Jean Jardin était un collabo aux petits pieds, rien de bien intéressant .
Pascal Jardin son fils, habile scénariste et romancier médiocre, au moment où ça se faisait, soit dix ans après "Le Chagrin et la Pitié", le réhabilita et en fit quelque argent.
Alexandre Jardin fils du précédent et petit fils de l'autre relance le débat. Jean Jardin n'était pas un mec bien, mais le vrai collabo d'importance, voire pire encore, qu'aurait maquillé son père dans "Le Nain Jaune"...
Papy, donc, qui ne faisait pas de la résistance était un salaud et Papa un sacré truqueur... Après avoir régulièrement et littérairement encensé l'un et l'autre, dans le genre "je fais d'une pierre deux coups", chapeau !
Mais c'est qu'on s'en fout de Jean Jardin ! tâcheron de "l'État Français", petite main pétainiste, comme il en fut tant d'autres, doublé, semblerait-il, d'une sorte de lamentable agent double de la dernière heure. Comme on se tape tout autant de la réhabilitation alimentaire qu'en fit Pascal son fils. Jean Jardin, c'était rien, du menu fretin, de ces étrons de lâcheté qui flottent entre les eaux troubles d'une sale période. Pas de quoi écrire une thèse.
Un demi-sel même pas foutu d'être fusillé à la libération, c'est vous dire l'insignifiance historique du bonhomme. Autant s'intéresser au concierge de l'Hôtel du Parc ou à la dame pipi des thermes...
Allez Alexandre ! Sois raisonnable ! tout le monde ne peut pas être le petit-fils Laval, ou d'une autre manière, le petit-fils Bousquet, le petit-fils Touvier, le petit-fils Papon !
Alexandre Jardin jalouserait-il Emmanuel Carrère qui parla de son enflure de grand-père géorgien au grand dam de sa mère Hélène Carrère d' Encausse qui eût préféré qu'il n'en parlât jamais...
Un grand père quel qu'il ait été ne fait pas de son petit fils un grand écrivain au prétexte qu'il aurait été particulièrement indigne.
Pascal Jardin son fils, habile scénariste et romancier médiocre, au moment où ça se faisait, soit dix ans après "Le Chagrin et la Pitié", le réhabilita et en fit quelque argent.
Alexandre Jardin fils du précédent et petit fils de l'autre relance le débat. Jean Jardin n'était pas un mec bien, mais le vrai collabo d'importance, voire pire encore, qu'aurait maquillé son père dans "Le Nain Jaune"...
Papy, donc, qui ne faisait pas de la résistance était un salaud et Papa un sacré truqueur... Après avoir régulièrement et littérairement encensé l'un et l'autre, dans le genre "je fais d'une pierre deux coups", chapeau !
Mais c'est qu'on s'en fout de Jean Jardin ! tâcheron de "l'État Français", petite main pétainiste, comme il en fut tant d'autres, doublé, semblerait-il, d'une sorte de lamentable agent double de la dernière heure. Comme on se tape tout autant de la réhabilitation alimentaire qu'en fit Pascal son fils. Jean Jardin, c'était rien, du menu fretin, de ces étrons de lâcheté qui flottent entre les eaux troubles d'une sale période. Pas de quoi écrire une thèse.
Un demi-sel même pas foutu d'être fusillé à la libération, c'est vous dire l'insignifiance historique du bonhomme. Autant s'intéresser au concierge de l'Hôtel du Parc ou à la dame pipi des thermes...
Allez Alexandre ! Sois raisonnable ! tout le monde ne peut pas être le petit-fils Laval, ou d'une autre manière, le petit-fils Bousquet, le petit-fils Touvier, le petit-fils Papon !
Alexandre Jardin jalouserait-il Emmanuel Carrère qui parla de son enflure de grand-père géorgien au grand dam de sa mère Hélène Carrère d' Encausse qui eût préféré qu'il n'en parlât jamais...
Un grand père quel qu'il ait été ne fait pas de son petit fils un grand écrivain au prétexte qu'il aurait été particulièrement indigne.
4 commentaires:
Une belle analyse stylistique
Oui, fort bien, et après ?
Je me pose assez peu la question du talent de l'écrivain Alexandre Jardin, réfléchissant encore à celui de Balzac. Non je déconne !
Ce qui m'intéresse en revanche et je m'étonne que cela vous ait échappé, c'est le choix du sujet de ce livre.
On ne peut pas faire un grand livre avec un si petit sujet... A moins de vouloir faire, pourquoi pas, l'éloge de la médiocrité au risque, volontairement ou non, de magnifier d'une manière ou d'une autre la saloperie humaine fût-elle en l'occurrence plutôt inconsistante. Serge Klarsfeld lui même témoigne de cette insignifiance...
Si Abel Bonnard, dit "Gestapette", immense collabo déchu de l' Académie Française, avait eu un petit-fils, là, ç'aurait, à ce titre, valu la peine... Mais que voulez vous il avait fait d'autres choix...
Tiens, au fait, l'ineffable Rebatet a-t-il eu des enfants, mieux, des petits-enfants ? L'éditeur de Jardin pourrait les rechercher pour le réhabiliter ou lui en remettre une couche, dans les deux cas, ça peut être vendeur...
Créer une collection s'impose ! "Mon Grand Père, ce fumier" ou "Mon Père cette enflure".
Car au bout du compte, conchier ces salauds ou les réhabiliter, pour les re-trainer dans leur merde, c'est exactement pareil, c'est fait pour en parler, en re-parler, encore, et c'est ça qui me gène...
Pas vous ?
Et si on parlait de gens bien ? des Tillon, des Aubrac, des Hessel ?
Ce ne serait pas pour autant oublier les saletés et ceux qui les commirent, non, ce serait rendre hommage à ceux qui les combattirent et ça me paraît plus d'actualité, bien plus intéressant.
S'il veut faire oeuvre utile, Jardin, qu'il écrive un livre original sur Jean Moulin, par exemple... C'est là qu'on verra si c'est un écrivain...
Ph Lançon dans Libé publie un article pas mal bien raccord avec PP
Un truc qui m'a toujours étonné: dans ma famille je n'ai jamais entendu au cours de diners familiaux de commentaires sur ce qui c'était passé durant la guerre: une amnésie totale ou alors des propos à ne pas étaler...en présence des enfants
Ma famille c'etait des "modestes" et pluot pas à droite. Marrant non ?
Oui, c'est comme ça.
Attention ! Je vais faire un procès d'intention.
Je ne lirai pas ce bouquin. Mais je vous fiche mon billet que même si Jardin III dégomme Jardin I, il ne pourra pas s'empêcher de vanter dans une page ou une autre son élégance, ses costards, ses limousines, ses femmes et sa coupe de cheveux. Oui Grand Papa était un beau fumier, mais tellement chic...
C'est ça qui m'agace à l'avance
Bien sûr je peux me tromper...
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