23 janvier, 2014

Obsèques, très secs !

Nous arrivons, Paul, Maria et moi à Melun. Grâce à Mapy et comme je connais un peu, nous ne mettons pas trop de temps à trouver l'église. Comme je l'imaginais, église années soixante construite avec les sous des " Chantiers du Cardinal". Bon, c'est pas du flamboyant. mais c'est pas honteux non plus. Nous sommes un peu en avance et bien sûr, tout est fermé. C'est pas grave, j'avais prévu le coup et nous sommes équipés façon antarctique. Bien m'en a pris, il fait plus froid dedans que dehors. Mais le plus froid c'est l'accueil, celui de la paroissienne chargée du rituel, vous le savez bien, y a plus de curé pour enterrer les gens, c'est pas grave, les morts, honnêtement, ils s'en tapent ou bien ils le diraient.
Du genre nourrice sèche, septuagénaire moralement tarie depuis des lustres, elle nous fait comprendre qu'on vient l'emmerder avec notre musique vivante quand elle est habituée à balancer des CD. Curieusement dans cette église, il y a un orgue à tuyaux, ravissant , quatre jeux, bien harmonisés mais qui vu le froid ambiant, corne sur trois notes graves... pas de quoi impressionner quelqu'un qui s'y connaît un peu. Elle se rue sur moi comme la vérole sur le bas-clergé dès que je le mets en route. Mais plutôt que de faire en sorte qu'il fonctionne ils ont acheté trois claviers électroniques dispersés dans l'église. J'en choisis un, le plus simple, le plus facile à brancher et curieusement pas le plus laid.
L'officiant un type civil et sympathique débarque avec qui nous convenons des opération. J'improvise une courte entrée, J'accompagne, je les connais, les quelques cantiques mortuaires habituels, nous faisons Paul, Sarah et moi notre Gounod de service. Maria fait ensuite un émouvant ra de tambour, Paul joue l'Allemande de la 1 ère Suite de Bach et je fais une sortie d'une minute et demi vu la taille de l'église.
Nous restons sur le parvis un moment avec la famille
La bonne chrétienne furieuse à quitté l'église sans même nous saluer...
Comment dit-on "morue" en latin ? Faut que je descende mon Gaffiot .

3 commentaires:

  1. Gadus,i, masculin, mon cher PP. Quand on peut rendre service... On peut sans doute féminiser, puisque c'est la mode : gada,ae. Comme disent les jeunes, ça devrait le faire !

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  2. En latin, morue, je croyais qu'on disait rana canthări (grenouille de bénitier)...

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