Vous le savez, j'ai été élevé très chrétiennement. Messes, confesses, mains aux fesses, rien de l'éducation religieuse ne me fut épargné.
C'est ainsi que pendant la messe, et c'est ce dont je me souviens à l'instant, au moment particulièrement magique de "l'élévation", au son de clochettes sauvagement agitées de sa dextre par un enfant de choeur fort expert, toute l'assistance agenouillée baissait la tête comme un seul homme. Car si ma mémoire est bonne c'est à ce moment que s'effectuait la merveilleuse, l'extraordinaire, l'incroyable "transsubstantiation"...
Mais moi, même si j'adhérais pleinement aux délires ambiants, j'avais l'esprit pratique, un certain besoin dans ce contexte absurde et oui, d'une forme de réalité... J'imaginais plus trivialement que si tout le monde baissait la tête en même temps, ce n'était pas par humilité et par adoration (étant assez peu sujet à l'un, pas plus que praticien de l'autre), c'était parce qu'un ange déboulait dans notre dos, du fond de l'église vers l'autel, la présence divine à la main, et qu'il aurait suffit que quelqu'un relève la tête pour qu'il se ramasse une gamelle indigne et mémorable...
Voilà... J'avais donc ainsi, en dehors d'un certain sens du gag, l'aptitude à un tas de croyances parallèles et finalement assez désopilantes... Faut pas croire, il s'en passait des choses dans la tête des petits cathos (les petites, je ne sais pas) d'avant Vatican II, tandis qu'ils se gelaient les couilles dans du "roman poitevin" humide parmi les plus sublimes...
C'est ainsi que pendant la messe, et c'est ce dont je me souviens à l'instant, au moment particulièrement magique de "l'élévation", au son de clochettes sauvagement agitées de sa dextre par un enfant de choeur fort expert, toute l'assistance agenouillée baissait la tête comme un seul homme. Car si ma mémoire est bonne c'est à ce moment que s'effectuait la merveilleuse, l'extraordinaire, l'incroyable "transsubstantiation"...
Mais moi, même si j'adhérais pleinement aux délires ambiants, j'avais l'esprit pratique, un certain besoin dans ce contexte absurde et oui, d'une forme de réalité... J'imaginais plus trivialement que si tout le monde baissait la tête en même temps, ce n'était pas par humilité et par adoration (étant assez peu sujet à l'un, pas plus que praticien de l'autre), c'était parce qu'un ange déboulait dans notre dos, du fond de l'église vers l'autel, la présence divine à la main, et qu'il aurait suffit que quelqu'un relève la tête pour qu'il se ramasse une gamelle indigne et mémorable...
Voilà... J'avais donc ainsi, en dehors d'un certain sens du gag, l'aptitude à un tas de croyances parallèles et finalement assez désopilantes... Faut pas croire, il s'en passait des choses dans la tête des petits cathos (les petites, je ne sais pas) d'avant Vatican II, tandis qu'ils se gelaient les couilles dans du "roman poitevin" humide parmi les plus sublimes...
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