20 août, 2007

Naqim et Aygun, pour le plaisir.

Comme j'aime beaucoup l' Azerbadjian, je vais régulièrement, à défaut de m'y rendre encore, voir sur le net ce qui se passe dans la "Ville des Sept Vents". Ça évolue à une vitesse incroyable et la musique n'est pas en reste. La star masculine actuelle de la chanson s'appelle Namiq Qaraçuxurlu et sa partenaire de prédilection, Aygun Qasimova. ( En Azerbadjian, quand on ne s'appelle pas Alyev, on s'appelle Qasimov...) Ils chantent souvent en duo, mais mènent carrière chacun de son coté. La musique d' Azerbadjian qu'elle soit "savante" ou de variété est particulière en ce sens qu'elle sait garder en toute occasion une sorte de dignité que ne gardent pas forcément les autres musiques de culture turque ou russe, puisque ces caucasiens sont le fruit avéré et lui même fécond de cette curieuse rencontre... Il y a curieusement dans une part de la variété azeri, des traces de ce môgam extraordinaire dont on sait qu'il existe aussi en Iran. Bref les musiciens azeris, d'esprit soufi matiné de culture zoroastrienne encore très vive (qui l'eût cru, et pourtant...) sont un peu les "calvinistes musicaux" de la turcophonie... Un mélisme raisonné, une déclamation sobre... Bref, j'adore ça...

Je vous propose donc en cliquant sur les liens ci-dessous de constater par vous-même :

Revayet ou " Sad azeri story"
http://www.youtube.com/watch?v=9e2nMLUjelA$
Il s'agit d'une histoire proche de "Love Story", l'enfant en moins... Et là où tout occidental raconterait à ses potes ses exploits, Naqim raconte aux siens compatissants son drame et sa sobre tristesse et partage avec eux, sur fond de tapis locaux, sa caucasienne nostalgie.. C'est de surcroît comme vous pourrez le constater de votre oreille attentive, une chanson rare en vers heptasyllabiques et en rimes riches... Le clip lui même est tellement vrai que la Caspienne, lac tranquille sur ses rives, ne peut effacer plus vite les coeurs qu'on grave dans son sable gris-mauve...

Mais ils ont de surcroît un sens de l'humour dont vous pourrez être témoin par le deuxième lien que je vous propose.
Sevirem :
http://www.youtube.com/watch?v=EMUMwJT7Aq0

ah, j'oubliais, ils n'ont pas le même rapport au temps... une chanson azeri, comme une chanson turque dure a minima ses bonnes cinq minutes...

Bakou est à cinq heures de vol de Paris... C'est une ville merveilleuse et polluée, peuplée de gens exquis... Et je suis heureux de constater sans aucune modestie que ma participation à la création d'une "Société des compositeurs auteurs interprètes d' Azerbadjian" dans le cadre du programme Tacis de la CEE n'a pas été vaine...

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