Je fus
dans une vie très antérieure disquaire. Pas n'importe où. Chez le
disquaire le plus chic de Paris. On y avait comme clients une baronne
célèbre qui venait en voisine en limousine et en robe de chambre acheter
en urgence (la Rolls garée sur le trottoir) vers les midi des disques
de Sheila. Un couturier célèbre et très "collet-monté" venait lui aussi
faire sa liste de cadeaux pour Noël.
C'est ainsi qu'un jour, il cassa dans le magasin un flacon de sirop pour
la toux. Il revint le lendemain avec deux grands flacons de son plus
célèbre parfum qu'il offrit à la propriétaire du magasin et la ma
collègue vendeuse. La mère d'un chanteur célèbre, désormais disparu venait elle aussi, son chauffeur l'attendant dans la Lancia, s'informer des ventes du nouveau tube de son fils sans jamais rien acheter . Il y avait un client qui n'achetait que des disques
Deutsche Grammophon car le gris et le jaune de la charte graphique étaient
assortis aux rideaux de son salon. Il y eut aussi une cliente qui
pendant une semaine passa au magasin pour nous demander si nous avions "
J'aime tes genoux", parodie et pas des meilleures de Henri Slavador,
dans le but évident et absurde, la boutique étant minuscule, de piquer
ce qu'elle pouvait. Il y avait aussi Mr R. couturier en retraite, aux
cheveux mauves et aux gants brodés qui ne se remettait pas de la
trahison d'une cantatrice célèbre qui avait un jour cessé sans
explication de lui commander ses robes de scène. Il disait en douce à ma
collègue, chaque fois qu'il venait, en me regardant du coin de l'œil :
"ce qu'il est costaud !" ...
03 septembre, 2012
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