18 décembre, 2008

Et puis, parce que Mac Orlan, j'aime vraiment...

ça s'appelle : "Merci bien !"

Mon hôtel est là dans la nuit
Tous mes amours sont sur le lit
Et mon cœur cherche une lanterne
Dans ce navire en perdition
Où la chance est au pavillon
Mais sans lanterne

C’est rue des Charrettes
Quand j’avais vingt ans
C’est rue des Charrettes
Dans la nuit des temps

Donnez des sous à cette enfant
Qui décourage les passants
Il lui faudra payer sa crèche
Régler ses torts et ses erreurs
Dans les bras d’un tôlier sans cœur
Un jour de dèche

Ah c’est un beau geste
N’soyez pas trop rat
Ah c’est un beau geste
Dieu vous le rendra

L’argent que vous me donnerez
Abolira tous mes péchés
Les flics vous prendront sous leur aile
Et vous irez tout droit au ciel
Des paradis pénitentiels
A tire d’aile

Pour ce que ça coûte
N’en faites pas un plat
Pour ce que ça coûte
Vous n’en mourrez pas

En attendant mes pieds sont nus
Tels étaient les pieds de Jésus
Ce n’est pas ça qui me console
Car marcher dans la rue nus pieds
Ce n’est pas bon pour la santé
Ça vous décolle

Pour tant de disgrâce
Ayez donc pitié
Pour tant de disgrâce
Faites la charité

Donnez moi seulement deux francs
Afin d’acheter un croissant
Un croissant chaud comme une offrande
En hommage aux et caetera
Le dable amer et le bougnat
Et toute la bande

Merci ma bonne dame
Merci mon Jésus
Merci ma bonne dame
J’vous ai assez vus


Il y a une musique parfaite de Lino Leonardi, faite pour...

Et puis Monique Morelli qui chante de sa diction parfaite aussi, et qui fait qu'on peut, sauf erreurs possibles, transcrire le texte sans problème...

Enfin, comme Defoe parle au féminin dans Moll Flanders, Mac Orlan parle au féminin dans ce poème, cette chanson. Et curieusement dans les deux cas, pour moi, ça marche ... Je voudrais bien savoir ce qu'en pensent les femmes.
.

1 commentaire:

LESA FAKER a dit…

je vais te dire , mon cher PP, ce que j'en pense: les femmes ont tellement l'habitude que l'on parle à leur place...en littérature, en psychanalyse, en sexologie, en tout ce que tu veux... alors, que Mc Orlan parle au féminin, au moins c'est clair.
Je ne sais pas si j'ai bien répondu à la question.
Au fond , je pense que si chacun ( femelles et mâles), se mettait a accéder a son propre* imaginaire on n'en serait peut être pas a élire un sarkolapeur.

* je sais que je suis un produit d'une société mais avec une histoire particulière. L'imaginaire " propre" est un espace à cultiver et à partager avec d'autres.

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