08 décembre, 2008

Brassens-l'homophobe et l'accord du participe

"La première fille qu'on a pris dans ses bras"...
chantait-il, en hétérosexuel radical nostalgique...
Non, Jojo, rappelle à juste titre Gotlib interviouvé hier sur France Inter:
"La première fille qu'on a prise dans ses bras"
J'ajoute que :
fin lettré comme tu l'étais, c'est un garçon, horribile visu !
que tu aurais pris dans tes bras... pas une fille...
Ce qui fait qu'on ne sait plus très bien dans l'histoire, qui y perd,
de la virilité alléguée du "poète" couillu
ou de la grammaire incertaine du beauf homophobe...

Tiens, pendant que j'y pense,
les filles ne prennent pas les mecs dans leurs bras ?
On est pas bien dans les bras des filles ?
A moins que ce soit une image...
que ça signifie qu'on les a baisées (é-e-s) ...
la fameuse licence poétique !

Bon, si tu avais été moins con, tu aurais écrit :
"La première fille qui m'a pris dans ses bras..."
Là au moins l'accord et qui sait plus, aurait été respecté...

Quand je vous dit qu'en fait Brassens, c'est un approximatif !
bref, un con fumeux charmant...
Mais, chut ! faut pas le dire !
.


3 commentaires:

LESA FAKER a dit…

eh pp si tu tapes sur Brassens, tu tapes sur la France. ça me fait penser à l'histoire de Roland Barthes et du steak-frites. la France , c'est couillu ( d'avance)
Je connais plein d'anar (français(es) )qui bandent comme Fernande et qui matent les gorilles en cage .
bon bref.. tiens et j'ai trouvé un truffé de bonnes choses dont un film fabriqué avec le syndicat de la magistrature et un autre sur l'eau et pi encore un aut' sur l'argent et pi..j'irai samedi à 14h à la manif devant le ministère du logement métro Duroc.

Unknown a dit…

Bon, Brassens n'était pas un ange, je te l'accorde (comme le participe). Mais est-ce une raison pour le descendre en flèche? Je ne sais pas si c'était ton but, en tout cas c'était mon sentiment. Cet homme a chanté des choses dont on ne pourrait pas citer la moindre syllabe aujourd'hui sans avoir de gros problèmes (à l'époque aussi, d'ailleurs...), comme la chanson "hécatombe" ou même "le gorille". Donc certes il n'avait pas que des bons côtés, mais il a fait, à mon sens, des actions louables, tout comme Brel, qui était un raciste mysogine de premier ordre (raciste envers les Flamands, j'entends).
Cela dit, j'adore ton blog!

P. P. Lemoqeur a dit…

Cher Pierre Falconetti

Je ne descends pas Brassens. Je le sais à peu près par coeur.
Je dis simplement des choses simples. Sa syntaxe n'est pas irréprochable et sa sensibilité fortement homophobe. Je n'ai pas besoin de le descendre,il suffit de le citer...
Ce qui m'agace en fait, c'est finalement moins Brassens, beauf patenté, que ses thuriféraires. Ceci n'enlève pas grand chose à son gentil talent de rimailleur. Et le fait qu'il soit homophobe n'y change rien, pas plus que le fait qu'il fut anti-sémite change quoi que ce soit à Céline (toute proportion gardée, bien sur, ils ne sont pas bien entendu au même niveau)

Mais ceux qui considèrent que Brassens est un poète, se trompent. Brassens est de son époque."Le crime pédérastique aujourd'hui ne paie plus"... dit-il en amalgamant sans réserve comme le faisaient à son époque (aujourd'hui encore d'ailleurs...) ces bourgeois dont il se gaussait, homosexualité et pédophilie... Le propre du poète est de savoir la valeur des mots,et surtout d'être visionnaire... de transgresser, pas de se vautrer dans l'opprobre ambiante et imbécile, de se complaire et d'opiner du bonnet avec les ânes contemporains...

Et puis, honnêtement, Pierre qui accable Brel, es-tu certain que le racisme de l'un exonère l'autre du sien ?

Bien cordialement

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