06 septembre, 2012

Samuel Doux, Dieu et ses morts.

Je termine à l'instant la lecture du premier roman de Samuel Doux et j'en suis bouleversé. J'ai connu la plupart des personnages (oui, pas des membres, des personnages ) de sa famille dont il parle et même certains comme son arrière grand-mère que son encore jeune âge ne lui a pas  permis de connaître. Il les fait vivre et je les reconnais. Oui je les ai très bien "connus", mais à la lecture de ce livre ( roman ? )  je m' aperçois que je ne les ai pas connus du tout... Je crains un moment de n'être intéressé que par les souvenirs qu'il évoque et que j'ai vécus  et que ce ne serait pas suffisant. Sauf que... toutes les pages qui parlent  de la judéité en général,  de son arrière grand père  le font avec un sens de l'histoire, un talent de conteur incomparable. Il abonde sans le savoir dans le sens d'un refus de la mythologie familiale propre à bien des familles pour magnifier une histoire bien réelle dont il retrace les événements marquants en faisant tour à tour parler ceux qui les ont vécus. De toutes façons, même si certains détails peuvent sembler inexacts, ou approximatifs et d'autres surprenants, je considère que sa vérité est la seule, et l'unique, et la bonne,  puisque, et c'est une raison à mon avis suffisante,  tout simplement c'est la sienne. 
C'est beaucoup moins  "Famille je vous hais" que " Famille je vous crains"... Et comme il ne manque pas d'humour, il réussit à désamorcer ce qui, s'il en manquait, pourrait vite tourner au pathos en laissant à la fin quelque pages admirables de douleur contenue
 Je n'ai pas dormi de la nuit...  
C'est chez Juillard, ça vient de sortir. Ca s'appelle "Dieu n'est même pas mort "

         

Aucun commentaire:

Site counter

Archives du blog