cliquer l'image pour l'agrandir et lire le texteMon amie Nathalie m'envoie cette page d'un journal qui publie d'Elisabeth Badinter son "Adresse à celles qui portent volontairement la burqa".
Comme toujours avec Badinter, c'est pas forcément idiot, c'est plein de bonnes intentions, ça se lit et puis crak ! il y a le truc qui fâche. Elle argumente et elle a raison de le faire, pendant une page, chaleureusement, même si c'est en enfonçant des portes ouvertes, qu'elles soient historiques, sociologiques, ou simplement humaines, pour dissuader ses consoeurs qui veulent se voiler de le faire. Et d'un seul coup, à froid, arrive l'argument salopard sous forme de questionnement. Je la cite : "Alors, je m'interroge, pourquoi ne pas gagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul ne vous demandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à leur tour où votre époux pourra vous répudier quand bon lui semble." Et là, désolé, je ne marche pas. Cet avatar du "rentre chez toi, tu vas voir comment c'est, et surtout si c'est mieux" est détestable et imbécile. L'évidence du dramatique sort des femmes dans les deux pays cités est telle qu'en tirer profit de cette manière au titre d'argument relève de l'imposture et de l'indignité intellectuelle manifeste.
Maintenant, qui lit Madame Badinter parmi les femmes auxquelles elle s'adresse ? Si c'est aux lectrices de Elle ou de Biba, son message à peu de chance d'arriver à ses destinataires. D'ailleurs elle le sait bien qui dit ingénument en dehors de l'aspect rhétorique de la formule "je m'interroge" au lieu de "je vous interroge". Et quand bien même, c'est faire preuve d'un orgueil démesuré que d'imaginer qu'elle, Elisabeth Badinter, va convertir par un discours rationnel des femmes empêtrées dans l'irrationnel le plus absolu, celui de leur quotidien. Autant se rendre chez des bonnes soeurs cloîtrées pour les convaincre de virer strip-teaseuses.
Alors à quoi sert ce genre d'écrit ? A se conforter dans un statut de penseuse d'une immarcescible modernité auprès d'un cercle de lectrices, par chance libres, indépendantes, bref terriblement occidentales en leur offrant une très chic "adresse" au lieu d'une trop simple, trop triviale "lettre" ? de qui se moque-t-elle sans même, je l'espère, s'en rendre compte? à quand des "stances" ou une "supplique" ? ah, l'imbécile lyrique ! là, je trouve qu'elle exabuse.
Pour ce qui est de convaincre, fussent-elle en situation de la lire, ses soeurs musulmanes en leur proposant de gagner l'Arabie ou l' Afghanistan, c'est mal barré ! sauf si c'est pour "prêcher dans le désert" après leur avoir gentiment conseillé de s'y rendre... dans ce cas là, elle a tout à fait réussi.
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Comme toujours avec Badinter, c'est pas forcément idiot, c'est plein de bonnes intentions, ça se lit et puis crak ! il y a le truc qui fâche. Elle argumente et elle a raison de le faire, pendant une page, chaleureusement, même si c'est en enfonçant des portes ouvertes, qu'elles soient historiques, sociologiques, ou simplement humaines, pour dissuader ses consoeurs qui veulent se voiler de le faire. Et d'un seul coup, à froid, arrive l'argument salopard sous forme de questionnement. Je la cite : "Alors, je m'interroge, pourquoi ne pas gagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul ne vous demandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à leur tour où votre époux pourra vous répudier quand bon lui semble." Et là, désolé, je ne marche pas. Cet avatar du "rentre chez toi, tu vas voir comment c'est, et surtout si c'est mieux" est détestable et imbécile. L'évidence du dramatique sort des femmes dans les deux pays cités est telle qu'en tirer profit de cette manière au titre d'argument relève de l'imposture et de l'indignité intellectuelle manifeste.
Maintenant, qui lit Madame Badinter parmi les femmes auxquelles elle s'adresse ? Si c'est aux lectrices de Elle ou de Biba, son message à peu de chance d'arriver à ses destinataires. D'ailleurs elle le sait bien qui dit ingénument en dehors de l'aspect rhétorique de la formule "je m'interroge" au lieu de "je vous interroge". Et quand bien même, c'est faire preuve d'un orgueil démesuré que d'imaginer qu'elle, Elisabeth Badinter, va convertir par un discours rationnel des femmes empêtrées dans l'irrationnel le plus absolu, celui de leur quotidien. Autant se rendre chez des bonnes soeurs cloîtrées pour les convaincre de virer strip-teaseuses.
Alors à quoi sert ce genre d'écrit ? A se conforter dans un statut de penseuse d'une immarcescible modernité auprès d'un cercle de lectrices, par chance libres, indépendantes, bref terriblement occidentales en leur offrant une très chic "adresse" au lieu d'une trop simple, trop triviale "lettre" ? de qui se moque-t-elle sans même, je l'espère, s'en rendre compte? à quand des "stances" ou une "supplique" ? ah, l'imbécile lyrique ! là, je trouve qu'elle exabuse.
Pour ce qui est de convaincre, fussent-elle en situation de la lire, ses soeurs musulmanes en leur proposant de gagner l'Arabie ou l' Afghanistan, c'est mal barré ! sauf si c'est pour "prêcher dans le désert" après leur avoir gentiment conseillé de s'y rendre... dans ce cas là, elle a tout à fait réussi.
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2 commentaires:
L'intelligence du discours de badeinter est aussi là: oui, allez voir...mais ce qui est le plus,important est bi,ne la notion de mépris des femmes religieuses ou suivistes envers les autres! Hé oui, tiens...Et ceci est capitale, pose le problle de l'élitisme de celui ou celle qui croit, qui méprise les autres et se pense supérieur parce qu'il ou ele suit dogmes et rituels...La burqa, et Badinter est la seule à en parler, c'est aussi le mépris du monde, la vraie source de la foi, l'ignominie des "élus" toisant les inférieurs... D'aillerus, pour ce qui est du voile, c'est souvetn une revendication identitaire de filles de milueux non-musulmans pratiquant: le retout au mépris de l'autre et à l'affiramtion de soi comme "fidèle"... Badinter est plus fine qu'on le croit...Et le retournez chez vous priverait celes qui manifetent leur orgeuil de ce plaisir d emérpiser l'autre! L'afficahge de l'humilité est un orgueil suprême et nos bonnes soeurs sont pareilles...CE mépris est commun à bien des religions et c'est le ferment des persécutions! Un vrai croyant, d'autre part, ne doit pas se monter en spectacle ni se faire remarquer, à moins de tuer les gens, ce qui peut devenir un devoir...Soumission ou on, il y a hostilité envers l'autre!Badinter va loin, en vraie héritière des lumières...Et ce discours est inacceptable pour beaucoup! CAr il fatu que les porteuses de burqa soient exclusivement soulises, qu'on les plaigne et qu'on jouisse de se désoler de leur victimat! Come c'est agréable! Montrer le fond d'un vrai problème, c'est autre chose! S'affirmer comme supérieur est le réel des hulmiloités visibles de type religieux!
a quand un championnat du monde d'humilité? On y verrait des burqas, des flgellants, des ascètes jeûneurs: rien que du beau monde.
Tu portes la burqa? Me voile de bonne soeur (en plus celles-ci prient pour notre salut! Quel plaisir!) je suis donc une merde pour toi!
Bin wi, c'est terrible!
Il s'agit pas d'élitisme ou de quoi que ce soit du genre !
C'est elle qui est hors réalité en prétendant s'adresser, pour leur causer burqa à des femmes qui ne peuvent pas la lire parce qu'elle portent une burqa...
Ca me rapelle un dessin de Brétecher dans les années 70. Ca se passe à une terrasse gérmanopratine. Trois nanas-brétecher discutent et l'une dit : "moi je serai bien féministe, mais mon mari veut pas ! "
Ah mais, c'est pas possible, hors landau ! Vous l'aimez d'amour, Badinter !
Je suis certain que vous ne supporteriez pas d'une seule de vos compagnes successives ou simultanées d'entendre un quart des conneries que Badinter dit !
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