11 juillet, 2007

Olivier Messiaen, musicien et poète


...Ce oui qui chante comme un écho de lumière
Mélodie rouge et mauve en louange du Père
D'un baiser votre main dépasse le tableau
Paysage divin renverse-toi dans l'eau...

... De la profondeur une ride surgit
La montagne saute comme une brebis
Et devient un grand océan...

...Le successif vous est simultané
Dans ces espaces et ces temps que vous avez créés
Satellites de votre Douceur
Posez-vous comme un sceau sur mon coeur...

C'étaient trois extraits des "Trois petites liturgies de la présence divine". C'est pas mal dans le genre et la musique est tout aussi somptueusement kitsch.

Bon ! Je voudrais pas être malveillant, mais tout de même, le Messiaen, à mon avis, il ne prenait pas que du vin de messe et de l'ostie consacrée...
.

3 commentaires:

Cristina a dit…

Poésie et musique, fan de Messiaen et l'ayant rencontré à plusieurs reprises mon prof de piano dit que tout Messiaen ouvre un nouveau monde musical.
Les textes de ses poèmes sont influencés par leur temps "surréaliste" mais Messiaen disait de lui-même "je ne suis pas poète" il écrivait ses textes pour faire corps avec sa musique chantée.
Du coup il est difficile d'isoler le poème comme un objet seulement littéraire. La technique d'écriture musicale de Messiaen est trop forte!

Point chronologique central les musicologues regroupent trois de ses oeuvres des années 1945-1950 en fait, trois oeuvres "d'amour fou" et d'inspiration surréaliste que Messiaen appelle lui-même sa "trilogie de Tristan" en référence à la légende de Tristan et Iseult: "Turangalîla Symphonie", "Cinq Rechants" pour choeur a cappella, et "Harawi" suite de 12 mélodies chant et piano.
( un "close up" de la 4eme pièce de Harawi mais on voit que mon prof lui, n'est pas trop chanteur^^
http://www.youtube.com/watch?v=0xqmFgUdNFs )

P. P. Lemoqeur a dit…

Chère Cristina,

Votre plaidoyer est certes convaincant et ce que vous dites est vrai, mais il ne résout pas la question du bordel d'idées musicales chez Messiaen en particulier dans la Turangalila. Cela n'enlève rien à son génie car, soyons clairs, il lui suffit d'avoir écrit le Quatuor pour la Fin du Temps pour prétendre au génie absolu. On fera l'impasse sur les désopilantes Petites Liturgies dont on ne sait ce qui l'emporte, du kitsch saint- sulpicien de la musique ou de celui des textes et une partie de sa musique d'orgue dont la suavité nous réjouit parfois jusqu'à la limite de l'honnêtement dicible. La musique de Messiaen n'est pas d'inspiration mystique, mais profondément érotique, bref, Messiaen, c'est du cul, rien que du cul, et c'est ce qui fait que lorsqu'il n'est pas trop emmerdant, on l'aime, bien sûr, sans doute même "à l'insu de son plein gré"

P. P. Lemoqeur a dit…

et chère Cristina, pour mémoire mon message récent :
http://pplemoqueur.blogspot.fr/2012/08/turangalimatias.html

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