17 mars, 2006

Réforme et régression

La droite qui prétend vouloir réformer veut en fait re-former.
Dans l'idée de "réformer" et ce depuis a minima la Révolution il y a une intention progressiste. La droite entend donc changer la vie en re-formant dans le sens de la régression. Il s'agit dans le cas du CPE de revenir à un état antérieur du droit du travail et non de le faire évoluer. Ce en quoi la droite est en parfait accord avec elle même dans le cadre de ce projet.

Et c'est là que la question sémantique intervient.
Car dans le discours de la droite tout refus de sa proposition de re-formation ( qu'elle appelle réforme )et non de réforme ( qui n'est qu'un projet régressif) serait un refus de la modernité alors qu'il s'agit simplement d'assurer la pérénité d'une évolution. Elle tente donc par une réthorique très simpliste ( la droite et son extrême fonctionnent uniquement sur cette "simplicité") de faire croire que la gauche serait rétrograde et la droite révolutionnaire...

"Ah ! Ah! -Ah ! Ah! - Ah ! Ah! Rions trois fois par saccades de deux" comme on disait quand j'étais môme ...

Si c'était comme ça, Louis XVI serait encore en vie...
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L'Eglise catholique fut plus honnête lors du Concile de Trente en institutionnalisant la "Contre-Réforme" réactionnaire pour tenter d'anéantir la "Réforme" progressiste. Ca avait au moins le mérite d'être clair...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher pp le moqueur, en ce qui concerne la genèse de l'expression qui vous interroge, j'avance sans certitude établie ni références circonstanciées l'hypothèse suivante: ce pourrait être du Pierre DAC ( pour la construction paradoxale) matiné de Sacha Guitry pour l'euphonie. Que pensez-vous de mon exégèse?

P. P. Lemoqeur a dit…

C'est tout à fait possible tant pour la l'hypothèse "guitriyenne" que poiur la "dacquienne" . En effet on se souvient de la réponse du premier à la question qui lui était posée au sujet des femmes "je suis contre, tout contre". Pierre Dac est effectivement tout autant soupçonnable. Car ce mot est marqué au coin de la réthorique rad-soc qu'il connaissait si bien et qu'il avait brocardée. Une phrase tout autant célèbre et qu'on prêtait au maire radical-socialiste de Poitiers dans les années cinquante peut abonder l'attribution dans ce sens : "Mon bon ami, quand on sait ce qu'on sait, qu'on a vu ce qu'on a vu, on ne peut s'empêcher de penser ce qu'on pense..."

à bientôt

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