Lisez comme je le fais l'ultime bouquin de Hockenghem paru, il y a et oui... 22 ans. Il y parle des traîtres, des transfuges, des faiseurs. Et qui cite-t-il déjà en 1986, occupés par leurs plans de carrièristes politiques, para-politiques ou leurs stratégies de bénéficiaires de prébendes ? Glucksman, Chéreau, Finkelkraut, Bizot, Lévy, July, Montand, Fabius, Debray, Cohn-Bendit (un peu excusable à ses yeux) bien d'autres encore déjà morts ou toujours bien vivants, et déjà et oui, Madame ! Monsieur ! l'immarcescible Kouchner...
Tout le glissement de l'engagement politique initial vers la fascination et la conquête du pouvoir sous Mitterrand le Magicien est démontré, démonté avec minutie. Les effets de cette mise sur rails qu'il constate et dénonce en son temps se prolongent aujourd'hui par les sensibilités successives non seulement de ceux qu'il cite, mais de leurs épigones...
C'est terrifiant de clairvoyance, rageur sans jamais être amer et surtout, c'est démoralisant de vérité crue... C'est de surcroît bien écrit. J'ai l'impression en le lisant que si le sida ne l'avait pas cravaté, Hockenghem se serait devant l'arrivisme, la malhonnêteté ambiante, l'élasticité de la conscience politique de ceux qui furent ses amis, comme le fit Yves Navarre pour des raisons probablement avoisinantes, suicidé.
Lisez, car ça reste étonnamment d'actualité en raison de la pérennité voire de l'évolution favorable de nombreuses et brillantes carrières :
Tout le glissement de l'engagement politique initial vers la fascination et la conquête du pouvoir sous Mitterrand le Magicien est démontré, démonté avec minutie. Les effets de cette mise sur rails qu'il constate et dénonce en son temps se prolongent aujourd'hui par les sensibilités successives non seulement de ceux qu'il cite, mais de leurs épigones...
C'est terrifiant de clairvoyance, rageur sans jamais être amer et surtout, c'est démoralisant de vérité crue... C'est de surcroît bien écrit. J'ai l'impression en le lisant que si le sida ne l'avait pas cravaté, Hockenghem se serait devant l'arrivisme, la malhonnêteté ambiante, l'élasticité de la conscience politique de ceux qui furent ses amis, comme le fit Yves Navarre pour des raisons probablement avoisinantes, suicidé.
Lisez, car ça reste étonnamment d'actualité en raison de la pérennité voire de l'évolution favorable de nombreuses et brillantes carrières :
" Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary"
(Albin Michel, éditeur. 1986)
(Albin Michel, éditeur. 1986)
2 commentaires:
Je signale que la "Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary" a été republiée aux éditions Agone en 2003 (avec une préface de Serge Halimi). Je me suis plongé dans cette lecture il y a quelques mois et je pense que ce texte n'a pas pris une seule ride. C'est effectivement bien écrit et assez jubilatoire. Une partie de la nomenklatura française en prend plein la tronche...
Merci de cette précision importante. Je n'ai entre les mains que l'édition de 1986 trouvée par hasard à la bibliothèque municipale...
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