Petit sonnet d'automne...

La mort a dévasté par effets mécaniques
Le petit train du cœur qui craignait les détours
Il a fallu qu’un jour dans un prés de colchiques
Elle annonce la fin, la fin de nos amours

Que ferons-nous alors si en conciliabules
Elle nous décrit sans rire ses sinistres atours
Nous irons à genoux dessous les renoncules
Faire nos Pâques en novembre pour lui jouer des tours

Le petit train charmeur tintinnabule et tombe !
Alors que je n’ai pas l’esprit à plaisanter
Car juste devant lui roucoule une colombe

Vite ! allons fusiller l'insigne tourterelle
Et sur son ombre immense une plante planter
Mais elle s’en fout : elle a déjà fui à tire d’aile...