23 septembre, 2018

Lu dans l'excellente revue Ligeia (octobre décembre 1991) un article passionnant et documenté sur le merveilleux Géricault. On y parle de sa vie son œuvre... Géricault était un peu fou, d'une folie qu'il maquillait avec soin par un comportement très socialisé, un peu dandy, un peu mondain. Ses pathologies sont ici exposées, goût du morbide poussé à l'extrême, tendances suicidaires, refoulement permanent d'une agressivité qui le terrifie.
Et l'on en vient à constater qu'il a très peu représenté "La" femme dans son œuvre. Michelet raconte cette phrase du maître à ce propos " Je commence une femme et elle devient un lion ou un centaure"... Pas simple en effet. Ce qui fait que les quelques femmes de son œuvre sont ou des aliénées ou des vieillardes.
On a fini par envisager l'homosexualité de Caillebotte et celle de Bazille et ce plus pour des considérations biographiques que picturales.
Géricault ? impasse absolue.
Son œuvre toutefois parle ( sans aucun plaidoyer pro domo ) en faveur de cette hypothèse. En effet, il est obsédé par la croupe, celle des chevaux et celle des esclaves ou des hussards dans leurs collants sous-cutanés, au point de les peindre sur le même tableau, exactement de la même manière...
Pour référence, ces deux tableaux, les chevaux servant un peu de prétextes...




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