Depuis la disparition en 1965 du regretté Daniel-Rops, écrivain catholique apostolique et romain que moquait le bon Mauriac, il n'y avait plus d'historien de Jésus. Ouf ! le mal est réparé. Max Gallo le Malraux de Sarkozy et du pauvre réunis s'y colle et nous fourgue juste avant les fêtes un livre sur le Christ. Ça s'appelle "Jésus l'homme qui était Dieu".
Ça commence mal, et ce dès le titre... Car pour moi qui ai encore quelques souvenirs, selon les canons de l' Église, "Jésus c'est Dieu qui s'est fait homme", pas le contraire et si cette subtilité d'importance lui a quelque peu échappé, tant pis. Faut retourner au catéchisme, avant de se faire du beurre sur le petit Jésus.
Ça me rappelle cette histoire connue entre le génial Mauriac et le tâcheron bénit de Daniel-Rops qui s'était fait des burettes en or en écrivant une Vie de Jésus et autres fort rémunératrices bondieuseries qu'on s'arrachait dans les "Procures". On raconte qu'un jour Mauriac au cours d'une réception s'approcha pour les saluer de Daniel-Rops et de sa femme et que palpant délicatement le vison de madame Daniel-Rops il dit de façon à ce que malgré sa voix cassée, fielleuse et sucrée à la fois, tout le monde l'entendît alentour : "Doux Jésus ! " .
Je sais vous allez me dire, Gallo est historien, pas dame catéchiste. C'est vrai. Mais si c'est le cas, s'il ne s'intéresse qu'au personnage historique, pouvez vous me dire l'intérêt d'écrire sur le Christ et sur la pensée qu'il véhicule si l'on n'est pas croyant ? Des nèfles ! le Christ n'existe pas sans le christianisme. En faire un gauchiste, un anarchiste, est une couillonnade absolue quand, fût-ce symboliquement, il se disait roi des juifs. C'est chiant, mais s'il n'y avait pas le christianisme, il y a longtemps qu'on ne parlerait plus du Christ. C'est pourquoi le sortir d'un contexte religieux est idiot, et finalement réducteur, qu'on soit croyant ou non. Aucun intérêt donc, si ce n'est celui de faire quelques sous comme ces marchands qu'il chassa violemment du Temple.
Ou alors, Gallo est comme Daniel-Rops un missionnaire à peine masqué.
Ça commence mal, et ce dès le titre... Car pour moi qui ai encore quelques souvenirs, selon les canons de l' Église, "Jésus c'est Dieu qui s'est fait homme", pas le contraire et si cette subtilité d'importance lui a quelque peu échappé, tant pis. Faut retourner au catéchisme, avant de se faire du beurre sur le petit Jésus.
Ça me rappelle cette histoire connue entre le génial Mauriac et le tâcheron bénit de Daniel-Rops qui s'était fait des burettes en or en écrivant une Vie de Jésus et autres fort rémunératrices bondieuseries qu'on s'arrachait dans les "Procures". On raconte qu'un jour Mauriac au cours d'une réception s'approcha pour les saluer de Daniel-Rops et de sa femme et que palpant délicatement le vison de madame Daniel-Rops il dit de façon à ce que malgré sa voix cassée, fielleuse et sucrée à la fois, tout le monde l'entendît alentour : "Doux Jésus ! " .
Je sais vous allez me dire, Gallo est historien, pas dame catéchiste. C'est vrai. Mais si c'est le cas, s'il ne s'intéresse qu'au personnage historique, pouvez vous me dire l'intérêt d'écrire sur le Christ et sur la pensée qu'il véhicule si l'on n'est pas croyant ? Des nèfles ! le Christ n'existe pas sans le christianisme. En faire un gauchiste, un anarchiste, est une couillonnade absolue quand, fût-ce symboliquement, il se disait roi des juifs. C'est chiant, mais s'il n'y avait pas le christianisme, il y a longtemps qu'on ne parlerait plus du Christ. C'est pourquoi le sortir d'un contexte religieux est idiot, et finalement réducteur, qu'on soit croyant ou non. Aucun intérêt donc, si ce n'est celui de faire quelques sous comme ces marchands qu'il chassa violemment du Temple.
Ou alors, Gallo est comme Daniel-Rops un missionnaire à peine masqué.
5 commentaires:
La biographie de Jaurès par gallo est épatante. La formule l'hommequi était dieu est encore provocatrice. Ca vient de Renan dont Gallo est un admirateur.. C'est embêtant, mais Gallo a du talent!
on ne peut étudier le !christ qu'en dehors du christianisme: in médecin malade ne soigne pas bien.La position du savoir est ailleurs.L'entomologiste en sait plus sur l'insecte que l'insecte lui-même.
Je me demande si je ne vais pas lire ce bouquin sur jésus...
Ce n'est pas parce qu'une personne nous déplaît ou a des options politiques que l'on désapprouve qu'ele est dénuée de talent! Ce serait froid, facile, glaçant, sinistre!
Hors landau
"En faire un gauchiste, un anarchiste, est une couillonnade absolue quand, fût-ce symboliquement, il se disait roi des juifs." => Tiens donc, c'est nouveau, ça ! Jésus a été condamné par les Romains en tant que "roi des juifs", en effet (c'est le titulus de la croix), mais où donc avez-vous vu qu'il se soit lui-même attribué cette appellation ?? Tout au contraire, il a nettement découragé ses disciples qui voulaient l'entraîner dans la voie de l'action politique. Même le titre de "messie", il ne l'a reconnu qu'indirectement, alors "roi des juifs"... Merci de me donner une source fiable, ça m'intéresse. Bon courage.
Notez en attendant qu'il dit chez Jean : "Mon royaume n'est pas de ce monde". En ce sens, il n'est ni gauchiste ni droitiste, il est apolitique.
Et avant de décréter sans beaucoup de réflexion ni de connaissance que c'est "une couillonnade absolue" que de voir en lui un anarchiste, lisez donc le petit livre de Jacques Ellul : /Anarchisme et christianisme/. Bien à vous.
Cher exégète distingué.
J'ai bien précisé que le royaume dont Jésus parlait était symbolique i.e. "le royaume célestes"... ce que vous confirmez en rappelant "Mon royaume n'est pas de ce monde" , ce qui impliquait, de fait, qu'il en eût un...
Mais vous semblez en même temps ne pas avoir remarqué que mon billet s'intéressait bien plus qu'à Jésus-Christ,(vaste programme), à Gallo grand commerçant de l'Histoire.
Bien à vous aussi
Oui oui, j'ai bien remarqué que votre billet était consacré à Max Gallo, mais comme je vous approuve tout à fait à ce sujet, ça n'appelait aucune remarque de ma part.
Seul un détail m'intéresse.
Vous avez bien écrit : "fût-ce symboliquement, il se disait roi des juifs", en accordant beaucoup d'importance à cette déclaration. Or jusqu'à preuve du contraire, Jésus n'a jamais dit cela, ni sur le plan politique ni sur le plan symbolique. Trouvez-moi un passage du NT où il se proclame roi des juifs, s'il vous plaît. Dans les synoptiques, il annonce sans cesse l'avènement prochain du "Royaume / Règne des Cieux" (l'équivalent français est problématique) mais ce royaume n'est en aucune mesure un Etat juif et n'implique à aucun degré que Jésus doive se trouver à la tête du peuple juif. Voyez Mt 25, 32 : "devant lui seront rassemblées toutes les nations". Cordialement.
Cher "Sylvain Pétri de certitude" (puisqu'on peut ainsi traduire votre pseudo, même si le "Y" est une coquetterie orthographique),
Vous maniez le pilpoul comme un rabbin de la grande époque et le pilpoul c'est comme le tennis ou l'amour c'est plus drôle quand on est deux... Je vous avouerai, et si vous lisez mon billet d'hier vous comprendrez pourquoi, que ces questions m'intéressent assez peu n'ayant que peu d' appétit pour le nouveau testament...
En attendant, vous en conviendrez, ces histoires de royaume, ces braves romains,prenaient tout ça à la lettre...
Pour ce qui est de ce que le Christ a dit, c'est pas simple, car ses propos ne sont que des propos rapportés par des tiers... Ah si seulement il avait écrit,lui même de sa blanche main, comme Luther, Mahomet ou Calvin...
La religion, c'est comme le commerce, ce sont les intermédiaires qu'il faut supprimer...
Bien cordialement !
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