16 septembre, 2006

Georges Brassens dans les" Trompettes de la Renommée" est un vieux con réactionnaire et homophobe ! Qu'on s'en souvienne !

Tiens, je disais dans un commentaire récent, que j'allais parler de Brassens.
Brassens, c'est pas simple...
Je dois connaître environ 70% des chansons de Brassens par coeur. Environnement familial. Chez nous on écoutait Brassens.
Mais il faut en convenir, Brassens malgré les apparences, le côté "anar",( qu'est ce que ça veut dire d'ailleurs ? ) n'est qu'une saleté réactionnaire et, ce qui me touche, vous vous en doutez , particulièrement homophobe.

" Sonneraient-elles plus fort, ces divines trompettes
Si comme tout un chacun j'étais un peu tapette
Si je me déhanchais, comme une demoiselle
Et prenais tout à coup des allures de gazelle,
Car je ne sache pas que ça profite à ces drôles
De jouer le jeu de l'amour en inversant les rôles
Que ça confère à leur gloire une once de plus value
Le crime pédérastique aujourd'hui ne paie plus..."

Non mais, vous vous rendez compte de ce qu'il écrit, ce gros con ?
Quoi ? c'est rien dans la masse de son oeuvre ?
Quoi ? c'est le reflet d'une époque ?
Baudelaire serait donc le reflet d'une époque, Rimbaud... Genêt aussi ... On rêve...

Au contraire, Brassens caresse d'une manière flateuse le beauf qui sommeille dans son auditoire... Brassens ose dire caca-boudin, je bande, mais aussi "tapette".. S'il a oublié les goudous c'est parce qu'elles faisaient partie de l'imaginaire érotique de l'hétéro de base qu'il était...
Ah le con !
Mais c'est énorme ! dirait Luchini...
Sardou, Lama, jusqu'à preuve du contraire, ne l'ont pas osé, eux, au moins ! ( Dont acte!)

Il suffit parfois d'avoir écrit une seule oeuvre pour passer à la postérité
Il suffit parfoit en revanche d'en écrire une seule pour être définitivement discrédité

Quelques temps après, Aznavour écrivait " Comme ils disent"... L'intelligence du coeur...

Brassens serait un poète ? oui comme Maurice Carême ou comme Francis Jammes ... Du propret, malgré les "gros mots" (!), du bon pour la dictée du certif...

Crier "Mort aux vaches" n'a rien de subversif...
Brassens c'est la subversion apprivoisée, celle qui n'est plus qu'illusion de subversion, pire encore : l'esthètique de la subversion, la cosmétique de la subversion... beurkh ! Fumier !

Brassens est un con lettré...

Il a en revanche un gentil talent de mélodiste... Mais la musique n'exprime rien d'autre que la musique..

"Le petit joueur de fluteau"... Ok, c'est lui, les"Trompettes de la renommée" aussi...hélas !

32 commentaires:

Anonyme a dit…

cher pp,
le temps que j'écrive un message (cf.sardou) sur brassens, vous avez répondu à certaines de mes interrgation. Mea culpa, c'est vrai que dans les trompettes il y a cet odieux couplet homophobe, mais comme prime dénociation de la "pipolisation" avant l'heure, le reste n'est quand même pas mal. Quant à Aznavour c'est à mon avis le goût très sûr qu'il a dans le choix de ses auteurs ( est-ce lui qui l' a écrite?)qui l'a fait inscrire à son répertoire "comme ils disent"cette chanson impeccable comme dans un registre très différent la "mama". A part ça, je ne le piffe pas ainsi qu'une bonne partie de son répertoire ( "tu te laisses aller" est un horreur). bises. l'anonyme connue

P. P. Lemoqeur a dit…

J'en reviens à l'idée qu'il suffit d'une oeuvre pour que tout bascule.

La chanson d' Aznavour que vous citez n'à rien à voir avec celle de Brassens dans la mesure où elle ne "stigmatise pas " un groupe. Elle est par ailleurs écrite d'une manière tellement générale que certaines chanteuses l'ont interprétée en changeant les accords de participes... "Tu te laisses aller" peut être chanté par une femme et l'a été ( je retrouverai par qui- Patachou ou une autre, je pense) Il ne s'agit donc en aucune manière d'une chanson machiste... mais du constat douloureux de la relation amoureuse lorsqu'elle dure plus que de raison...réécoutez-la vous verrez.

Pour ce qui est d' Aznavour et de "Comme il disent" il l'a chantée... c'est déjà bien.

Mon problème et je le dis d'emblée,c'est que je connais tout Brassens. Et que même si je le voulais, il n'y a pas de détergent de la mémoire...

Heureusement je connais mon Brel assez bien , Mon Ferré plus que de raison et mon Trenet sur le bout du coeur...et mon Nougaro, ça va de soi

Anonyme a dit…

cher pp, oui, oui je conçois tout à fait ce que vous dîtes à propos de Brassens et de cette tâche rebelle à tout détergent, mais pour en revenir à Aznavour, en la chantant Patachou inversait-elle les rôles et stigmatisait-elle un certain abandon masculin ou reprenait-elle à son compte les remarques pour le moins désobligeantes faites par le conjoint sur qui bien sûr le temps n'avait pas prise? je ne sais pas pourquoi (ou plutôt si) je pense à Simone Signoret et au magistrale sabotage qu'elle fit de sa beauté à partir du moment ou son grand con de mari commença à aller voir et queuter ailleurs. Il est vrai que dans nos société la DLC des femmes est plus courte que celle des hommes. L'anonyme connue quarantenaire. Bises

Anonyme a dit…

Cher PP
Dites moi?
Tant que nous sommes dans les pousseurs de chansonnettes,ma généalogie me poussant à croire que j'ai l'oreille musicale,pourquoi ai-je une telle réaction épidermique en écoutant
Julien Clerc?
La star academy ne peut-elle rien faire pour lui?
Et ma fille de rajouter:"parce que
c'est une chèvre!"
Bises

P. P. Lemoqeur a dit…

Patachou ( si c'est elle ) inversait les propositions et ce sans aucun doute, avec l'accord des auteurs de la chanson. Tout simplement parce que comme toute "oeuvre d'art" une chanson réussie tend à "l'Universel"... La seule alternative à "Tu t' laisses aller" eût été "J'me laisse aller" Il aurait pu la faire. "Je me voyais déjà" est un peu dans cette optique...Je crois surtout que Brassens est un homme du XIX° ... Sa sympathie sympathique pour les putes est celle de Toulouse-Lautrec... Son anarchie c'est Ravachol...Tout ça , ça date.
Son homophobie hélas est hors du temps...c'est à dire éternelle et sa description de la "folle tordue" est toujours d'actualité" au fin fond des campagnes... c'est ce que je lui reproche. Pour ce qui est du reste, je suis trop naturellement versificateur pour ne pas confondre poésie et versification...

Je sens qu'on va en reparler...
Bises

P. P. Lemoqeur a dit…

Chère Zoun

Vous devriez réajuster votre discothèque idéale.
Julien Clerc ne chevrote plus depuis une dizaine d'année, après s'être fait rééduquer.

Ce n'est pas ce qui rend ses chansons meilleures ou pires mais le vibrato caprin n'est plus de mise depuis longtemps.

C'est curieux, mais Julien Clerc a ce coté "élevé chez les pères" qui me le rend sympathique...mais sans plus...

Anonyme a dit…

Cher PP
Se n'est pas tant le coté chevrotant qui me gène, mais sa justesse.
Bises.

P. P. Lemoqeur a dit…

Esthète !

Anonyme a dit…

Je reviens sur le couplet incriminé. Brassens ne voulait-il pas dire qu'il serait plus célèbre s'il JOUAIT les "tapettes" ? C'est à dire s'il mimait à la façon Cage aux Folles le comportement supposé des homosexuels ?
La fin du couplet :
"Le crime pédérastique aujourd'hui ne paie plus" voudrait alors dire que jouer les homos ne fait plus vendre les journaux.
Donc je pense qu'il gueulait contre les pipoles qui faisaient courir la rumeur de leur homosexualité pour qu'on fasse enfin jouer "les trompettes de la renommée".

Aucune homophie là-dedans du coup.

Non ?

Amitiés

P. P. Lemoqeur a dit…

Je crains, cher Riskofil, que vous ne vous berciez de douces illusions... Vous lisez Brassens avec vos yeux d'aujourd'hui.La chanson date de bien avant les premiers films qui parlent d'homosexualité sous une forme avérée.
Brassens à l'époque n'avait aucune distanciation, et son attaque était directe et visait en particulier cette "faune" germanopratine qu'il exécrait,les Cocteau,Lifar,Chazot, et autres Peyrefitte, courageux "outés", mais aussi un Trenet (qui contrairement aux précédents était à l'époque dans le placard bien qu'il eut défrayé la chronique).
Il s'attaque en priorité aux folles,(le bel exploit !) ne connaissant de l'homosexualité que ce que les beaufs de l'époque en savent, ignorant totalement d'autres réalités qui avaient nom Genet, Marais, et bien d'autres encore, persuadé qu'il était qu'il y en a un des deux qui "fait l'homme" et l'autre "qui fait la femme"...
Je ne pense pas qu'il soit homophobe par conviction, je pense qu'il l'est comme un gros con françhouillard de l'époque, par la plus élémentaire et vulgaire lâcheté...

C'est, en effet, un peu chiant d'admettre que le poète prétendument subversif, l'anti-flic, anti-ordre, anti-militariste, anti-curé est aussi anti-pédé, comme
un pilier de bar du Café du Commerce, prêt à hurler avec les loups, ou même, dans son cas, sans eux...

Prétendre qu'il fait semblant d'être homophobe est aussi convaincant que d'envisager que Céline aurait joué l'antisémite...

J'ai peur que sur ce coup il ne soit guère défendable...

Amitiés

Anonyme a dit…

cher pp,
Tout à fait d'accord avec ce que vous dites de l'inscription dans son temps, et peut-être bien même dans le temps d'avant, de Brassens, ce qui ne doit à mon sens ni l'absoudre, ni l'accabler davantage. Je ne pense pas davantage qu'il soit un poête (et tant pis pour les éditions Seghers, préfacé par rené fallet). par contre, je pense toujours que certaines de ses chansons sont de petit bijoux musicalo-prosodiques. Quant à Brel, que pensez vous de la suite qu'il écrivit des "bonbons", ou de certains couplets de "Beau, beau et con à la fois"? ne pourrait-on pas les qualifier également d'homophobes? également?
tiens, pour rester dans lachanson, j'aimerais bien avoir votre avis sur Juliette et Anne Sylvestre. Bises. L'anonyme au yeux un peu vert (pour changer).

P. P. Lemoqeur a dit…

J'attendais un peu qu'on me parle de Brel. C'est dans "Je viens rechercher mes bonbons", qu'il y a une très vague allusion et encore... mais jamais avec un telle agressivité. Je ne m'offusque pas de ce "qu'on se moque", les meilleures histoires homos, comme les histoires juives sont dites par les intéressés. Je crois, avant d'en finir avec Brassens, que c'est le mot de "crime" qui me met mal, car c'est ce "crime" qui envoyait les "bougres" au buchet du Moyen-Age, c'est ce "crime" qui leur a fait porter un triangle rose pendant le nazisme et les a envoyés dans les camps et certains dans les crématoires ? Et quand on est un "homme de mots" on fait gaffe aux mots ( ah ! ah! elle est bien bonne! et nouvelle... ) Je suis désolé, mais Brassens à sa manière, "casse du pédé..." C'est encore ce "crime" qui fait qu'un mec s'est retrouvé agressé cet été ( il est toujours dans le coma) par des petits beaufs de banlieue, alors qu'il draguait dans un square. Pour eux, leur victime n'était que cette "tapette" dont parle Brassens...et ce, cinquante ans après, même s'ils ignorent la chanson en question...

C'est la seule chanson réellement haineuse de Brassens. Pour ce qui est de la prosodie de certaines de ses chansons,ok, mais même " Les trompettes" sont excellentes sur ce plan...rimes riches, une certaine tournure " spirituelle"... La forme est parfaite, mais le fond est plein de merde.
Brassens qui était politiquement l'archétype du dégonflé,(écrire "Les deux Oncles" après que Boris Vian ait écrit le "Déserteur" est tout simplement ridicule ) n'était pas courageux comme le fut Aznavour au sujet des homos, ou Brel ou Ferré à d'autres,j'en ai déjà parlé. Pour ce qui de la forme, la chanson d'Aznavour n'a finalement rien à envier à celle de Brassens.
Mais entre nous, écrire:
Rimes riches,
Cesure
et hémistiches
Voila par exemple ce qu'il aurait pu écrire :
" Sonneraient-elles plus fort, ces divines trompettes
Si pour vous emmerder, je m’affichais “tapette”,
Si malgré ma moustache, et mes odeurs d’aisselles
Je vous balançais mes questions existentielles
Je crois bien que vous ne trouveriez pas ça drôle,
Savoir que votre ami n’a plus aucun contrôle
Et qu’en public enfin, il risque à votre insu
Sans crier gare de vous passer la main au cul”

C'est l'enfance de l'art...n'importe quel plouc entrainé peut le faire ( je le fais bien, moi et plutôt bien...) alors la forme on s'en fout, c'est le fond qui compte ...C'est comme les gens qui même s'il ne sont pas de son bord trouvent à Le Pen un talent d'orateur... Mais non, Le Pen n'a aucun talent, c'est du bidule réthorique usé jusqu'à la trame et qui ne peut fasciner que les illettrés ou les inconditionnels...

Trop admirer la forme c'est déja (comme dans les casserolles ou pire, dans les chiottes...) "adhérer" au fond...

Anne Sylvestre, j'aime bien pour autant que mes souvenirs de ses chansons remontent à fort loin.

Quand à Juliette, je suis pas loin d'être fan.Mais il y a aussi maintenant Diam's et puis dans un autre genre Olivia Ruiz...

Anonyme a dit…

cher pp
J'avais lu hier en diagonale votre dernier commentaire. J'y suis revenue tout à l'heure car non seulement j'aime vous lire mais, bis repetita placet ( mon goût de la citation latine, même approximative, est -il susceptible, ipso facto- je sombre! de me faire classer par vous parmi le dévôt de le pen?)j'aime également vous relire. Et là, non, non, même si vos arguments pour démontrer la beaufitude foncière de Brassens sont convaincants, encore qu'appuyés sur un unique item ( hips,cela me reprend) je ne peux consentir, sans protester, à ce que vous le compariez à le pen. je n'aime pas, vous ai-je avouer, ni L'auvergnat, ni Chez jeanne mais que diable leur "message" n'est pas celui d'un raciste xénophobe quand même! Quant aux admirateurs du verbe nauséabond de Le pen, je crains qu'on les trouve également parmi les cons lettrés qui en l'écoutant croient y reconnaitre je ne sais quel balancement rhétorique latinisant. L'anonyme qui a votre gaffiot.

P. P. Lemoqeur a dit…

Ma doulce amie, vous m'avez mal lu .

Je ne le compare pas un instant à Le Pen , je dis tout simplement que l'on peut,si l'on ne fait pas attention, comme certaines personnes pas forcément lepénistes mais, comme vous le dites, prétendument lettrées le font sans s'en rendre compte, se faire avoir par la forme, au détriment du fond.

Ce qui est dit étant "bien dit", on en oublie ce que ce "dit" dit...

Ok, bien sûr, il y a "La Jeanne", il y a l'Auvergnat, la "Non demande en mariage" et cinquante autres, il pourrait y avoir aussi le "Je vous salue Marie", ( d'ailleurs il y est !) le "Credo" et le Te Deum, que ça ne changerait rien, comme il disait lui même , à l'affaire,car c'est un fait, l'ami Georges est un crypto-catho anti-homo et malgré les apparences coincé du cul que c'est pas croyable... c'est indéniable, et plus encore, on rêve! iL Ll'est encore plus que le Père Duval... qui jamais ne se risqua sur ce terrain miné...C'est aussi ne l'oublions pas un pacifiste d'après guerre,un anarchiste en temps de paix sociale, bref un pitoyable dégonflé...
On est pas obligé d'être un chanteur engagé ? Ok,je suis d'accord mais dans ce cas,on fait l'impasse sur tout phénomène social
et de grâce, au risque de louper un bon mot, on fout la paix aux minorités...et aux autres...
A moins que, ce faisant, il ait voulu comme un débutant confirmer comme si c'était nécessaire, son hétérosexualité radicale.

Mais entre nous,le projet de Brassens c'était quoi ? à par choquer le bourgeois en disant des gros mots pour, l'instant d'après, mettre en musique Fancis Jammes ou Paul Fort, poètes académiques, consensuels et charmants.

Je suis désolé mais, même là, je marche plus...


Bises

Anonyme a dit…

Elle est bizarre votre analyse en 2006 d’un texte qui date de 40 ans……
Cette strophe est ôtée du contexte de la chanson dans laquelle Brassens s’insurge contre les faiseurs qui « s’la pètaient » pour affirmer leur succès en dévoilant, entre autre leurs mœurs dérangeantes à l’époque. Ces manœuvres les marginalisaient ouvertement, mais c’était aussi la grande époque de la provocation tous azimuts. Chacun jouant de ses « perversions » à un public friand de ces jeux de vedettes. Souvenez vous de Chazot, ou Brially (mais un peu moins ouvertement quand même). Leurs mimiques et sous entendus étaient leur carte de visite qui les faisaient inviter dans toutes les émissions. Et de plus, je ne veux pas jouer sur les mots avec vous, mais le mot pédérastie, n’a rien à voir avec l’homosexualité. Brassens était un grand érudit, pensez vous qu’il se soit trompé ?
Relisez les paroles de la chanson les copains d’abord, là vous y trouverez la connotation qui vous dérange. Mais à l’époque, c’était le langage de tous et on disait par exemple, d’un vin très dur qu’il « était pas pour les pédés ». Un humour qui maintenant nous vaudrait une condamnation… Mais étions nous homophobes pour autant ? Franchement je n’en ai aucun souvenir…
A moins d’avoir une boule médiumnique je ne vois pas comment nous saurons ce qu’il a voulu dire exactement, et s’il n’a pas dénoncé les sévices faits à des enfants. En tout cas, il doit se retourner dans sa tombe de savoir que son prix a été donné à de Rudder, parce que celui là (comme on disait à l'époque) (Humour de troisième porte à coté des chiottes… Désolé !) mais lors de sa pub pour vous, il n’a même pas vu le mot pédérastie et la confusion que vous faites…Lui le linguiste…
Bon sinon c’est bien ce que vous faites dans votre blog. Je rigole bien. Si c’était le but, il est atteint ;o)
C'est tout à fait votre droit de le traiter de con, vous ne prenez aucun risque de le voir radiner sur votre blog l'ami Georges... :o))

Anonyme a dit…

Cher pp, je me rends, vous avez raison, d'ailleurs cela fait des lustres que je n'écoute plus Brassens. Peut-être bien même, sentimentale comme je suis, qu'en le défendant, c'était plutôt certaines personnes qui me sont chers et qui l'aiment/aimaient que je me plaisais à défendre. Car brassens, c'est aussi un de mes rares jolis souvenirs d'enfance quand le dimanche matin, sur les coups de 11h mes parents mettaient sur le tourne-disque, un 33 de georges. J'en suis restée fixée quant à lui comme qui dirait à un stade infantile de la critique. Il est si difficile de s'attaquer aux I-con-es révérés par ses géniteurs! Renier Brassens, c'est un peu comme les renier eux! Allez-vous écraser une larme attendrie ou trouver l'argumentation particulièrement traitresse? Bises. L'anonyme née en 1963.

P. P. Lemoqeur a dit…

Pour ce qui est, chère anonymous, de la question de l'héritage, est-ce que je me gène moi avec mes géniteurs qui, en plus, ne sont plus que "mémoire"( total respect non ?. )

Je ne cherche en aucune manière à briser quoique ce soit.

D'autant plus que vous les connaissez suffisamment pour savoir qu'au bout du compte,après un bon ou même deux bons repas ils seraient tout à fait d'accord... Mais est-ce nécessaire ?

Maintenant je vais vous faire un aveu, ça fait quarante cinq ans que je l'ai en travers de la gorge, "le crime pédérastique"... et que je disais rien pour ne pas titiller les sensibilités amies ou familiales. Alors maintenant, Brassens, va fa enculo !

P. P. Lemoqeur a dit…

En quoi le fait d'analyser aujourd'hui un texte datant d'il y a près de cinquante ans serait-il bizarre . Il y a des gens qui tous les jours actuellement travaillent sur le " de Bello Gallico" ou le "de Senectute" dont vous conviendrez qu'ils ne sont pas de première jeunesse...

Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais comme réponse à mon attaque contre l'homophobie patente de Brassens, votre réponse en guise d'excuse, c'est "oui mais Brassens ce n'est pas que ça"... Je n'ai jamais dit le contraire, mais avouez que c'est un peu court... Ca me rappelle les gens qui tentaient de réhabiliter Mussolini sous prétexte qu'il avait aussi fait assècher les Marais Pontins...

Pour ce qui est des attitudes des homos de l'époque, sachez qu'elles n'étaient pas innocentes mais destinées à provoquer et à ce titre ne manquaient pas de courage.

Quand à votre rappel d'une expression d'oenologues parlant d’un vin très dur qui "n'était pas pour les pédés" vous me permettrez d'une part de considérer qu'oenologie et hétérosexualité ne sont pas forcément liées et surtout de préférer Audiard dans les "Tontons Flingueur" à propos du "bizarre" qu'ils ingurgitent en pleurant dans la cuisine du Mexicain : "Faut quand même admettre que c'est plutôt une boisson d'homme"... La question est d'ailleurs traitée dans le film et à la même époque, avec beaucoup de finesse...

Vous cherchez tous, mes bons amis, les raisons les plus tarabiscotées pour tenter d'éviter de vous rendre à l'évidence : que cet auteur que vous aimez était lache et(pour être aussi beauf que lui) n'avait pas, contrairement aux pédés, de couilles au cul, pas même, comme chacun sait, celles des autres.

Anonyme a dit…

Ah ! Quel plaisir de vous voir ainsi déboulonner des mythes réputés indéboulonnables. Oui, j'ai beaucoup aimé Brassens, mais toujours quelque chose me gênait dans ses textes, par delà leur forme. Grâce à vous je saisis quoi. Brel n'avait jamais de mépris envers ceux qu'il portraiturait, voire même affichait envers eux une certaine tendresse, et ne négligeait jamais de "s'inclure" dans une auto-dérision salutaire ("Les bourgeois", "L'air de la bêtise"). Chez Brassens c'est plus suspect. Suspect également cet internaute qui attaque un mien ami (Orlando de Rudder), et qui confond "pédérastie" et "pédophilie". Brassens ne peut parler de la seconde, pour la seule raison que cela ne signifierait alors rien, le crime pédophilique n'ayant jamais payé. Oui, Brassens est bien tel que vous le dites, hélas, comme un Breton, également homophobe. Vous avez raison de ne pas confondre poésie et versification. C'est d'ailleurs un de mes grands combats. Mais pas d'accord pour Aznavour : il a transmis à pas mal de monde une image faussée des homosexuels, faisant nécessairement les travaux ménagers, sous la coupe de leur mère, se travestissant etc. Elle demeure pour beaucoup de gens, même si elle est moins nocive que l'autre. Avant de se prendre pour un poète, Lalanne avait écrit une belle chanson "la plus belle fois qu'on m'aie dit je t'aime, c'est un mec qui me l'a dit". Quand vous attaquez-vous à cet autre pouacre indéboulonnable, homosexuel homophobe, misogyne, sexiste coupable d'incitation au meurtre. Je veux parler bien sûr de Cyril Collard Cordialement

Anonyme a dit…

cher pp, dans le nuit, j'ai viré ma cuti, je n'aime plus brassens...mais encore certaines de ces chansons. , je vous pris Tout ça, pour ça!
PS: le présent ("c'est") employé était trompeur, et pouvait, je le conçois,vous faire penser que je vous incluais dans les rénegats! je vous prie de croire qu'il n'en est rien et que l'assertion ne concernait que moi! Bises. anonyme qui désespère de vous avoir au téléphone, toujours occupé, (à commenter vos blog et leurs divers commentaites avec vos proches peut-être?)

P. P. Lemoqeur a dit…

Cher Gladiator

Ok pour Lalanne, mais pour Cyril Collard, je vois pas qui c'est. Le seul dont je me souviens c'est le petit brun piquant qui avait fait un film qui s'appelle "Les nuits fauves" dans lequel il se vantait d'avoir refilé le Sida à la terre entière, et dont je ne garde pas le souvenir qu'il fut particulièrement homophobe.

Mais revenons à Aznavour, et à "Comme ils disent", je la trouve sympa la chanson et pas si caricaturale que ça,dans le genre chanson réaliste ; il faut avoir connu au début des années soixante-dix la rue Saint-Anne et le quartier de l'opéra à la sortie du "18" ou le quai de l'Hotel de Ville au petit matin quand la "Mendigotte" vidait ses derniers clients...

Non vraiment, à l'époque, la vie gay n'était pas forcément gaie... et c'est ce que dit la chanson d'Aznavour.

hors landau a dit…

Il faut aussi savoir que dans l'usage, t surtout à l'époque, et même avant, on utilisiat le mot pédératise dns le sens large d'"homosexualité".Désolé, l'ignorant, mais les dictionnaires, j'y participe,e t parmi d'autres collaboratues, on fait attention: L'ignorance la ramène.Chercnant uepetite bête qui n'existe pas... Voulez-vous d'autres mots dont le sens dérive, selon les lois de la sémantique?Je peux vous conseiller des ouvrages "classiques", des manuels... apprenez que vous ne savez pas... C

Pur ce qui est de Brassens, la misogynie ,n'est pas mal non plus...

hors landau a dit…

Il y a d'ailleurs d'autres choses qui choquent, en dehors de la dérive du mot "pédéraste" qui d'ailelurs s'appliquait à qui aimait, en gréce, des jeunes gens qui n'éraient plus des enfants... LEmot pédophilie, par exemle, qui veut dire "qui aime els enfatns" et qu'on flanque à des assassins qui, visiblement, ne els aimetn pas, ouisqu'ils les tuent ou ls vilent.J'avais proposé "pédoclastie", "qui détruit els enfants", qui me semblait plus avisé. Mais les mots ont leur vie et "pédé", apocope de "pédéraste" demeure impropre autant que pédophile...
Dns le jury qui m'a donné le prix Brassens, il y avait Cavanna, qui, lui non plus ne "marchait pas", déjà et touvait que Brassens, oui, était assez misogyne et homophobe...MAis Trénet n'avait pas l'air d'y faire attention..
C'est amusant comme, sous pseudo, ceux que j'ai mouchés essaient de me débiner..;Désolé, ils ne sont pas au niveau! Ee ils débinent généralement d'autres gens, avec leur "on ne me la fait pas" de petits moindres!
Je en pense pas que Brassens se soit retourné dans sa tombe... Autatn que je puisse l'avoir connu, c'est à dire peu... Ca s'est trouvé comme ça... MAis aussi, avec ses contradictions, il n'aurait sans doute pas aimé certaines réactions cuistres et fausses!

hors landau a dit…

En fait, nous avons du mal, aujourd'hui, à envisager les contradictions des gens. J4ai été souvetn surpris, durant ms études, de voir que des moines inquisiteurs étaient par ailleurs des gens admirables, prnant des risques pour soigner les malades, exerçant le "bien" autant qu'ils le pouvaient. C'est comme si on mélangeait l'Abbé Pierre avec un bourreau! ET je me demande si nous ne sommes pas tous un peu comme cela! Corneille écrivant Cinna... et louant Louis XIV! J'ai même connu, en Espagne (enfin: rencontré) un vieux torero à la retraite qui s'acharnait à construire d'admirables nichoirs pour que les oiseaux s'abritent durant l'hiver! On croit rêver... En même temps, c'est peut-être bien, ces contradictions: nous ne sommes pas des machines tout d'un bloc, tout d'une pièce!

hors landau a dit…

On me dit que les cuistes commencent à lassr.. alors, voilà ce qu'il en est: pédérastie désigne l'amour des jeunes gacçons, certes, mais se réfère, au départ, à une sorte d'institution de la Grèce antique dns laquele l'hégouomène, le pplus vieux, a une sorte de fonction pédagogique, qui n'exclut pas la exualité, envers l'eraste. MAis l'idée de jeune garçon recouvre plutôt ce que ls latine nomment adulescens, âge qui va jusqu'à 25 ans.Le fait est qu'il s'agissait de jeunes gens plus que d'enfants, come en témoigne les nombreuses oeuvres philosophiques grecques. Ceci est le premier sens, qui,a été dérivé dès le XVIIe.s pour désigner, dans le langage courant, l'homosexualité masculine en général.

JE coseillerais à notre cuistre de lire un livre capital, mais àa sa portée: "Le sexe dans l'histoire" de Reay Tannahill malgré ce tirre français un peu bêta. C'et une bonne bas.Après, bien sûr, on pourra lire de ouvrages plus difficieles, voire ceux de MAgnus Hirscfeld, qui fut une sorte de génie.
Pur ce qui est de maprétendue erreur, il faut aussi savoir qu'il ne s'agiait en aucun cas d'un problème de linguistique: la linguistique étudie la langue en tant que système. Non: l'étudedu mot "pédérastie et de sona cception générale en tant que désignant l'homosecxualité masculine fait partie d'une part de l'histoire de le langue, mais aussi de la sémantique (il existe un excellent "que sais-je" à ce propos) voire de l'anthropologi historique, puisqu'il y a là un fait de société ne reconnaisant plus la pédérastie selon ce qu'elle était à l'origine, mais envisageant de nouvelels mentalités pour lesquelles le sens grec est plus ou moins lettre morte.
D'autre part, il semble que le sens ancien revienne...MAis chez Brassens il s'agit indubitablemtn d'homosexualité masculine.Il n'y a qu'à regarder tous les dictionnaires! De plus on ne voit pas comment le langae courant aurait pu parler d'une pratique grecque fort liée à une civilisation qui est encore mal comprise.Bien sûr, dans ce cas on renvoie aux travaux de Paul Veyne qui sont magistraux.
Il serait bon, quand on ignore, qu'on se taise. L'affirmationd de soi est amusante, certes,mais l'animosité sans raisons a les raisons qu'elle mérite.
Si vous voulez d'autres renseignements, je suis là, monsieur Ah bon: je sais, vous ne savez pas... Même si voos bourdes sont savoureuses...

Autre chose: le prixBrassens chanson avait été obtenu par Liane Foly, quand j'ai eu le prix littérature. Les présidents du jury étaient Serge Lama et Linda de Souza!!!! L'année d'avant, c'était Gilbert lafaille, le lauréat pu la chanson. Ce qui est vraiment mérité! Pour la littérature, outre Cavanna, il y aait robert Sabatier, qui est aussi un grand historien de la poésie, tandis que Gotlib s'occupait de la BD... Et les tziganes, dont MAnitas de plata (bon) nous ont fait la fête en jouant du brassens...
Bref, je me sentais un peu en famille! loin des cuistres prétentiards et donneurs de leçon!
J'aurais laissé tomber, mais décidément, ce genre de types déplaît à beaucoup de gens! Peut-il imaginer ce qu'esst la passion de la langue, de la grammaire, au point d'y consacrer sa vie?
Que ma joie demeure!

P. P. Lemoqeur a dit…

Cher Hors Landau,

La question du glissement sémantique m'intéresse assez peu, n'étant pas, comme vous, ni écrivain, ni léxicographe. Que Brassens ait été victime de ces fluctuations inévitables du sens des mots m'est parfaitement égal. C'est lui le "professionnel" pas son auditoire. Et à la limite c'était à lui, "l'artiste" de redonner du "sens au verbe". Mais des nèfles ! : il tombe dans le panneau, s'engouffrant sans vergogne dans l'équivoque pour en profiter.
Pour ce qui est des femmes, elles sont assez grandes pour se faire une idée, et le cas échéant se défendre. Il est pas vraiment macho, il est pas vraiment féministe, la femme c'est bien sûr la maman et la putain, rien de bien nouveau... du banal concentré.Incapable de se mettre lui même en joue,l'anti- Bataille...le plouc du cul... La position du missionnaire faite érotisme dévergondé...

Enfin, Cher hors landau le fait d'avoir eu le Prix Georges Brassens n'est pas une tare, car contrairement à la Légion d'Honneur, je ne pense pas qu'on en fasse la demande...

Bien amicalement

hors landau a dit…

Cependant, l'homophobie chez Brassens est patente, comme vous l'avez signalé.Quelle est la part du vrai? JE ne suis pas sûr non plus que Brassens ait été un féroce comme ces dégueulasses qui agressent les homos. MAis enfin, il a répandu, avec joliesse de versification, des propos veules de comptoir assez malséants: c'est grave et c'et une tache. MAis il importe de dire,c ome vous l'avez signalé, qu'il n'ya aucune ambiguité dans la chanson en question! ET que els grosses blagues mesquines sur les homos faisaient partie des coutumes des crétins de l'époque.
Notre aimable correspondant semble vilipender certaines personnez pourtant talentueuses à ce propos. C'est déplorable. Oublie t-il qu'en dehors de ceux qu'on a cité, le grand Francis Poulenc écrivait en ces temps une musique emrveilleuse? J'ai eu la joie de le connaître et c'était bien loin de toutes ces mesquineries. Et Pulenc n'était pas le seul homo magistral, talentueux, sans que ce soit une affèteries comme une certaine tournure d'esprit, extêmement basse semble vouloir le suggérer. Ni mode, ni anti-mode: le talent fait la part des choses, homo ou pas! Marre des projections imbéciles des moindres! Tout ça parce que vous avez égratigné la beauferie de Brassens! Or, ell est patente, même si, par ailleurs, il a écrit de fort belles chansons moins vomitives.Une tache est une tache. Tant pis!

hors landau a dit…

PAul fort mérite mieux! Inégal, certes, mais suvent grand (Brassens n'a pas choisi le meilleur)De même JAmmes avec qui ma grand-mère a travaillé et qui avait aussi quelques beaux éclairs.PAul Fort fut aussi un rénovateur du théâtre (dire que je l'ai connu!!!! Ca fout un coup de vieux)et cette action fut grande. Richepin mérite mieux que qa réputation, que l'oubli malgré quelques goujateries envers sarah Bernard. Cs gens ne sopnt pas négligeables. Heureusement, à part Hugo, Brssens n'a pas osé s'attaquer aux vrais grands...Ni aux contemporains plus jeune.. MAis on ne le voit pas chanter Cocteau, Radiguet (très beaux poèmes) (hi! hi!) ni René Char ou Francis Ponge... encore que ce serait rigolo!

P. P. Lemoqeur a dit…

Cher hors landau

Je n'ai jamais eu d'autre intention en parlant de Brassens ( Brassens je m'en fous un peu, honnêtement... ) que celle de titiller les consciences, c'est ma faiblesse, que voulez-vous on titille ce qu'on peut... pour ce qui est de Poulenc ( dont je sais que vous l'avez connu - en tout bien tout honneur- ah-ha! encore) imaginez-vous un instant une rencontre Brassens - Poulenc ? et pourtant l'un et l'autre sont censés parler le même langage, celui des " artistes"...
Non, je suis désolé et vous en conviendrez, je ne changerai pas mon baril de Poulenc contre deux barils de Brassens...

Cela dit Brassens c'est vrai c'est quand même mieux que Johnny... ou Sardouou Lama, on est "le mieux de ce qu'on peut"...

Fabien a dit…

Je trouve que vous êtes très cavaliers à condamner Brassens sur la base de quelques vers alors que les textes de Brassens sont souvent riches d'interprétations.
C'est précisemment en écoutant les Trompettes de la renommée que je me suis posé la question de ce qu'il a pu dire sur l'homosexualité. Il a exprimé son opinion sur nombre de sujets de facon récurrente dans ses chansons mais j'ai l'impression qu'il a généralement évité ce sujet, ce qui ne me semble pas nécessairement un bon signe.
Mais il a beaucoup parlé des femmes, et je trouve qu'il est souvent misogyne. Cela dit, en seconde lecture, je n'en suis pas si sûr. Il y a deux femmes récurrentes dans ses chansons. C'elle qu'il méprise, c'est la femme de bonne famille, de bonne éducation, qui se marie comme on se prostitue. Et c'elle qu'il aime, celle qu'il ne veut pas épouser : la prostitué, la rencontre furtive, la femme à cent sous, celle de la non-demande en mariage.
Bref, ses vers sur les femmes, pris individuellement, amèneraient sans doute à des interprétations forts différentes. Partant de là, a-t-on vraiment la moindre idée de l'opinion de Brassens sur l'homosexualité basé sur un couplet ? C'est bien dommage qu'il n'ait pas évoqué le sujet plus souvent.
Concernant la misogynie, je ne pense pas qu'il l'était vraiment, mais je ne crois pas non plus qu'il ait été complétement épargné par les préjugés de son époque. Pour l'homophobie, ca me semble incertain, mais tout à fait envisageable. À mon sens, cela ne remet pas en cause l'ensemble de son oeuvre ou de sa personne. Admirer ou rejeter Brassens de manière inconditionnelle me semble une approche un peu simpliste pour une oeuvre plutôt complexe et extensive.

P. P. Lemoqeur a dit…

Cher Fabien

Vous êtes culotté, car en fait vous êtes entièrement d'accord avec moi...

En raccourci,pour ce qui est, comme vous le dites, du fait "qu'il (n')ait été complétement épargné par les préjugés de son époque", c'est bien là que le bas blesse, le propre du "poète" c'est justement, en visionnaire de bousculer les préjugés de son temps...
Ce que fit le divin Villon dont il se recommande... Villon, Brassens le savait-il, (c'est peu probable),grand pédé devant l'éternel...

Fabien a dit…

Mais non, je suis en désaccord avec vous sur 2 points :
- d'une part, je ne suis pas certain qu'il ait été homophobe car il a très peu évoqué le sujet et je trouve osé de conclure de facon si péremptoire sur une base si fragile, surtout si l'on considère la complexité de ses textes. (En passant, mais vraiment juste en passant, l'utilisation du terme "crime" peut éventuellement se justifier par le fait qu'en 1962 l'homosexualité n'avait pas encore été dépénalisée, donc au-delà de tout jugement moral, c'était bien un "crime".)
- d'autre part, je n'approuve pas votre affirmation qu'il "suffit d'une oeuvre pour que tout bascule". Que le propre du poète soit de dépasser les préjugés de son époque, je vous l'accorde et ca s'applique très bien à l'oeuvre de Brassens. Que Brassens ne soit pas, sur tous les sujets, en complet accord sinon en avance sur les principes les plus progressistes de 2010 (ou de 2050 d'ailleurs) ne remet pas en cause, à mes yeux, l'ensemble de son oeuvre qui est admirable à bien des égards.

Vous prenez un couplet et décrétez qu'en conséquence, tout le reste est à jeter. Alors, non, non et non, je ne suis pas "entièrement d'accord avec vous", loin s'en faut.

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