Au début des années soixante-dix, on lisait Miller (Henry, pas l'autre, l'autre on s'en foutait) parce qu'il était encore scandaleux et parce qu'il parlait de cul sans problème. On avait Reich et Miller dans chaque main, je vous dis pas ce qu'on faisait de l'autre... Je relis Miller aujourd'hui, apaisé, vieux. Bien sûr, comme Dupanloup dans son cercueil le vieux queutard bande encore, mais c'est pas ça qui me plaît le plus, ce qui me plaît, me rassure et ça va peut-être vous étonner, c'est son amour du genre humain. Miller aime les gens, les petites gens, les gens "au coin de la rue" et les perdus, les fous, frappés, paumés qu'il rencontre, riches ou pauvres et de tous les sexes... Et puis il est drôle, touchant, car ceux qu'il décrit, s'il les aime, ils le font se marrer avec leurs défauts, leurs petits arrangements ou leurs grandes pagailles et il raconte ça admirablement. Ça foisonne, ça se barre dans tous les sens... enfin ça en donne l'impression car c'est tout sauf n'importe quoi. Il est érudit sans gratuité et sans ostentation. Il est surtout avide de savoir, d'écrire, comme il est avide de femmes, de bouffes et de jaja. Avide et, ignorant la rétention, exactement, pareillement généreux. Un ogre ! mais qui nourrit bien ses enfants, ses lecteurs.
Je relis donc Plexus, avec la même gourmandise qu'au temps de mes vingt ans mais avec un autre regard, et j'en suis tout autant bouleversé.
Le seul reproche qu'on peut lui faire, à Miller, c'est d'avoir engendré des émules... De même que Le Corbusier a sans le savoir, inspiré la Courneuve, Miller a inspiré des truqueurs besogneux comme Auster, par exemple... Allez, c'est pas de sa faute !
Lisez Miller... et si vous l'avez lu, comme moi, relisez-le ! c'est bien connu, le chef d'oeuvre est inépuisable.
Le seul reproche qu'on peut lui faire, à Miller, c'est d'avoir engendré des émules... De même que Le Corbusier a sans le savoir, inspiré la Courneuve, Miller a inspiré des truqueurs besogneux comme Auster, par exemple... Allez, c'est pas de sa faute !
Lisez Miller... et si vous l'avez lu, comme moi, relisez-le ! c'est bien connu, le chef d'oeuvre est inépuisable.
5 commentaires:
Le corbusier était déjà dégueu, belel architecture d efacho antisémite!
L'autre Miller, Arthur est aussi épatant! un type que l'on a qualifié de "marxiste" aux USA à cette époque est forcément talentueux! "Mort d'un commis voyageur", c'est formidable! Come le sorcières e Salem et Misfits (le livre ET le film! a lire absolulment avec délectation! C'est formidable, ça a rénové le théâtre, c'est puissant et juteux: avec un humour truculent et féroce!
Même si Henry demeure notre chouchou! *
Hors landau
Bien sûr qu'il était épatant Arthur, mais on ne le savait pas encore !
"Mort d'un commis voyageur", c'est épatant.Et son adaptation au cinéma aussi est une belle réussite. Evidemment Misfits! Mais je suis bien d'accord, Henry faut le redécouvrir pour élargir notre "plexus"! Amitiés.
moi, ce que j'adore , c'est l'épatant d'hors landau
je vais tacher moyen de trouver les Misfits (en film)
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