Venant de la route de Lessart, elle allait à la messe en surfant sur le bord du trottoir, le missel sous l'aisselle, les mains gantées collées en pronation sur les flancs externes de ses cuisses et, parasitée par un tas de rituels, marchait sur deux dalles à la fois pour en éviter d'autres. Son parcours était ainsi décuplé pour satisfaire ses t.o.c en nombres. Déboulant pour notre part de la rue des Quatre Cyprès, souvent, nous la suivions jusqu'à l'église. Elle était sans âge, boutonnée jusqu'au col, toujours seule, demoiselle, de toute évidence...
Arrivée enfin à Montierneuf, au moment du célèbre cantique "Tu es mon berger Ô Seigneur", mue par un élan de magie interne, une obsession du contrepet irrésistible autant qu'incongru en ces lieux, elle chantait alors à tue-tête : " Tu es mon beigneur Ô Serger".
Un vrai bonheur ! Certes on s'y attendait chaque dimanche, mais ça nous faisait hurler de rire, à tous les coups, intérieurement, bien sûr !
Arrivée enfin à Montierneuf, au moment du célèbre cantique "Tu es mon berger Ô Seigneur", mue par un élan de magie interne, une obsession du contrepet irrésistible autant qu'incongru en ces lieux, elle chantait alors à tue-tête : " Tu es mon beigneur Ô Serger".
Un vrai bonheur ! Certes on s'y attendait chaque dimanche, mais ça nous faisait hurler de rire, à tous les coups, intérieurement, bien sûr !
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