Christophe Bourseiller rappelait ce matin sur France-Mu en désannonçant Leonard Cohen, que la "Complainte du Partisan" était, ce qu'on sait, pour le texte, d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie et pour la musique, ce qu'on sait moins, comme le "Chant des Partisans" de Druon et Kessel, d'Anna Marly, les partisans, c'est à dire les "résistants" ; visiblement, c'était son truc à Anna et c'est très bien, on va pas le lui reprocher. On connaît, bien entendu, la version la plus célèbre, celle que chanta Cohen, et qui fut reprise par Joan Baez et tant d'autres. On a totalement oublié l'interprétation antérieure des Compagnons de la Chanson et celle de Marly elle-même. La version originale de celle-ci est en majeur, c'est avec les Compagnons que tout change, en passant en mineur (faut reconnaître que c'est, du point de vue dramatique, bien mieux) avec un accompagnement que reprendra in extenso Cohen une quinzaine d'années après eux. Mais il n'y a pas que la musique qui change. Les paroles un peu sans doute, mais assez peu sauf sur un point crucial. Les versions suivantes, des Compagnons dans les années 50 et celle de Marly en 1963 parlent, pour les premiers, des "ennemis" et des "soldats" et pour la seconde, des "ennemis" seulement. La réconciliation franco-allemande était alors de mise pour ne pas dire de rigueur...
Seul Cohen le canadien dans la troisième version dit clairement "Les Allemands"... C'est vrai, il aurait pu dire les "Nazi". Je ne sais pas ce qu'avait vraiment écrit D'Astier.
Seul Cohen le canadien dans la troisième version dit clairement "Les Allemands"... C'est vrai, il aurait pu dire les "Nazi". Je ne sais pas ce qu'avait vraiment écrit D'Astier.
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