Notre ami Sarkozy, est un homme généreux. Il a mille idées à l'heure pour exploiter au mieux ce fond de générosité qui lui est propre et qui fait qu'on l'aime tant. Tenez, pas plus tard qu'aujourd'hui, il a décidé, se souvenant sans doute qu'il est lui-même fils d'immigrés, qu'il ne virerait plus par charter les petits africains sans papiers scolarisés dans notre beau pays qui est aussi le sien...
Enfin...
C'est à dire que...
En d'autres termes...
Pour dire vrai :
il ne les virera pas pendant l'année scolaire. Mais , attention, dès la distribution des prix, fini ! Roissy, Charter, avec papa, maman, les lauriers et les prix, les petits frères et les petites soeurs : retour à la case ( c'est le cas de le dire ) - départ : Afrique, misère, etc... de quoi leur faire regretter un de ces bons incendies qui règlent chez nous, depuis l'été ( qu'est ce que ce sera l'hiver prochain...) et définitivement la question des indésirables... en particulier, on l'a vu, celle des enfants.
Notre ami Sarkozy est donc, comme on le sait, superbe et généreux, de la rentrée à la fin de l'année scolaire, c'est à dire à mi-temps. Mais c'est normal chez un homme qui est ministre à mi-temps, président de parti à mi-temps, candidat à temps plein ; Sarkozy c'est un peu comme le pastaga de Pagnol... Il a donc, pour rétablir le délicat équilibre de la gestion de sa générosité, proposé le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers en situation régulière. Qu'on s'en souvienne : * "C'est beau, c'est grand, c'est généreux, la France... " Mais, à de rares exceptions près, le droit de vote, il s'en tapent... La plupart viennent de pays où les élections sont truquées pour que reste au pouvoir une (vraie, celle-là) racaille que nos gouvernements soutiennent et qui est responsable, entretenant la misère dans chacun de ces pays, de cette émigration qui vous fait tant frémir et que vous combattez avec tant de vertu, d'assiduité, d'ardeur...
Quand je vois une telle énergie, un tel courage pour bouter l'étranger hors de France , je ne puis m'empêcher de penser à celui dont vous feriez preuve, j'en suis certain, si notre pays si doux, était envahi comme il le fut il y a quelques lustres. Ami Sarkozy, vous qui êtes gaulliste, avez vous oublié que le seul ennemi que de Gaulle entrepris de chasser de France était d'un autre acabit...
Ami Sarkozy, on tutoie ses amis, n'est -ce pas ? As-tu déjà eu faim ? Soif ? As-tu déjà eu peur, une fois, à en mourir ? Connais-tu sur ton cou le froid de la machette? Tes femmes ont-elles fait des kilomètres pour aller en plein cagnat chercher l'eau à la fontaine Wallace la plus proche ? Tes enfants en haillons, mal-nutris mais le ventre gonflé, ont-ils tâté de leurs pieds nus et pourtant délicats le bitûme de Neuilly sur Seine...
La seule peur que tu connus, c'est peut-être et seulement celle du jour où l'ineffable Jacques Martin vint en mairie de Neuilly te frotter les oreilles après que tu lui eûs "soulevé" sa femme... ( le "petit personnel" s'en souvient encore avec émotion et bonheur...)
Ah j'avais oublié, tu n'est certes pas grand, mais tu es blanc, tu n'es pas pauvre, et tes parents ont eu la chance de ne pas te trouver sur leur chemin lorsqu'ils quittèrent leurs Carpates ou les rives de leur Balaton natal...
Mais ce qui te différencie de ce malheureux que tu traques, ce n'est même pas une question de peau, une question de diplome ou d'argent, de classe en quelque sorte.
C'est tout ça, c'est vrai, mais c'est tout simplement un petit rectangle de papier, désormais par tes soins plastifié... et contrairement à l'étoile jaune ou au triangle rose qui frappaient d'ignominie ceux que l'on obligeait à les porter, tu frappes d'ignominie ceux qui ne peuvent produire ton petit et infalsifiable rectangle, carte d'identité ou carte de séjour.
Bravo !
Tu te rends compte ?
Il ne faut pas oublier...
On ne peut pas oublier...
Comment peux-tu oublier...
Car le proverbe dit :" La caque sent toujours le hareng !"
Misère ! oh oui ! Misère !
Enfin...
C'est à dire que...
En d'autres termes...
Pour dire vrai :
il ne les virera pas pendant l'année scolaire. Mais , attention, dès la distribution des prix, fini ! Roissy, Charter, avec papa, maman, les lauriers et les prix, les petits frères et les petites soeurs : retour à la case ( c'est le cas de le dire ) - départ : Afrique, misère, etc... de quoi leur faire regretter un de ces bons incendies qui règlent chez nous, depuis l'été ( qu'est ce que ce sera l'hiver prochain...) et définitivement la question des indésirables... en particulier, on l'a vu, celle des enfants.
Notre ami Sarkozy est donc, comme on le sait, superbe et généreux, de la rentrée à la fin de l'année scolaire, c'est à dire à mi-temps. Mais c'est normal chez un homme qui est ministre à mi-temps, président de parti à mi-temps, candidat à temps plein ; Sarkozy c'est un peu comme le pastaga de Pagnol... Il a donc, pour rétablir le délicat équilibre de la gestion de sa générosité, proposé le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers en situation régulière. Qu'on s'en souvienne : * "C'est beau, c'est grand, c'est généreux, la France... " Mais, à de rares exceptions près, le droit de vote, il s'en tapent... La plupart viennent de pays où les élections sont truquées pour que reste au pouvoir une (vraie, celle-là) racaille que nos gouvernements soutiennent et qui est responsable, entretenant la misère dans chacun de ces pays, de cette émigration qui vous fait tant frémir et que vous combattez avec tant de vertu, d'assiduité, d'ardeur...
Quand je vois une telle énergie, un tel courage pour bouter l'étranger hors de France , je ne puis m'empêcher de penser à celui dont vous feriez preuve, j'en suis certain, si notre pays si doux, était envahi comme il le fut il y a quelques lustres. Ami Sarkozy, vous qui êtes gaulliste, avez vous oublié que le seul ennemi que de Gaulle entrepris de chasser de France était d'un autre acabit...
Ami Sarkozy, on tutoie ses amis, n'est -ce pas ? As-tu déjà eu faim ? Soif ? As-tu déjà eu peur, une fois, à en mourir ? Connais-tu sur ton cou le froid de la machette? Tes femmes ont-elles fait des kilomètres pour aller en plein cagnat chercher l'eau à la fontaine Wallace la plus proche ? Tes enfants en haillons, mal-nutris mais le ventre gonflé, ont-ils tâté de leurs pieds nus et pourtant délicats le bitûme de Neuilly sur Seine...
La seule peur que tu connus, c'est peut-être et seulement celle du jour où l'ineffable Jacques Martin vint en mairie de Neuilly te frotter les oreilles après que tu lui eûs "soulevé" sa femme... ( le "petit personnel" s'en souvient encore avec émotion et bonheur...)
Ah j'avais oublié, tu n'est certes pas grand, mais tu es blanc, tu n'es pas pauvre, et tes parents ont eu la chance de ne pas te trouver sur leur chemin lorsqu'ils quittèrent leurs Carpates ou les rives de leur Balaton natal...
Mais ce qui te différencie de ce malheureux que tu traques, ce n'est même pas une question de peau, une question de diplome ou d'argent, de classe en quelque sorte.
C'est tout ça, c'est vrai, mais c'est tout simplement un petit rectangle de papier, désormais par tes soins plastifié... et contrairement à l'étoile jaune ou au triangle rose qui frappaient d'ignominie ceux que l'on obligeait à les porter, tu frappes d'ignominie ceux qui ne peuvent produire ton petit et infalsifiable rectangle, carte d'identité ou carte de séjour.
Bravo !
Tu te rends compte ?
Il ne faut pas oublier...
On ne peut pas oublier...
Comment peux-tu oublier...
Car le proverbe dit :" La caque sent toujours le hareng !"
Misère ! oh oui ! Misère !
* Charles de Gaulle