Entre deux draps de toile belle et bonne,
Que très souvent on rechange, on savonne,
La jeune Iris, au cœur sincère et haut,
Aux yeux brillants, à l'esprit sans défaut,
Jusqu'à midi volontiers se mitonne.
Je ne combats de goûts contre personne,
Mais franchement sa paresse m'étonne ;
C'est demeurer seule plus qu'il ne faut
Entre deux draps.
Quand à rêver ainsi l'on s'abandonne,
Le traître amour rarement le pardonne :
À soupirer on s'exerce bientôt :
Et la vertu soutient un grand assaut,
Quand une fille avec son cœur raisonne
Entre deux draps.
Antoinette Deshoulières (1638-1694)
pour mémoire, la même idée mais quelques siècles après, cette video d'une chanson que je vous ai déjà montrée:
http://www.youtube.com/watch?v=n3gwyPxS7Yc&feature=player_embedded
2 commentaires:
Vrai, j'ai cru que c'était du pple moqueur!
Biz
effectivement... à y regarder de près, c'est bien un peu du genre, mon coté crypto-Scudéry...
et sans doute est-ce ce qui a attiré mon attention...
en attendant je prends ça comme un beau compliment !
Enregistrer un commentaire