Après l' arentèle, je vous avais promis le bourrier. Le bourrier poitevin (et saintongeais, s'entend !).
Le bourrier ! C'est pas si simple.
C'est pas ce qu'on avale désormais en quantités variables dans un aspirateur glouton moderne quand on fait le grand ménage, non, le bourrier, c'est la collecte humble et quotidienne du petit détritus. Pas de bourrier sans son allié objectif et multi-centenaire, le ballai. Le bourrier peut, dans la chambre, être constitué de ce qui tombe des poutres du plafond, un peu des murs parfois et bien entendu des moutons qu'on va chercher sous le lit, petites boules volatiles de coton ou de laine issues de nos couchages, parfois de nos coucheries... et qui roulent en croissant sur le plancher au moindre léger souffle. Dans la cuisine ce sont les miettes de pain, les remugles de repas que l'éponge a laissé tomber sans savoir de la table familiale. Tout ça ne remplit pas une pelle et la balayette se contente pour les réunir d'un simple aller-retour. Tout ça logerait dans un pochon, pas un grand, un petit suffirait, même que l'hiver on jette le tout sur l'huis pour le bonheur des petits oiseaux qui trient. Bon, une fois qu'on a ramassé le bourrier, généralement on passe la cinse... et ça c'est une autre histoire. Un jour je vous parlerai de la cinse et, qui sait, du pochon
Le bourrier ! C'est pas si simple.
C'est pas ce qu'on avale désormais en quantités variables dans un aspirateur glouton moderne quand on fait le grand ménage, non, le bourrier, c'est la collecte humble et quotidienne du petit détritus. Pas de bourrier sans son allié objectif et multi-centenaire, le ballai. Le bourrier peut, dans la chambre, être constitué de ce qui tombe des poutres du plafond, un peu des murs parfois et bien entendu des moutons qu'on va chercher sous le lit, petites boules volatiles de coton ou de laine issues de nos couchages, parfois de nos coucheries... et qui roulent en croissant sur le plancher au moindre léger souffle. Dans la cuisine ce sont les miettes de pain, les remugles de repas que l'éponge a laissé tomber sans savoir de la table familiale. Tout ça ne remplit pas une pelle et la balayette se contente pour les réunir d'un simple aller-retour. Tout ça logerait dans un pochon, pas un grand, un petit suffirait, même que l'hiver on jette le tout sur l'huis pour le bonheur des petits oiseaux qui trient. Bon, une fois qu'on a ramassé le bourrier, généralement on passe la cinse... et ça c'est une autre histoire. Un jour je vous parlerai de la cinse et, qui sait, du pochon
4 commentaires:
et la drouyère...
Je voyais plutôt "seinse", comment savoir ?
Vianney Piveteau dans son très sérieux dictionnaire Français-poitevin/saintongeais, l'écrit : CÉNSE avec un accent aigü sur le premier "e" selon la phonétique qu'il a instituée. J'ai choisi la version la plus proche de celle-ci et qui est proposée dans d'autres lexiques.
Allez faire un tour sur le site de Vianney Piveteau,(avec un nom pareil, il peut pas être ch'ti, ouf !) c'est très bien fait.
http://dicopoitevin.free.fr/?sens=psfr&formance=c%E9n
Pour ce qui est de la droillière, ou aussi de la draullère, c'est selon, elle est surtout intéressante quand elle est suivie d'un patronyme.
Mademoiselle Plantiveau, pour prendre un nom typique, devient la "drouyère" comme vous l'écrivez ou la "draullière à Plantiveau". C'est un peu plus lourd...
Enregistrer un commentaire