Nous arrivons, Paul, Maria et moi à Melun. Grâce à Mapy et comme je
connais un peu, nous ne mettons pas trop de temps à trouver l'église.
Comme je l'imaginais, église années soixante construite avec les sous
des " Chantiers du Cardinal". Bon, c'est pas du flamboyant. mais c'est
pas honteux non plus. Nous sommes un peu en avance et bien sûr, tout est
fermé. C'est pas grave, j'avais prévu
le coup et nous sommes équipés façon antarctique. Bien m'en a pris, il
fait plus froid dedans que dehors. Mais le plus froid c'est l'accueil,
celui de la paroissienne chargée du rituel, vous le savez bien, y a plus
de curé pour enterrer les gens, c'est pas grave, les morts,
honnêtement, ils s'en tapent ou bien ils le diraient.
Du genre
nourrice sèche, septuagénaire moralement tarie depuis des lustres,
elle nous fait comprendre qu'on vient l'emmerder avec notre musique
vivante quand elle est habituée à balancer des CD. Curieusement dans
cette église, il y a un orgue à tuyaux, ravissant , quatre jeux, bien
harmonisés mais qui vu le froid ambiant, corne sur trois notes graves...
pas de quoi impressionner quelqu'un qui s'y connaît un peu. Elle se rue
sur moi comme la vérole sur le bas-clergé dès que je le mets en route.
Mais plutôt que de faire en sorte qu'il fonctionne ils ont acheté
trois claviers électroniques dispersés dans l'église. J'en choisis un,
le plus simple, le plus facile à brancher et curieusement pas le plus
laid.
L'officiant un type civil et sympathique débarque avec qui
nous convenons des opération. J'improvise une courte entrée,
J'accompagne, je les connais, les quelques cantiques mortuaires
habituels, nous faisons Paul, Sarah et moi notre Gounod de service.
Maria fait ensuite un émouvant ra de tambour, Paul joue l'Allemande de
la 1 ère Suite de Bach et je fais une sortie d'une minute et demi vu la
taille de l'église.
Nous restons sur le parvis un moment avec la famille
La bonne chrétienne furieuse à quitté l'église sans même nous saluer...
Comment dit-on "morue" en latin ? Faut que je descende mon Gaffiot .
3 commentaires:
Gadus,i, masculin, mon cher PP. Quand on peut rendre service... On peut sans doute féminiser, puisque c'est la mode : gada,ae. Comme disent les jeunes, ça devrait le faire !
J'en suis certain !
En latin, morue, je croyais qu'on disait rana canthări (grenouille de bénitier)...
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