LA... LA... LA... 1967
Quand je serai vieux je serai insupportable
Sauf pour mon lit et mon maigre passé
Mon chien sera mort ma barbe sera minable
Toutes mes morues m'auront laissé tomber
J'habiterai une quelconque Belgique
Oui m'insultera tout autant que maintenant
Quand je lui chanterai Vive la République
Vivent les Belgiens merde pour les Flamingants...
La... la... la...
La... la... la...
Je serai fui comme un vieil hôpital
Par tous les ventres de haute société
Je boirai donc seul ma pension de cigale
Il faut bien être lorsque l'on a été
Je ne serai reçu que par les chats du quartier
A leur festin pour qu'ils ne soient pas treize
Mais j'y chanterai sur une simple chaise
J'y chanterai après le rat crevé
Messieurs dans le lit de la Marquise
C'était moi les quatre-vingt chasseurs...
La... la... la
Quand viendra l'heure imbécile et fatale
Où il paraît que quelqu'un nous appelle
J'insulterai le flic sacerdotal
Penché vers moi comme un larbin du ciel
Et je mourirai cerné de rigolos
En me disant qu'il était chouette Voltaire
Et que si y en a des qu'ont une plume au chapeau
Y en a des qui ont une plume dans le derrière...
La... la... la
La... la... la
Quand je serai vieux je serai insupportable
Sauf pour mon lit et mon maigre passé
Mon chien sera mort ma barbe sera minable
Toutes mes morues m'auront laissé tomber
Sardou 1980
Quand je serai vieux,
Je serai teigneux comme un chien
Et méchant, exigeant, emmerdant.
Je casserai ma canne sur les chevelus,
Les barbus, les chanteurs, et les musiciens,
Des vauriens
Mais chaque fois que j'en aurai le temps,
Entre un calva et un petit blanc,
Je raconterai qu'il y a cinquante ans,
C'était autre chose d'avoir vingt ans,
Qu'on n'était pas comme ces blancs-becs,
Malades au dix-huitième cul sec.
Quand je serai vieux,
Je serai, sous mes cheveux blancs,
Egoïste, anarchiste, emmerdant.
Je montrerai mes fesses à la gendarmerie,
Aux barbus, aux maires, aux élus du pays,
Des brebis,
Mais chaque fois que j'en aurai le temps,
Entre un calva et un petit blanc,
Je referai l'histoire de France
De Charles de Gaulle à Mendès France
Et si personne ne m'interrompt,
sur le trône un Bourbon.
Quand je serai vieux,
J'aurai des petits-enfants,
Mes gamins, mes copains, mes garçons.
Je n'avouerai qu'à eux ce qui a fait ma vie,
Mes chansons, mes folies et mes femmes aussi,
Des jolies,
Mais chaque fois que j'en aurai le temps,
Entre un calva et un p'tit blanc
Je leur montrerai la grand-mère
Qui m'a subi sa vie entière
Et si y'en a un qui rigole,
J'te jure que j'lui mets une torgnole.
Comme au temps du vieux temps,
Du bon temps...
Oh si y'en a un qui rigole,
J'te jure que j'lui met une torgnole.
Comme au temps
Du bon temps,
De mon temps.
4 commentaires:
Tu as vu, ils ont stoppé la diffusion du charmant petit film russe...
je suis aussi triste que le petit chien qui se regardait dans le chrome d'un enjoliveur de voiture automobile à explosions...
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=4aeuyJ-wrIY
Oui c'est pour ça que quand un truc me plait, je le diffuse tout de suite avant qu'il disparaisse, ça permet de le voir pendant quelques temps...
Nous on fait partie de ceux qui l'ont vu ! Faut se dire ça .
Me suis toujours dit :
- Si on me foutait dans un camp, au goulag, aux oubliettes, en tôle pour trente ans, enterré avec des fourmis.
ET
- Si je n'avais que Sardou a écouter.
Je supporterais avec plaisir de l'écouter !
En attendant je ne suis pas en taule !
et bien moi, même s'il me fait rigoler un moment tellement il est con je considérerais que c'estn avec Serge Lama un supplice complémentaire,injuste et pire que l'isolement
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