16 octobre, 2006

Ce qu'une loi fait...une loi peut le défaire ... Les arméniens instrumentalisés.

On ne va pas entrer dans ce débat destiné à détourner les français de questions importantes au profit du génocide arménien ( bientôt cent ans...). La question est tellement entendue que même certains arméniens français de plus en plus nombreux finissent par s'apercevoir enfin qu'ils sont instrumentalisés et deviennent une sorte d'enjeu multiple qui touche autant aux élections françaises qu'à l'entrée de la Turquie dans l'europe. La question arménienne réactivée dépasse donc les arméniens eux-mêmes, et certains finissent par piger la manip.... Les arméniens sont morts en Turquie au nombre d'environ d'un million. Pas de contestation. Mais contrairement aux juifs, trente ans après, ils ne sont pas morts par surprise dans des camps, mais pour la plupart au combat, ou massacrés dans leurs villages en représailles, mais après avoir parfois afligé eux-mêmes de sévères blessures sur son territoire à la soldatesque ottomane. Un ami diplomate aimait faire la différence entre génocide et massacre. Le nombre de morts peut être identique. Les intentions sont à défaut d'être meilleures, différentes et, de fait, demandent pour qu'on les comprennent deux termes tout aussi différents. Le massacre n'est pas plus excusable que le génocide, il est autre. Les juifs ont été anéantis en vertu d'une idéologie originellement raciste. Les arméniens ont été massacrés pour des questions politiques d'un autre ordre qui relevait de leur volonté active d'autonomie, équivalente à celle des Kurdes aujourd'hui. Le projet de Sadam Hussein de faire disparaitre les kurdes comme celui d'Abdul-Hamid II de se débarrasser des arméniens ne relevait pas d'un projet initialement raciste même s'il a pu le devenir au bout d'un moment ( Abdul Hamid n'a pas écrit "Mein Kampf"...) mais plus simplement d'une question de territoire, de pouvoir et de régler par la pire des méthodes une tentative d'accession à l'indépendance. Si les kurdes à l'époque où eurent lieu les représailles contre les arméniens avait été aussi actifs que ces derniers ils auraient probablement été eux-aussi tout autant massacrés à la même époque sous le sultanat turc qu'il l'ont été récemment en Irak.

Alors , l'assemblée nationale française devrait un peu réfléchir.

En effet, voter une loi contre ceux qui contestent le terme de génocide, induit ce que tout le monde sait : ce qu'une loi fait, une loi peut le défaire...

Ce qui veut dire que si, le plus légalement du monde, une loi suivante décide d'abroger la première, le "génocide arménien" n'existera plus...

Et l'on pourra sans risque nier une réalité patente...un massacre avéré...

Dura Lex sed Lex...



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