25 octobre, 2005

Sarkozy et le pastis selon Pagnol

Notre ami Sarkozy, est un homme généreux. Il a mille idées à l'heure pour exploiter au mieux ce fond de générosité qui lui est propre et qui fait qu'on l'aime tant. Tenez, pas plus tard qu'aujourd'hui, il a décidé, se souvenant sans doute qu'il est lui-même fils d'immigrés, qu'il ne virerait plus par charter les petits africains sans papiers scolarisés dans notre beau pays qui est aussi le sien...
Enfin...
C'est à dire que...
En d'autres termes...
Pour dire vrai :
il ne les virera pas pendant l'année scolaire. Mais , attention, dès la distribution des prix, fini ! Roissy, Charter, avec papa, maman, les lauriers et les prix, les petits frères et les petites soeurs : retour à la case ( c'est le cas de le dire ) - départ : Afrique, misère, etc... de quoi leur faire regretter un de ces bons incendies qui règlent chez nous, depuis l'été ( qu'est ce que ce sera l'hiver prochain...) et définitivement la question des indésirables... en particulier, on l'a vu, celle des enfants.

Notre ami Sarkozy est donc, comme on le sait, superbe et généreux, de la rentrée à la fin de l'année scolaire, c'est à dire à mi-temps. Mais c'est normal chez un homme qui est ministre à mi-temps, président de parti à mi-temps, candidat à temps plein ; Sarkozy c'est un peu comme le pastaga de Pagnol... Il a donc, pour rétablir le délicat équilibre de la gestion de sa générosité, proposé le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers en situation régulière. Qu'on s'en souvienne : * "C'est beau, c'est grand, c'est généreux, la France... " Mais, à de rares exceptions près, le droit de vote, il s'en tapent... La plupart viennent de pays où les élections sont truquées pour que reste au pouvoir une (vraie, celle-là) racaille que nos gouvernements soutiennent et qui est responsable, entretenant la misère dans chacun de ces pays, de cette émigration qui vous fait tant frémir et que vous combattez avec tant de vertu, d'assiduité, d'ardeur...

Quand je vois une telle énergie, un tel courage pour bouter l'étranger hors de France , je ne puis m'empêcher de penser à celui dont vous feriez preuve, j'en suis certain, si notre pays si doux, était envahi comme il le fut il y a quelques lustres. Ami Sarkozy, vous qui êtes gaulliste, avez vous oublié que le seul ennemi que de Gaulle entrepris de chasser de France était d'un autre acabit...

Ami Sarkozy, on tutoie ses amis, n'est -ce pas ? As-tu déjà eu faim ? Soif ? As-tu déjà eu peur, une fois, à en mourir ? Connais-tu sur ton cou le froid de la machette? Tes femmes ont-elles fait des kilomètres pour aller en plein cagnat chercher l'eau à la fontaine Wallace la plus proche ? Tes enfants en haillons, mal-nutris mais le ventre gonflé, ont-ils tâté de leurs pieds nus et pourtant délicats le bitûme de Neuilly sur Seine...

La seule peur que tu connus, c'est peut-être et seulement celle du jour où l'ineffable Jacques Martin vint en mairie de Neuilly te frotter les oreilles après que tu lui eûs "soulevé" sa femme... ( le "petit personnel" s'en souvient encore avec émotion et bonheur...)

Ah j'avais oublié, tu n'est certes pas grand, mais tu es blanc, tu n'es pas pauvre, et tes parents ont eu la chance de ne pas te trouver sur leur chemin lorsqu'ils quittèrent leurs Carpates ou les rives de leur Balaton natal...

Mais ce qui te différencie de ce malheureux que tu traques, ce n'est même pas une question de peau, une question de diplome ou d'argent, de classe en quelque sorte.

C'est tout ça, c'est vrai, mais c'est tout simplement un petit rectangle de papier, désormais par tes soins plastifié... et contrairement à l'étoile jaune ou au triangle rose qui frappaient d'ignominie ceux que l'on obligeait à les porter, tu frappes d'ignominie ceux qui ne peuvent produire ton petit et infalsifiable rectangle, carte d'identité ou carte de séjour.

Bravo !

Tu te rends compte ?

Il ne faut pas oublier...
On ne peut pas oublier...
Comment peux-tu oublier...

Car le proverbe dit :" La caque sent toujours le hareng !"

Misère ! oh oui ! Misère !

* Charles de Gaulle


21 octobre, 2005

Je téléphone à ma soeur pour parler avec elle de l'avenir de la terre...

Je téléphone à ma soeur.
Nous discutons souvent de notre vie en particulier et de la vie en général...

Elle me dit qu'elle a entendu aujourd'hui parler d'un livre qui traite en partie de ce que les hommes politiques n'écoutent pas les opinions des spécialistes pour tout ce qui a un rapport proche ou lointain avec l'avenir de la terre, en bref que les scélérats qui nous gouvernent se soucient comme d'une guigne ( savent--ils d'ailleurs ce qu'est une guigne ?) de notre menue planète.

Soeurette, lui dis-je, si les hommes politiques s'intéressaient à la question elle serait règlée depuis longtemps et on n'en parlerait pas. Ce n'est même pas qu'ils ne s'y intéressent pas, au contraire, ils s'y intéressent, pour mettre ce qui leur reste de pouvoir à la solde de ceux qui ont entrepris de l'user jusqu'à la trame, non pas parce qu'il ont un projet destructeur mais tout simplement pour "faire du fric" - "to make money" ( c'est pareil dans beaucoup de langues) et ainsi "faire l'impasse sur la sauvegarde...

Il se trouve que ces personnes qui ont été formées, formatées pour mettre en place ce libéralisme salvateur et comme chacun sait ( Monsieur Sylvestre le rabache jusqu'à l'écoeurement sur une radio de service public) "désormais incontournable" , ont décidé de faire dans le profit à court terme. Vite , des sous, même un peu, beaucoup si l'on peut mais surtout tout de suite. Du temps de l'ineffable Pompidou, le voyou avait du panache, il voyait loin, il avait l'arnaque à long terme, le détournement voluptueux, le scandale financier proche du priapisme, pas question de débander, l'acte bref , connait pas. Nous avions Chalandon, les avions renifleurs (c'est sous Giscard, c'est vrai ..) , la Villette, mille arnaques profitables qui pouvaient rapporter mais ne mettaient pas la planète en perdition... Et puis ces braves gens travaillaient pour eux et pour les leurs, sacrifiant ainsi à cet esprit de famille qui fait tant défaut aujourd'hui. L'énarque qui ce jour nous gouverne n'est pas un humaniste... Pompidou sous le règne duquel furent commises mille arnaques plus savoureuses les unes que les autres était à sa manière (la pire...) un humaniste, même s'il souhaitait bétonner tout Paris pour rouler en S.M. clop au bec à fond la caisse... L'énarque d'aujourd'hui, dès qu'il fait dans la politique, est de facto un gagne petit. Il croit rouler pour lui, mais comme le cadre à qui son patron "bourre le mou" en lui faisant croire qu'ils sont des alliés objectifs il n'est, comme en chimie, que le catalyseur d'opérations qui le dépassent... Bien sûr les postes qu'il occupe sont bien rémunérés, mais ce n'est rien au regard de ce que gagnent ceux pour qui il roule... Alors quoi? l'illusion du pouvoir ? Ce n'est pas impossible. Moins les hommes politiques ont de pouvoir, plus "ceux qui ont l'argent" peuvent les manipuler en les grattant là où ça les démange. Car, en tout état de cause, occupés qu'ils sont à faire de la politique, ils 'nont pas le temps ( ni peut-être l'énergie ou le "talent..." de faire autant d'argent que que ceux qui font ça à plein temps...

Le problème , c'est que, s'étant mis au service , moins du "grand capital " que des très grands pollueurs" ( il semblerait que ce soient les mêmes ...) il participent à la grande braderie écologique. Produisons, produisons, et tout ce qui s'en suit, on connait maintenant les effets...

Ce sont eux qui ont envisagé il y a peu de réduire les crédits de la recherche... La république, on s'en souvient, n'a pas besoin de savants... Ces gougnafiers à particules ou ces prétendus gens d'en bas sont définitivement aussi cons que les plus obtus sans-culotte...

Très curieusement, ces gens ont des enfants... ( ils font même partie de ceux qui en font beaucoup , le regretté Gaimard qu'il fallait bien loger et loger bien, en fut la preuve) Que s'imaginent-t-ils ? Que les gosses de riches dans vingt ans seront moins sujets aux cancers que les chiards des pauvres ? Qu'ils auront le temps, avant l'apocalypse, de construire une bulle sous laquelle ils vivront , aussi simplement qu'on envoie ses enfants dans des écoles privées... Mais non , vous vous trompez, quand bien même vous auriez tout le fric du monde, la nature que vous méprisez en la maltraitant pour une poignée de dollars ou maintenant d'euros, la nature tuera vos enfants autant que ceux des pauvres. L'ultra-violet est démocrate, le rayon gamma égalitaire... Les voyous d'autrefois protégeaient leurs enfants . Technocrates d'aujourd'hui, parents indignes, vous vous en foutez de vos lardons ou mieux encore, vous n'avez pas compris.... Ce n'est pas bien grave en soi, car le soleil les brulera, à Passy comme il brulera les pauvres à la Courneuve... vous n'avez même pas pigé ça... Votre mépris des scientifiques fait qu'ils ne pourront même pas mettre au point les moyens techniques de sauver votre vile engeance. Les fruits de vos saillies mourront de votre bêtise...

Voyant ça, j'ai d'un coup la fibre imprécatrice,
l'hexasyllabe pointe :

Rodeurs de ministères, petits rats du pouvoir, le sarcome vous guette et guette vos enfants...Le tsunami un jour ravagera Deauville.La tempête future enverra en enfer votre progéniture.

Or donc, Méditons...

19 octobre, 2005

Un succédané de Vialatte, un ersatz de Art Buchwald

Philippe Meyer tous les samedis matin...

Mon chien qui est un chien de goût hurle à la mort dès le générique car il préfère avec raison la version originale du Tic-Toc -Choc ou (les) Maillotins au clavecin...

Philippe Meyer, c'est le Art Buchwald du pauvre, ce qui n'est pas peu dire car Art Buchwald était à l'humour ce que mon charcutier traiteur du coin (macédoine de légumes et pieds de cochon en gelée ) est à Fauchon et Hédiard réunis...

Philippe Meyer, c'est du succédané de Vialatte, ça voudrait avoir la couleur du Vialatte, le goût du Vialatte, mais ce n'est même pas du Vialatte, ce qui en soi n'est bien grave, car Vialatte , entre nous, quoi qu'on pense ou qu'on dise, il y a quand même plus drôle...

Philippe Meyer est tellement réducteur-lamentable que lorsqu'il cite du Vialatte, on croit que c'est du Meyer... Je serai ayant-droit de Vialatte, je protesterai...

Alors Philippe Meyer c'est quoi ?
C'est le contentement de soi, l'absolue certitude d'être dépositaire d'une drôlerie endogène, d'un humour médullaire, d'un esprit naturel...

Philippe Meyer est l'une des rares créatures radiophoniques dont on peut entendre les sourires de contentement annonceurs de chacune des saillies . Les bouffons avaient des grelots, Philippe Meyer a un sourire qu' il agite violemment avant que de sortir une subtilité répétitive ( Philippe Meyer, mammifère omnivore, ) des qualificatifs ampoulés de littérature réitérative ( matutinale, pour l'exemple) et quelques tournures soigneusement élégantes (passé surcomposé, entre-autres) ...

Philippe Meyer parle actuellement de chansons françaises. Il a concocté un concept qui serait une sorte d'exercie d'anthropologie minimale de la musique , d'analyse pseudo- structurale de la chansonnette, ainsi qu'un tribunal de l'intelligence chansonnière dont il serait le juge et le procureur autoproclamés...
Au début on a pu trouver ça drôle... Quatre ou cinq ans après cela devient insupportable. Car, comme celui de son compère Lodéon, le fond de commerce de Meyer n'est plus de première fraîcheur... Ca sent la ragougnasse, le propos faisandé, le rabachage de date-limite....

Où êtes- vous, Jean-Christophe Averty où même Jean-François Kahn ?

J'ai failli, un moment, avoir à son égard une tentation compassionnelle... Jusqu'à ce que je reconnaisse définitivement qu'en fait Philippe Meyer n'est dans l'ordre :
qu'un imbécile sonore ,
un prétentieux bavard,
un érudit de pacotille,
un cuistre,
une nuisance radiophonique ,
un miasme hertzien...

Il a eu quelques temps un équivalent qui le suivait dans la tranche horaire de France inter du dimanche matin, il a, Dieu merci, disparu...

Meyer c'est comme Amédée , comment s'en débarasser ?

15 octobre, 2005

E la Nave va ...

Je suis un peu perplexe.

Les employés de la SNCM ont arrété la grêve. Galopin de Villezoo et ses acolytes ont gagné. Caltez prolos, y a plus rien à voir. Non seulement vous reprenez le boulot, bien obligés que vous êtes, mais en plus on va vous le faire payer et au prix fort, l'affront... D'abord: pas un rond pour vos journées de grêve , comme ça vous ne serez par tentés d'acheter des actions au moment de la privatisation... Deuxièmement on va, comme pendant la première guerre "décimer", un sur dix que ça veut dire pour ceux qui n'auraient pas fait de latin... Un sur dix qui n'aura plus de boulot, plus de thune, plus grand chose, à dire vrai... Et décimer ce n'est qu'une image, la purge va être plus radicale, sans doute. Certains, je les entends déjà car je les ai déjà entendus diront, "Ca devait arriver", "Il y avait des abus", "Ce n'était plus rentable"....et de présenter les "repreneurs" non pas comme les rapaces qui guettaient leur proies depuis un moment, mais comme des sauveurs... Profession : Sauveur d'entreprise... SAPEUR oui !

Mais une chose me laisse rêveur. Comment les syndicats qui devaient quand même bien imaginer que la menace du dépôt de bilan planait sur le conflit, comment ont-ils pu ne pas la prendre en compte plus tôt et trouver une autre stratégie que celle de la grande débine finale...

Il y a sans doute des choses qui m'échappent... Mais comme prévu, Monsieur Butler (curieusement ça veut dire "larbin" en anglais) va pouroir racheter bientôt une entreprise en perdition mais que le gouvernement aura renflouée avant de la lui céder à vil prix . Vil prix, Villepin, il y a parfois des homophonies saisissantes...

Haut les coeurs ! Haut le coeur ! c'est au choix...

12 octobre, 2005

Aujourd'hui silence radio



Vous ignorez sans doute que je n'ai pas la télévision. Vous vous en foutez et vous avez bien raison. J'écoute en revanche la radio. Et bien sachez qu'aujourd'hui je n'ai pas écouté la radio... Je me sens tous frais, tout propre... Je crois que je vais continuer. Quand le radio réveil à sonné ce matin avant que la logorrhée libérale de Sylvester ne se glisse sournoisement dans mon oreille encore chargée d'un bon sommeil, j'ai coupé tout ça... pas de musique, pas d'interview, pas d'auditeurs qui appellent ( ou plutôt qu'on appelle ) et qui croient pendant deux minutes qu'ils sont une forme de contre-pouvoir... alors qu'ils ne sont que les petits catalyseurs d'une mascarade médiatique quotidienne.


Voila, je me purge donc....

A bientôt





11 octobre, 2005

R.A.S. toujours

Mardi, un jour comme les autres...

Des morts partout dans le monde, la terre qui glisse, qui éructe, qui tue... des gens qui se décarcassent pour sauver ce qu'on peut sauver, en tirant sur un bras, une jambe qui sortent des décombres ou de la boue...

Et puis chez nous on se bat pour sauver des navires en perdition dont le trajet le plus aventureux c'est Marseille - la Corse...

Et puis chez nous on se bat aussi sur le même terrain parce que que des enflures élues ou non veulent la peau des autres pour se faire quelques sous en plus ... Je sais bien qu'entre Galopin de Villezoo, ses acolytes et un tremblement de terre de 7 1/2... y a pas photo... mais tout de même, ce n'est pa une raison parce que ça bouge au loin qu'il faut laisser nos voyoux endimanchés faire leur oeuvre...


Mais le plus merveilleux dans tous ça, si vous écoutez la radio, la chose la plus importante, celle qui fait qu'on vit pour... celle qui fait qu'on vit, tout simplement... c'est la coupe du monde de foot...

Mon père qui vouait au foot, dès les années soixante, une haine salutaire et pédagogique nous disait à ce sujet ( nous savions le latin...) : " Panem et circences" ...

Les morts aujourd'hui ne sont plus dans l'arène... L'arène sert à les faire oublier...






10 octobre, 2005

Aujourd'hui R.A.S...


Aujourd'hui rien de nouveau... Ah si! 40.000 morts au Cashmeer...

Un bon français, ce matin sur une radio nationale, (honnêtement je ne sais plus laquelle) posait la question importante de savoir si on devait envoyer des sous dans un pays qui abrite autant de terroristes... Faudrait-il que Dieu , s'il existe, pour remettre les pendules à l'heure, envoie sur la France les sept plaies d'Egypte pour que les cons de cet acabit ferment définitivement leur claque-merde...
-------------------------------------------------------------------------------------------------
Plus rigolo, (si on veut! ...)
J'apprends que le président de la plus grande association américaine pour la sauvegarde de la morale chrétienne vient d'être mis en cause par ses filles pour attouchements divers... Ah salopes! Lui qui s'est privé toute sa vie pour vous offrir chaque semaine des hosties fraiches, dans cantiques du jour et des prières sans o.g.m.... Ingrates! Il vous a tripotées ? Un peu violées aussi sans doute ? Seriez-vous plus fières (leur demande un bloger pervers et américain) d'un père qui aurait pratiqué la sodomie avec un autre homme, adulte consentant ? Ah non mais !

Ah, pendant que j'y suis, je ne suis pas responsable, vous vous en doutez , de la pub qui s'affiche dans la fenêtre au dessus... je vous dit ça car au moment où je vous écris apparaît dans la lucarne un mot fort obscène ("Loi Robien" ) dont je ne voudrais pas que vous imaginiez que je puisse l'avoir écrit ou même simplement le lire sans frémir...

08 octobre, 2005

Un peu d'Europe ce soir !

Faut-il élargir l'Europe ?

Bien sûr qu'il faut, à condition, bien entendu, de n'y faire entrer que les moins cons...

Une chose est amusante , c' est ce terme d'"élargir". Pourquoi ne pas l'" agrandir" ? Et bien tout simplement parce que selon la représentation géographique eurocentrique qui est la nôtre l'agrandir désormais ne pourrait se faire sans imaginer de l'augmenter en "hauteur"... au risque, puisque le nord est intégré depuis longtemps, de devoir regarder vers "le bas" vers d'autres rives, entr'autres méditerratéennes... Pour nos penseurs, l'élargissement est négociable (même si la Turquie les emmerde), l'agrandissement incontrôlable...

Je suis frappé par le fait que cet empire romain qui nous étonne encore et dont les emblèmes furent parfois hélas repris par des garants autoproclamés de l'orthodoxie occidentale n'avait pas
autant de crainte. L'empire d'Hadrien s'étendait de l'Ecosse à l'actuel Afghanistan, des "Colonnes d'Hercule au détroit d'Ormuz... Et à cette époque de l'empire, tous les habitants de l'empire étaient de fait citoyens romains...

De quoi avez vous peur ? de perdre votre identité ? Si c'est cela, c'est que votre identité n'est pas très forte, que vous êtes un peu "maillon faible" de ce coté-là... Il n'est donc pas bien grave que vous la perdiez, puisque vous n'en avez pas... Pour ce qui est des frontières... mais n'avez-vous pas compris qu'il n'y a plus de frontières pour la pensée... rien, nothing, nichts, nada, kloum...

06 octobre, 2005

Sarko a la migraine...

Not to-night...

Depuis qu’il a révélé à la presse qu’il était migraineux, Sarko en a profité pour se faire porter pâle lors du dernier conseil des ministres. Je voudrais bien savoir comment ça se passe. Est-ce que le Ministre indisposé produit comme tout un chacun un certificat médical ou au moins un mot d‘excuse... Est-ce qu’il est soumis à son domicile, sur son lit de douleur, à un contrôle de la "Sécu" comme le moindre profiteur potentiel de ces indemnités qui grèvent le budget... Est-ce que ses heures d’absence lui sont retirées de ses indemnités ?

Il pourrait, puisque c’est sa spécialité, communiquer. Sur sa douleur par exemple. Va-t-il régulièrement à la selle ? A-t-il fait venir S.O.S Médecin, est-il allé chez son référent avant d'aller chez son migrainologue.... A-t-il bien laissé un euro de pourliche pour la Sécu chez ce dernier. A-t-il bien demandé à son pharmacien un "Ibuprofène" Générique... bref un peu de pédagogie citoyenne....

Est-il vraiment malade comme notre président ou bien est-ce une façon de dire à Chirac ou à Galopin de Villezoo : "Cause à mon cul ma tête est malade"....

A moins que ce ne soient les cornes qui comme les dents des enfants poussent et peinent à poindre....

Avez-vous lu Orhan Pamuk ?

Connaissez-vous Istanbul ? Vous êtes-vous promené du coté d’Aksaraÿ, de Karaköy, de Péra, avez-vous gravi la colline sur la Corne d’or pour vous reposer un moment dans le jardin de la maison de Pierre Loti ? Oui sans doute. Mais avez-vous remarqué que la petite mosquée qui jouxte le palais de Dolmabaçe ressemble étonnamment avec ses consoles retournées à une église baroque, que la tour de Galata est bien génoise pour être honnêtement ottomane, que les remparts de briques rouges ont un vieux parfum d’Italie. Avez-vous traversé le grand pont sur le Bosphore pour vous rendre à Üsküdar, qui est comme chacun sait à l’autre bout du monde : en Asie ; vous rendez-vous compte ? En-A-sie... Vous allez alors plus au sud à Ephèse dont les habitants furent harcelés jadis par les courriers de ce bon Saint Paul qu’en bon chrétien vous aimez tant... vous y verrez une petite maison où mourut votre bonne Sainte Vierge dont on a oublié qu‘elle était assez peu occidentale... Vous y verrez aussi des ruines... grecques. Plus grecques, il n’y en a qu’en Grèce et encore... D’Izmir à Trébizonde, d’Üsküdar à Gaziantep : des villes grecques partout, en ruine certes, mais grecques tout de même... ou pire encore des ruines romaines... Cette Turquie dont on veut vous faire croire qu’elle serait orientale depuis la nuit des temps est marquée dans sa pierre et dans son sol par cet occident paradigmatique que vous souhaitez à tout prix préserver en en réduisant les frontières. Ce rêve de Troie que fit Schliemann, il le fit en Turquie. Cette fameuse culture occidentale est donc née ici autant que dans le Péloponnèse... L’ignorez-vous ou faites-vous semblant ?

Et les turcs ? En connaissez-vous? Savez vous qu’ils peuvent être grand(e)s, blond(e)s, minces, aux yeux bleus ? Savez-vous que dès les années soixante-dix on pouvait rencontrer à Kesan un soldat (en garnison dans cette ville frontière, salut Müfit, si tu te reconnais !) qui comme nombre de ses amis istanboulitains parlaient un français que bien des français ne parlent pas. Il n’y a pas de raison qu’il y en ait moins aujourd’hui. Savez vous qu’à Kesan encore en 1969, quand vous tombiez en panne d’auto on vous hébergeait pendant huit jours et on vous traitait comme un roi... Savez-vous que la Turquie est une mosaïque d’ethnies riches de cultures diverses. Savez vous que les femmes françaises étaient encore sous tutelle et ne sortaient pas "en cheveux" que les femmes turques dévoilées depuis belle lurette votaient déjà depuis vingt ans dans un pays profondément laïc où le seul culte apparent est ce qui reste de celui d’Atatürk...

Alors, bien sûr : l’Islam... Ah l’Islam! ... le musulman, le vilain, le dangereux, l’arabe même s’il ne l’est pas, le nouveau bolchevique, sa bombe entre les dents, de l’anthrax plein le kéfié, du plutonium dans les babouches... et son projet sournois d’islamiser l’Europe puis l’Occident en douce, et bien entendu celui de remplacer nuitamment le coq de notre clocher par un croissant et une étoile et de vous circoncire par derrière en vous faisant réciter, la Kalachnikof sur la gorge, la Sourate de la Vache... Avez-vous déjà fêté Novruz dans le Kurdistan avec des amis kurdes, pris une cuite à Ankara, à Marmaris ou sur les bords du lac de Van avec des amis turcs ? On peut avoir des amis turcs et des amis kurdes sans vergogne. Avez-vous, selon vos goûts, fait des folies de vos corps avec des turcs de l’un ou de l’autre sexe ? Savez-vous que Zeki Müren, la plus grande star de la chanson turque, est non seulement un chanteur admirable mais aussi l’un des plus anciens et des plus courageux travestis du monde et ce ouvertement, sans problème, et que c' est sans doute désormais et depuis quelques jours plus facile d’être homo à Istanbul qu’à Varsovie. L’Islam très soufi des turcs pourrait donner des leçons de tolérance à bien des pensionnaires du Vatican et à leurs épigones...

Savez-vous que depuis la chute du mur plus de deux cents millions de turcophones ont renoué des liens qui n’existaient plus depuis celle de l’empire ottoman, que de Baku jusqu’à la frontière chinoise on peut parler turc... et que cela vaut peut-être le coup d’y réfléchir... Mais il se trouve que nos amis libéraux professionnels n’ont pas compris que du Bosphore au Karakoram il y avait un marché... Tant pis.... Tant mieux...

Oui je sais, je n’ai pas parlé des Arméniens. Un peu de patience. Laissons lui le temps. Combien en avons nous mis pour reconnaître la culpabilité du gouvernement de Vichy ? Et ne vient-on pas a contrario de faire à l’Assemblée Nationale l’apologie des vertus civilisatrices de la colonisation française au Maghreb ?

Pour ce qui est des droits de l’homme, effectivement il y a encore à revoir... Néanmoins, des progrès ont été faits qu’il serait idiot de nier . Mais si les droits de l’homme, ça consiste à avoir celui de cramer à Paris avec ses enfants dans un hôtel insalubre parce qu’on est noir, de perdre son job parce qu’une entreprise florissante licencie, et mille autres joyeusetés du même tabac, on peut discourir longtemps sur la chose...

La gauche ne veut pas de la Turquie pour des raisons humanitaires. ( La droite n’en fait pas une affaire )
La droite ne veut pas de la Turquie pour des raisons qui s’apparentent au droit du sol.
( La gauche fait l’impasse sur la question).

Le plus inquiétant dans l’affaire, c’est que Chirac est pour... "naturellement", bien sûr, "forcément" aurait dit Duras.... Je ne vais pas être contre pour autant.

Et puis, enfin, avez-vous autrefois lu Pierre Loti ?

Et surtout, aujourd’hui, avez-vous lu Orhan Pamuk ?

Lisez le "Livre Noir", d’O. Pamuk, vous comprendrez que la Turquie est bien, malgré les dénégations environnantes, un pays fait d’un peuple finalement banalement européen.

Nos amis les cadres manifestent

Couplet compassionnel

Des événements récents qui se sont produits en France dans la succursale d’une fabrique mondiale d’ordinateurs ont mis en évidence la fragilité des cadres et leur avenir/devenir incertain. Ces faits attentatoires à leur intégrité les ont tellement indignés et encore plus surpris qu’ils se sont, pour certains, laissés aller à manifester avec la populace contre ce gouvernement libéral en qui ils avaient pourtant mis tous leurs espoirs libéraux...

Si j’étais grossier (et je le suis), je leur dirais : "Pauvre con, c’est bien fait pour ta gueule, te voila enfin victime de ces plans sociaux qui te chagrinaient moins quand ils réglaient le compte du hâve prolétaire... Le plan social, sous-merde encostumée que tu es, c’est comme le cancer, l’infarctus ou la dépression qui te guette, personne n’est à l’abri, ça n‘arrive pas qu‘aux autres.. La seule différence entre ton triste cas et celui du prolo, c’est que très généralement lorsque celui-ci se retrouve au chômdu, sa femme, qui se souvient d’en avoir vu bien d’autres, le soutient ; tout le monde, en revanche, sait que lorsque le cadre est lourdé, bobonne se barre au plus vite avec le collègue encore opérationnel, oubliant, pauvre conne permanentée en 4X4, qu’il est, lui aussi, en sursis. Tu t’es cru, parce qu’on te l’a rabaché, partie de l’élite, aimé de ton cher patron dont tu souhaitais néanmoins en bon "battant", prendre la place à la faveur de son moindre check-up trop chargé en cholestérol, tu t’es cru indispensable, inamovible, invirable. Tu t’es endetté pour jouir et pour paraître, golf pour ta pomme, fitness pour madame, Akadomia pour tes chiards qui sont encore plus cons que toi au point qu’il te faut raquer pour les sauver de la mouise... Tu t’es cru, tu as cru, tu les as cru... C’est trop tard... "Monter ta boîte" comme on disait il y a encore quelques temps ? Tu n’y penses pas, il n’est pas un seul banquier qui te prêtera maintenant la moindre thune... (on ne prête rien à un "loser") d’autant moins que tu lui en dois de la thune, et pas qu’un peu... Pas le plus modeste " Fond de pensions" pour racheter ton incompétence, tu auras même du mal à trouver des comparses pour monter une tontine... Tout ça parce que des sous-développés en jodhpurs ont entrepris sans prévenir de te tondre le cashmeer sur le dos, formés par tes amis libéraux d’Amérique pour le plus grands profits de ces derniers et qui, pour leur part, s’en tireront encore pendant quelque temps, celui au moins de te voir crever la gueule ouverte. Pauvre cadre, tu serais presque pathétique si on ignorait qui tu es, à savoir l‘objet de la justice immanente... Il te restera, une fois que tu auras vendu à perte ton pavillon Kauffman&Broad, cédé à vil prix ton Audi, renoncé à tes week-ends, à tes vacances en pays émergents au risque des tsunamis, il te restera donc à t’inscrire à Lutte Ouvrière ou à la L.C.R.; si tu possèdes encore un de ces jeans de chez Colette que tu t’étais offerts au temps de ta splendeur, prends en soin, tu pourras le mettre pour manifester, on ne voit pas la différence... Tu peux aussi, ça se fait, hélas, prendre ton flingue, trucider tous les tiens et te faire la peau enfin... Mais ça je n’y crois pas vraiment et le souhaite encore moins ; je crois plutôt que tu vas en chier un maximum... Tu te voyais en Messier... Tu rêvais de "golden parachute" ? Pas de parachute du tout : tu tombes sur le cul... J’espère seulement que, comme en Allemagne dans les années trente, la crise et ta chute ne te feront pas plus fasciste que tu n’es..."

Site counter

Archives du blog