La formule de Chabrier s'applique à bien des œuvres...
J'entends à l'instant sur France Mu un jeune pianiste-frappeur, l'un de ces "Polterpianisten" dont je tairai le nom par charité musicale et parce qu'il n'est pas le seul de l'espèce, qui pour (se) prouver ce qu'il veut être, joue l'Hexameron de Liszt-Thalberg-Czerny-Herz-Chopin, œuvre épouvantable, mauvaise, inutile, bavarde et dégueulasse à entendre, œuvre "que c'était pas la peine" de s'y coller à cinq pour la pondre, même et surtout si elle en demande beaucoup pour la jouer. Seule dignité de ce grand dégueulis romantique et encore c'est à voir, c'était une commande pour de "bonnes œuvres", genre disque des Enfoirés avant l'heure et Liszt, grand visionnaire qui en était l'initiateur était tout sauf radin, économe de son talent et de son énergie.
Joker, donc, pour ce jeune homme que j'écoute un moment avant de baisser les oreilles, comme on baisse les bras. Mais pourquoi donc quand on est un jeune et (qu'on nous dit) prometteur pianiste, si l'on réfléchit un peu à ce que c'est que la musique, jouer en se donnant autant de mal une daube pareille quand il y a de l'excellent Liszt, du merveilleux Chopin (les autres je connais pas à part Czerny, le grand lustucru des pianistes en herbe) ? Parce que c'est horriblement difficile à jouer ?
Mais on s'en fout de ce qu'endure le pianiste, des affres qu'il connaît et des risques qu'il prend si c'est pour qu'on en souffre aussi...
J'entends à l'instant sur France Mu un jeune pianiste-frappeur, l'un de ces "Polterpianisten" dont je tairai le nom par charité musicale et parce qu'il n'est pas le seul de l'espèce, qui pour (se) prouver ce qu'il veut être, joue l'Hexameron de Liszt-Thalberg-Czerny-Herz-Chopin, œuvre épouvantable, mauvaise, inutile, bavarde et dégueulasse à entendre, œuvre "que c'était pas la peine" de s'y coller à cinq pour la pondre, même et surtout si elle en demande beaucoup pour la jouer. Seule dignité de ce grand dégueulis romantique et encore c'est à voir, c'était une commande pour de "bonnes œuvres", genre disque des Enfoirés avant l'heure et Liszt, grand visionnaire qui en était l'initiateur était tout sauf radin, économe de son talent et de son énergie.
Joker, donc, pour ce jeune homme que j'écoute un moment avant de baisser les oreilles, comme on baisse les bras. Mais pourquoi donc quand on est un jeune et (qu'on nous dit) prometteur pianiste, si l'on réfléchit un peu à ce que c'est que la musique, jouer en se donnant autant de mal une daube pareille quand il y a de l'excellent Liszt, du merveilleux Chopin (les autres je connais pas à part Czerny, le grand lustucru des pianistes en herbe) ? Parce que c'est horriblement difficile à jouer ?
Mais on s'en fout de ce qu'endure le pianiste, des affres qu'il connaît et des risques qu'il prend si c'est pour qu'on en souffre aussi...
3 commentaires:
mon peut s'en délecter cruellement come les romains vyant les lions buffer deschrétiens ou desgladiateurs s'entre-tuer! Ca manque!
Hl
Oui, j'y avais pensé à ça, au plaisr de voir le dompteur se faire bouffer par le tigre, sauf que ce genre de gladiateur est toujours vainqueur, il est formé pour ça. La seule victime du massacre, c'est l'auditeur.
Oh, mais voui, bravo ! Exactement !
Y'en a marre de cette mode de la technique qui fabrique des sportifs de la musique plutôt que des artistes. Surtout qu'une bonne technique ne s'entend pas… alors qu'est-ce qui reste ? Ah, si, c'est vrai, maintenant faut aussi avoir une belle gueule…
Un musicien de passage.
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