Lu dans l'excellente revue Ligeia (octobre décembre 1991) un article
passionnant et documenté sur le merveilleux Géricault. On y parle de sa
vie son œuvre... Géricault était un peu fou, d'une folie qu'il
maquillait avec soin par un comportement très socialisé, un peu dandy,
un peu mondain. Ses pathologies sont ici exposées, goût du morbide
poussé à l'extrême, tendances suicidaires, refoulement permanent d'une
agressivité qui le terrifie.
Et l'on en vient à constater qu'il
a très peu représenté "La" femme dans son œuvre. Michelet raconte
cette phrase du maître à ce propos " Je commence une femme et elle
devient un lion ou un centaure"... Pas simple en effet. Ce qui fait que
les quelques femmes de son œuvre sont ou des aliénées ou des
vieillardes.
On a fini par envisager l'homosexualité de Caillebotte
et celle de Bazille et ce plus pour des considérations biographiques
que picturales.
Géricault ? impasse absolue.
Son œuvre
toutefois parle ( sans aucun plaidoyer pro domo ) en faveur de cette
hypothèse. En effet, il est obsédé par la croupe, celle des chevaux et
celle des esclaves ou des hussards dans leurs collants sous-cutanés, au
point de les peindre sur le même tableau, exactement de la même
manière...
Pour référence, ces deux tableaux, les chevaux servant un peu de prétextes...
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