J'ai, je l'avoue, une perversion intellectuelle : je me régale de littérature affligeante. C'est ainsi qu'il y a quelques semaines, je suis tombé en promenant Oscar-le-chien, sur un livre abandonné sur un muret. Je suis le bon samaritain du bouquin, la mère-thérèsa de la brochure, le saint-bernard de l'opuscule, je recueille tout recueil qui traîne et qui s'étiole, le meilleur comme le pire...
Et le pire en question est de Jean Chalon.
Jean Chalon est une très snob et plumitive tapiole connue surtout pour ses "biographies de femmes extraordinaires" (Barney, David Néel et autres Liane de Pougy) dont certaines, tant mieux pour lui, furent des best-sellers et ses piges mondaines et besogneuses dans le "Figaro" des années soixante-dix, c'est vous dire...
Alors je ne résiste pas à vous faire partager mes joies littéraires. Il s'agit d'un journal. En voici quelques passionnants extraits :
Jeudi 24 août 1972.
(Philosophe, voire théologien)
" Je crois en l'existence d'un Dieu du Bien et d'un Dieu du Mal.
J'espère en la victoire du premier sur le second".
Mercredi 11 octobre 1972.
(Badin-mondain)
"Huit heures du matin, le téléphone sonne, c'est Florence (Jay-Gould la milliardaire, bien sûr, tas de ploucs) qui me reproche d'être parti sans lui dire au revoir. ..."
Vendredi 10 juin 1977
(Citoyen et client des médiums)
"... Je ne cesserai pas de répéter que la politique m'est complètement étrangère et ne m'intéresse absolument pas. Et comme si cela ne suffisait pas, une voyante m'a dit une fois : - Ne vous occupez jamais de politique, cela pourrait tourner mal pour vous-. "
Mardi 29 mai 1979.
(Éclectique)
"Déjeuner dimanche avec Julien Green et dîner lundi avec Line Renaud..."
et surtout, surtout,
le 10 novembre 1972 .
(Érotique)
"... Fernando (Arrabal, voyons !) m'offre son effigie, un santon fabriqué au Portugal et qui dresse, à la demande et grâce à une ficelle, un sexe aussi imposant que celui de son modèle"...
Il veut dire bien entendu que le sexe de la statuette est aussi grand que la statuette elle-même, mais dans son emportement, il laisse penser que rien de l'anatomie de ce pauvre Arrabal ne lui est étranger...
Tout l'ouvrage est à l'avenant.
Jean Chalon, c'est un Roger Peyrefitte en beaucoup plus con encore, moins drôle aussi et qui serait, de surcroît, tétanisé des sphincters.
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Et le pire en question est de Jean Chalon.
Jean Chalon est une très snob et plumitive tapiole connue surtout pour ses "biographies de femmes extraordinaires" (Barney, David Néel et autres Liane de Pougy) dont certaines, tant mieux pour lui, furent des best-sellers et ses piges mondaines et besogneuses dans le "Figaro" des années soixante-dix, c'est vous dire...
Alors je ne résiste pas à vous faire partager mes joies littéraires. Il s'agit d'un journal. En voici quelques passionnants extraits :
Jeudi 24 août 1972.
(Philosophe, voire théologien)
" Je crois en l'existence d'un Dieu du Bien et d'un Dieu du Mal.
J'espère en la victoire du premier sur le second".
Mercredi 11 octobre 1972.
(Badin-mondain)
"Huit heures du matin, le téléphone sonne, c'est Florence (Jay-Gould la milliardaire, bien sûr, tas de ploucs) qui me reproche d'être parti sans lui dire au revoir. ..."
Vendredi 10 juin 1977
(Citoyen et client des médiums)
"... Je ne cesserai pas de répéter que la politique m'est complètement étrangère et ne m'intéresse absolument pas. Et comme si cela ne suffisait pas, une voyante m'a dit une fois : - Ne vous occupez jamais de politique, cela pourrait tourner mal pour vous-. "
Mardi 29 mai 1979.
(Éclectique)
"Déjeuner dimanche avec Julien Green et dîner lundi avec Line Renaud..."
et surtout, surtout,
le 10 novembre 1972 .
(Érotique)
"... Fernando (Arrabal, voyons !) m'offre son effigie, un santon fabriqué au Portugal et qui dresse, à la demande et grâce à une ficelle, un sexe aussi imposant que celui de son modèle"...
Il veut dire bien entendu que le sexe de la statuette est aussi grand que la statuette elle-même, mais dans son emportement, il laisse penser que rien de l'anatomie de ce pauvre Arrabal ne lui est étranger...
Tout l'ouvrage est à l'avenant.
Jean Chalon, c'est un Roger Peyrefitte en beaucoup plus con encore, moins drôle aussi et qui serait, de surcroît, tétanisé des sphincters.
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3 commentaires:
En matière de romancule, "Une jeune femme de soixante ans" de l'inénarrable Chalon c'est également un monument de conneries. Les différents tomes de son "Journal" constituent un exemple remarquable de bêtise poussée(presque)à la perfection.
Ben, on est d'accord, ça devient fascinant... Je suis bien heureux de savoir que je ne suis pas seul...
Moi aussi, je suis bien heureux de savoir que je ne suis pas seul. J'ai un peu connu le bonhomme... d'où mon sens critique particulièrement aiguisé. Pour le reste, j'aime beaucoup et le fond et la forme de vos "chroniques"(enfin de la plupart d'entre elles). Amitiés.
Sigana
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