Vu hier au Théâtre des Quartiers d'Ivry, "Incendies" de Wajdi Mouawad
mis en scène par Stanislas Nordey. Drôle de théâtre qui raconte une
histoire tellement invraisemblable qu'elle est foutue d'être vraie... Le
Liban des années 70, les pires de son histoire... Une histoire de
femmes qui voient s'entretuer sous leurs yeux en les éclaboussant Éros
et Thanatos. Une réflexion sur l'amour,
l'amitié, la haine, l'identité. C'est aussi Shakespeare qui rencontre
Rocambole. Il y a une sorte de meneur de jeu, un notaire-c'est normal,
qui par ses interventions régulières et sa fantaisie drolatique assure
du début à la fin la continuité du lien narratif. Deux parties de
durées égales se succèdent, la première au présent, dans l'action en temps réel en
quelque sorte, la seconde au passé, dans la réflexion qui explique la première dès ses
premières minutes, et petit à petit par un parcours quasi initiatique
et presque picaresque, nous conduit de l'interrogation à la découverte
de l'inimaginable...
La mise en scène est claire, sobre, qui n'exaspère pas, voire tempère et c'est bien, le drame infernal qui se joue, et les comédiens font état par moment d'une gestuelle curieuse qui n'est pas sans rappeler les gestuelles orientales ou plus proches de nous, la gestuelle baroque. Ils sont tous excellents et puis, il y a Véronique Nordey. Elle fait partie de ces comédiennes à voix que j'aime, celles qui ne surjouent jamais. Nordey, c'est un violoncelle, un violoncelle timbré et qui joue juste.
La mise en scène est claire, sobre, qui n'exaspère pas, voire tempère et c'est bien, le drame infernal qui se joue, et les comédiens font état par moment d'une gestuelle curieuse qui n'est pas sans rappeler les gestuelles orientales ou plus proches de nous, la gestuelle baroque. Ils sont tous excellents et puis, il y a Véronique Nordey. Elle fait partie de ces comédiennes à voix que j'aime, celles qui ne surjouent jamais. Nordey, c'est un violoncelle, un violoncelle timbré et qui joue juste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire