé doucement la salade et sa sauce.
C'est ainsi que
- J'ai rincé et bien égoutté la roquette
- râpé trois carottes avec la grosse râpe, pas la petite, car ça fait comme du foin.
- préparé trois cuillères à café d'oeufs de lumps
Voila.
J'ai mélangé à la main les carottes râpées et la roquette dans un grand, un beau saladier pour que ce soit bien aéré !
J'ai fait dans un bol le mélange désormais connu : une bonne trace de wasabi délayée dans du vinaigre d'alcool.
J'ai ajouté de l'huile de noix, puis les oeufs de lump.
J'ai touillé doucement la salade et sa sauce.
Boulez, mes amis et moi !
On ne s'était pas vu depuis longtemps. C'est marrant, car on retrouve nos marques à chaque fois. Ce qui est surprenant, c'est que ça ne vire jamais plus d'une minute dix dispersée sur toute une soirée au rendez-vous d'anciens combattants. Le passé ? Mmmoouuais, c'est pas vraiment notre truc, quand j'y pense, quand je constate ! c'est pas qu'on soit ingrats, insensibles, oublieux... non, on est vigoureusement dans le présent et malgré les ans qui s'accumulent, le futur en général et le notre en particulier ne nous est pas indifférent... Des vieux gamins ? Surtout pas ! La vie n'a pas forcément été tout le temps sympathique, généreuse et jubilatoire, avec l'un ou l'autre mais je nous ai trouvés hier soir, d'une belle énergie et je vous assure, pas celle du désespoir ... Poussée de narcissisme générationnel ? Pas du tout, si ç'avait été le cas les deux petit jeunes trentenaires ne serait pas restés avec nous, fût-ce par compassion...
Et l'avantage de l'inconvénient de ne pas se voir souvent, c'est qu'on redécouvre les gens à chaque fois, bref que ça tue les habitudes. La discussion n'est pas formatée, convenue... On retrouve notre aptitude (générationnelle, peut-être !) à l' embarque, au discours passionnel, bref au sel de la "vie conviviale"...Tout juste si on se friterait pas, histoire de ...
Et c'est là qu'on se met Dieu sait pourquoi à causer de Boulez... comme si y avait pas de choses plus importantes ! Bon faut reconnaître, que la crise, c'est pas que ça nous touche pas, mais on n'a pas fait trente kilomètres, une demi-heure de métro ou descendu un étage d'immeuble un samedi soir pour parler de ça... Non, ce qui me rassure, c'est qu'on garde cette mauvaise foi purement réthorique et néanmoins salutaire qui devrait servir d'exemple aux générations montantes, avant que le consensus, tel les serpents de Laocoon, ne les étouffe définitivement....
Contrairement à Jean-Yves qui continue d'aimer bien et c'est son droit le plus strict, Boulez compositeur, mon partenaire privilégié et moi, ça nous fait rigoler... Pas parce que c'est vraiment mauvais, y a pire, mais parce que c'est tellement le reflet d'une époque à force d'avoir voulu l'être, que contrairement au projet initial, c'est devenu, charmant, désuet, comme disait ma soeur en parlant de César Franck, "Ça sent la poussière et les vieilles tentures"...
Voila, ça se passe comme ça chez mes amis Marie et Michel... N'empêche qu' à force de causer, on est rentrés, repus, ravis, sur le coup, changement d'horaire aidant, de quatre heures trente... Autant vous dire que ce matin, à la messe, j'ai failli m'endormir sur mon prie-dieu !
Et l'avantage de l'inconvénient de ne pas se voir souvent, c'est qu'on redécouvre les gens à chaque fois, bref que ça tue les habitudes. La discussion n'est pas formatée, convenue... On retrouve notre aptitude (générationnelle, peut-être !) à l' embarque, au discours passionnel, bref au sel de la "vie conviviale"...Tout juste si on se friterait pas, histoire de ...
Et c'est là qu'on se met Dieu sait pourquoi à causer de Boulez... comme si y avait pas de choses plus importantes ! Bon faut reconnaître, que la crise, c'est pas que ça nous touche pas, mais on n'a pas fait trente kilomètres, une demi-heure de métro ou descendu un étage d'immeuble un samedi soir pour parler de ça... Non, ce qui me rassure, c'est qu'on garde cette mauvaise foi purement réthorique et néanmoins salutaire qui devrait servir d'exemple aux générations montantes, avant que le consensus, tel les serpents de Laocoon, ne les étouffe définitivement....
Contrairement à Jean-Yves qui continue d'aimer bien et c'est son droit le plus strict, Boulez compositeur, mon partenaire privilégié et moi, ça nous fait rigoler... Pas parce que c'est vraiment mauvais, y a pire, mais parce que c'est tellement le reflet d'une époque à force d'avoir voulu l'être, que contrairement au projet initial, c'est devenu, charmant, désuet, comme disait ma soeur en parlant de César Franck, "Ça sent la poussière et les vieilles tentures"...
Voila, ça se passe comme ça chez mes amis Marie et Michel... N'empêche qu' à force de causer, on est rentrés, repus, ravis, sur le coup, changement d'horaire aidant, de quatre heures trente... Autant vous dire que ce matin, à la messe, j'ai failli m'endormir sur mon prie-dieu !
28 mars, 2009
Plus fort que Haendel !
A l'occasion de la commémoration cette année du 250ème anniversaire de la mort de Haendel, le département musique de l'Université de Eugene /Oregon qui a de la thune à foutre en l'air vient de passer commande à un compositeur scandinave d'un nouveau "Messie" sur les textes choisis et utilisés par Haendel lui même.
Mon Partenaire Privilégié qui tient cette information d'un collègue et ami américain, pense que le mec a accepté la commande, parce qu'il avait forcé sur l'Aquavit, ou parce qu'il est endetté jusqu'au trognon, ou bien encore parce qu' il était victime d'un passager accès d'hypertrophie du moi ... A mon avis, les trois en même temps.
En attendant, bon courage ! Il aura bien sûr le fameux "Alléluia", mais aussi et entre autres, le réjouissant, le sublime "For unto us a child is born" ou encore le déchirant "He was despised" à remettre en musique après Haendel. Bref, faut pas avoir de doutes...Rappelez-vous, en cliquant ci dessous.
http://www.youtube.com/watch?v=OQVQOW1c0DQ&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=CP4JSVMBdZg&feature=related
Il ne s'agit pas de faire mieux, mais seulement, ne serait-ce qu'aussi bien... Moi, je serais le mec, je dormirais mal...
27 mars, 2009
Monseigneur Fort, évêque d'Orléans, le nouveau Dupanloup
Aujourd'hui c'est André Fort, évêque du moment qui reprend in extenso les propos du pape sur la capote. Il y a donc une tradition de chiasse épiscopale dans la ville de Jeanne d'Arc...
Souvenez-vous, vous qui connaissez les chansons paillardes de base, " Le père Dupanloup ", lui qui dans son cercueil bandait encore comme un chevreuil ! Et bien le fameux Dupanloup était comme André Fort aujourd'hui , évêque d' Orléans sous le second empire. Il est connu pour avoir été l'ennemi intime et infatigable d'Émile Littré et pour la chanson qui l'immortalisa, lui et son priapisme imaginaire, mais aussi pour cette phrase sublime énoncée lors d'un prêche :
" Non seulement Jésus Christ était fils de Dieu par son père, mais il était aussi d'une excellente famille du coté de sa mère..."
Oui, vraiment, être évêque d'Orléans...
Moi je suis pas forcément pour que les curés, les évêques, baisent à tout prix, vous me connaissez, je pousse pas au vice ! mais au moins, de grace, qu'ils se branlent un peu ! histoire de les faire se purger.
Souvenez-vous, vous qui connaissez les chansons paillardes de base, " Le père Dupanloup ", lui qui dans son cercueil bandait encore comme un chevreuil ! Et bien le fameux Dupanloup était comme André Fort aujourd'hui , évêque d' Orléans sous le second empire. Il est connu pour avoir été l'ennemi intime et infatigable d'Émile Littré et pour la chanson qui l'immortalisa, lui et son priapisme imaginaire, mais aussi pour cette phrase sublime énoncée lors d'un prêche :
" Non seulement Jésus Christ était fils de Dieu par son père, mais il était aussi d'une excellente famille du coté de sa mère..."
Oui, vraiment, être évêque d'Orléans...
Moi je suis pas forcément pour que les curés, les évêques, baisent à tout prix, vous me connaissez, je pousse pas au vice ! mais au moins, de grace, qu'ils se branlent un peu ! histoire de les faire se purger.
Le bain de foule et l'échéance électorale
Notre président, vu sa popularité actuelle et ce qui ressemble à un déni de réalité et un début de paranoïa de sa part, ne se déplace plus autrement qu'entouré d'un dispositif policier digne d'un dictateur de droite ou de gauche à l'ancienne comme la moutarde de même nature.
Or, le temps passe et il ne lui reste plus globalement que deux ans avant le début de la prochaine campagne présidentielle. Il va bien falloir qu'un des ces jours prochains, il se rapproche physiquement de cette populace qu'il a cotoyée sans problème lors de sa première campagne, qui l'a élu et qui désormais l'effraie...
Et comme, sans faire de projections hasardeuses, sa popularité a peu de chance de re-grimper... Je me demande comment il va faire...
Or, le temps passe et il ne lui reste plus globalement que deux ans avant le début de la prochaine campagne présidentielle. Il va bien falloir qu'un des ces jours prochains, il se rapproche physiquement de cette populace qu'il a cotoyée sans problème lors de sa première campagne, qui l'a élu et qui désormais l'effraie...
Et comme, sans faire de projections hasardeuses, sa popularité a peu de chance de re-grimper... Je me demande comment il va faire...
Qu'en aurait-il pensé ?
Ivan Colonna a été condamné, c'était prévu.Condamné au bénéfice du doute... Il faut dire qu'il avait été désigné comme coupable dès le moment de son arrestation. Il avait donc peu de chance d'être acquitté devant un tribunal de magistrats, sans jury populaire. L'intime conviction tue quand elle agit dans ce sens, c'est banal, on le sait. Je ne sais pas s'il est coupable ou non... et personne ne le sait, puisqu'il n'y a aucune preuve hormis ses aveux rétractés... Je n'arrive pas à comprendre comment la famille de la victime peut se contenter de ce genre de verdict même après l'avoir tant souhaité... "Faire son deuil" comme on dit chez Delarue, Mireille Dumas ? Mais, voyons, on ne fait jamais son deuil, que l'assassin soit ou non en prison... Et prétendre qu'on peut le faire sur un verdict incertain, c'est un peut avouer qu'on l'a déja fait et que l'on crie vengeance... La vengence, même satisfaite, n'a jamais apaisé personne... Et puisque de toute façon, en l'absence de preuves, on patauge dans l'irrationnel absolu nommé ici raison d'état, je me demande, j'ai le droit, dans ce cas de figure beigné d'incertitude ce qu'en penserait la victime, homme honnête s'il en fut... Car en fait aujourd'hui, quoi qu'en pensent les parents de la victime, ce n'est pas cet homme-là, ce mari, ce père, dont on a condamné le possible assassin, mais un uniforme bleu avec une casquette à lauriers... Nous vivons une bien sale période.
Orelsan et Eric Pougeau
Bon Dieu, mais c'est bien sûr ! Je cherchais depuis hier pourquoi, malgré tout, je m'obstinais au risque de faire scandale à trouver quelques qualités littéraires à la chanson d'Orelsan... J'ai compris !
Le "Fille de Pute" d' Orelsan est tout simplement et totalement jusqu'au titre, un décalquage du remarquable et violent tout autant, "Fils de Pute" de l'éblouissant et singulier Éric Pougeau...
Ce qui me conforte dans mon idée que le branleur post-pubère alcoolisé qui chante ça n'en est probablement pas l'auteur...
Le "Fille de Pute" d' Orelsan est tout simplement et totalement jusqu'au titre, un décalquage du remarquable et violent tout autant, "Fils de Pute" de l'éblouissant et singulier Éric Pougeau...
Ce qui me conforte dans mon idée que le branleur post-pubère alcoolisé qui chante ça n'en est probablement pas l'auteur...
26 mars, 2009
Bains de foule et bains de fesse
Y a des jours où je raconte n'importe quoi ! Contrairement à ce que, par pure malveillance, anti-sarkozysme primaire, secondaire et tertiaire, j'ai dit avant hier, notre président prend des bains de foule ! Ok, c'est pas à Saint-Quentin, c'est en Afrique, mais tout de même ! Bref, notre président va prendre ses bains de mer au Mexique, ses bains de foule en Afrique... Ça se passe comme ça chez les gens chic... Mais où prend-il donc ses bains de fesses ?
Dire, ne pas dire, empêcher de dire.
Ça s'en va et ça revient, au gré des provocs diverses et variées. Que ce soit Le Pen et ses radotages négationnistes que plus personne à part quelques psychopathes médicalisés ou non ne prennent plus en compte et les délires parnoïaques du petit rappeur Orelsan avec ses bouffées de haines passionnelles d'amour déçu, la question revient, que pose fort à propos Marie Laetitia sur son blog ami (http://hemipresente.over-blog.com/atom.php) (je n'arrive plus momentanément à lui laisser de commentaires ) : "Peut-on dire tout et n'importe quoi sous couvert d'expression "artistique". ? Et bien, c'est pas simple...
Le rap d'Orelsan, "Sale Pute", c'est l'objet du litige, de l'amical conflit !
http://www.youtube.com/watch?v=_U7V9oZPTWY. Il est infâme, certes, mais fort bien écrit dans sa violence intolérable... Je préfère curieusement dans sa forme outrancière cette écriture maximaliste à la mélasse souchonienne, à l'oecuménisme cabrélien... Mais je voudrais bien savoir aussi (les producteurs ont décidé devant le tollé récent et généralisé de ne pas le publier, même si on peut l'écouter sans problème) qui l'a concoctée, cette chanson, aussi odieuse soit-elle, j'ai peine à croire que le branleur endimanché qui l'a enregistrée en soit l'auteur ... Pour ce qui est de l'outrance, qui peut dire ce qui se passe dans la tête d'un candidat au crime passionnel ? et ce d'autant plus que dans le clip, l'objet des tourments du jeune homme est plus du genre executive-woman que femme au foyer...
Quand à la question de la censure, je ne pense pas que ce soit le moment d'utiliser cette arme quand notre gouvernement est prêt à s'en servir à outrance dans ses projets liberticides tous azimuths. Je suggérai donc à l'instant sur le blog ami, dans ce cas de figure, les frappes ciblées, chirurgicales, d'aller bordéliser les lieux où il se produit, plutôt que le victimiser par les bons soins "d'Anastasie". Maintenant, je me demande vu l'âge du gamin, et sa petite gueule de con borné, s'il n' a pas été lui même instrumentalisé... Le "mythe de Pandore" dont il fait état dans sa chanson, ne me parait pas être une référence culturelle naturelle d'un rappeur de base...
Mais j'aimerais bien savoir ce que vous en pensez...
Le rap d'Orelsan, "Sale Pute", c'est l'objet du litige, de l'amical conflit !
http://www.youtube.com/watch?v=_U7V9oZPTWY. Il est infâme, certes, mais fort bien écrit dans sa violence intolérable... Je préfère curieusement dans sa forme outrancière cette écriture maximaliste à la mélasse souchonienne, à l'oecuménisme cabrélien... Mais je voudrais bien savoir aussi (les producteurs ont décidé devant le tollé récent et généralisé de ne pas le publier, même si on peut l'écouter sans problème) qui l'a concoctée, cette chanson, aussi odieuse soit-elle, j'ai peine à croire que le branleur endimanché qui l'a enregistrée en soit l'auteur ... Pour ce qui est de l'outrance, qui peut dire ce qui se passe dans la tête d'un candidat au crime passionnel ? et ce d'autant plus que dans le clip, l'objet des tourments du jeune homme est plus du genre executive-woman que femme au foyer...
Quand à la question de la censure, je ne pense pas que ce soit le moment d'utiliser cette arme quand notre gouvernement est prêt à s'en servir à outrance dans ses projets liberticides tous azimuths. Je suggérai donc à l'instant sur le blog ami, dans ce cas de figure, les frappes ciblées, chirurgicales, d'aller bordéliser les lieux où il se produit, plutôt que le victimiser par les bons soins "d'Anastasie". Maintenant, je me demande vu l'âge du gamin, et sa petite gueule de con borné, s'il n' a pas été lui même instrumentalisé... Le "mythe de Pandore" dont il fait état dans sa chanson, ne me parait pas être une référence culturelle naturelle d'un rappeur de base...
Mais j'aimerais bien savoir ce que vous en pensez...
Le Pen, Reine d'un jour
Le Pen va se retrouver à présider en tant que doyen l'ouverture du nouveau parlement européen. Et tout le monde de crier au scandale parce qu'il a réitéré ses saloperies habituelles et de chercher une coupure pour l'empêcher. On s'apprêterait même à changer le règlement intérieur exceptionnellement pour éviter ça... Mais le vrai, l'authentique scandale ne se trouve pas dans le fait qu'il préside quoi que ce soit, mais dans celui que suffisamment de gens ont voté pour lui, qui continueront d'adhérer à ses idées après sa mort...
Alors, amis censeurs, ses collègues (quoi que vous en pensiez) en politique, si vous aviez fait ce qu'il faut politiquement pour éviter son succès, vous n'en seriez pas là...
Alors, amis censeurs, ses collègues (quoi que vous en pensiez) en politique, si vous aviez fait ce qu'il faut politiquement pour éviter son succès, vous n'en seriez pas là...
Cibles possibles
Ce soir dans l'un de ces gratuits qu'on trouve dans le métro, il y a, pour faire suite à la grande cérémonie libérale auto-expiatoire, la liste des pédégés les mieux payés de France. Avec les photos ! il ne manque que leurs adresses, il y a plus qu'à cocher les cases... Je ne sais pas s'ils se rendent compte de ce qu'ils font en publiant ces noms, que tout le monde peut connaître certes, mais de cette manière, car ce palmarès est une invitation à dresser le jeu de massacre pour les futurs émules de Rouillan et Ménigon qui ne vont pas tarder à se manifester à la première occas' si le foutage de gueule continue... Sauf si, comme il semble que cela se prépare, on aille (les mesures prises autour des déplacements du président en sont la preuve et les prémices) vers un état de plus en plus policier.
25 mars, 2009
Jeter l'eau du bain de foule avec les électeurs.
Je sais pas si vous vous souvenez, mais il y a encore deux ans, quand un Président de la République se pointait dans une ville, il prenait un bain de foule, serrait des pognes, embrassait des enfants par dessus les barrières vauban sous l'oeil attentif des flics... Aujourd'hui quand le président se déplace, comme dans les dictatures anciennes, on met la ville en couvre feu pour lui permettre de rejoindre sans problème un lieu sécurisé où il va retrouver les siens... Il y a chez lui un refus évident de se confronter à la foule pour se précipiter au plus vite dans le cocon de son parti politique. Notre président au surmoi embryonnaire ignore le refoulement, pour se vautrer, aidé des siens, dans le déni le plus absolu... Vous avez dit "Pathologie" ? J'ai rien dit, je suis pas psychiatre ! Je suis seulement inquiet...
24 mars, 2009
Do mojhettes piates...
C'est pas compliqué. Moi, je les fais comme ça.
Je fais cuire, même sans les faire tremper, un sac de mojhettes dans de l'eau froide. Oui, mais j'ajoute un gros oignon dans lequel j'ai fiché trois (attention, pas deux pas quatre !) clous de girofle. Quand elles sont à moitié cuites, j'ajoute des saucisses fumées, et comme celles-ci vont de toute façon c'est leur karma, finir par éclater, je les coupe en rondelles. Je mets de l'ail aussi, pas mal d'ail...et, c'est plus fort que moi, une râpée de muscade et du poivre, bien sûr ... Moi, les mojhettes, je les aime un peu croquantes, surtout pas en bouillie, alors passé un moment, je surveille ! et j'ajoute régulièrement de l'eau froide. Ça évite de finir en colle à papier peint... Surtout, faut pas qu'elles perdent leur peau ! leur eau doit en fin de cuisson être restée presque claire ...
Selon mon humeur, enfin, un peu de crème fraîche ou un peu d'huile de noix, c'est selon !
Je fais cuire, même sans les faire tremper, un sac de mojhettes dans de l'eau froide. Oui, mais j'ajoute un gros oignon dans lequel j'ai fiché trois (attention, pas deux pas quatre !) clous de girofle. Quand elles sont à moitié cuites, j'ajoute des saucisses fumées, et comme celles-ci vont de toute façon c'est leur karma, finir par éclater, je les coupe en rondelles. Je mets de l'ail aussi, pas mal d'ail...et, c'est plus fort que moi, une râpée de muscade et du poivre, bien sûr ... Moi, les mojhettes, je les aime un peu croquantes, surtout pas en bouillie, alors passé un moment, je surveille ! et j'ajoute régulièrement de l'eau froide. Ça évite de finir en colle à papier peint... Surtout, faut pas qu'elles perdent leur peau ! leur eau doit en fin de cuisson être restée presque claire ...
Selon mon humeur, enfin, un peu de crème fraîche ou un peu d'huile de noix, c'est selon !
Valeo, mot latin
L'entreprise Valeo, dont Thierry Morin fut le pédégé aujourd'hui remercié, ce n'est un secret pour personne, se barre en couilles...
Quand on pense que "valeo", mot latin, veut dire selon le Lebaigue (mon Gaffiot est coincé, je n'ai pas pu le sortir, en plus j'ai mal dans le bras, c'est lourd...) :
Valeo, ere, valui, itum . verb. intr/trans.. :
Être fort, être vigoureux, être en bonne santé, se bien porter, être en bon état. / être puissant, avoir de la puissance, de l'autorité, du crédit, être en état de, être capable de, être propre à, venir à bout de, pouvoir. / avoir de la valeur, avoir de la vertu, être efficace, être bon (en parl. d'un remède). / valoir, signifier./ intr. et qqf. tr. - valoir, avoir tel ou tel prix.
Vale ! écrivaient les romains à la fin de leurs lettres.
Allez ! vous aussi, portez-vous bien !
Quand on pense que "valeo", mot latin, veut dire selon le Lebaigue (mon Gaffiot est coincé, je n'ai pas pu le sortir, en plus j'ai mal dans le bras, c'est lourd...) :
Valeo, ere, valui, itum . verb. intr/trans.. :
Être fort, être vigoureux, être en bonne santé, se bien porter, être en bon état. / être puissant, avoir de la puissance, de l'autorité, du crédit, être en état de, être capable de, être propre à, venir à bout de, pouvoir. / avoir de la valeur, avoir de la vertu, être efficace, être bon (en parl. d'un remède). / valoir, signifier./ intr. et qqf. tr. - valoir, avoir tel ou tel prix.
Vale ! écrivaient les romains à la fin de leurs lettres.
Allez ! vous aussi, portez-vous bien !
Vive Thierry Morin ! ou Laurence Parisot, la Boccolini du Cac 40
Ah ! les salauds... Ils sont extraordinaires, épatants, renversants, les nouveaux "La Pudeur" du libéralisme moralisé. Il y a encore quelques mois, avant d'en devenir les plus outragés contempteurs, ils les vantaient, les stock-options, les golden chars à putes ! Souvenez-vous ! C'était le signe de la réussite, l'incitation au projet personnel de rêve, au plan de carrière faramineux, bref, mieux que la Rolex avant cinquante ans, le paradigme de la bienfaisance libérale appliquée !
Et puis d'un seul coup d'un seul, voila-t-y pas qu' à la défaveur de la Crise, la Morale s'installe, et vous savez qui est sa grande prêtresse à la Morale qui s'installe ? Laurence ! Oui, je rigole pas, pas Christine, non, Laurence elle-même ! Parisot fait la morale à Thierry Morin qui tente de prendre l'oseille avant de se tirer....
Mais voyez-vous, c'est que c'est un truc à me le rendre sympathique, le Morin, malgré sa gueule de killer péremptoire, de cadre endimanché, sa mine de plan social, de faiseur patenté de chômeurs à la chaîne ! Car celle qui il y encore quelques jours refusait de s'immiscer dans ces sordides histoires d'argent crie, des trémolos dans la voix, haro sur le Morin. 3 millions, c'est peanut, roupie de sansonnet ! au regard de ce que d'autres pas forcément plus méritants ont crânement touché avant la crise et j'en viens à me demander si ce gagne-petit de la prime au départ, n'est pas, pour d'obscures raisons dont son moindre appétit, l'aubaine, la victime idéale et peu coûteuse d'un rituel expiatoire destiné à masquer le projet de pérennisation du système...
Tirez-tous sur Morin ! vous vous referez une virginité sociale humaniste et pendant ce temps-là vous pourrez tout en criant "Au voleur !" continuer en douce d'organiser le pillage.
Comme dans le "Maillon Faible", il leur faut sacrifer l'un des leurs pour sauver le reste du groupe... Après Morin, à qui le tour ?
Parisot, c'est la Boccolini du Cac 40.
Et puis d'un seul coup d'un seul, voila-t-y pas qu' à la défaveur de la Crise, la Morale s'installe, et vous savez qui est sa grande prêtresse à la Morale qui s'installe ? Laurence ! Oui, je rigole pas, pas Christine, non, Laurence elle-même ! Parisot fait la morale à Thierry Morin qui tente de prendre l'oseille avant de se tirer....
Mais voyez-vous, c'est que c'est un truc à me le rendre sympathique, le Morin, malgré sa gueule de killer péremptoire, de cadre endimanché, sa mine de plan social, de faiseur patenté de chômeurs à la chaîne ! Car celle qui il y encore quelques jours refusait de s'immiscer dans ces sordides histoires d'argent crie, des trémolos dans la voix, haro sur le Morin. 3 millions, c'est peanut, roupie de sansonnet ! au regard de ce que d'autres pas forcément plus méritants ont crânement touché avant la crise et j'en viens à me demander si ce gagne-petit de la prime au départ, n'est pas, pour d'obscures raisons dont son moindre appétit, l'aubaine, la victime idéale et peu coûteuse d'un rituel expiatoire destiné à masquer le projet de pérennisation du système...
Tirez-tous sur Morin ! vous vous referez une virginité sociale humaniste et pendant ce temps-là vous pourrez tout en criant "Au voleur !" continuer en douce d'organiser le pillage.
Comme dans le "Maillon Faible", il leur faut sacrifer l'un des leurs pour sauver le reste du groupe... Après Morin, à qui le tour ?
Parisot, c'est la Boccolini du Cac 40.
23 mars, 2009
Préstilentielle syntaxe
Déjà appliquée :
- Casse-toi pauv'con
- Si y en a que ça les démange...
à venir, probablement :
- Si j'aurais su j'aurais pas venu (en hommage à Petit Gibus)
- C'est celui-là qui dit qui y est ! (en souvenir de son CE 1)
merci de noter celles qui m'échappent
- Casse-toi pauv'con
- Si y en a que ça les démange...
à venir, probablement :
- Si j'aurais su j'aurais pas venu (en hommage à Petit Gibus)
- C'est celui-là qui dit qui y est ! (en souvenir de son CE 1)
merci de noter celles qui m'échappent
Le complot juif ? caca, le revoilou !
Ce matin à la TSF on fait encore l'exégèse des vomissures papales. Les auditeurs téléphonent. Les pour/les contre... Mais aujourd'hui à l'occasion, réapparaît la bête masquée. Un monsieur très bien appelle. Il se prétend athée et anticlérical, il insiste d'ailleurs sur ses convictions, mais n'empêche, ces attaques anti-pape, il est contre, car pour lui elles sont le résultat évident de l'action de "lobbies anti-catholiques" ! et (dans la foulée) de s'étonner "naïvement" de ce que lorsqu' Israël est entrée violemment dans la bande de Gaza, le grand rabbin de France est intervenu pour justifier tout ça, sans le moindre scandale ! Autrement dit, en associant ces deux éléments dans le même propos, c'est clair, c'est le lobby juif qui manipule tout le monde, Le Monde... Rusé, certes ! mais démasqué quand même par son énormité... Et oui, entre La Morandais qui conseille sur la même radio à Cohn-Bendit de s'occuper du grand rabbinat plutôt que du pape et cette intervention telle une vieille pute idéologique outrageusement maquillée, caca, le revoilou ! l'immarcescible et international spectre du complot juif !
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22 mars, 2009
Le Shaga de Chaville
Cet après-midi nous sommes allés à l' Atrium de Chaville. Comme tous les ans, c'est la première des journées Duras et c'est très bien ainsi (c'est ensuite à Duras en mai, en octobre à Trouville).
L'excellente Claire Deluca jouait avec les excellents Hervine de Boodt et Jean-Marie Lehec "Le Shaga". "Le Shaga", c'est un vaudeville métaphysique d'une drôlerie constante. Il ne s'agit pas du trio habituel, le mari, la femme l'amant, façon Tardieu du désopilant "Un mot pour un autre" non, mais de trois personnages dont les relations sociales, les états de réciprocité et le sexe finalement importent peu, même si de temps à autre, ce dernier "pointe son nez" au détour d'un dialogue... Deux d'entre eux se connaissent un peu, les deux femmes, le troisième débarque, un jerrycan vide et percé à la main. La première femme arrive sur scène coté cour en chantant un sabir qui ressemble un peu au javanais de notre enfance, quand la suit de près celle qui est peut-être sa voisine, et qui d'un seul coup se trouve confrontée à la transformation linguistique inattendue de la première...Elle va devenir d'emblée par cette position intermédiaire entre les deux autres, le truchement, l'ordonnateur d'une sorte de rituel évolutif et des plus improbables... L'homme au bidon, surgit coté jardin et va se trouver pris dans la nasse. Il va parler d'un oiseau... d'un oiseau qui parle, lui aussi... Le tour de force de Duras, dont la scène, contrairement à l'écran ou au livre n'est pas le champ d'action privilégié comme c'est celui de ses collègues du théâtre de l'absurde, c'est de réussir à construire un truc qui tient la rampe d'une manière incroyable. Il faut dire que c'est aussi très construit, d'une manière musicale, A-B-A, avec au centre comme en celui d'un "scherzo" classique un très long "trio". On cause, on cause et comment dire ? ça marche ! Et puis, il y a ces répliques qui méritent d'être "culte".
Ça se passe au pied d'un immeuble :
"Je suis tombé en panne, à deux mètres d'ici ".
" Depuis quand ? ".
" Depuis deux ans ! ".
Et cette merveille rhétorique que je transcris approximativement, de mémoire : "je comprends ce que vous dites, mais je ne comprends pas ce que vous dites en le disant" ... (à vérifier aux sources...) Du vécu pour tout le monde...
Alors bien sûr il faut des comédiens de premier plan car pour faire passer comme relevant de l'évidence absolue une frappadinguerie pareille, ça demande du talent certes, mais aussi du métier. Claire Deluca a participé avec Duras à l'élaboration de cette pièce et la version qu'elle en donne aujourd'hui résume les différentes versions qu'elles travaillèrent ensemble. Elle possède toutes les notes, les annotations, bref, comme on dit, les sources. Elle a aussi ce timbre de voix si particulier, instrument incomparable pour interpréter la musique durassienne. Elle en avait donné il y a quelques années à l'Espace Kiron une extraordinaire lecture, seule en scène, un peu comme la version piano d'une oeuvre chorale. Aujourd'hui c'est la version intégrale qu'elle nous donne avec ses amis et c'est très bien aussi.
L'excellente Claire Deluca jouait avec les excellents Hervine de Boodt et Jean-Marie Lehec "Le Shaga". "Le Shaga", c'est un vaudeville métaphysique d'une drôlerie constante. Il ne s'agit pas du trio habituel, le mari, la femme l'amant, façon Tardieu du désopilant "Un mot pour un autre" non, mais de trois personnages dont les relations sociales, les états de réciprocité et le sexe finalement importent peu, même si de temps à autre, ce dernier "pointe son nez" au détour d'un dialogue... Deux d'entre eux se connaissent un peu, les deux femmes, le troisième débarque, un jerrycan vide et percé à la main. La première femme arrive sur scène coté cour en chantant un sabir qui ressemble un peu au javanais de notre enfance, quand la suit de près celle qui est peut-être sa voisine, et qui d'un seul coup se trouve confrontée à la transformation linguistique inattendue de la première...Elle va devenir d'emblée par cette position intermédiaire entre les deux autres, le truchement, l'ordonnateur d'une sorte de rituel évolutif et des plus improbables... L'homme au bidon, surgit coté jardin et va se trouver pris dans la nasse. Il va parler d'un oiseau... d'un oiseau qui parle, lui aussi... Le tour de force de Duras, dont la scène, contrairement à l'écran ou au livre n'est pas le champ d'action privilégié comme c'est celui de ses collègues du théâtre de l'absurde, c'est de réussir à construire un truc qui tient la rampe d'une manière incroyable. Il faut dire que c'est aussi très construit, d'une manière musicale, A-B-A, avec au centre comme en celui d'un "scherzo" classique un très long "trio". On cause, on cause et comment dire ? ça marche ! Et puis, il y a ces répliques qui méritent d'être "culte".
Ça se passe au pied d'un immeuble :
"Je suis tombé en panne, à deux mètres d'ici ".
" Depuis quand ? ".
" Depuis deux ans ! ".
Et cette merveille rhétorique que je transcris approximativement, de mémoire : "je comprends ce que vous dites, mais je ne comprends pas ce que vous dites en le disant" ... (à vérifier aux sources...) Du vécu pour tout le monde...
Alors bien sûr il faut des comédiens de premier plan car pour faire passer comme relevant de l'évidence absolue une frappadinguerie pareille, ça demande du talent certes, mais aussi du métier. Claire Deluca a participé avec Duras à l'élaboration de cette pièce et la version qu'elle en donne aujourd'hui résume les différentes versions qu'elles travaillèrent ensemble. Elle possède toutes les notes, les annotations, bref, comme on dit, les sources. Elle a aussi ce timbre de voix si particulier, instrument incomparable pour interpréter la musique durassienne. Elle en avait donné il y a quelques années à l'Espace Kiron une extraordinaire lecture, seule en scène, un peu comme la version piano d'une oeuvre chorale. Aujourd'hui c'est la version intégrale qu'elle nous donne avec ses amis et c'est très bien aussi.
C'est la crise pour tout le monde !
Arrêtez-le avant l'hécatombe !
Hier à Luanda Benoît Sexe, alias "Poupin la Bulle" aka "La grande blonde avec une soutane blanche" est attendu par ses fans dans un stade. Trente mille personnes en plein cagnat, l' Angola c'est plutôt bien chauffé. Bousculade au moment de son arrivée : deux morts et dix-huit blessés...
Les bons comptes
Dans ma fenêtre de pub, on me propose un régime amaigrissant capable de me faire perdre 16 kgs par mois.
21 mars, 2009
Les gens qu'on aime, suite...
Quand les gens qu'on aime vont mieux, et bien, ma foi, on est bien heureux...
Bandits et banquiers
Daniel Bouton PDG de la Société Générale, banque sous perfusion de l' état pour les raisons qu'on sait profite de l'occas pour se verser bonus et stock-options.
Récapitulons, froidement.
Mesrine dévalisait des banques qui ne lui appartenaient pas à coups de hold up, flingue en main.
Daniel Bouton dévalise la banque qui lui a été confiée à coup de bonus et de stock options.
Mesrine a piqué beaucoup, mais alors beaucoup moins de fric que Bouton
Mesrine est mort
Bouton est en vie
Récapitulons, froidement.
Mesrine dévalisait des banques qui ne lui appartenaient pas à coups de hold up, flingue en main.
Daniel Bouton dévalise la banque qui lui a été confiée à coup de bonus et de stock options.
Mesrine a piqué beaucoup, mais alors beaucoup moins de fric que Bouton
Mesrine est mort
Bouton est en vie
Voilà, c'est quand même pas compliqué, l'économie de marché !
20 mars, 2009
Les gens qu'on aime...
Oui, y a les gens qu'on aime. Bien sûr on les aime pour des raisons qu'on peut dire, précises, analysables. Et puis il y a les gens qu'on aime pour ces raisons qu'on sait mais aussi pour d'autres qui sont proprement indicibles. Oh, pas pour des raisons équivoques, non, faut pas se tromper ! mais parce que c'est comme ça... Le "Parce que c'était moi et parce que c'était lui" du bon Montaigne même dans une relation évidemment moins fusionnelle que la sienne avec la Boétie reste d'une vérité flagrante... Alors bien sûr, on le sait qu'on l'aime, mais on n'en fait pas une histoire, ce serait hors d'histoire... Mais il faut parfois qu'arrive un accident, ici vasculaire cérébral, pour qu'on soit mis devant la réalité, l'évidence de cet amour décidément fraternel. On a envie de pleurer, et ce d'autant plus, et c'est vrai c'est injuste, que non seulement la personne est aimable, mais aussi douée de tellement de talents divers. Voilà, alors depuis onze heures ce matin, je suis triste, inquiet tout autant...
Novruz
Aujourd'hui c'est Novruz . Il y a aura ce soir des feux de joie dans tout Bakou.
Photo empruntée à Kiva Stories from the Field
19 mars, 2009
Faire simple ou la pseudo-tartiflette-minute
Même bâfreur, faut pas s'emmerder.
- un sachet de pomme de terres cuites sous-vide
- un paquet de lardons fumés ou non
- un gros oignon, ben oui, comme toujours
- un petit pot de concoillotte, ça c'est nouveau !
procédure :
- coupez vos patates en rondelles et les mélangez avec les lardons et l'oignon coupé en tout petits cubes
- passez votre concoillote au micro-ondes une trentaine de secondes;
- versez-la, toute liquide et un peu piteuse dans votre préparation et mélangez
- disposez le tout dans un plat à gratin.
- poivrez . Un peu de muscade ne fera pas de mal .
- cuisez le tout un quart d'heure dans votre four réglé au max.
Servez .
Attention ! ça garde la chaleur ! c'est un truc à se brûler à la première bouchée!
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Recette !
ingrédients :- un sachet de pomme de terres cuites sous-vide
- un paquet de lardons fumés ou non
- un gros oignon, ben oui, comme toujours
- un petit pot de concoillotte, ça c'est nouveau !
procédure :
- coupez vos patates en rondelles et les mélangez avec les lardons et l'oignon coupé en tout petits cubes
- passez votre concoillote au micro-ondes une trentaine de secondes;
- versez-la, toute liquide et un peu piteuse dans votre préparation et mélangez
- disposez le tout dans un plat à gratin.
- poivrez . Un peu de muscade ne fera pas de mal .
- cuisez le tout un quart d'heure dans votre four réglé au max.
Servez .
Attention ! ça garde la chaleur ! c'est un truc à se brûler à la première bouchée!
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Sting sings Dowland
Entendu sur France-Mu, Sting chantant Dowland. Tout y est, le luth, l'esprit aussi. Comme tous les anglais, Sting a le chant inné et vraisemblablement une formation vocale et musicale plus sérieuse qu'on l'imagine. Il est probable qu'à l'époque où ils furent composés ces airs devaient être chantés comme ça, sans chi-chi, comme de simples chansons, qu'en fait, ils sont...
Alors ? Alors, c'est bien, ce que fait Sting, c'est vachement bien. Mais il y a un problème, c'est qu'au bout de trois mesures, on oublie Dowland et on n'entend plus que Sting... Ce Sting qui a fait le succès de Sting... Barbra Streisand qui s'était il y a quelques lustres livrée au même exercice avait pris un soin extrême à ce qu'on la reconnaisse moins. Stratégies ...
Bon, on va pas chipoter. C'est pas demain que Johnny va chanter Jehan Chardavoine et Ronsard. "Ah queu ! Mignonne allons avoir si la rose ..."
Alors ? Alors, c'est bien, ce que fait Sting, c'est vachement bien. Mais il y a un problème, c'est qu'au bout de trois mesures, on oublie Dowland et on n'entend plus que Sting... Ce Sting qui a fait le succès de Sting... Barbra Streisand qui s'était il y a quelques lustres livrée au même exercice avait pris un soin extrême à ce qu'on la reconnaisse moins. Stratégies ...
Bon, on va pas chipoter. C'est pas demain que Johnny va chanter Jehan Chardavoine et Ronsard. "Ah queu ! Mignonne allons avoir si la rose ..."
La Pépite à P.P.
Puisque j'ai décidé à l'instant de décerner désormais cette pépite, je l'attribue rétrospectivement à notre président et à son ministre du logement en raison de leurs mérites pour des saillies dont ils furent les récents auteurs et que j'ai signalées hier et avant-hier.
Je l'offre aussi très sincèrement à un ecclésiastique particulièrement imbécile et ce avec d'autant plus d'allégresse qu'il est, humble pasteur, persuadé du contraire.
Pour ce qui est de L' Enflure Papale, j'y renonce, ("ab renoncio" en latin d'église ou de cuisine, c'est pareil) car ce n'est pas une pépite qu'il faudrait, mais la mine en entier.
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Je l'offre aussi très sincèrement à un ecclésiastique particulièrement imbécile et ce avec d'autant plus d'allégresse qu'il est, humble pasteur, persuadé du contraire.
Pour ce qui est de L' Enflure Papale, j'y renonce, ("ab renoncio" en latin d'église ou de cuisine, c'est pareil) car ce n'est pas une pépite qu'il faudrait, mais la mine en entier.
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La phrase du jour ou la "Pépite à P.P." attribuée à :
Concoillotte et durée de vie des objets
Vous savez sans doute que les objets manufacturés que nous achetons ont et de plus en plus une "durée de vie limitée" programmée, sans réparation ni rémission possible, par les industriels libéraux qui nous les vendent pour nous en revendre, encore et toujours. On sait qu'un réfrigérateur dure environ quinze ans, pas plus. Il est conçu de manière à ce qu'après cette date anniversaire, il commence à donner des signes de faiblesse... Pour ce qui est du matériel informatique, c'est plus radical et plus précis encore...
Je lis sur le site de la concoillotte l'histoire suivante que je copie-colle pour vous en faire part .
Quel rapport ? me direz-vous. Et bien lisez...
"Pour la petite histoire, sachez que cette recette était pratiquée à Pesmes et ses environs. De nombreux horlogers s’y étaient installés et ils fabriquaient des montres si solides qu’elles duraient sans réparation, si bien qu’il se trouvèrent sans travail. Pour se nourrir, ils consommaient ce plat à prix modique dont ils raffolaient, d’où le nom de poulet d’horloger."
On ne dit pas qu'ils cessèrent pour autant de travailler honnêtement ni ne révisèrent leurs méthodes ni la qualité de leur travail....
Je lis sur le site de la concoillotte l'histoire suivante que je copie-colle pour vous en faire part .
Quel rapport ? me direz-vous. Et bien lisez...
C'est à propos de la recette du "Poulet d'Horloger" (consultez ce site, http://www.cancoillotte.net/spip.php?article160 c'est plein de bonnes recettes!)
"Pour la petite histoire, sachez que cette recette était pratiquée à Pesmes et ses environs. De nombreux horlogers s’y étaient installés et ils fabriquaient des montres si solides qu’elles duraient sans réparation, si bien qu’il se trouvèrent sans travail. Pour se nourrir, ils consommaient ce plat à prix modique dont ils raffolaient, d’où le nom de poulet d’horloger."
On ne dit pas qu'ils cessèrent pour autant de travailler honnêtement ni ne révisèrent leurs méthodes ni la qualité de leur travail....
Ne donnez plus d'argent à la messe ! aidez le Sidaction !
Amis catholiques apostoliques et romains, ne donnez plus le dimanche à l'église ! Épargnez le Denier du Culte ! Gardez vos sous ou, mieux, histoire de réparer les méfaits africains de la Grande Blonde avec une Soutane Blanche, donnez-les au Sidaction 2009 ! Ça commence demain vendredi et vous avez jusqu'à dimanche, tiens, justement le jour de la messe, pour faire vos dons ! Allez, il y a plus de gens qui meurent du sida que de curés qui meurent de faim!
Grève, Rêve, Crève, ou dans un ordre différent
Quand je pense qu'aujourd'hui ces chiens de prolos, ces pauvres d'enseignants, ces Sans-Rolex de tous poils, insensibles à tout sentiment de solidarité avec leur patrons et les amis d'yceux au pouvoir qui les ont avec application foutus dans la merde vont faire grève. Et ce juste au moment où le Groupe Parisot de notre amie Laurence du Medef envisage de rapatrier en France les usines qu'il avait délocalisées en Roumanie désormais trop chère et trop sociale pour lui, c'est vous dire ce qu'elle attend des réformes sarkozyques, l'héritière...
Tiens de temps en temps, j'imagine des chimères, vous savez, ces êtres mythiques moitié ceci-moitié cela... La plus terrifiante que j'ai imaginée aujourd'hui, c'est une créature qui serait moitié Lagarde-moitié Parisot...
Tiens de temps en temps, j'imagine des chimères, vous savez, ces êtres mythiques moitié ceci-moitié cela... La plus terrifiante que j'ai imaginée aujourd'hui, c'est une créature qui serait moitié Lagarde-moitié Parisot...
18 mars, 2009
Oh, la cochonne !
"C'est pas drôle de mettre des péservatifs pour faire l'amour !"
Et qui c'est, la bête de sexe qui dit ça ?
Ben, c'est Christine Boutin !
Qui voulez-vous que ce soit ?
Tu as donc essayé, ma cochonne !
Et puis, Christine d'amour, à part pour faire l'amour, qu'est ce que tu voudrais en faire, des capotes ? des ballons pour la kermesse de la paroisse ?
Tu as beau dire, mais pour ma part, quitte à faire une salade de muqueuses fût-ce avec de bonnes et fidèles chrétiennes, et bien je péfère quand même garder mes Mappa...
Alain de La Morandais est-il anti-sémite ?
Il y a quelques minutes l'impayable abbé de la Morandais est interviouvé sur Europe à propos des morbides saillies de son pape. Il s'en tire comme il peut, il est rusé, matois, mais imprudent, l'ensoutanné de choc ! On lui oppose les propos de Daniel Cohn-Bendit qui s'indigne de ceux du pape. Et là, l'abbé de la Mormoilnoeud dérape, se lache, fait sous lui, et conseille à Cohn-Bendit de "s'occuper du Grand Rabbinat...". No comment...
Thierry Le Luron visionnaire...
http://www.youtube.com/watch?v=MIYOGRncYtU
trouvée hier sur Youtube, cette vidéo étonnante de Le Luron. Passez l'imitation du très oublié Jean Nohain et écoutez bien, enchainée celle de Julien Clerc. Ce sont plus les paroles que l'imitation elle-même qui sont intéressantes... C'est bien entendu Giscard qui est visé, mais en écoutant attentivement le tout, on pourrait appliquer tout ça à notre président actuel.
17 mars, 2009
Femmes d'Afrique prenez garde !
Femmes d' Afrique prenez garde, le grand propagateur HIV, la vaticanesque et moralisante seringue à virus est parmi vous ! Il va vous rabâcher à vous et à vos hommes catholiques ou non et qui ne demandent pour leur plaisir qu'à l'entendre, que la capote est une horreur, jusqu'à, vrai salopard-fumier ultime-menteur sordide, nier son utilité prophylactique,voire même l'accuser de propager le sida. Il va tenter de participer activement à votre contamination, à celle de vos queutards de maris, de vos violeurs éventuels - ça peut être les mêmes - incapables de bander couverts et de vos enfants si possible car rien ne l'arrête dans son projet mortifère ! Bien sûr, tout le monde s'en fout de ce qu'il raconte sauf ceux que ses discours arrangent. Cet homme, si vous êtes croyantes, sachez-le c'est le diable en personne ! der Teufel en allemand, c'est lui !
Il a pris l'avion aujourd'hui et comme Nosferatu dans le film de Murnau, il va se redresser en arrivant et vous véhiculer tous les malheurs du monde par son verbe néfaste, ses miasmes dogmatiques ! Il veut votre peau et surtout votre sang contaminé par ses cyniques outrances, ses iniques croyances ! C'est le Mal incarné ! C'est à croire qu'il regrette, auxiliaire de la Mort qui rôde, d'avoir été trop jeune pour être vraiment nazi. Fuyez-le ! Puissent les vôtres le fuir aussi ! Car avec Benoît Sexe, saloperie de vermine hyper-ecclésiastique, c'est le bare-back imposé avant l'extrême onction, le saint-chrême après le K-Y !
En attendant, pendant son séjour et le temps qu'il répande sur vous ses directives obscènes et ses scabreux conseils, Femmes d' Afrique, si vous le pouvez, modernes Lysistrate, faites la grève du cul !
Il a pris l'avion aujourd'hui et comme Nosferatu dans le film de Murnau, il va se redresser en arrivant et vous véhiculer tous les malheurs du monde par son verbe néfaste, ses miasmes dogmatiques ! Il veut votre peau et surtout votre sang contaminé par ses cyniques outrances, ses iniques croyances ! C'est le Mal incarné ! C'est à croire qu'il regrette, auxiliaire de la Mort qui rôde, d'avoir été trop jeune pour être vraiment nazi. Fuyez-le ! Puissent les vôtres le fuir aussi ! Car avec Benoît Sexe, saloperie de vermine hyper-ecclésiastique, c'est le bare-back imposé avant l'extrême onction, le saint-chrême après le K-Y !
En attendant, pendant son séjour et le temps qu'il répande sur vous ses directives obscènes et ses scabreux conseils, Femmes d' Afrique, si vous le pouvez, modernes Lysistrate, faites la grève du cul !
Quand notre président cause popu ou quand la forme rejoint le fond et le touche.
Entendu à l'instant un extrait d'un discours de ce matin de notre président dans une usine où il annonçait sans rire devant les ouvriers qu'il maintenait le bouclier fiscal.
"J'ai pas été élu pour augmenter les impôts....
si y en a que ça les démange (sic !) de le faire,
qu'ils se fassent élire pour ça... etc ... " (en substance)
si y en a que ça les démange (sic !) de le faire,
qu'ils se fassent élire pour ça... etc ... " (en substance)
Taxer le rupin ...
Si je comprends bien, selon certains, ils ne faut pas taxer les riches car, quand on les presse un peu, ils boudent, se fâchent, et s'en vont... Alors je voudrais bien qu'on me dise la différence entre un riche qui reste en France sans payer d'impôts et un riche qui la quitte pour ne pas en payer... Ah, j'ai rien compris ! Faut les pomper, mais pas trop... Ben tiens, voyons !
16 mars, 2009
Libération
C'est vers 1975 que d'un seul coup en province, tout ça explosa. Les jeunes homos ne sortirent pas du placard, non, ils refusèrent d'y entrer, entraînant dans leur folie libératrice quelques uns de leurs glorieux aînés. Je me partageais à l'époque entre Poitiers et Paris et n'entendais pas, dès que le "Drapeau" ou un quelconque Corail m'eut déposé à la gare renoncer à quoi que ce soit de ce que Paris m'offrait la semaine. Bien entendu, il n'y avait pas de boites, pas de bars homos en centre ville, il fallait à l'époque aller à Tours ou curieusement à Rochefort pour s'encanailler au plus proche. Mais le printemps venu et ce jusqu'à octobre, la nuit tombée, les jardins de Poitiers s'égayaient... A l'époque il y avait deux lieux de drague urbains séculaires et emblématiques, l'un comme dans beaucoup de ville de France, situé près de la Gare au monument des Coloniaux et l'autre en bordure du Clain, près des anciens abattoirs et nommé, de par cette situation, la Petite Villette. Le rituel, quand on était motorisé était (seul ou en co-voiturage !) de se rendre d'un lieu à l'autre, histoire de multiplier les chances de rencontres à conclure... Oh, bien sûr, comme au fast-food en plein essor, on pouvait consommer sur place et on ne s'en privait pas... mais le but était quand même de ramener chez soi le compagnon d'un soir en attendant de trouver celui de votre vie... Tout le monde se connaissait et le coming-out était tellement à l'ordre du jour qu'on voyait se garer sans vergogne sur le parking avoisinant les bagnoles de notables de toute la région, toutes sensibilités politiques confondues arborant parfois leur cocarde et dont certains étaient mes potes... Ce qui donnait lieu à l'intérieur du jardin à de fort courtois autant qu'humoristiques "Bonsoir, Monsieur le Député !", "Bonsoir Monsieur le Conseiller Général", "Bonsoir Monsieur le Maire"...(pas celui de Poitiers, je précise....), quand ce n'était pas du "Cher Maître" ou du "Cher Docteur" ! Il y avait aussi les surnoms... la "Camomille" grand blond dégingandé qui poursuivait à coups de parapluie son amant dans le jardin des Coloniaux pour le faire rentrer à la maison, il y avait "la Comtesse" nommé ainsi car il ne se prenait pas pour de la merde, la "Pâquerette" pourtant poilu comme un primate et infirmier de son état... et tant d'autres que j'ai oubliés. Je devais sûrement avoir le mien, de sobriquet, moi aussi... L'été, en fin d'après midi, toutes les folles du coin (il y en avait beaucoup plus, à l'époque ) venaient provoquer le bourgeois à la terrasse des bistrots de la " Place d'Armes". L'un de mes bons copains troquait dès sa sortie du bureau son costard cravate contre une djellaba translucide, aux doigts, aux poignets et au cou, bagues, bracelets et colliers, bref, babioles et colifichets à faire pâlir de jalousie les rombières alentour... Et finalement tout se passait plutôt bien...
Le problème c'est que tous ces frappadingues, quand le danger se fit pressant, crurent pour la plupart que le virus était un truc de parisiens qui ne traversait pas le périphérique sud . L'hécatombe à été terrible...
Le problème c'est que tous ces frappadingues, quand le danger se fit pressant, crurent pour la plupart que le virus était un truc de parisiens qui ne traversait pas le périphérique sud . L'hécatombe à été terrible...
Maurane. Camille, pas l'autre...
Et cet après-midi sur France-Mu c'est, quel bon choix, Camille Maurane qui chante. La voix est claire mais timbrée, riche, la diction est parfaite, le style si sobre et le piano de Lily Bienvenu qui l'accompagne, exemplaire.
Décidement, Fauré, je donnerais tout son "Requiem", cette guimauve extrême, cette ragougnasse de pure mélasse, pour une seule de ses mélodies... Tiens, celle-ci, justement, que chantait Maurane à l'instant...
Votre âme est un paysage choisi.
Que vont charmant masques et bergamasques...
etc...etc.
Décidement, Fauré, je donnerais tout son "Requiem", cette guimauve extrême, cette ragougnasse de pure mélasse, pour une seule de ses mélodies... Tiens, celle-ci, justement, que chantait Maurane à l'instant...
Votre âme est un paysage choisi.
Que vont charmant masques et bergamasques...
etc...etc.
Avigdor Lieberman ou le syllogisme israélien
Le Likoud fait affaire avec le parti Israël Beitenou (Israël Notre Maison en français) et surtout son chef Avigdor Lieberman, leader d'extrême droite le plus arabophobe du pays. Bon, on va pas tourner autour du pot... Pour moi, être juif ou israélien et d'extrême droite, ça relève de l'oxymore...
Mais prenons le raisonnement pas forcément spécieux du syllogisme...
L'extrême droite est (le plus souvent, elle l'a prouvé) ouvertement, idéologiquement anti-sémite. Avigdor Lieberman est d'extrême droite, donc Avigdor Lieberman est antisémite !
Impossible, allez vous me dire, Lieberman est lui-même sémite ! Ben oui, les arabes aussi... Lieberman est donc anti-sémite en tant qu'anti-arabe... Ah, il est anti-arabe ? c'est moins grave ! Ouf ! On est toujours le sémite de quelqu'un !
Mais prenons le raisonnement pas forcément spécieux du syllogisme...
L'extrême droite est (le plus souvent, elle l'a prouvé) ouvertement, idéologiquement anti-sémite. Avigdor Lieberman est d'extrême droite, donc Avigdor Lieberman est antisémite !
Impossible, allez vous me dire, Lieberman est lui-même sémite ! Ben oui, les arabes aussi... Lieberman est donc anti-sémite en tant qu'anti-arabe... Ah, il est anti-arabe ? c'est moins grave ! Ouf ! On est toujours le sémite de quelqu'un !
15 mars, 2009
Humilités
Le Jardin des Hespérides de Couilly Pont aux Dames, et quelques souvenirs de cinéma lointain
Je sais pas si vous vous souvenez, (d'accord, les djeunes's n'ont pas connu ça) dans les salles de cinéma jusqu'à la fin des années soixante, à l'entr'acte, oui, il y avait un entr'acte, il y avait des "attractions sur scène". C'était la surprise. Des jongleurs, acrobates antipodistes, des prestidigitateurs, des parapsychologistes ! Mir et Mirovska! dont Francis Blanche et Pierre Dac s'inspirèrent pour le Sâr Rabindranath Duval. Il y avait aussi, régulièrement, Jean Tissier qui se produisait pour une association qui s'appelait "La roue tourne" et recueillait des sous pour les artistes à la retraite et nécessiteux. Il racontait deux ou trois histoires, il avait un quart d'heure par séance, pas plus, et passait faire la quête dans la salle...
Jean Tissier, souvenez-vous, il est inoubliable, c'est le bizarre fakir, grand avec son grand nez et son oeil qui frise, Jean Tissier qui zozotte un peu, qui traîne en parlant et qui inquiète tout le monde avec ses airs matois dans l"Assassin habite au 21". Les artistes nécessiteux pour le compte de qui il parcourrait la France entière, étaient pour la plupart installés à la Maison de retraite des artistes de Couilly Pont aux Dames.
C'est dans cette maison que Duvivier tourna le terrible "La fin du jour". C'est d'autre part probablement l'un des plus grands bâtiments art nouveau de qualité construits en France hors de Paris et encore en état. Il va être et c'est heureux bientôt restauré.
C'est ici que j'ai fait ces photos aujourd'hui.
Le Jardin des Hespérides sur la photo ci-contre se situe au plafond et sur le haut des murs de la niche, à l'étage, à l'angle du bâtiment (photo ci-dessus). D'en bas on ne voit pas grand chose... mais ça se laisse photographier quand même. C'est assez beau, totalement incongru en ces lieux, bref, qu'est-ce que ça fout là ? Je vais essayer de me rencarder.
Selon Wikipédia, l'auteur en serait le bien nommé Bordessous de Bellefeuille...
cliquez sur les images pour les agrandir
14 mars, 2009
Bashung. Un point, c'est tout ...
J'apprends en lisant Marie-Laetitia que Bashung est mort aujourd'hui. Bashung, c'était un drôle de mec. J'ai jamais rien compris de ce qu'il racontait, c'est pas grave. Sa musique, pour moi, était aussi mal foutue que ses textes étaient abscons et pourtant l'ensemble fonctionnait bigrement bien... C'est sans doute ça le talent... Ça résiste à l'analyse ! Bashung évoquait... la voix, le ton.
Après tout, Mallarmé, j'ai jamais pigé non plus, alors...
Mais tout ça, c'est dommage, c'est un peu tôt quand même, pour lui et égoïstement pour nous. Comme une source qui se tarit avant l'heure... bref, c'est très con... Et puis généralement, c'est le public qui laisse tomber les chanteurs, pas le contraire ! Là, comme Nougaro il y a cinq ans à quelques jours près, c'est le chanteur qui se casse...
Je vous le disais à l'instant avant même de savoir... putain de samedi !
Après tout, Mallarmé, j'ai jamais pigé non plus, alors...
Mais tout ça, c'est dommage, c'est un peu tôt quand même, pour lui et égoïstement pour nous. Comme une source qui se tarit avant l'heure... bref, c'est très con... Et puis généralement, c'est le public qui laisse tomber les chanteurs, pas le contraire ! Là, comme Nougaro il y a cinq ans à quelques jours près, c'est le chanteur qui se casse...
Je vous le disais à l'instant avant même de savoir... putain de samedi !
Oh putain, un vrai samedi !
Je vous ai, il y a quelques temps, fait le même coup à propos du dimanche... Là, aujourd'hui c'est le samedi ! putain de samedi ! Y avait cérémonie, remise de décorations. Monument aux morts, parade et défilé ! Maire et député. drapeaux, porte-drapeaux ! J'ai fait des photos, mais comme j'ai pas eu le temps de masquer tous les visages, je vous les montre pas toutes... Alors, c'est toujours pareil... Tout me pousse à penser que c'est ridicule, obsolète, vain et inutile... Mais dès que je les vois, ces vieux récipiendaires, perclus et caccochymes, je craque... J'ai beau être ce que je suis, penser ce que je pense, ils m'attendrissent... Ils ont l'air tellement heureux... comme les enfants quand on était môme, à l'école à la fin de la semaine, quand la maîtresse remettait la croix d'honneur ou d'excellence... récompense d'une semaine, récompense d'une vie...
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