02 novembre, 2005

Tout ça , ça pue la mort...

Et bien voilà ! On s'absente quelques jours pour aller fleurir ses tombes, et on se dit, quand même, que pendant notre absence, il va bien se tenir... Et bien non, à peine avons-nous le dos tourné ou penché sur nos chrysanthèmes qu'il remet ça. Pas de trêve, c'est à croire qu'il n'a pas de tombe à nettoyer, avec ou sans kärcher... Vous avez deviné de qui je parle. C'est terrifiant, je parlais de lui avant de partir dans ma campagne et voila que je re-parle de lui en rentrant. Vous avouerai-je que pendant les repas de famille de cette toussaint, nous avons aussi parlé de lui. Le seul endroit où l'on est à peu près certain de ne pas en parler, c'est aux toilettes et encore, ( ça se fait rare) , quand elles sont au fond du jardin... Et plus ça va plus il parle et plus il dit de bêtises ou de saletés et plus il parle pour jusitifier les bêtises ou les saletés qu'il a dites. Logorrhée plus malfaisante, y a pas... A croire qu'il a dans sa poche le dictionnaire des ordures et à ses bottes un enarque agrégé de lettres pour lui souffler les pires substantifs, les qualificatifs les plus abjects au service des plus odieuses images. Car, en fait, comme Le Pen, tout est dans la tchatche.

Je ne sais plus quel journal le traite de pompier pyromane. Pyromane oui, pompier absolument pas car il n'a visiblement pas envie d'éteindre quoique ce soit... Je ne sais pas si l'on se rend compte. Mais nous vivons actuellement ce véritable coup d'état permanent qui avait été abusivement attribué dans un contexte certes différent à de Gaulle dans les années soixante. En effet, nous avons un chef de parti à la tête d'un ministère des plus importants du gouvernement( puisque c'est celui qui est sensé garantir nos libertés) . Il fait ce qu'il veut, il dit ce qu'il veut, et personne ne peut plus le contrôler. Un jour de ces jours prochains il va nous transformer la Place Beauvau en fort Chabrol... a moins qu'il ne transforme la France horresco referens en une gigantesque laverie automatique ou l'on exterminera la vermine ( tiens, il ne l'a pas encore empoyé, celui-là...).

Il semblerait qu'il mente de surcroit. Parole de haine donc mais aussi de mensonge. Daniel Mermet sur France Inter l'a accusé l'autre soir "d'être un menteur". Il l'a dit clairement, simplement fermement, sans doute courageusement. Je sais, ce n'est pas parce que c'est à la radio qu'une chose est dite qu'elle est vraie... Pas moins, en tout cas, que lorsqu'elle sort de la bouche d'un ministre...

C'est très curieux de voir comme ces saillies réitérées d'hystrion mortifère cachent par leur excès la réalité même d'un excès encore pire... Car dans cette idée de nettoyage des banlieues, il y a une idée très proche de celle de nettoyage ethnique par exemple. La sémantique vient donc au secours d'un projet plus néfaste encore que ce qu'elle exprime.


Tout ça pue la mort. Ce monsieur qui parle
parle
et parle encore,
parle de mort,
sa parole est un véhicule de la mort.

Qu'on se le dise...




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