Je sais, je vais vous faire bondir et à retardement. Faut vous dire que même si j'en ai parlé, cette histoire de saccage de l'hebdomadaire prétendument satirique m'en a, comme disait paraît-il Chirac, touché qu' une sans vraiment bouger l'autre.
Et puis, ayant comme on dit "l'esprit de l'escalier", j'ai réfléchi à un truc voire même à plusieurs, ça m'arrive !
Le blasphème, vous vous en doutez, j'ai rien contre. Les pudibonds de toutes croyances qui s'en offensent m'emmerdent sévère quand ils interviennent violemment pour combattre ces odieux sacrilèges par des attentats expiatoires ou par des pressions fascisantes.
Ce qui me pose question, comme on dit à la télé, et ce d'une manière préalable, c'est l'utilité, la justification de la pratique du blasphème comme acte pensé, rédigé et formaté, quand ce n'est pas comme fond de commerce.
On peut très bien considérer que la Tunisie a fait le mauvais choix et s'en attrister, pour elle plus que pour nous, mais elle l'a fait selon des procédures régulières que n'ont visiblement entaché aucune magouille d'aucune sorte. S'en scandaliser relève du mépris le plus absolu à l'égard des votants et de ceux qui ont permis ce vote, gagnant et à quel prix le droit à ce scrutin. Et quand bien même, quel était le besoin de choquer à petit prix et à bon compte les musulmans tunisiens et autres en représentant, ce qui n'a rien à voir avec le scrutin quel que soit son résultat, le Prophète (caricature ou non, la religion l'interdit, pourquoi emmerder le monde avec ça ? ), ce qui à tous les coups est un billet gagnant à la loterie des cons. Ce dessin (et le chapeau de l'article), même pas drôles n'est, par sa médiocrité, qu' une agression manifeste et volontairement destinée, Allah sait pourquoi, à réitérer celle des danois il y a cinq ans, et peut-être aussi, plus prosaïquement, à relancer une vente en baisse, dit-on, constante.
Le blasphème n'est intéressant que lorsqu'il s'inscrit dans un projet artistique, intellectuel et militant, i.e. utile, jamais dans un but masqué d'ostracisation forcenée, mais aussi et surtout quand il est enfant du talent - n'est pas Salman Rushdie qui veut-.
Lorsqu'il n'est rien qu'un pet de folliculaire voué en premier chef à offusquer le mollah, on ne peut pas, même si la méthode est rugueuse, s'étonner de la réaction provoquée, somme toute modérée, il n'y a pas eu, volontairement, mort d'homme.
Depuis toujours, le blasphème est un stimulus dont il ne faut pas s'étonner qu'il provoque une réponse. Des deux cotés, même au 21 ° siècle, faut savoir ce qu'on veut...
C'est Siné qui doit bien se marrer d'avoir été viré par des gens qui après l'avoir accusé d'antisémitisme affichent sans vergogne un anti-islamisme-anti-arabe primaire mais rémunérateur...
Y a un truc, je l'avoue, qui me péterait de rire... Ce serait le rachat en douce de Charlie-Hebdo par un milliardaire qatari... Ah ! la "clause de conscience" contre un chèque de cheikh, fût-il émis par un fort solvable musulman... ça fait réfléchir, non ? en ces périodes de crise.
Et puis, ayant comme on dit "l'esprit de l'escalier", j'ai réfléchi à un truc voire même à plusieurs, ça m'arrive !
Le blasphème, vous vous en doutez, j'ai rien contre. Les pudibonds de toutes croyances qui s'en offensent m'emmerdent sévère quand ils interviennent violemment pour combattre ces odieux sacrilèges par des attentats expiatoires ou par des pressions fascisantes.
Ce qui me pose question, comme on dit à la télé, et ce d'une manière préalable, c'est l'utilité, la justification de la pratique du blasphème comme acte pensé, rédigé et formaté, quand ce n'est pas comme fond de commerce.
On peut très bien considérer que la Tunisie a fait le mauvais choix et s'en attrister, pour elle plus que pour nous, mais elle l'a fait selon des procédures régulières que n'ont visiblement entaché aucune magouille d'aucune sorte. S'en scandaliser relève du mépris le plus absolu à l'égard des votants et de ceux qui ont permis ce vote, gagnant et à quel prix le droit à ce scrutin. Et quand bien même, quel était le besoin de choquer à petit prix et à bon compte les musulmans tunisiens et autres en représentant, ce qui n'a rien à voir avec le scrutin quel que soit son résultat, le Prophète (caricature ou non, la religion l'interdit, pourquoi emmerder le monde avec ça ? ), ce qui à tous les coups est un billet gagnant à la loterie des cons. Ce dessin (et le chapeau de l'article), même pas drôles n'est, par sa médiocrité, qu' une agression manifeste et volontairement destinée, Allah sait pourquoi, à réitérer celle des danois il y a cinq ans, et peut-être aussi, plus prosaïquement, à relancer une vente en baisse, dit-on, constante.
Le blasphème n'est intéressant que lorsqu'il s'inscrit dans un projet artistique, intellectuel et militant, i.e. utile, jamais dans un but masqué d'ostracisation forcenée, mais aussi et surtout quand il est enfant du talent - n'est pas Salman Rushdie qui veut-.
Lorsqu'il n'est rien qu'un pet de folliculaire voué en premier chef à offusquer le mollah, on ne peut pas, même si la méthode est rugueuse, s'étonner de la réaction provoquée, somme toute modérée, il n'y a pas eu, volontairement, mort d'homme.
Depuis toujours, le blasphème est un stimulus dont il ne faut pas s'étonner qu'il provoque une réponse. Des deux cotés, même au 21 ° siècle, faut savoir ce qu'on veut...
C'est Siné qui doit bien se marrer d'avoir été viré par des gens qui après l'avoir accusé d'antisémitisme affichent sans vergogne un anti-islamisme-anti-arabe primaire mais rémunérateur...
Y a un truc, je l'avoue, qui me péterait de rire... Ce serait le rachat en douce de Charlie-Hebdo par un milliardaire qatari... Ah ! la "clause de conscience" contre un chèque de cheikh, fût-il émis par un fort solvable musulman... ça fait réfléchir, non ? en ces périodes de crise.
5 commentaires:
Là je pense que tu décoconnes sérieusement mon cher P.P.
Se foutre de la gueule de toutes les religions, et par tout les moyens, est toujours un exercice salutaire, de salut public. Au regard des moyens infiniment plus importants déployés par les salaud de mecs en robes. Et même si Charlie Hebdo a fait ça pour du fric, il a bien eu raison de faire du fric de cette façon !
Ce qui n'empêche pas Charlie Hebdo d'être nul, effectivement, excepté la rubrique tenue par Whillem.
Daniel, tu m'as mal lu...
Relis moi...
Je re-relis.
Il n'est de projets artistiques, intellectuels et militants valables que ceux qui mettent en préambule la moquerie illimitée de toutes les religions ! Ouais, bon !
Quand à la démocratie, elle est respectable en soi ; mais ce qui en résulte n'est que le reflet de la majorité, et ce reflet est parfois nauséeux au point d'être combattu, voir Adolf & consorts & Cie.
tient elle n'est pas désagréable l'esperluette dans cette forme de caractères... &
J'ai arrêté Charlie (après avoir pendant des années collé leurs affiches) le jour où ils ont chié sur les Basques. Et je remercie Renaud de les avoir quitté à ce moment-là.
Quant à Willem, j'ai rencontré le monsieur par hasard, ouh la la, quelle outre de vanité ! Me suis fait traiter de pôv conne inculte parce que je lui avouais, bien poliment pourtant, que je n'avais pas l'heur de le connaître !
Oui, Daniel, tout à fait, mais c'est au tunisiens, de juger, ce n'est pas aux autres, encore moins à de prétendus humoristes...
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