Ca s'appelle : "Merci bien" ( musique excellente de Lino Leonardi )
et ce fut chanté admirablement par Monique Morelli
Mon hôtel est là dans la nuit
Tous mes amours sont sur le lit
Et mon cœur cherche une lanterne
Dans ce navire en perdition
Où la chance est au pavillon
Mais sans lanterne
C’est rue des Charrettes
Quand j’avais vingt ans
C’est rue des Charrettes
Dans la nuit des temps
Donnez des sous à cette enfant
Qui décourage les passants
Il lui faudra payer sa crèche
Régler ses torts et ses erreurs
Dans les bras d’un tôlier sans cœur
Un jour de dèche
Ah c’est un beau geste
N’soyez pas trop rat
Ah c’est un beau geste
Dieu vous le rendra
L’argent que vous me donnerez
Abolira tous mes péchés
Les flics vous prendront sous leur aile
Et vous irez tout droit au ciel
Des paradis pénitentiels
A tire d’aile
Pour ce que ça coûte
N’en faites pas un plat
Pour ce que ça coûte
Vous n’en mourrez pas
En attendant mes pieds sont nus
Tels étaient les pieds de Jésus
Ce n’est pas ça qui me console
Car marcher dans la rue nus pieds
Ce n’est pas bon pour la santé
Ca vous décolle
Pourtant de disgrâce
Ayez donc pitié
Pourtant de disgrâce
Faites la charité
Donnez moi seulement deux francs
Afin d’acheter un croissant
Un croissant chaud comme une offrande
En hommage aux et caetera
Le dabe amer et le bougnat
Et toute la bande
Merci ma bonne dame
Merci mon Jésus
Merci ma bonne dame
J’vous ai assez vus
5 commentaires:
PP eh bien, louve vous a pondu un canon de rires chez elle..
cher pp
Souvenir très personnel de fin de d'après-midi pluvieux avec fond de campagne gadouilleuse à écouter cette chanson, pas franchement rigolote, dite par une Monique Morelli pas vraiment prisemautière, sur une musique tout sauf guillerette de léonardi...Oh ,j'apprécie, j'apprecie l'art de la diseuse le talent du musicien mais je flippe, je cafarde, je mourrone...Voila un de ces souvenirs qui ne me font pas regretter le temps de ma "jeunesse folle". Monique Morelli je ne la supporte que quand elle chante françois Villon, à la rigueur Aragon. Autrement qu'elle chante Carco, Mac Orlan, l'autre en chapeau noir et celui dont le nom se termine en -us (???) (dont j'appprécie par ailleurs les textes), poètes du pavé mouillé ou des quais embrumés et j'ai l'impression qu'elle me tend sa belle écharpe (rouge, blanche, je n'ai plus la pochette en mémoire) pour que je me pende avec!
Un angevine traumatisée.
L'autre c'est Jehan Rictus, dont je cite parfois des poèmes sur mon blog.
Je n'ai pas le même rapport que vous avec cet univers, sans aucun doute pour ce que je ne l'ai pas "écoutée" dans les mêmes conditions que vous.
Et puis, ayant traîné en Seine et Marne du coté de Saint Cyr sur Morin où il avait vécu, j'ai un autre imaginaire. Mais c'est la preuve que la premièren audition nous marque à jamais, et que a contrario, la version de référence d'une oeuvre musicale, est moins souvent la meilleure que la première qu'on entendit... Ca marche hélas dans les deux sens...
cher pp,
Après 24 h d'intenses cogitations, ça y est, j'ai enfin retrouvé le nom du grand maigre en manteau et chapeau noir. Aristide Bruant/d!mais lui en fait je l'associe davantage à Germaine Montéro (ce qui ne nous rajeunit pas) dont les interprétations plus "classiques me sont infinement plus supportable que celles tripale et sépulchrales de Monique Morelli. En fait dans ce registre même si le répertoire est un peu différent, celle que j'aime le mieux, même beaucoup, c'est Colette Magny. Bises. Angevine
Oui, c'est même l'affiche dessinée par Toulouse-Lautrec.
ah!Colette Magny! C'est qu'elle se prenait pas pour de la merde! Je l'ai rencontrée une fois à Poitiers à "l'Amphithéâtre Descartes" (Fac des lettres , ça date...)où elle nous avait fait chier pendant une heure et demi à chanter la cause du peuple sans la moindre pointe d'humour! et "melocoton",déjà ! Elle déclara en coulisses mais sans rire qu'elle était la seule chanteuse de blues française... J'ai jamais su si elle était sérieuse...
Pour ce qui est de Morelli, effectivement comme vous dites c'est du tripal! Faut dire pour sa défense qu'elle était sauvagement
pochetronnée ! Montéro à coté c'était le Bottin mondain !
Affecueusement
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