Je ne sais pas pourquoi je pense à cette anecdote dont G.B.Shaw aurait été le sujet. On raconte qu'une fort belle femme lui fit part de son rêve d'avoir un enfant de lui. "Il aura ma beauté et votre intelligence" lui dit-elle... Et Shaw de lui répondre : "Mais Madame, imaginez un instant que ce soit le contraire..."
Loin de moi l'idée de me comparer, c'est juste cette histoire de procréation qui m'intéresse ce soir.
Mais, bien sûr que oui, j'aurais pu procréer ! Pas question de me vanter, j'ai passé l'âge, j'ai ce qu'il faut pour- je suis pas le seul, et même si c'est pas mon sport favori, je sais faire, sans grand plaisir certes, mais sans répulsion non plus, quitte, si c'est possible et en toute générosité de tenter de faire jouir sans vraiment jouir moi-même... J'aurais pu devenir l'un de ces nombreux pères de famille qui hantent encore aujourd'hui et en toutes saisons les aires de stationnement, les squares, les bois, les saunas et certains cinémas avant de regagner à l'heure du dîner le domicile conjugal... Dans le temps, même après mon coming-out (en 1972... même si je n'avais pas de mérite, je ne fus pas le dernier...) j'ai eu des velléités, des montées d'hormones reproductrices et des rêves de papa-c'est-charmant. Mais elles restaient dans le cerveau, les hormones ! et l'idée même de "plus value sociale" ne suffisait pas, vous l'aurez compris, à les faire redescendre. C'est que je pourrais être grand-père, aujourd'hui, voyez-vous ! Je pourrais même très bien, vu l'évolution des moeurs et leur état actuel être sans vergogne homo, papa et grand-père, des cumulards du genre, j'en connais. Je fus même parfois et en toute connaissance de mes goûts de la part des intéressées (c'est ce qui me rappelait très simplement l'histoire de Shaw) sollicité en vue d'accouplements prolifiques libérés de tout engagement, de saillies, quoi !... C'eût été pour ma part et dans ce cas de figure le comble de l'onanisme... et puis, un ami à moi un peu plus hétéro qui avait cédé à ce genre de pressions, s'est retrouvé bien des années après coincé par les progrès de la science et par les bons soins de la demandeuse de gamètes devenue entre temps demandeuse de pension...
Et c'est là au bout du compte que tout se rejoint . C'est d'une "banalité remarquable" : je suis finalement exactement dans la même situation que bien des hétéros qui ne veulent pas d'enfants...
La seule différence, c'est que je n'ai pas eu à trouver ou à décider quelqu'une de ne pas en avoir avec moi...
Égoïïïïïïïïïste !
Mais non, on ne me la fait plus celle-là... Aussi idiot de traiter d'égoïstes ceux qui ne veulent pas de mômes au prétexte qu'ils ne souhaitent pas s'emmerder que de prétendre que ceux qui en veulent ne font que s'assurer sur la vieillesse et leur pérennité.
Et si c'était tout simplement "comme ça" ! le résultat d'une pulsion raisonnée à défaut d'être toujours raisonnable...
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Loin de moi l'idée de me comparer, c'est juste cette histoire de procréation qui m'intéresse ce soir.
Mais, bien sûr que oui, j'aurais pu procréer ! Pas question de me vanter, j'ai passé l'âge, j'ai ce qu'il faut pour- je suis pas le seul, et même si c'est pas mon sport favori, je sais faire, sans grand plaisir certes, mais sans répulsion non plus, quitte, si c'est possible et en toute générosité de tenter de faire jouir sans vraiment jouir moi-même... J'aurais pu devenir l'un de ces nombreux pères de famille qui hantent encore aujourd'hui et en toutes saisons les aires de stationnement, les squares, les bois, les saunas et certains cinémas avant de regagner à l'heure du dîner le domicile conjugal... Dans le temps, même après mon coming-out (en 1972... même si je n'avais pas de mérite, je ne fus pas le dernier...) j'ai eu des velléités, des montées d'hormones reproductrices et des rêves de papa-c'est-charmant. Mais elles restaient dans le cerveau, les hormones ! et l'idée même de "plus value sociale" ne suffisait pas, vous l'aurez compris, à les faire redescendre. C'est que je pourrais être grand-père, aujourd'hui, voyez-vous ! Je pourrais même très bien, vu l'évolution des moeurs et leur état actuel être sans vergogne homo, papa et grand-père, des cumulards du genre, j'en connais. Je fus même parfois et en toute connaissance de mes goûts de la part des intéressées (c'est ce qui me rappelait très simplement l'histoire de Shaw) sollicité en vue d'accouplements prolifiques libérés de tout engagement, de saillies, quoi !... C'eût été pour ma part et dans ce cas de figure le comble de l'onanisme... et puis, un ami à moi un peu plus hétéro qui avait cédé à ce genre de pressions, s'est retrouvé bien des années après coincé par les progrès de la science et par les bons soins de la demandeuse de gamètes devenue entre temps demandeuse de pension...
Et c'est là au bout du compte que tout se rejoint . C'est d'une "banalité remarquable" : je suis finalement exactement dans la même situation que bien des hétéros qui ne veulent pas d'enfants...
La seule différence, c'est que je n'ai pas eu à trouver ou à décider quelqu'une de ne pas en avoir avec moi...
Égoïïïïïïïïïste !
Mais non, on ne me la fait plus celle-là... Aussi idiot de traiter d'égoïstes ceux qui ne veulent pas de mômes au prétexte qu'ils ne souhaitent pas s'emmerder que de prétendre que ceux qui en veulent ne font que s'assurer sur la vieillesse et leur pérennité.
Et si c'était tout simplement "comme ça" ! le résultat d'une pulsion raisonnée à défaut d'être toujours raisonnable...
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