29 février, 2012

Vous allez me dire...

Comment, vous, PPlemoqueur, agnostique notoire, républicain forcené voire pire, comment pouvez vous vous complaire dans l'admiration de ces arts qui émanent du pouvoir religieux puis du pouvoir royal et au final des deux ?
Eh bien, c'est tout simple... L'artiste quand il est génial (on ne va pas s'attarder aux tâcherons) possède la matière de son génie avant même de savoir ce qu'il en fera ignorant même l'idée d'être "au service". Le cadre religieux ou princier puis républicain, c'est pareil, qui lui permettra pendant des siècles de s'exprimer et de vivre, n'est en ces temps que ce "facteur chance" qui sourit aux uns et boude les autres... Car s'il est un terrain ou la fonction n'a jamais créé l'organe, c'est bien celui des arts... Ajoutons que le projet de l'artiste avoué ou non, dépasse celui de la structure qui le finance ou qui le récupère... Même les pires œuvres réalistes socialistes trahissent leurs auteurs quand, en revanche, les artistes fascistes sont irrémédiablement en accord avec leur projet, c'est comme ça...

En attendant, le malheur de Van Gogh pour ne citer que lui, ce n'est pas d'avoir été fou comme un lapin... c'est d'être né, d'avoir vécu entre la fin d'un monde et le début d'un autre et de n'avoir, pour notre bonheur égoïstes d'esthètes confortables, rien compris à rien... pour notre bonheur aussi, Lautrec avait tout pigé...

Apparition !



le 10 février dernier, 11 heures, église Saint Roch,
Chapelle de Boullée via l'Arche d'Alliance
et les Séraphim ...

faire payer les riches ?

La droite prétend qu'il ne faut pas imposer les riches, sinon ils vont, c'est logique, partir ailleurs ne pas payer d'impôts non plus.

vous en pensez quoi, de tout ça ?

parce que moi, j'avoue, j'ai cessé d'en penser...
Alors, au fond, maintenant, j'espère !

28 février, 2012

Je la découvre, celle-là, mais je dois avouer, qu'elle est particulièrement drôle et étonnante .


et puis, puisque Yolande a tout capté, qui est cette comédienne tout aussi remarquable dont, et c'est bien dommage, on parle moins ?

Wouaouuuuuuu !!! Souvenir !

Que celui qui en 1972 n'a pas frotté en boite sur ça me jette la première bière !

27 février, 2012

Et pendant ce temps, pendant qu'on cause, ou le referendum en question

le bon docteur El Assad à qui l'on tendit la main, fait un referendum tout en mitraillant ses concitoyens. 8000 morts sans doute à ce jour.



Moi je crois pas !

J'entends en ce moment une intervioue de Jean-Claude Grumberg. Intelligent. Y a rien à dire, on le sait ! Il dit en substance un truc évident mais tellement évident que l'énoncer relève de l'intelligence absolue de la question.
Ce sont les mêmes qui, prétendant ne rien croire de quoi que ce soit, sont les premiers, et à ce titre, à céder aux charmes des rumeurs et des hoaxes. Cette nature prétendument incrédule et cartésienne, se revendique comme telle pour croire les plus invraisemblables coquecigrues. "Je suis un esprit fort, donc on ne me raconte pas de conneries, la théorie du complot visant à prouver le trucage des Twin Towers ne peut, de facto, qu'être vraie...
Postulat : " Moi, on me raconte pas de conneries, donc je suis prêt à croire n'importe quoi. C'est un peu comme les gens qui vous disent (ce sont souvent les mêmes) "moi, Môssieur, je ne fais pas de politique ! "

Et puis, quand même, cette séquence admirable, que je vous cite de mémoire ...
Arditi : Je ne crois pas qu'il y a quelque chose après la mort !
Hiégel : Eh bien moi, c'est le contraire !
Arditi : Comment ça ?
Hiégel : Oui, je pense qu'il n'y a rien avant la mort...
Panique et déception de Arditi, qui partage sa vie avec elle ...

Grumberg, c'est bien !


Saint Christophe et Abel Tiffauges


Je viens de trouver sur le net une photo pas excellente, mais, ayant perdu la carte postale que j'avais achetée, c'est la seule du sujet qui m'intéresse.
Vous le savez, je l'ai dit dans un billet précédent, j'aime le "Roi des Aulnes" de Tournier. Le personnage d'Abel Tiffauges, géant "microgénitomorphe" aux "yeux profonds" qui porte, comme chacun sait, le nom d'un fief de Gilles de Rais, me fascine et me touche, il est fait pour ça.
Il y a une dizaine d'années, je suis pour quelques jours à Erfurt, ville fort belle où vécurent, Maître Eckard, Lüther, Bach, Pachelbel, Goethe, Humbolt, rien de moins... et capitale de cette Thüringe dont Radegonde fut princesse avant que de finir reine de France puis moniale à Poitiers. Visitant la Cathédrale, je tombe en arrêt dans le transept sud devant une fresque gigantesque représentant moins Saint-Christophe que très exactement Abel Tiffauges selon Tournier. Je passe ensuite au Centre Culturel Français. On y annonce une conférence de... Michel Tournier. J'apprends alors que Tournier issu d'une famille très germanophile passa, enfant, plusieurs vacances à Erfurt chez sa tudesque gouvernante.
Nous rentrons en France hélas avant la conférence de Tournier. Mon idée reste donc à l'état d'hypothèse ...

parole d'ange !

Il avait bien promis de soutenir Gandrange
Et il jure aujourd'hui, oui ! de sauver Florange
Alors, en mai prochain, si l'on veut que ça change
Il n'est que deux moyens : le vote et la vidange !

26 février, 2012

In memoriam Maurice André

L'échauguette de l'Hôtel Lamoignon



Il y a comme ça dans Paris, des trucs qui m'étonnent, des détails, surtout. Tenez, l'Hôtel Lamoignon est superbe mais ce qui me fascine le plus, c'est son échauguette qui surplombe de ses trois trompes le carrefour de la rue Pavée et de la rue des Francs Bourgeois. Une telle débauche d'habileté architecturale pour un édicule dont l'utilité reste à démontrer, c'est ça le luxe et l'élégance...

Les pubs ignobles et idiotes

dans le métro on peut voir en ce moment ces deux merdes en très grand format:



25 février, 2012

Le mot valise du jour

- un godemichelet : sex-toy fort apprécié des historiens et historiennes de l' École des "Anales"

Je suis désolé, mais j'ai un un problème avec Jean Dujardin.

C'est pas pour me différencier à tout prix de tout le monde, mais j'ai du mal avec Dujardin. Je ne supporte pas sa tronche. Il y a un an, on m'a offert le DVD d'OSS 117. J'en ai regardé trois minutes et puis j'ai arrêté. Alors je sais, c'est pas normal. Je sais, on ne doit pas juger quelqu'un sur son physique, sauf que c'est quand même un acteur, Dujardin... Un comédien, j'ai des doutes. Il suffit pas d'afficher un sourire unique et vitrifié, et de hausser le sourcil de temps à autre.
Quand à oser, pataud, faire des claquettes dans un film muet, ok, l'idée n'est pas de lui, mais c'est quand même un beau foutage de gueule auquel il participe et ce allègrement, demandez à feu Astair, au défunt Kelly, aux regrettés Montand et Cassel, ou au très vivant Israel Galvan si le son n'est pas important... c'est même pour ça que les claquettes n'apparaissent au cinéma qu'avec le film sonore...
J'ajouterai qu'à travers ce second degré allégué qui consiste à jouer des rôles de con qui se prend pour un séducteur, suinte sournoisement une certitude de sa beauté et de son talent. C'est sans doute ça au fond qui me gène. Voilà.

24 février, 2012

Les livres que j'ai offerts.

pas à n'importe qui, mais très tôt à ceux dont j'imaginais qu'on ferait un bout de vie ensemble, et d'ailleurs, on le fit, on le fait même encore...
- Lolita
- Le Roi des Aulnes
- Poil de Carotte
Curieusement des histoires d'enfants...
C'est comme ça.

Rodolphe Bruneau-Boulmier, entre l'obituaire, le contrat d'artiste et le bulletin de santé...

Y a comme ça sur France-Mu des gens étonnants, limite pathétiques car, au fond, sympathiques.
Tenez, R2B, deux ou trois fois par jour, du lundi au vendredi compris, il vient débiter, de sa diction parfaite et de son charmant timbre, ses scoops glanés de frais sur le net, du monde musical de la terre entière.
Ça va, je vous la fait courte, des nominations en cours de chefs sud-lituaniens à la tête d'orchestres serbo-croates, ce dont on se fout totalement, en passant pas l'état de prostate d'un compositeur octogénaire célèbre, ce dont, honnêtement, on se fout tout autant.
Les jours fastes, il y a un mort.
Mais pas un truc croustillant, une idylle phénoménale et scabreuse entre deux stars lyriques de n'importe quels sexes, ou même la fin d'une autre pour adultère notoire, du genre
tragédie grecque, Callas et Onassis ! Je sais c'est fini, le moule est cassé !
N'empêche : du
people ! quoi ! Ce genre d'émission, ça réclame, ça crie gossips ! !
Bref, cher R2B, ça manque cruellement de cul, vos "
Dépèches Notes" dont le nom pourtant rappelle, volontairement ou non, le très subversif groupe anglais "Dépèche Mode" lui même inspiré d'une revue chic et homonyme, je crains que votre émission s'inspire de la seconde.
En attendant, j'espère que votre prestation est enregistrée, parce que répéter plusieurs fois par jour et à la virgule près les mêmes
couillonnades insipides et feutrées, faut être solide et j'avoue - j'ai vécu - ça mérite ! quand de surcroît l'énoncé de votre patronyme élégant certes, mais à rallonge, meuble le générique et bouffe la moitié de l'émission, faut avoir un mental d'enfer ! Un truc, le jour où l'on en prend conscience, à sauter de désespoir du rez de chaussée de la maison ronde sur le trottoir coté Ranelagh...
Allez,
Rudy, je te connais pas, mais j'ai l'impression, je sais pas pourquoi, que tu mérites mieux que ça. Ok, in fine c'est toi qui sais, je peux me tromper...

cœur de béton


D'aucuns détestent... Moi j'aime ça !

Christina Pluhar n'aurait pas le droit de faire ce que fait Savall. Ben si, elle a le droit. Le cross-over c'est pour tout le monde !

23 février, 2012

Confidence d'un soir...

Je ne supporte pas d'attendre quelqu'un le soir, la nuit tombée.
Je sais pourquoi, n'empêche !
C'est, enfant et très tôt, d'avoir trop vu ma mère pétrie d'angoisse guetter les vendredi ou samedi soirs derrière la fenêtre de la cuisine le moindre faisceau de phares annonçant le retour de mon père. Pas parce qu'en femme battue elle eût craint son retour, non ! parce qu'en femme aimante et aimée, elle craignait tout au contraire l'accident et qu'il n'en revienne pas.
Vous ne savez pas ce que c'est que le bonheur de voir, dans la nuit, des phares de Salmson, de Simca 8, de 404 ou enfin de DS qui balaient le ciel en montant le chemin, sur les 21 heures, un soir de fin de semaine...

Notre Président-Candidat (loué soit-il !) demain va nous raser gratis.

Sauf que moi, et je suis pas le seul,
je suis et ce depuis mai 2007, irrémédiablement barbu.

Je suis pour l'Europe

et surtout celle de l'immense Simon Vouet...Ajouter une image

22 février, 2012

à gauche ou à droite ?


J'aime énormément ce tableau de Laurent de La Hyre qu'on peut voir au musée du Carmel à Saint Denis.
Si vous cherchez ce tableau sur le net vous allez tomber sur une image inversée, Madeleine à droite sur le tableau représenté , quand elle est à gauche sur l'original. Vous allez me dire , ça n'a pas d'importance... mais si c'est important.. vous lisez comme moi de gauche. à droite.. en peinture c'est pareil. Comme j'avais un doute j'ai demandé, avant de téléphoner au musée, à un ami historien de l'art de me confirmer ce que je pensais... eh oui ! Madeleine est bien à gauche...

Je sais, je peux projeter, mais j'ai quand même l'impression....

l'impression que les journalistes radiophoniques ont, vis à vis du personnel politique de gauche, dans le cadre précis de leurs intervioues, une sorte de "quand à soi", de réserve qui laisse penser qu'ils imaginent être amenés à les interviouver dans quelques semaines, une fois qu'ils seront au pouvoir...
Je sais, je puis être trompé par mes sens abusés... Et ta sœur ?

Duras et la " Petite Fugue" en sol mineur

Dans 'Les Lieux de Marguerite Duras", Michèle Porte signale l'intérêt de Duras pour la "Petite Fugue".

Katerine et Marine, c'est pas nouveau, mais c'est d'actualité encore pour quelques semaines...

Frémissement

Entendu ce soir à la radio. Depuis l'annonce de candidature de notre président-candidat (loué soit-il !), il y aurait un frémissement en sa faveur qui stimule son entourage et ses militants.
J'avoue, j'en frémis moi aussi.
A quand un frétillement ?

Le Ballon Rouge. Je n'ai jamais oublié ce film.

21 février, 2012

Je suis contre la peine de mort, et ce depuis toujours !

n'empêche : on débiterait Bachir El Assad à la tronçonneuse avant de le passer aux micro-ondes, je crierais pas au scandale.

Question de l'instant crépusculaire en sortant Oscar le Chien :

pourquoi les gens ferment-ils volets et persiennes sitôt le soir venu ? Pour empêcher la nuit d'entrer ?

Black vs Black ou pour être vigile on n'en est pas moins homme....

En ce moment au Monop il y a de nouveaux vigiles, black. Pas très hauts mais plutôt râblés genre dissusif qui suivent à la trace les bandits de rayon, les brigands de gondole et fouillent sans problème avant même que ça sonne dès qu'ils ont un soupçon. Ça, ça marche avec le client lambda qui veut bien se laisser contrôler, moi c'est réglé, j'ai tellement fait chier la direction que je pourrais piquer ce que je veux sans encombre.
Mais lorsqu'il s'agit, comme il y a quelques minutes, de vouloir inspecter deux mastards aussi black qu'eux, d'un mètre quatre vingt dix et d'au moins deux cents livres, eh bien, on essaie, faut bien justifier de ses appointements... et devant le refus catégorique du moindre attouchement et le manque absolu de solidarité identito-communautaire des deux suspects surdimensionnés, alors, courageux mais pas téméraires, on les laisse partir, la rage au cœur et la haine au coin de l'œil, après s'être fait, in cauda venenum, traiter d'esclaves, les jeunes sont sans pitié. Et l'on a bien raison, on n'est pas payé une misère pour se faire casser la gueule en défendant les biens de Mr Casino et des Miss Lafayette chez qui, convenons-en, on trouve plus de black comme vigiles qu'au conseil d'administration.

20 février, 2012

Françoise Héritier, le Sel et sa "Dernière gorgée de bière"...

Françoise Héritier vient de publier un petit bouquin dont elle assure avec une efficacité quotidienne le service "avant vente". Comme elle en parle partout et tous les jours, radio ou presse écrite, par ricochet le net, j'en cause, j'ai le droit.
Il ne s'agit pas d'un ouvrage d'anthropologie sociale dont elle est la remarquable et très respectée spécialiste qu'on sait, mais d'un opuscule à l'usage du bonheur pratique. Vous savez, ces petites choses, insignifiantes, banales, ces "je ne sais quoi", ces "presque rien", ces petites touches indicibles mais qui tout au long du jour, parfois tard dans la nuit, nous rappellent, comme disait Renaud à propos de la Pepette, "qu'on est quand même heureux d'être content".
Bon d'accord, ça rappelle aussi furieusement dans l'intention première et le projet artistique de poésie nombrilo-minimaliste à vocation prétendument universelle, la très nulle "Première gorgée de bière" du très inutile Delerm Père. Mais comme c'est, de ce fait, bien moins original fût-ce en médiocrité, eh bien, vous le lirez si vous voulez, le livret de Françoise Héritier, situé, pour ce que j'en ai entendu en l'entendant et pas qu'une fois, mais c'est moi qui le dit, entre l'imposant "Je me souviens" de Perec et le fort heureusement pilonné "Tout m'est bonheur" de la regrettée Comtesse de Paris...
Moi, comme j'économise (c'est la crise, je vais pas m'agacer à le lui rappeler), je compare, pas les prix, mais les étiquettes, quatrièmes de couv', comme on dit dans le quartier St Germain :

La Première Gorgée de Bière
résumé du livre (par l'éditeur) :
34 plaisirs minuscules de la vie de tous les jours, 34 chapitres décrivant les petites joies quotidiennes qu'on aurait trop tendance à oublier, 34 leçons pour atteindre le bonheur en toute simplicité...

Le Sel de la Vie
résumé du livre ( par l'éditeur) :
Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d'exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements, et c'est de cela que j'ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie'. Dans cette méditation tout en intimité et en sensualité, l'anthropologue Françoise Héritier traque ces choses agréables auxquelles notre être profond aspire, ces images et ces émotions, ces moments empreints de souvenirs qui font le goût de notre existence, qui la rendent plus riche, plus intéressante que ce que nous croyons souvent et dont rien, jamais, ne pourra être enlevé à chacun.


19 février, 2012

Les valeurs de notre président (Loué soit-i !)

Bon !
Il est contre le mariage entre pédés, goudous...
Il est contre l'homoparentalité reconnue
Il est contre les recherches sur les cellules
Il est contre une fin digne pour ceux qui souffrent

Il est contre, il est contre, c'est fou ce qu'il est contre...

Heureusement que la peine de mort a été abolie...

Le corps qui se souvient et qui, bien sûr, résiste.. ...

Ce soir en me dévêtant, je constate. Huit jours après une gamelle qui me niqua un jean, une bouteille de vin, une autre de whisky et me frotta la peau, je vois mon genou droit. "Couronné" comme l'étaient, lui ou le gauche, régulièrement lorsque j'étais gamin. Je contemple mon genou avec attendrissement. Il n'est pas rouge comme il le fut jadis par le mercurochrome, il est maintenant jaune, par les soins remarquables et bien plus efficaces de la bétadine. Mon genou est, de moi, dans mon entier, ce qui a probablement le moins subi, l'âge venant, l'odieuse "modification du schéma corporel"... Un bon point : je cicatrise toujours aussi vite. C'est peu, certes, mais c'est bien !

18 février, 2012

promenade


La folle complainte

C'est ma chanson.
Est-ce le printemps ou l'automne ? A l'âge de quatre ans, on ne sait pas très bien. Des saisons, on n'en n'a pas encore assez vues et quoi qu'il en soit, on ne sait pas ce que c'est... Il ne fait pas chaud, il ne fait pas froid, c'est pour ça que je n'en sais rien.
Je suis dans la grande cuisine avec mon grand-père Jean-Baptiste. Il ne me garde pas, mieux, il me regarde et sa bienveillance m'enrobe, me caresse. Par la grande fenêtre, je vois, de ma hauteur donc en contre-plongée sur leur échafaudage, les maçons qui de leurs tyroliennes crépissent la maison dans un bruit de crécelle. Nous y avons emménagé avant qu'elle soit terminée, à peine le bouquet planté sur le faîtage.
Jean-Baptiste est assis sur le banc au coin de la grande table de bois. Il tourne le dos à l'autre fenêtre, celle qui surplombe l'évier et la paillasse et que cache non seulement sur sa largeur mais sur toute celle du mur une sorte de hotte en bois et en verre dépoli. Il épluche des pommes de terre bouillies. Des pommes de terre de son jardin. Il porte un pantalon de velours côtelé sombre et une veste de ratine bleue, une casquette aussi, même à l'intérieur, dans la maison. Il prépare la salade car c'est lui le spécialiste des vinaigrettes, une pointe de moutarde, du vinaigre de vin, huile de noix de Neuville, échalotes, persil, de l'ail quand il faut... J'ai hérité de lui, par transmission directe, inné autant qu'acquis, ce talent remarquable. Jean-Baptiste me donne de sa grosse main tavelée une becquée de petits morceaux de pomme de terre qu'il coupe de son couteau de poche au manche de corne noire. Elles ont un goût de noisette et comme dirait ma mère, elles fondent dans la bouche. J'ai encore sur la moindre de mes papilles ce goût inoubliable, celui du bonheur qu'à l'époque encore je crois, comme tout d'ailleurs, n'ayant jamais rien vu et pour encore quelques temps finir, parfaitement éternel. Proust eut sa madeleine et moi j'ai la patate... on est peut-être "du même bord", on n'est pas "du même monde" !
A la radio, de la salle à manger voisine, du gros poste en bois verni avec son œil magique, on entend la "Folle complainte". Comme dans la chanson de Trenet, j'irai tout à l'heure en compagnie du chat, me planquer sous la grande table à rallonges de chêne, avec ses pieds galbés, comme une grosse araignée. . Mon grand-père n'a pas de barbe comme dans la chanson mais une grosse moustache ; mais comme dans la chanson, nous avons une bonne.
C'est mon plus ancien souvenir. C'est le moment, pas loin, où cette photo fut prise, chez le photographe de la rue Gambetta, "René Bézeaud, premier étage". Plaque que d'aucuns considérait en rigolant comme une atteinte aux bonnes mœurs...
"Les jours de repassage, dans la maison qui dort, ", je vous le dis encore : c'est ma chanson...

Ça y est ! je me suis enfin mis à la littérature russe !

bon, d'accord, c'est vrai, j'y vais doucement. J'ai choisi pour mes débuts "Maître et Serviteur" de Tolstoï dans la version Folio Junior (à partir de 10 ans !). Pour une première expérience volontaire, quand on est un peu rétif, faut y aller mou...


Allez ! Wake up !

17 février, 2012

Notre Président-Candidat (loué soit-il !) entend des mensonges et voit des menteurs partout ! Il hait, à raison, le mensonge !

qu'on se le dise, il n'est pas le seul et eut sur ce terrain un glorieux précurseur. Souvenez-vous.
"Je hais les mensonges
qui vous ont fait tant de mal !"


Philippe Pétain, Maréchal de France, Chef de l' État Français,
discours du 25 juin
1940.

Athur Rackham, Aubrey Beardsley, j'aime...





15 février, 2012

avant que Vanneste et afidés néo-négationnistes ne s'en prennent à d'autres, voici la nomenclature indispensable.


Klarsfeld fils soutient Vanneste...

Peut-on être fils d'un juif rescapé des camps et être un imbécile sonore ?
Oui ! Le problème dans le cas présent, c'est que le fait de n'être que "halb", ne vous rend pas moitié moins con.

Christian Vanneste et son énorme lapsus..

non mais, elle est folle, la Vanneste ! elle raconte n'importe quoi ! Faut la purger d'urgence.
En effet avant de débiter ses couillonnades éculées et sottement négationnistes, à la minute 14 secondes de la vidéo jointe, survient dès le début le lapsus savoureux et extraordinaire (avant de se reprendre et d'en avaler le nom de la personne citée) :
"c'est, comme l'a très bien monté, Tony Anatrella ..."
Bravo ma poule ! Tony Anatrella le très controversé vaticanesque psy devrait être très flatté de tes allégations concernant ses mensurations....
En plus, elle est obsédée, la Vanneste ! Elle serait drôle si elle était pas mauvaise comme un pou du pubis.


j'suis inquiet ! Objet du jour de mon inquiétude :

Mais qu'est donc devenu Bernard Kouchner ?

ainsi, vous aurez régulièrement les objets de mon inquiétude

la vague de froid (encore !) et ses effets dramatiques inattendus, ou suite d'un billet précédent.

Vous avez entendu ? Hier deux gamins de 17 et 18 ans se sont battus dans la cour de leur lycée. Le plus âgé a poignardé l'autre. Il l'a tué. Pour une histoire de dette... 20 euro !
Pour du tosh ? de la beuh ? Non, ça caillait ces jours derniers, l'un avait emprunté 20 euro à l'autre pour s'acheter un bonnet...
En fait, il a raison le journaliste de la Tribune. La vague de froid booste la croissance en boostant le commerce (des bonnets) et les services (des pompes funèbres)...

14 février, 2012

Faites vos jeux ou l'engagement politique en Russie :

Anna Nebretko
Valery Gergiev
et d'autres moins connus mais qui aspirent à l'être soutiennent activement Vladimir Poutine.
Personnellement je n'écouterai donc plus jamais ces musiciens. Les talents sont suffisamment nombreux qui s'engagent pour la démocratie pour qu'on puisse sans se priver oublier ces gens-là.
Beurkh!

Sophie Desmarets. Un peu oubliée... mais délicieuse et, faut reconnaître, excellente comédienne.

et comme toutes les vraies comédiennes légères, c'est au bord du tragique qu'on la juge.
C'est pas du meilleur Guitry, mais tout de même... regardez bien comme elle passe du ton badin, gouaille, au ton le plus sérieusement sérieux... Comédienne ? c'est certain et en finessse.

AZIZ ( АЗИС ) : l'étonnant fils caché de Divine et de Zeki Müren...

13 février, 2012

qui que vous soyez : Which side are you on ?

Xavier Timbeau et la vague de froid

Samedi dernier sur France Culture, en fin de la péremptoire émission "l'Economie en question", Xavier Timbeau dans la rubrique "actualités invisibles" avoue qu'il est surpris et choqué d'avoir lu dans la Tribune que "la vague de froid va booster la croissance".
Je me dis : chouette ! en voilà au moins un qui en homme de la gauche éventuelle s'offusque, dans une émission plutôt technique, du cynisme du seul canard spécialiste d'économie qui ait jamais fait faillite (!) et s'intéresse plus aux retombées économiques prétendument positives d'une catastrophe qu' à la souffrance de ceux qui en pâtissent et qui parfois en meurent...
Je me dis, quelques secondes, qu'il va avoir (c'est pas donné à tout le monde de causer dans le poste et généralement il le fait bien!) une parole pour ceux, sans abris et pauvres de tous poils, qui crèvent, et fustiger le folliculaire libéral qui s'en tape et, voire, s'en réjouit.
Des clous ! L'indignation n'est rien qu'intellectuelle. Ce n'est pas l'obscénité du propos qui choque Xavier Timbeau, mais, en tant qu'expert invité, l'erreur grossière de son collègue de la Tribune... Non ! la vague de froid ne booste pas l'économie, dit-il en substance et en fin pédagogue, au contraire, car les sous que les gens consacrent à se chauffer, ne vont pas à la consommation globale et par conséquence, ne sont pas pris en compte dans le bricolage savant d'évaluation de la croissance dont lui et ses collègues ont le secret... C'est le genre de truc qui vous fait irrémédiablement penser que si l'on n'est pas du même bord, on reste du même monde, blotti sous ses arcanes.
X.Timbeau quand il s'indigne, s'indigne de ce qu'il sait, i.e, de ce qu'il peut. Dommage. Un peu de compassion ne discrédite personne... pour être économiste, on n'en est pas moins homme, non ? Je suis déçu ? Non ! affligé...

C'est, à la 57 ème minute de l'émission, sur :
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4388237

Chef d'œuvre !

11 février, 2012

Lee van Cleef à Saint Jean D'Angély

J'étais en quatrième. Avec mes copains Roger et Yvon, nous avons décidé d'aller à Royan à bicyclette. C'était en 1963, nous avions quatorze ans. Les temps ont bien changé car je n'imagine pas aujourd'hui des parents lâcher leurs gamins en plein mois d'août pour tracer, seuls, 170 km sur une route nationale (sauf dans le but inavouable de s'en débarrasser).
Ma mère nous avait loué une tente pour trois personnes à "La Hutte", rue du Marché, et comme l'objet devait peser le poids d'un abri de jardin, il a fallu se le répartir. Nous avions nos gourdes en métal, avec de l'antésite, un petit réchaud Camping Gaz, une petite poêle, une petite casserole, nos timbales nos assiettes nos couverts tout-en-un.
Nous avions prévu de faire le voyage en deux étapes. Et partis de Poitiers le matin dès l'aurore nous avons roulé toute la journée. J'aurais jamais dû faire ça, car j'étais à l'époque rétif à tout effort physique de longue durée... Plus sprinter que coureur de fonds si vous me suivez. J'en ai chié... Car mes deux potes, en plein trip Saint Exupéry, avaient le culte du surpassement. Une horreur ! Bien sûr, c'était pas le Tourmalet, mais n'empêche, entre Poitiers et Royan, même si de toute évidence ça descend vers la mer, ce n'est qu'un faux-plat, du début à la fin et, vous me croirez si vous voulez, dans les deux sens.
Une pause midi à Saint-Maixent, ville des "sous-officiers d'active", et nous sommes arrivés à Saint Jean d'Angély, au camping, vers les dix-huit heures. Monter la tente, ça a été ; on l'avait déjà montée une fois avant de partir. A la suite de quoi, nous sommes allés bouffer un sandwich avec un demi panach dans un rad du genre où il y a de la sciure de bois le long du bar. A l'époque on servait dans les bistrots les mineurs sans barguigner. A côté : un cinéma, Rex, ou Majestic, je sais plus, façon "Dernière Séance". C'était un samedi soir et on passait un western... Oh, pas un western mythique, non, un western de série z en noir et blanc. Un nanard invraisemblable dont j'ai un jour retrouvé le nom avant de l'oublier définitivement. Moi, les westerns, même les pires, je suis preneur. Et, comme souvent, y avait un méchant, très méchant. C'était, je ne l'ai su que deux ans plus tard en voyant mon premier Leone/ Eastwood, l'étonnant Lee van Cleef. C'est donc à Saint-Jean d'Angély, ville à cognac, que j'ai rencontré Lee van Cleef pour la première fois. Il y avait dans la salle, à quelques rangs de nous, un petit couillu déjà bien pochetronné qui dès qu'une des (rares) comédiennes du film apparaissait à l'écran, l'invitait cordialement "à lui sucer la bite". Ça a duré tout le film.

Quand nous sommes rentrés au camping, vu qu'on a pas pu éviter l'orage qui nous guettait, on s'est retrouvé trempés, à essayer de nous changer pudiquement dans la tente.
Trois garçons pubères et humides dans une tente en plein été après huit heures d'effort suivies d'une bonne averse... Je peux vous dire que le matin, ça imprègne !


La chanson de Gainsbourg que j'avais oubliée

alors que c'est l'une de mes préférées...

09 février, 2012

Maître et élève !

Lovis Corinth vint à Paris travailler, ça se faisait à l'époque, avec le célèbre et très académique Bouguereau.
Voici le résultat ...

La Naissance de Venus du maître :



et celle de l'élève...


8 février 1962. Charonne et Civilisation

La police de Papon, donc celle de Gaulle, matraqua et tua ce 8 février 1962 au métro Charonne.
Au nom de quelle Civilisation ?



la plaque est incomplète, qui oublie soigneusement de dire qui organisa le massacre...

08 février, 2012

De Senectute


Dans les années soixante-huit, ce sont les jeunes qui propulsaient des idées salutaires. Aujourd'hui ce sont de merveilleux octo voire nonagénaires qui nous poussent à réfléchir...
Vive Cicéron !

Quand Edgard Morin répond à Guéant

Morin ? Il n'entre pas dans une polémique avec une personne dont les publications, les cours magistraux et les réflexions n'existent pas. D'ailleurs il ne parle même pas de cette personne. Il rappelle simplement en substance que si on doit faire un essai comparatif des civilisations, il faut tout prendre en compte et ce dans un cadre historique de l'analyse de la nôtre, puisque ce personnage veut en parler sans savoir de quoi il parle, certes ce qu'elle eut de bénéfique et pour nous et pour le monde, mais aussi ce qu'elle eut de pernicieux : l'esclavage, la colonisation, l'inquisition, les dérives fascisantes... entre autres... Ce sont ces gens là qui parlent de " Civilisation" qui cherchent à supprimer l'enseignement de l'Histoire...
C'est tellement énorme, que ça ne passera pas...
Merci Monsieur Morin.

07 février, 2012

Tapiès est mort .

Tapiès ? c'était pas beau ! ah non ! certes !
Contrairement à son copain Miro, c'était même pas rigolo...
Oui mais Tapiès, comme le Picasso de Guernica, ça vous triture... ça vous abjure ! et ça, c'est bien !



l'amant sur le balcon caché, doit, ce jour, bien se les geler...


Fasci-nation

C'est curieux, depuis les années trente du siècle dernier, cette fascination récurrente de la droite française pour cette Allemagne qui gagne en temps de crise...

06 février, 2012

un peu de douceur dans ce monde...

j'étais enfant, dans les années cinquante, et comme dans la chanson de Trenet, "je me cachais sous la table, le chat me griffait un peu, ce tigre était indomptable et jouait avec le feu..." . A la radio sur les seize heures, sur quelle radio, j'ignore, ce générique que je n'ai jamais oublié.

Elle est culottée, La Pen...

La Pen comme son père Le Pen avant elle, refait le même coup. Elle se plaint : personne ne veut la soutenir . D'abord, ça prouve que c'est une femme honnête, il n'y a que les prostiputes qui ont des souteneurs.
Alors, comme visiblement ce serait toujours un peu honteux d'être l'une des cinq cents signatures nécessaires, La Pen demande que ce soutien puisse rester secret. Et là, reconnaissons-le, c'est super, on en revient aux putes... On peut y aller, mais en lousdé, faut pas que ça se sache...
C'est dur d'être une femme et de rester une femme honorable !

François Couperin Le (Très) Grand

L'apéritif de Môssieur Poutine

- Encore un petit verre de sang, Môssieur Poutine ?
- Da ! j'en reprendrai bien une petite assad !

05 février, 2012

Vive Guéant !

Plus il l'ouvre et plus Hollande grimpe. On va pas se plaindre !

La chanson de Jean Yanne d'avant Vatican II...

Mes Bunuel cultes...





Alma Maria Schindler se débrouillait pas mal non plus...

Elle fut successivement l'épouse de Gustav Mahler, de Walter Gropius et de Frantz Werfel... Elle était fille de peintre, elle fut peintre elle-même. Femme de compositeur, elle composa aussi...

Paulette Goddard attirait les génies



Charlie Chaplin d'abord, Erich Maria Remarque enfin....





04 février, 2012

impressionnant...

Wouaouuuuuuu !!! Souvenirs !

Inaccessible, le désir !


Uccellacci e uccellini


Une visite de bienfaisance

Notre président, loué soit-il dans ses œuvres et dans ses pompes, s'est rendu hier visiter une antenne du Samu Social.

Et faut ben qu’ ceux d’ la Politique
Y s’ gagn’nt eun’ popularité !
Or, pour ça, l’ moyen l’ pus pratique
C’est d’ chialer su’ la Pauvreté.


Jehan Rictus, Poète,
in "Les Soliloques du Pauvre" ( l'HIver) 1894-1895.

02 février, 2012

Le jour où Mélanchon me lacha...

C'était hier. On l'interroge pour savoir ce qu'il pense du contrat hypothétique passé entre Dassault et l'Inde pour des Rafale. Il trouve ça très bien. Il est pour le désarmement, mais il est pour la vente de Rafale, objets de mort, objets de guerre. Mélanchon est contre la guerre, mais les marchands d'armes et leur commerce, ma foi, il a rien contre. D'ailleurs, rappelle-t-il, avec Dassault, au Sénat, il y avait entre eux, une sorte de "gentlemen agreement"... Je sais ça s'appelle une contradiction secondaire. On me l'a déjà faite celle-là, mais y a longtemps, et déjà, ça me gonflait terrible.
Voilà.. Mélanchon m'a fâché ! en fait, c'est moi qui le lâche.

01 février, 2012

On s'éveille un matin, comme ça, il fait beau.

c'est aujourd'hui et ce matin-là, c'est il y a quelques minutes.
Le téléphone sonne : "Michel est mort", me dit Marie.
Ce n'est pas une surprise. C'est pourtant une douleur.
Michel était anthropologue. Il m' honora de son amitié et, comment dire, me prit "en considération"... Je lui dois beaucoup. Marie le sait. J'avais pour lui, c'est rare, moitié admiration et moitié affection, parce que varier les pourcentages, à ce niveau-là, c'est absurde.

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