28 janvier, 2006

Froid (Poème de saison...)

Le soir se meurt, s’estompe enfin
Car la nuit se sait la plus forte :
Elle sert comme au creux d’un couffin
Les éclats de voix d’une morte.

La plaine est froide, sombre et sourde
Les cieux l’écrasent en mille endroits
Les arbres ploient sous la pluie lourde
Sous les éclairs qui frappent, droits.

Un char qui traîne un vert linceul,
Bidlo de chair putride et vaine,
S’approche et ne veut être seul
A vomir son fumet de haine.

Les hommes vont par des chemins
Où l’on sent crisser mille chaînes,
Leurs yeux comme des parchemins
Sont secs et trahissent leurs peines.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Waouh!pple moqueur pense mal et cela fait du bien.Encore!

P. P. Lemoqeur a dit…

Vous n'avez pas honte d'encourager l'irrespect et de vous réjouir de mes saillies infâmes !

Merci du bien que je vous fais...

à bientôt

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