03 juillet, 2008

Ingrid ! Ingriiiiiiiiiiiiiiiiiid !

Certains l' appellent Ingrid, comme si c'était leur copine, leur frangine, comme dans la chanson, leur cousine. Tous se réjouissent, moi aussi. Alleluya ! Madame Bétancourt est libre. Moi, je serai vraiment heureux le jour où le dernier des 2000 otages encore détenus sera libéré. Car je n'imagine pas un seul instant qu'il soit moins méritant qu'elle. Monsieur Delanoé va-t-il remplacer sur la façade de l'Hôtel de Ville la photo de Madame Bétancourt par deux mille photos anonymes ? va-t-il faire 2000 nouveaux citoyens d'honneur de la Ville de Paris ?
Je ne sais pas si Madame Bétancourt sait à quel point elle fut fédératrice. Gauche, droite, centre, bobos, zozos et bonobos, tous se donnaient la main pour la sauver. Elle est devenue bien involontairement, de la jungle où on la détenait, une icône, certes dans le monde entier, mais particulièrement instrumentalisée en France.
Sa détention a permis à notre président de montrer sa puissance en terrorisant d'abord par ses messages, Marulanda, puis en envoyant il y a quelques mois avec le succès qu'on sait, avions, équipe pour la récupérer, tandis que l'armée colombienne avec l'aide des USA montait en douce depuis des mois l'opération qui l' a sauvée hier... Elle était bien utile Madame Bétancourt quand elle était otage.
Notre actuelle première dame ferait paraît-il dans son nouvel opus l'apologie de la Colombienne... Alors tant qu'à faire... Moi, je serais notre président, maintenant qu'elle est libre, je l'épouserais.
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