29 décembre, 2014

Mais pourquoi tant de ressemblances ? 


Aujourd'hui je rencontre par hasard, je suis pas demandeur, une missionnaire banalisée de la Communauté de l'Emmanuel venue dans une boutique amie porter la bonne parole et quelques odieux chocolats, prétendument de chez Fauchon quand ils sont de toute évidence après en avoir goûté un, discrètement recraché, de chez fauché...
Je la démasque à cette petite croix d'olivier qu'elle porte, entre des seins sans goûts, sans attraits ni vaillance, sur son lacet de cuir façon delvasto d'avant guerre, Elle distribue des mini-bibles, format paquet de clopes d'avant les vapoteurs (éditées par le diocèse de Meaux infiltré depuis longtemps par cette variole catholique) qui commencent curieusement par les évangiles en entier, toute charité bien ordonnée, suivis de l'ancien testament en version "digest", chronologie et proportions qui m'insupportent.
Eh bien, y a rien qui ressemble plus à une sectatrice des Témoins de Jéhova, hormis le fait qu'elle agit seule qu'une missionnaire de la communauté de l'Emmanuel.
d'un pape l'autre ou aveux de sagesse

Benoit :
- j't'avais prévenu, le blanc ça grossit ! m'enfin, moi maintenant, les bavaroises...
François :
- bah tu sais, confidence pour confidence, moi, le tango désormais...

27 décembre, 2014

2015 préparons-nous, en gros

en vrac, j'ai rien biffé de cette liste, mais j'ai mis mon grain de sel
1015
Établissement des fondations de la cathédrale de Strasbourg,
- ça c'est un bon début
1115
Fondation de Clairvaux par saint Bernard.
- ok ça me touche une burette sans faire vibrer l'autre
1165
Naissance de Philippe Auguste
- idem
1215
Fondation de l’ordre dominicain par saint Dominique.
- catastrophe, morts violentes et tortures sadiques de cathares et autres hérétiques...
Promulgation des statuts de l’université de Paris, par Robert de Courson.
- ca c'est plutôt bien, non ?
1465
Mort de Charles d’Orléans, poète, père de Louis XII.
- la mort d'un poète, c'est toujours inutile, ils ne devraient pas mourir même si comme disait l'un d'entre eux, après leur mort, leurs âmes "courent encore dans les rues".
1515
Avènement de François Ier.
- Ca valait le "coup"
Début de la construction de l’aile « François Ier » du château de Blois.
- ca valait le coup aussi
1615
Expédition de Samuel de Champlain jusqu’au site de Montréal.
alors ça, christ et tabernac' , je m'en fous
1665
Mort de Nicolas Poussin.
- Poussin était génial mais il m'emmerde. RIP
Mort de Pierre de Fermat.
- Je sais pas qui c'est
1715
Mort de Louis XIV.
- Ca devait finir comme ça quand même , depuis le temps.
Mort de Fénelon.
- Qui le lit aujourd'hui ?
Mort de dom Pérignon, « père du champagne ».
- Chaque fois que j'en ouvre une je pense qu'on aurait dû le canoniser avant Jean -Paul II
Ouverture de l’Opéra-Comique.
- Vite avant que Fleur Pellerin n'y mette les scellés
1765
Naissance de Nicéphore Niepce.
- ben oui, y a pas photo !
1815
Naissance d’Eugène Labiche.
- ouiiiiiiiiiiii ! i
1865
Mort de Pierre-Joseph Proudhon, théoricien politologue.
- Total respect
Naissance de Paul Dukas.
- on aime !
Publication par Alphonse Daudet des Lettres de mon moulin.
- Daudet, c'est comme les olives, ça m'a toujours fait chier ferme
1915
Mort de Jean-Henri Fabre, entomologiste, naturaliste.
- Étonnant bonhomme
Naissance de Roland Barthes.
- Aimable, trop aimable !
1965
Mort de Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier.
- Le génie fait béton !
Mort d’Albert Schweitzer, médecin et philosophe
- ben oui, on est d'accord, mais pourquoi jouait-il de l'orgue ; nom de Dieu !
Lancement du 1er satellite français à partir d’une fusée Diamant
- On s'en fout
Inauguration du tunnel du Mont-Blanc entre l’Italie et la France
-On s'en tape .
2015
Fin du chômage en France et répartition des bénéfices des entreprises aux "travailleurs" .
- Ah j'oubliais, pendant longtemps, l'année a commencé le premier avril.
Histoire adaptée (époque Brejnev... c'est vous dire) mais toujours d'actualité


Le président de la république qui, débordé par sa charge, n'a pas vu sa maman depuis longtemps l'invite à l' Elysée pour lui présenter sa nouvelle compagne.
Il lui montre son cadre de vie. Sa maman lui demande
- C'est à toi tout ça ?
- Mais Maman, par la volonté du peuple, c'est chez moi,
et comme il fait beau, un chauffeur les conduit à la Lanterne où il dînent en bonne compagnie, maman voulant rencontrer BHL.

- Le lendemain ils vont à Rambouillet et à Chambord assister en 4X4 au rut des cerfs républicains. Comme c'est l'été un hélico véloce les largue au Bourget où un jet les emmène directos - Brégançon....
Et à chaque fois, émerveillée, mais un peu incrédule, maman demande à son fiston qu'elle n'a jamais vu que sous des ors de sous-préfectures ou dans son trois pièces du XVème
- C'est donc vraiment chez toi tout ça, c'est sûr, on ne risque rien ?
- Mais oui, Maman, je te jure, c'est chez moi. Tiens, regarde, si je sonne, là, eh bien il y a un serviteur qui va venir tout de suite !
Et effectivement comme par magie un larbin en livrée fait son apparition illico
C'est alors que la maman surprise mais toujours inquiète lui demande enfin, écarquillée :
- Mais dis-moi, François, mon chéri, tu n'as pas peur que les socialistes prennent le pouvoir ?

Macronphilie galopante et congrès de cougars journalistiques

A l'instant on cause dans le poste des gens qui ont marqué l'année
C'est le tour de Macron. Ah, la vache, le succès. De la part des mecs, c'est mitigé, tous visiblement fortement hétéros et jaloux . Mais venant de la brochette de créatures folliculaires qui ont fait leurs armes sous Françoise Giroud et Hélène Lazaref, c'est, dès son nom prononcé, un spray radiophonique d'hormones post ménopause qui frise l'indécence. Elles savent tout de lui, son âge donc sa jeunesse, son cursus, ses diplômes, ses affinités socialistes mais heureusement pas trop, son pragmatisme consensuel, ne manquent plus que la taille de ses sous-vêtements, l'ampleur de leur contenu le tout dit sur le ton de Mae West mâtiné de Marlène ou de Crawford.
Bref, Macron, certes, comble leur conscience politique droitisante, leur libéralisme médullaire mais de surcroit leur met, passez moi l'expression, la moule au court-bouillon.

Je serai Madame Macron, je lui ferais poser d'urgence un cock-ring électronique.

24 décembre, 2014

Eh bien oui, on l'a fait !

Paul et moi sommes allés tout à l'heure à Auchan, comme tout petit couple pédé ( et marié !) qui se respecte préparer nos agapes de ce soir.
Alors là, parfois je déconne, mais je vous jure. chrono en main pour vous le confirmer, y a rien qui ressemble plus à un un caddie d'hétéros un 24 décembre qu'un caddie de pédés de la même heure hormis, en temps de crise, une plus value du second sur le premier. Les enfants, ma bonne dame ! Ils vous ont déjà grugé une part du budget depuis deux semaines. C'est pour ça que le coup de l'assistance à la procréation, la prolifération des mères porteuses et les adoptions en pagailles... Ce sont les caisses de Carrefour, d' Auchan et d'ailleurs qui vont légiférer... pas les Boutin, les Mariton et autres farceurs de caddies.

Les religions de la PAROLE donc du LIVRE

Entre mes discussions pseudo-talmudiques avec Moshé (je suis pas de taille mais j'aime causer ! et puis faut dire qu'il a de l'avance étant tombé dedans quand il était petit ! ) et mes amitiés protestantes, heureusement que j'ai un peu laissé tomber les cathos, que les imams que je croise chaque vendredi me saluent, sympathiques certes mais flairent en moi un infidèle notoire, inconvertible et potentiellement subversif, que les Haré Krishna sont Krishna sait où, que les Témoins de Jéovah se sont fait le mot à mon égard, que je me suis débarrassé des Mormons depuis longtemps en en draguant un à chaque fois sans vergogne, parce que si c'était autrement, je serais à moi seul, ayant le contact facile, la tolérance chevillée au cœur, le paradigme le plus agnostique de tout l'œcuménisme francilien !

Vu ce qui se passe de nos jours

J’ai toujours détesté l’infâme guillotine
Avant elle la hache et le gibet fatal
Du bûcher des chrétiens, la vengeance divine
M’a toujours écœuré, tout autant que le pal.
Les mains que l'on ampute et la lapidation
La torture préalable et toute exécution
Je hais l’inquisition et la justice hâtive,
Les peines capitales et tous leurs pelotons
Mais ne puis m’empêcher quand ma colère est vive
Si je suis face à eux de crier : “ Mort aux cons”

23 décembre, 2014

Pilpoul thérapeutique  
En fait honnêtement , je vais vous dire, à bientôt 23 heures en ce 23 décembre, finalement , Noël, je m'en tape.
J'ai passé l'après midi à faire des photocopies avec Moshé en faisant le pilpoul, on adore ça ! Comme il connait forcément bien mieux la Bible que moi pour qui elle fut des siècles durant et pour les chrétiens en général sauf les protestants moins cons, mise à l'index. Il me dit des trucs incroyables donc croyables tout autant, et qu'il me fait lire, en français dans sa Thora bilingue et gainée de rouge 
Tenez, un prophète ressuscita un tas de gens d'un geste et en nourrit autant que JC des siècles après. avec trois pains et deux poissons...
Et là, nous sommes tous les deux d'accord, entre professionnels de la reproduction graphique artistique et légale, faudrait voir, coté droits d'auteurs...

Zemmour l' affirme : 

 

L'homme de radio, la star de la télé que la France entière pleure aujourd'hui, Jacques Chancel né Ahmed ben Mohammed était un djihadiste forcené. Il est mort hier dans sa cuisine en faisant sauter une bombe de sa fabrication, alors que son parkinson lui interdisait depuis déjà quelques mois toute manipulation d'explosifs.

22 décembre, 2014

Au nom de la liberté d'expression. 


Des âmes de tous bords, chastes et bien pensantes, gardiennes des Libertés et en particulier de celle du renard dans le poulailler se liguent pour soutenir un plumitif torve, recycleur avéré d'ordures éculées.
Ces défenseurs morbides de la chiasse pensée, de la haine visqueuse et du chancre-mensonge veulent laisser dire et écrire tout pour défendre cette Liberté dont Eluard en son temps sur "ses cahiers d’écolier, sur son pupitre et les arbres sur le sable sur la neige gravait le nom," et du sang du poète.
Alors, allez jusqu'au bout salopards médiatiques !
Signez la défense d'Hitler et faites ré-éditer son chef d'œuvre "Mein Kampf" , ferment de débats importants et bientôt productifs.
Signez le Protocole des Sages de Sion au nom de l'imagination fertile
Signez Bonnard, signez Pétain et Rebattet, Staline et tous les siens, et si un jour Poutine vous pond un chef d'œuvre immortel gorgé de haine, empli de sang tchetchène et de tripe ukrainienne, signez et défendez ces belles libertés et leurs auteurs aimés dont le soutien vous guide qui fait votre fierté.
Comme la guillotine, je hais cette liberté, celle de votre stylo ou de votre clavier : elle tue.
Si ce n'était pas interdit par la loi, n'étant pas un héros, j'en fais acte rhétorique, crevez, charognes immonde au nom de "Liberté".

 Voltaire et Boileau


Je vous ai causé hier de Voltaire aujourd'hui pour la même raison je vais vous causer de Boileau.
Bon, si Voltaire, je vous le confirme n'a pas dit ce qu'on lui prête, il est en revanche connu et rapporté par ses contemporains, fût-ce par pure malveillance, que Boileau n'était qu'une teigne et qu'il devait cette méchanceté congénitale c'est le cas de le dire, au fait que bambin se promenant sans couche dans une basse-cour rurale et coursant un dindon qui ne lui demandait rien, celui ci l'amputa d'une partie de son sexe ce dont il conçut une amertume éternelle dont d'aucuns spécialistes en littérature ressentent les effets dans son œuvre

21 décembre, 2014

ZEMMOUR ET VOLTAIRE 



Sur Europe il y a quelques heures un couillon matinal prend la défense de la liberté absolue d'expression donc par extension celle de n'importe quel trou du cul d'affirmer n'importe quelle saleté fût-elle de surcroit mensongère.
Et de nous citer la prétendue saillie de Voltaire : "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je suis prêt à me battre pour que vous puissiez l'exprimer".
Mais le problème, défenseur cultancieux de fascistes en herbe, c'est que jamais Voltaire n'a prononcé cette sottise indigne et ce, pour deux raisons.
D'abord parce que c'est une connerie et que jamais il n'eût au nom de la Liberté soutenu la moindre coquecigrue.
Ensuite parce que c'est une universitaire anglaise du nom de Beatrice Hall (1868/1939) spécialiste de Voltaire qui voulant résumer ce qui s'approchait le plus de la posture voltairienne trouva cette formule stylistiquement si conforme qu'on finit par croire qu'elle était par sa structure pseudo-performative, de Voltaire lui-même.

19 décembre, 2014

 Faut tout refaire

Appris ce matin dans le poste qu'y a des gamins qui demandent comme cadeau de noël une opération de chirurgie esthétique
Ils ont raison:
Moi j'aurais bien aimé, mais jamais j'aurais osé demander à ma mère qu'elle me refasse et puis comme pour tout je savais jamais par quoi commencer...

Crèches suite et fin




Bon, je rends les armes ! Je baisse mes bras en croix !
Les crèches je suis pour !
Mais j'en veux partout
Je veux après, des galettes, frangipane , c'est mes préférées
Les rois mages ils sont déjà là , Qataris Koweitiens, Saoudiens
Je veux des œufs aussi à Pâques, partout !
Et puis des résurrections dans tous les cimetières, pas besoins de croquemorts, pour bouger les pierres c'est gratos.
Quand à l' Ascension, et la Pentecôte, juste un ou deux trucs à régler avec les aiguilleurs du ciel !
eh hop ! voilà la culture occidentale chrétienne sauvée du barbarisme

18 décembre, 2014

 Il s'emmerdait pas trop Picasso ....

17 décembre, 2014

Cuba et les USA enfin réconciliés.

Le monde entier se réjouit ! le dernier rempart communiste tombe ! ( Enfin presque la Corée tient debout !) C'est Marx qui se barre en cendres !
C'est la pègre de Floride surtout qui doit se réjouir.
Bientôt, Cuba va redevenir avant d'être le futur nouvel état des USA, ce qu'elle était avant Castro, le plus grand bordel caraïbe.
La Liberté ! Vous allez voir, salopes cubaines, par la grâce de Fidèle encore saines , épargnées et non encore plombées quand vont rappliquer vos macs de Floride, armés et qui vont vous cogner avant de vous mettre au tapin, la clientèle vous a précédées et vous attend de queues fermes.
Merci Mr Obama "Yes we Fuck ! " .
Allez les filles , au bout de deux jours , vous baiserez sans capotes parce que ce sera plus rémunérateur pour votre souteneur et ce même pas pour votre maigre profit. Vous pourrez en crever, pas grave, il y a du turn over, de quoi même entretenir le matos voir venir un moment avec les traitements. ...
Je sais, le sort des femmes à coté des "Marchés"...


Coucou me revoilà




Taxi !
Ca fait des années que je n'ai pas hélé un taxi en maraude , pas plus que je n'ai été pris en charge par l'un d'eux à l'un de ces arrêts où ils font la queue en refaisant le monde. et le dernier match de foot.
Le seul moyen d'avoir un rapport correct avec un chauffeur de taxi ,à l'époque c'était de l'agresser d'emblée, histoire de lui rappeler que le " client est roi en son carrosse". Après, fallait négocier l'itinéraire... avec des questions pièges pour tester votre " Paris" : " Par l'intérieur ou par les maréchaux. ? " soit, "je vous nique tout de suite ou on attend la fin ?". Après, lui faire éteindre RMC, ses gitanes maïs aussi sa gueule, surtout sa gueule et ses idées à propos de tout. Enfin fallait se garer en double file pour qu'il vous dépose , rappelant à toux ceux qu'il emmerdait "qu'il travaillait, lui, Môssieur" . Et puis,valait mieux avoir la monnaie pour faire l'appoint si vous ne vouliez pas lui laisser de pourliche.
Alors, honnêtement , le sort des taxis qui pour la plupart, justement au moment où vous aviez besoin d'eux sur les deux heures du mat :vous disaient '' j'ai fini ma journée, je rentre ", rien que pour cette réponse que si souvent me fîtes, crevez !
Crevez, tas de larves emmazoutés dans vos petites casquettes et vos propos racistes...

29 avril, 2014

Tranche de vie



Qu'est ce que j'apprends ?
J'ai à peine eu le temps de me hipstériser à grand frais que la mode en est déjà passée, obsolète, out, ringardisée à donf !
Ca va à une vitesse !
C'est bien simple, bientôt il faudra si on veut se la péter, être plus con que son ombre !

28 avril, 2014

Journée souvenir de la Shoah

Souvenirs
Nous étions, Françoise Levéchin-Gangloff, Antoine Tisné, Paul et moi à Erfurt pour une série de concerts. Nous primes une journée pour faire un tour à Weimar, honorer Bach, Liszt, et Goethe, et même ce bon Hummel que personne n'aime ! Nous décidâmes de nous rendre à Buchenwald qui est si près de Weimar qu'on se demande comment les habitants du centre ville pouvaient en ignorer l'existence. L'arrivée à Buchenwald est, sans qu'on puisse dire pourquoi insupportable. Une belle forêt, mais dont on a l'impression que chaque arbre, même s'il n'a pas connu la guerre, est imprégné par ses racines du mal, de l'horreur, comme ces pierres qui dans les champs remontent infatigablement à la surface d'année en année. Entrer dans cette forêt pourtant jeune c'est déjà ressentir la souffrance et la mort qui planent encore à raz du sol, dans les airs, dans les cimes, malgré l'odeur de mousse, du printemps. Chose bizarre on y entend pas un oiseau.
Arrivés au camp lui-même on se trouve face à des sortes de HLM, puisque le lieu connut une seconde jeunesse sous le régime communiste. Passé ces bâtiments on arrive là où seules deux constructions de la sinistre époque ont été conservées. Celle d'un petit crématoire et celle de l'accueil. Paul et Antoine partent devant pour aller voir ce qui en fait n'existe plus qu'à l'état de traces puisque tout a été rasé. Françoise et moi restons en arrière et visitons d'abord la salle d'accueil. Toute de blanc carrelée, il y a des lavabos à chaque angle, à croire que ces gens passaient leur temps à se laver les mains et puis dérisoirement tragique, sur un mur, une affiche de tests optiques avec les lettres de plus en plus petites... Ces lavabos et cette affiche sont finalement aussi insoutenables que le crématoire auquel nous jetons un coup d'œil hâtif. avant de regagner la sortie au plus vite, moi, pour aller vomir contre un arbre avant de rejoindre Françoise avec qui je vais pleurer à chaudes larmes en attendant Paul et Antoine.
Et Buchenwald ne fut pas le pire des camps...

27 avril, 2014

Tranche de vie matutinale


J´aim´rais bien échanger
Un sam´di soir usagé
Contre un dimanche matin
Plein d´entrain...
C'est une de mes chansons préférées en général et de Trenet en particulier bien sûr!
Je vous raconte car c'est peu de notre vie. .
J'avais fait hier soir " sam ' di " un curry force quatre, il a bien fallu boire l le lassi c'est vrai, c'est bon, je sais faire, ça calme les ardeurs du madras, mais ma nièce et mon neveu étaient venus équipés... du rouge uniquement pas de mélange... ok, juste un peu de whisky pré prandial...
Résultat, contrairement à la chanson, ce dimanche matin manquait un peu d'entrain. Bref on roupillait ferme, il était dix heures et demi. Polo a failli louper une cérémonie dédiée "à la mémoire de nos glorieux ainés", prévue à onze heures
Heureusement une Sophie salvatrice nous a téléphoné 20 minutes avant. Adrénaline, habits en hâte nous étions tous au monument aux mort à la minute M .
Y a un bon dieu pour les pochetrons occasionnels, les autres n'ont pas ce problème ils ont une horloge interne parfaitement indéréglable !
Il nous a quand même fallu l'après midi pour nous en remettre !

26 avril, 2014

Je vais encore me faire des copains...


Je sais je sais, ce n’est pas bien
Je suis célinien pas proustien
Je me soucie comme cerises
Des états d’âme des marquises
Des jalousies, des suspicions
Des plus indicibles intentions
De ces personnes fort bien nées
Qui me semblent à des années
Lumière de mes goûts littéraires
De ma conscience politique.
Ce tropisme aristocratique
Éveille en moi la guillotine
Le bazooka, la chevrotine
Je préfère aux flux délétères
Qui sourdent derrière les tentures
Les humeurs, les rots, les injures
Je préfère Mourir à Crédit
Que me goberger de non-dit
Dans des salons où chacun crève
De croire réaliser son rêve.
En pétant c'est son but ultime
Plus haut que son cul, c'est sublime.
Je préfère les larmes et le sang
A la madeleine qui sent
Le pipi, le thé convenu,
Et l’orgasme jamais venu...
C’est ainsi que je me dispense
Souvent en ces lieux où l’on pense,
Pour l’avoir juste en diagonal
Parcouru, de lancer, banal
“Je suis en train de relire Proust”
Car je ne l’ai pas lu du tout...

20 avril, 2014

J'aimais bien le jour de Pâques.


En effet ça sentait le printemps, le renouveau elfes espiègles, nymphes et ondines et ma mère, soit pour fêter la résurrection de son Dieu ou se faire, sans même le savoir, pardonner le vendredi d'avant dont je vous ai causé se laissait aller à une débauche de plaisirs, enfin, relative, autant qu'elle pouvait tant chez elle était ténue la solution de continuité entre le plaisir et le péché. Mais il lui était tout aussi obligatoire d'être joyeuse ce jour qu'elle s'était imposé d'être sinistre deux jours avant. Elle était comme çà maman chérie.
En attendant, elle me réveillait en souriant de ses beaux yeux gris, et m'enfilant mes pantoufles et ma robe de chambre en pilou sur mon pyjama, m'annonçait que les cloches étaient revenues, passées sans faire de bruit, (elles allaient se déchaîner un peu plus tard dans toute la ville), nous descendions tous dans le jardin pour chercher dans les herbes et sous les lilas, les œufs qu'elles avaient largués avec soin : jamais un de cassé malgré sa chute. Un vrai  bonheur.

18 avril, 2014

Allez, un peu de vécu pour changer. : Vendredi Saint : l' Horreur !



Bon, soyons clair, la Semaine dite Sainte était une période épouvantable qui culminait dans l'horreur le vendredi à 15 heures précises, heure présumée de la mort du Christ. Tout, depuis le lundi précédent, préparait le petit chrétien que j'étais à prendre conscience, fussè-je très jeune, de ce que j'étais responsable du supplice et de la mort du "Fils de Dieu"' qui allaient invariablement se produire comme tous les ans à pareille époque. Lourde responsabilité que ma mère sans être une bigote caricaturale mais une bonne obsessionnelle compulsive du rituel et de ses mentalités magiques savait sournoisement nous faire endosser. Je dis nous mais peut-être devrais-je en toute honnêteté plutôt dire " moi". Dernier de la portée de sept, je devais étant le plus jeune et de ce fait isolé du reste de mes frères et sœurs (à l'exception de celle qui me précéde immédiatement par l'âge) dont la plupart étaient autonomes, supporter un poids qui avait sans doute été un temps partagé en sept.
Bref le vendredi saint était un jour de tristesse absolue, à se pendre comme Juda à un arbre du jardin, seul l'interdit du suicide me protégeant fort à propos d'un acte qui m'eût expédié directos en enfer sans même passer par la case "Purgatoire" . Pas de jeux donc, pas de rigolades, pas de plaisanteries, ma mère y veillait dans un recueillement de rigueur, en nous imposant un visage de "mater dolorosa" qui se décomposait au fur et à mesure que l'heure fatale arrivait.
A 15 heures tapantes, c'était le silence intégral dans la grande maison et, gagné par une trouille irrépressible, j'attendais que, tel le rideau du Temple se fendant en deux, l'énorme baraque s'écroule sur moi en raison de mes péchés certes confessés, mais suivis inévitablement par l'enchainement effréné d'autres pensées impures ou blasphématoires totalement incontrôlables. A 15 heures - une, tout rendrait dans l'ordre et la maison, intacte, sortait de sa chrétienne torpeur... On était tranquille pour un an.

17 avril, 2014

Robert "Ma Pelforth"

Robert "Ma Pelforth" Je vous jure c'est vrai !
à l'insant après quelques accords de participes écornés, c'est ainsi que le grandiose, l'ebouristouflant Mitterrand vient à la radio et à plusieurs reprises de nommer Robert Mapplethorpe.
Ok c'était pas de la petite bière, Robert, mais tout de même...

14 avril, 2014

Paramnésie radiophonique


La paramnésie est, vous le savez sans doute, l'impression curieuse du "déjà vécu". C'est souvent une situation, une parole voire, une simple image qui en est le support. C'est une pathologie semble-t-il sans gravité et qui se produit généralement dans des états de fatigue passagers, c'est en tout cas ce que m'avait dit mon beau frère psychiatre remarquable quand, jeune homme, je lui avais fait part, venant pour la première fois de la vivre, de ma découverte de cette impression extrêmement bizarre et déroutante .

Il y a quelques heures j'écoute sur France inter et en faisant autre chose une émission dominicale du soir qui s'appelle "Tous pol ", entendez "tous politiques".
Et j'ai l'impression de réentendre l'émission de la semaine dernière dont j'ai même oublié l'invité. Mêmes voix, même rythme, même fausse agressivité des interviouveurs, même fausse et généreuse fraîcheur pédagogique des invités de quelques bords qu'ils soient, même spectaculaire connivence de plateau.
Il ne s'agit, bien entendu, plus d'impression fugitive mais d'une réalité des plus politiquement affligeantes.
"Au Théâtre ce soir " en quelques sortes, ne manquent que les décors virtuels de Donald Cardwell et les costumes de Roger Harth. J'ai l'impression devant la réitération des propos et de l'échange sans surprise qui les a suscités, de me trouver dans une pièce que j'ai déjà vue, une pièce de la grande époque du théâtre de l'absurde.
Non d'entendre des gens malhonnêtes, non, c'est plus le moment de jouer à ça, mais de me retrouver dans une œuvre strictement mise en scène où le sens se perd, se dissout dans la parole, sans même que les comédiens s'en inquiètent.
Beckett, Ionesco ou mieux, en plein Shaga de Duras :
"Je comprends ce que vous dites, mais ce que vous voulez dire en disant ce que vous dites, ça je ne le comprends pas."

Et si c'était ce qu'ils souhaitent ?

11 avril, 2014

La zénitude et après

Un marchand de bonheur en méthode et massages dont j'avais quelque peu ad personam par la force des choses,  il y a des années moqué les termes de sa publicité sur la toile, termes particulièrement désopilants,   vient de me mettre en demeure de retirer mon message au lu des commentaires au nombre  d'une bonne trentaine où  d'aucuns  qui l'avaient  pratiqué le traitaient allégrement d'escroc. d'autres au contraire m'injuriant copieusement qui vantaient son œuvre et ses bienfaits. J'aurais dû surveiller, c'est vrai même si la chose était de peu d'importance, j'ai d'ailleurs dit à plusieurs reprises que cette histoire ne m'intéressait pas.    
J'avais totalement oublié, et l'homme et la chose. Mais on  peut  être guru et fort procédurier. C'est pourquoi ayant toujours considéré que dans une carabistouille  de ce genre il faut comme en amour être au moins deux adultes consentants,  j'ai décidé de faire disparaître au plus vite après injonctions, ce casus belli, ignorant que j'étais, tant l'homme et son commerce me semblaient anodin, en l'état  de lui nuire à ce point.
Voila, tout est effacé,  c'est désormais, comment dire, clos de fait,   clair et net ! 

10 avril, 2014

Académie Française


Les académiciens viennent d'élire Finkielkraut.
C'est bien fait, ça leur apprendra !

08 avril, 2014

Les choses qu'il n' a probablement pas vues...


Lorsque Delacroix traversait la place Furstenberg, pour entrer chez lui, à gauche sur la photo, ou en sortir, il est probable que le terre-plain central n'existait pas encore et que les arbres s'ils étaient déjà plantés devaient être bien minuscules. Il n'a dû connaître le lampadaire central que sur ses vieux jours, en même temps que les quelques bornes de fonte que Monsieur Haussmann répandait à l'envi pour le bonheur des chiens.
Le plus curieux, c'est que malgré ces quelques apports techniques et ces arbres pas vraiment nécessaires (manie de l'époque, détestation des espaces vides), on s'attend à le voir passer, haut-de-forme et redingote, favoris au vent germanopratin, marchand d'un pas allègre vers son chevalet ou vers quelque gracieux modèle.
A chaque fois le même effet...

04 avril, 2014

bon, tout le monde peut se tromper////

Quand en 1981 j'ai voté Mitterrand, je pensais pas vraiment voter à gauche.
Mais quand il y a deux ans j'ai voté Hollande, je n'imaginais pas à ce point que je votais à droite.   

02 avril, 2014

Eric Fottorino est brillant.

 Mieux ! ce polygraphe il tout simplement éblouissant.  En tournée de promo pour son dernier bouquin, il est interviouvé en fin d'après midi par Arthur Dreyfus. Et comme il est brillant il se fend d'une citation : "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin !" qu'il attribue, c'est furieusement chic, à Proust.
Or, brillant sujet, ce n'est pas Proust, c'est Jules Renard qui fait dire ça à Poil de Carotte au comble de la détresse... Je sais, Renard, c'est moins chic... 
Et passer pour un imbécile sonore, c'est pas bien grave, en fait.  

D'ailleurs si l'on dit "cet été j'ai relu Proust" on ne dit jamais "j'ai relu Renard", c'est tout dire.

01 avril, 2014

"Penser du soir" (oui, en ce moment c'est le printemps, les pensées c'est autre chose !)

Je n'ai pas la mémoire courte, j'ai le pardon facile. On ne se refait pas quand on fut fait comme ça, merci maman, merci papa...
 Il a déjà deux moyens d'être heureux  sur terre : aimer et puis ne pas haïr.   

Manuel Valls premier ministre

Et si en fin de soirée Hollande plié en deux venait à la télé nous annoncer que c'était un poisson d'avril 


Grains de Vals

Je me souviens que mes sœurs comme toutes les jeunes filles  de leur époque étaient sujettes à la constipation. Pour favoriser leur transit,  (la rhubarbe étant pour une obscure réputation abortive interdite dans notre maison)  elles prenaient des grains de Vals dont l'efficacité reste encore à prouver 


20 mars, 2014

Chaval..du soir

Malgré toute la tolérance dont on sait que je suis coutumier, je ne vais pas me priver de montrer que Chaval était un visionnaire.

Légende pour les mal voyants : "Je vous entends bien mal"

19 mars, 2014

Pour une fois, soyons sérieux un moment !


On voudrait nous faire croire que la spiritualité est l'antichambre de la "foi". Foutaise absolue, hypothèse foireuse, début des fonds de commerces. La spiritualité, si tant est qu'elle soit vitale, reste une histoire entre soi et soi. Pas de deuxième larron, et pas d’intermédiaires, bref, l’autarcie mentale absolue.
Si l'homme, disent ces bons apôtres, a un jour conçu le besoin de "croire" c'est bien la preuve que ça lui était nécessaire, donc la croyance, donc la foi, est le propre de l'homme, sa seconde nature, “cogito ergo credo”. Et de pousser la logique à l'extrême. Le fait que l'homme croit suffit à justifier et prouver la nécessité de "sa croyance" et bien entendu, tant qu’à faire, la réalité de ce en quoi il croit.
Le doute est proscrit. Ce doute dont Nietzsche a pourtant dit que ce n’est pas lui qui rend fou, mais la certitude...
Dans ce cas, en mettant en œuvre  ce postulat, on en vient à cette pure merveille de logique appliquée qui fait que l'homme tuant justifierait le meurtre .
Je vais vous expliquer en un mot, je ne me dis pas athée ; la question ne se pose même pas. Dire ou écrire le mot c'est déjà le prendre en considération. et lui donner l'importance que souhaitent les prosélytes. Athée, ils veulent bien, puisque qu'il y a dieu dans le mot... Mais je leur dis une chose insoutenable : je ne suis rien, je suis déjà dans le nirvana, dont la plupart pense que c'est un état de pétard merveilleux, façon libano - colombienne, où l'on patauge dans le bonheur, quand il s'agit en fait du vide absolu, du rien, nichts, nothing, nitchevo, klum. Et s’il faut entrer dans le champ de foire dialectique, je n'irai pas plus loin que je le fais à l'instant, après, ce serait cautionner, la plus petite hypothèse en faveur des marchands de certitudes, des pourvoyeurs en dogmes, et des dealers de convictions .

18 mars, 2014

Autant en rire...

Je suis mort, je sais,
ce jour fameux où deux gamètes vigoureuses et aventurières
fort chrétiennement se rencontrèrent et parmi la foule alentour
firent affaire sans retenue, dans le noir d'une intimité dont j'ai oublié les contours, ayant comme vous et Dieu merci, la pudeur longue, la mémoire courte...
Car une heure après, ou tout comme, quelques cellules simplissimes, se multipliant comme des folles, fabriquaient déjà à l'envi et  avec un soin attentif, mon destin odieusement létal, me faisant croire que j'allais vivre, alors qu'elles préparaient en douce, ma mort, ma mort inéluctable, salope et déjà programmée ...
Ah ! le vilain malentendu !
C'est ainsi que quand j'eus compris, je décidai avec moi-même de ne faire ce coup à personne.

17 mars, 2014

Patriiiiiiiiiiiiiiick !

C'est toujours comme ça ! J'oublie régulièrement les fêtes de mes ami(e)s, les Pierre, les Paul, les Marcel, les Raymond, les Roger, les Marie, les Monique, les Pierrette, les Thérèse, les Julie...
Aujourd'hui, je le sais, j'aurais du mal à l'ignorer vu qu'on nous le rappelle à chaque instant, c'est la Saint Patrick. Eh bien justement, je ne connais aucun Patrick à qui la souhaiter. Voilà, je suis comme un con, j'ai du Saint Patrick à revendre et pas le moindre client. Bref, un vrai gâchis.

16 mars, 2014

les petits métiers qui se perdent : LIFTIER


Quant aux ascenseurs trop rapides, on n'est pas obligé d'y croire ! 

Pin up de Art Frahm

le petit poème tout frais du jour



Vos souliers sont vernis
Et votre âme étincelle
Le jour où elle chancelle
Ils montent au paradis

La grande maison chante
Une chanson vermeille.
Votre chien s’émerveille
Car votre cœur la hante

La chambre où vous gisez
Au fond du creux d’un arbre
C'est sur ce flot de marbre,
Qu'ici vous remisez

Vos roses de papier
Et vos tenues de charmes,
Vos lignes à copier
En versant quelques larmes

C’est dimanche aujourd’hui
Et la cloche est bien terne
Son fondeur est en berne,
Elle est folle de lui.

Et vous dites en passant
Que la vie est pâlotte
Comme serait un chant
Auquel manque une note.

Et qu’on ne peut chanter...

14 mars, 2014

Petite Chronique des Élections



Recette :

Pour monter liste électorale,
Il faut et c’est le principal
En cuisine municipale,
Un shaker d'excellent métal
Pour d’un coup de main magistral
Brasser dans ce creuset magique
Ce vase sacré, ce saint Graal
Les paroles et leur musique
Les vieux routards immarcescibles
Et les jeunes loups inflexibles
Ceux qui sont usés à la trame
Et ceux qui ont encore une âme
Un projet, pour le bien de tous
Sans un seul instant voyez-vous
Penser qu'ils ont pour le pouvoir
Une propension, un espoir,
Et que d'aucuns en se rasant,
Que d'aucunes en se maquillant
Dès le matin dans leur miroir
En rêvent et ce, jusques au soir...

13 mars, 2014

Un hangar comme aucun autre...


Un  hangar de facteur d'orgues 
 
Pour nombre d'entre vous ça ne représente pas grand chose, un hangar ! Pour moi c'est énorme car j'ai passé toute une partie de mon enfance dans celui de mon père. Il avait été construit à coté d'un énorme et généreux noyer en bordure du mur du voisin et le bois dont il était fait avait avec le temps et les intempéries pris une superbe couleur d'argent. Il était recouvert de cette tôle ondulée qui nous assourdissait de bonheur, quand une averse nous y surprenait.
On lui avait sur un côté accolé un auvent où était accrochée une balançoire de laquelle ma sœur Catherine et moi harcelions notre voisin Alphonse et sa femme Ernestine de propos enfantins d'une rare finesse, du genre " Alphonse, ton cul s'enfonce, Ernestine trempe ton cul dans la bassine"... on se marrait comme des baleines
A droite en entrant dans le hangar, il n'y avait pas de porte, se trouvait, posé sur des bastings pour l'isoler du sol, un harmonium increvable, dont j'aimais particulièrement la " harpe éolienne" sur laquelle j'improvisais de suaves mais déjà bien harmonisées mélodies.
Au milieu, juste devant l'ouverture se trouvait l'emplacement où mon père rangeait sa voiture, une Simca 8 d'entreprise fournie par la maison Roethinger qui l'employait à l'époque. Entre la bagnole et le mur, un fatras de vieilles consoles dévastées et pour la plupart électro-pneumatiques, dans lesquelles nous nous approvisionnions en vergettes flèches toutes prêtes, avec leur bout de métal ficelé. Mais la plus grande partie du hangar était réservée en partie à du bois en séchage et aux immenses caisses qui servaient à transporter dans des " rifles" et des copeaux, les tuyaux de métal jusqu' aux 16 pieds. Et comme ces caisses étaient un peu rangées n'importe comment, elles ménageaient des cachettes dans lesquelles ne pouvaient entrer que des gamins de ma taille et de mon age, de mes 10 ans environ. C'est ici qu'avec mes camarades, nous nous livrions, à l'abri du monde entier, à nos petits jeux de garçons... J'ai encore dans le nez l'odeur de latérite donc j'ignore toujours pourquoi le sol était couvert.

08 mars, 2014

Aujourd'hui samedi : JOURNÉE DE LA FEMME


Ca tombe bien, un samedi, pour nombre d'entre elles, elles vont pouvoir puisque ce jour là elles bossent pas, faire le repassage en retard, le ménage qui traîne depuis samedi dernier, réunir les chaussettes orphelines foncer à la grande surface remplir un caddy avant fermeture et puis préparer de vrais repas pour le week end, puisqu' en semaine, elles ne trouvent pas, ces grosses feignasses, le temps de le faire correctement en rentrant du boulot.
C'est pourquoi je propose que la journée de la femme ait lieu désormais non plus le 8 mars, mais le premier samedi de mars. et que, même si c'est le cas tous les jours pour la plupart d'entre elles, on l'appelle "LA FÊTE DE LA FEMME"

07 mars, 2014

Tochin, le lapin dans la Lune


(d'après une légende Aztec)
Un conte musical de Leoncio Larabon
sur un livret de Paola Jauffred Gorostiza
(Traduit de l’espagnol par l’auteur et Paul Wehage et révision par J.T Boisseau )

Il y a très longtemps (quand la Terre venait d'être créée), il n'y avait ni soleil, ni lune, ni étoiles. Tout était dans le noir, un noir très profond, comme le noir au fond d'un puits.

Dans ce noir vivait Tochin, l'un des premiers lapins qui eût jamais existé. Il n'était pas très paresseux, mais comme la Terre était toujours dans le noir, il avait l'habitude de dormir dans sa petite tanière, un trou qu'il avait creusé lui-même près de la grande cité de Teotihuacan.

Mais il se passa un jour quelque chose qui le réveilla de ses rêves. C'était un bruit comme il n'en avait jamais entendu auparavant, quelque chose de différent du crissement des criquets ou du bruit des ailes des chouettes : c'était un bruit de pas très lourds.
Tochin leva ses grandes oreilles en ouvrant tout grand ses yeux. Pris par une irrésistible curiosité, il quitta sa tanière et en bondissant suivit le bruit, se demandant ce que cela pouvait bien être.

La réponse se trouvait dans un endroit très proche, à l'entrée de la ville de Teotihuacan dans le noir absolu.

Le lapin vit alors une file de géants qui marchaient. C'était les dieux ! Tochin le sut tout de suite : ils étaient tous immenses et majestueux. Leurs visages brillaient d’une faible lumière bleuâtre. Quetzalcoatl , le plus noble, ouvrait la procession. Il avait une expression aimable et portait les plumes les plus précieuses.
Mais pourquoi les dieux étaient-ils donc là ? Le lapin se posait la question et décida de les suivre. Quetzalcoatl et les autres continuaient d'avancer juqu'au centre de la ville de Teotihuacan. Puis, ils allumèrent un grand feu de bois et se placèrent autour.
Tochin les approchait avec précaution par petits sauts. Cette lumière, ce feu de camp, était la première lumière qu'il avait jamais vue. Ces flammes, avec leurs couleurs rouge, orange et jaune, dansaient juste devant ses yeux en pointant vers le ciel, comme si elles voulaient y monter, comme si elles voulaient s'envoler. Soudainement, Tochin senti dans son cœur qu’il voulait comme les flammes, lui aussi, voler, aller très haut, au dessus et regarder la Terre du ciel.
Mais la voix profonde de Quetzalcoatl le fit sortir de ses pensées.
" Nous nous trouvons ici, mes frères et sœurs, dit-il , parce que le monde a besoin de la lumière. Ni les hommes, ni les bêtes ni les plantes ne peuvent exister sans les objets célestes brillants au dessus d'eux, sans le Soleil pour verser la joie dans leurs matins et leurs jours et sans la Lune pour bercer leur sommeil. Nous sommes réunis ici parce que deux parmi nous vont sauter dans le feu pour monter aux cieux et devenir le Soleil et la Lune. Alors, je vous pose la question : qui parmi nous est d'accord pour devenir le Soleil et la Lune ?
Quetzalcoatl s' arrêta de parler, mais il n'y avait aucune réponse Les dieux se regardaient en gardant le silence.
Mais Tochin, bien au contraire, comme si ces paroles lui étaient destinées, sautilla de plus en plus près du feu.
Quetzalcoatl ! dit-il debout sur ses pattes arrières, je le ferai, mon Seigneur, je le ferai bien volontiers ! Quetzalcoatl regarda le petit lapin, qui semblait très fier et partant, prêt à sauter jusqu'au ciel.
“Tu seras brûlé dans le feu, cher Tochin,” lui répondit Quetzalcoatl avec un sourire bienveillant, seuls les dieux peuvent sauter dans le feu sans se brûler. Et, malgré ton grand courage évident, tu es trop petit pour devenir un objet céleste. Non, ce travail est fait seulement pour les dieux.
Après ces explications, il regarda à nouveau les dieux autour du feu en leur demandant encore “N' y a-t-il vraiment personne pour faire ce que ce lapin ferait sans hésitation ?”
Finalement, une voix se fit entendre, celle de Tecciztecatl le dieu du pays des Escargots et des Bigorneaux.
"Je le ferai dit-il, je prendrai la responsabilité d’apporter la lumière sur le monde ”
Tochin sautilla près de lui avec un regard très admiratif en demandant "Puis-je venir avec vous ? Pouvez-vous me laisser vous accompagner ? Mais le dieu lui sourit sans rien dire..
Très bien ! a dit Quetzalcoatl . Mais nous avons toujours besoin d'un deuxième candidat. Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre qui soit prêt lui aussi à le faire ?
"J'irai, dit Nanahuatzin, je monterai dans le ciel pour illuminer la Terre. Il n’eut pas encore finit sa phrase que Tochim était à ses côtés le suppliant: “Laissez-moi venir avec vous Nanahuatzin , laissez-moi venir au ciel avec vous.” Mais il n' avait toujours pas de réponse .
Suivant les instructions de Quetzalcoatl, les dieux formèrent deux rangées de chaque côté du feu.
Tecciztecatl et Nanahuatzin prirent leur élan pour courir et sauter dans les flammes,
Tochin s'était assis à côté de Quetzalcoatl en soupirant : il devrait se contenter d'être un lapin et jamais il ne verrait la Terre du ciel.

En serrant mâchoire et poings, regardant dans les flammes, le dieu du pays des Escargots et les Bigorneaux commença de courir vers le feu de camp. Tous les autres dieux retenaient leur souffle, en le regardant s'approcher du feu. Il en était très près. Il allait sauter à tout moment mais quand il sentit la chaleur des flammes, il s' arrêta tout net. Les dieux alors crièrent leur déception.

“ Laissez-moi essayer ” a dit Nanahuatzin. Il courut sans hésitation et à l'étonnement des autres sauta dans les flammes dès sa première tentative. Tecciztecatl, qui ne voulait pas en rester là, sauta également dans le feu. Les flammes se levèrent et projetèrent ainsi les deux dieux dans le ciel. Ils allèrent de plus en plus haut jusqu'à ce qu'ils ne fussent plus visibles.
Mais quand bien même les deux dieux avaient déjà disparu dans la sombre noirceur du ciel, la Terre n'avait pas encore d'autre lumière que le feu de camp de Quetzalcoatl.
Tochin mourrait d'envie de voir comment le Soleil et La Lune allaient se présenter. Il courait à droite et à gauche, en regardant l'horizon. Il sautillait à l'ouest et au sud, en reniflant avec son petit nez, mais il ne trouva que des ombres. Puis, il bondit au nord où il ne trouva rien de plus.
Mais voilà ! Quand il sauta jusqu'à l'est, le ciel commença à se remplir de lumière. Graduellement, deux sphères luminescentes montrèrent enfin le bout de leur nez à l'horizon et Teotihuacan se couvrit de lumière. Pour la première fois, les formes des grandes pyramides pouvaient être distinguées et autour, la verdeur des arbres et des plantes. Les oiseaux, qu'on n'avait jamais entendus jusqu'à ce moment, commencèrent soudain de chanter d' une manière tellement mélodieuse que tout le monde était réjoui.

Les deux sphères continuèrent de monter lentement dans le ciel et leur lumière devint de plus en plus intense. Même si elles ne pouvaient pas encore monter jusqu'au zénith, leur brillance était telle que Tochin dut se couvrir les yeux de ses petites pattes.

Mais la joie des dieux se changea en souci.
" Ceci n'est pas bon dit Quetzalcoatl, si la brillance de la lune est la même de celle du soleil, alors personne ne pourra se reposer pendant la nuit. Dépêchez-vous ! cria le dieu, donnez-moi quelque chose pour jeter sur la lune et en diminuer sa lumière !

Tochin a levé ses oreilles très haut. Il a eu une idée.
"Jetez-moi là-haut ! cria-t-il en sautillant autour de Quetzalcoatl- Jetez-moi là-haut, s'il vous plaît ! continua-t-il de crier.
"En es-tu certain? demanda Quetzalcoatl, tu seras obligé de vivre pour toujours dans le ciel.
"J'en suis certain, mon Seigneur, aussi certain que je suis un lapin.

Quetzalcoatl sourit. Il caressa la tête de Tochin doucement . Puis, prenant le lapin par les oreilles, il le jeta au ciel si fort que Tochin vola de plus en plus haut. Il était si haut qu'il vit la Terre devenir de plus en plus petite. A sa gauche et à sa droite, l'espace était constellé. La lumière de la lune commença de diminuer pour devenir la lumière argentée que nous lui connaissons aujourd'hui.

Tochin était si content qu'il commença à sauter de cratère en cratère. Très loin, dans le ciel, la Terre si bleue et ronde était tellement belle !
Il n'est pas de plus beau spectacle se dit-il tandis qu'il se glissait dans un cratère qui était juste à la bonne taille pour devenir sa nouvelle tanière. Au même moment, à Teotihuacan, les dieux applaudirent car enfin au dessus de la Terre il y avait un soleil doré et une lune blanche dans laquelle ont pouvait distinguer la visage de Tochin, le lapin dans la lune.

© version française Paul Wehage 2013

06 mars, 2014

Commerce et santé pubique

Vu à Neuilly hier dans le métro un distributeur de gel antiseptique. Ca se présente un peu comme des préservatifs, des petits sachets individuels. Il suffit de mettre une pièce et d'appuyer sur un bouton pour recevoir dans la fente le sachet commandé.. Seulement, une fois le sachet reçu et extirpé vous n'avez plus qu'à l'utiliser pour vous laver les mains de toutes les manips effectuées pour l'obtenir sur un appareil aussi sale que des robinets de toilettes.
Le commerce est une invention géniale et la névrose obsessionnelle sa plus fidèle alliée

03 mars, 2014

Huit Millions d'euros !


Quand on pense à tous les exemplaires de " A Poil" et au nombre de  pains au chocolat qu'on aurait pu acheter pour cette somme !

CRIMÊE CHÂTIMENT


"Un Peuple, un Pays, un Poutine"

Ca ne vous rappelle rien ?

Au fait comment dit-on "Anschluß" en russe et en ukrainien ?

26 février, 2014

L'urne et le bulletin.


Bon je sais je réfléchis trop, donc j'emmerde ! n'empêche faut se rendre à l'évidence. Voter, c'est introduire un bulletin dans une fente d'où sort après examen par des maïeutistes de tous bords assistant au dépouillement, un enfant qu'on appelle "élu"...? On ne peut pas imaginer puisque ce sont des mecs qui l'ont inventé que le scrutin puisse être autre chose, fut-il aujourd'hui paritaire et démocratique, qu'un acte gentiment machiste? Ok, les femmes introduisent elle aussi désormais leur petite graine dans l'urne. Oui, mais depuis quand ? et puis quand on sait que le nombre de bébés mâles sera de toutes façons et pour combien de temps encore supérieur aux bébés femelles... La démocratie et la biologie contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, ne sont pas encore compatibles... La parité existera le jour où on aura le choix entre glisser son vote dans l'urne ou en entourer un bâton...

25 février, 2014

Voter...


Je me souviens lorsque j'étais enfant, le sujet du vote comme celui de l'argent était parfaitement tabou, Il y avait pour les contourner dans celui où nous vivions, moitié Poitiers moitié Buxerolles , une légende urbaine. En effet un peu plus bas vers la Vincenderie, près du Clain, il y a avait un charpentier-ébéniste qui s'appelait Labénaire, ( Labénère ?) et qui possédait une ânesse. Et Lorsque nous nous risquions à demander aux parents et au grand père Jean- Baptiste pour qui ils allaient voter quel que fut le scrutin, on nous répondait de famille en famille et ce sur au moins deux générations et une dizaine de rues : " Je vais voter pour la bourrique à Labénaire" ...

24 février, 2014

C'est bath !

Cette expression, "c'est bath" me rappelle toute une époque qui ferait frémir nos hommes politiques quotidiens qui surfent sur la délinquance et son âme damnée la sécurisation.
Je me souviens, gamin, des "blousons noirs" qu'on trouvait déjà, même à Poitiers, dans les "cités d'urgence" et même dans les HLM fraîchement construites. "L'homme à la moto" de Piaf, c'est ça...
A part la dope encore inexistante, ils n'avaient rien à envier à la caill'ra d'aujourd'hui, se prenaient pour Marlon Brando, portaient jeans, Perf' et Tiags, pour ceux qui savaient où les chourer, et se castagnaient à coup de chaines de vélo dans le meilleur des cas, au cran-d'arrêt dans le pire, avec les voyous de riches dits les "blousons dorés", avant d'enfourcher, les uns leur Flandria ou leur Malagutti, les autres leur Harley, ou leur BSA. Lutte de classes via la cylindrée...
Le dernier témoignage de cette époque c'est la chanson hommage d'une justesse absolue fut-elle bien plus récente de mon contemporain Renaud, "Laisse béton"...

Expression obsolète

Je me souvenais  de l'expression du jour et oubliée , " C'est bath"
Ce qui voulait dire "c'est chouette", expression encore en vigueur...
Et je me demandais ce qui la remplaçait,proposant entre autres, " c'est juste trop bien"

Pilori !

Pourquoi peut-on , si on est contre la peine de mort, avoir envie de zigouiller les dictateurs dont l'un des travaux à plein temps est de tuer leurs concitoyens et d'autres tout autant ? Après procès bien sûr truqué ou non.
Parce que tout le monde n'a pas eu le "courage" de certains, je vais pas faire de pub... de se suicider, ce qui est la moindre des choses, la majorité d'entre eux coulant une vieillesse heureuse sur un sommier d'argent et un matelas de cadavres.
Moi je serais d'avis non de les abattre comme les nuisibles qu'ils furent mais de restaurer l'admirable pilori où les rescapés de leurs méfaits, les familles de leurs victimes décédées et les sympathisants, viendrait les conchier, les injurier, leur cracher à la gueule deux ou trois heures par jour jusqu"à leurs tous derniers moments... Avouez qu'Assad et quelques autres en apnée se noyant dans un jet d'urine... C'est se faire justice soi -même ? allons mes toilettes qui en reçoivent quotidiennement autant ne sont pas pour autant des criminels de guerre...

Ma pensée de fin de journée


"Oderint, dum metuant"
"Qu'ils haïssent, pourvu qu'ils craignent !" ...
Cette phrase terrible empruntée à la tragédie Atrée de Lucius par Tibère puis Caligula est la phrase d'un homme de pouvoir, ce que je ne suis heureusement pas.
Seulement, elle est le raccourci le plus extraordinaire entre le pouvoir totalitaire et la lâcheté de ceux qui le supportent.
Visiblement les ukrainiens ont sainement haï, mais, leur victoire en témoigne n'ont pas craint !
Bravo !

23 février, 2014

Le mot du jour qu'on emploie plus, même que c'est bien dommage !


  "fesse-mathieu"
ça veut dire, radin, pingre, ladre, j'en passe ! Ca viendrait en fait de " Face de Mathieu" apôtre qui fut publicain c'est à dire percepteur et surtout usurier avant d'être touché par la grâce !
Vous en faites ce que vous voulez !
C'était la minute culturelle de l'oncle  PPlemoqueur.

Le monde tel qu'il est et l'altérité

La Grande Porte de KIev imaginée par Viktor Hartmann et qui inspira Moussorgski.
Mais c'est par la petite porte que l'ignoble Viktor Ianoukovitch a quitté Kiev...




On a vu, même chez nous, des hommes politiques finir en taule. Chez les ukrainiens, c'est le contraire : Ianoukovitch est un ancien taulard devenu président.
Ah ! ces "terres de contraste" qui nous font tant rêver... Le charme slave, les bateliers de la Volga, les cosaques du don, Michel Strogoff, Bérésina, Crimes et châtiments, Boris, une Nuit sur le Mont Chauve, caviar, comtesse de Ségur née Rostopchine, vodka, chapka, Karénine, là-bas, rien n'est pareil. L'altérité que ça s'appelle... L' altérité ça peut s'appeler Ianoukovitch.

Souhaitons lui comme au Monopoly d' aller directement en prison, de ne pas toucher 20 000 grivnas et surtout ne jamais revenir à la case départ.

16 février, 2014

A POIL !

Un peu de vocabulaire à la suite du scandale avorté et à l'usage des bien pensants qui manifestent avec les fous, les obsédés, les effrayés  du genre .
Mon dictionnaire des synonymes m'en livre en pagaille, tellement que je dois faire un choix !

à poil, donc :
austère, blanc, découvert, défeuillé, dégarni, démuni, dénudé, déplumé, dépouillé, déshabillé, dévêtu, dévoilé, en costume d'Adam, en costume d'Ève, impudique, in naturalibus, net, simple, sobre, vide et bien sûr le merveilleux, argotique, verlan et un peu oublié "aoualpé".

13 février, 2014

La lune - la nuit


"O Fortuna velut luna statu variabilis, semper crescis aut decrescis..."
(Carmina burana, anonyme circa 1230, abbaye de Benediktbeurn )


"Assassins et Voleurs"

L'avant  dernier film de Guitry.
Drôle, brillant, d'un cynisme absolu et des numéros d'acteurs fabuleux. Poiret et Serrault débutants, c'est lui... Magalie Noël, Darry Cowl aussi, et puis la musique subtile, acidulée, de Jean Françaix, du début à la fin.





11 février, 2014

Question de genre,

J'en discutai à l'instant avec une amie.

Couilles, roubignolles, valseuses, tout en étant des attributs définitivement masculins sont, c'est un peu con, du genre féminin.
Ovaires, en revanche, moins fourni en synonymes, c'est à dire pas du tout, n'étant pas des organes génitaux externes, c'est normal, la linguistique est depuis qu'elle existe une discipline régie par les hommes, ovaires, donc, est du genre masculin. Pas besoin non plus d'inventer d'autres mots pour ce qui n'est qu'un bidule à reproduction, une source d'ovules et pas grand chose de plus. Avez-vous entendu dire d'une femme "qu'elle est bien montée" ? et pourtant dans cette procréation naturelle dont certains manifestent pour la sauver, c'est quand même fifty/fifty...
La vie c'est bien la rencontre entre le produit de féminines couilles et d'ovaires masculins...

Je sais certains vont me dire, mais testicules, c'est masculin. D'accord, mais vous vous rendez compte ? La procréation naturelle serait donc, horribile visu, la rencontre entre deux organes du genre masculin...

Va falloir, Monsieur Coppé, Madame Boutin, au lieu de vouloir fût-ce en plein hiver vêtir tous ceux qui sont "à poil" expliquer ça aux enfants... Car contrairement à ce que vous laissez penser, les enfants, c'est pas forcément des cons... Je sais, malgré votre souci fort légitime de leur protection, c'est la prophylaxie parentale et électorale qui vous intéresse en premier.

Je découvris Rabelais, comme Jarry et quelques autres par mon père, humaniste et homme de goût, .


C'est ainsi qu'un jour, gamin, à l'époque où pour plaire à maman et surtout ne pas avoir d'emmerdes, j'allais encore à la messe, j'y partis un dimanche avec comme missel, trompé par le fameux papier bible, le Rabelais de mon père dans la Pléiade...

09 février, 2014

Dehors ! restons entre cons.

Non mais vous avez vu ? La Suisse aka Confédération Helvétique à décidé par "votation", comme elle dit, (dans "votation", y a "vocation" masquée ...) de réduire la facilité d'entrée sur son territoire.
Mais on s'en fout de la Suisse si on n'a pas de compte... Vous la connaissez, la Suisse ? C'est pour la connaître un peu que cette mesure m' indiffère... M'interdire l'entrée du pays le plus chiant du monde où la délation est un phénomène social intégré où les bistrots ferment à minuit sauf pour les autochtones habitués à entrer par la porte de derrière dans un rad au rideau baisé..
Allez, helvètes qui voulez rester entre vous, ça mettra pas le feu au lac...

Écoutons plutôt la sublime Zouc, honneur de la "suissitude" et vous comprendrez...


07 février, 2014

Le droit d'émettre...

Quand je vois ces familles nombreuses, chrétiennes, romaines et apostoliques, donc parfaitement admirables et leurs mères qui véhiculent, serre-tête en velours au vent, leurs idéologies dans des manifs dominicales, et leur progéniture dans des mini-bus à 9 places, je me dis, sans haine aucune, c'est juste une réflexion, qu'il serait quand même temps de distribuer des "bons de saillie".

Retrouvé dans mes tablettes A la manière de Jehan Rictus et de Maurice Fombeure aussi... Je devais pas être très gai ce jour-là.


En attendant le retour du froid.

Cet ancien son de cloche, il le connaît déjà
C'est celui qui se perd dans la brume qui mord,
Qui lui anesthésie la main, quand du jaja
Il cherche obstinément le goulot-réconfort...

Vous l’avez vu, c’est vrai, il titube... et se tient
Au mur de n'importe où, de là où il s’abrite
Le glas, il le connaît, c’est son air, c’est le sien
Son opéra, sa vie, son rêve qui s’effrite...

Aller plus vite au trou sans forcer le destin...
Pour mettre un terme enfin à sa misère profonde,
Il lui faut pour ce faire, attendre qu’un matin
Le froid, tueur légal, l’entraîne dans sa ronde...

Le pauvre se tue peu... Le pauvre fuit la mort...
C’est à se demander s’il n’est pas le dernier
A avoir de l’espoir... A croire, à croire encor,
Que Dieu aime le pauvre... à quoi bon le nier.

Au paradis des gueux, et comme au bon vieux temps
S’il reste sage et digne, et gentil sous sa tente,
On lui fera crédit, pour un mois, pour mille ans
D’un rêve lénifiant d’aptitude à l’attente...

Le pauvre ne sait plus autre chose qu’attendre
Attendre le printemps, l’été, pour avoir chaud...
Le pauvre malgré tout est gentil, reste tendre...
Il tend la main et dit merci bien comme il faut

Il faudra bien qu’un jour le pauvre se redresse,
Se rebiffe et puis s’arme et se serve alentour...
Dans ces lieux éhontés où prospère la richesse
Il aura des fusils des munitions, un jour...

Et ce jour-là, Bon Dieu, croyez moi ça va chier...
Craignez, dedans vos lofts, craignez le sans-foyer
Jour de colère, fuyez, fuyez car ce jour-là
Il chantera Dies irae, Dies illa...

05 février, 2014

Vous savez, ça commence très tôt.

Vous savez, ça commence très tôt.

Tenez, moi, étant gamin, en 6ème voire un peu avant, je me choisissais mes potes de classe parmi les pas très beaux, pour être certain de ne pas en tomber amoureux. Tout ça par expérience, car j'en avais croisé un jour un superbe, qui avait tout compris... et puis après ? Pas besoin d'être bien vieux pour "se mourir d'amour".
Après ce fut une autre affaire, une toute autre histoire. Car pour éviter ces regrets et ces désagréments, précoce et paraissant bien plus mûr que mon âge, je jetai sans vergogne mon dévolu sur des mecs bien plus vieux, faisant sans le savoir mais pas innocemment du détournement de majeurs en règle, célibataires ou pères de familles...
Ah, je vous choque un peu ? Par ce que j'ai vécu ou parce que j'ose le dire ?

04 février, 2014

Vous voulez donc un poème ?

Vous voulez donc un poème ?
J'y dirais que je vous aime
Que la vie n'est rien sans vous
Et qu'elle ne vaut pas un sous
Vous voulez que je vous dise :
"Vous êtes ma gourmandise,
Ma bugne, beignet d'amour...
Coulant de sucre alentour.
D'accord, mais faites un effort
Avant qu'un jour je sois mort
Dites-le moi donc aussi...
Je vous dis déjà : merci !

(impro 7 minutes montre en main à l'instant, j'ai la sincérité hâtive donc un peu bâclée, fût-ce en heptamètre )

Le mystère de la Belle et la musique d'Auric



La scène du couloir, extraordinaire, est habillée d'une musique éthérée dont le thème n'est autre, dilaté que celui du Regina Coeli. Ca c'est une évidence. Ce qui est tout aussi évident, pour ceux qui connaissent un peu, c'est qu'il est probable que cette séquence musicale n'est pas d'Auric mais d'un de ses amis du Groupe des Six. La manière dont sont traitées les voix, les harmonies, l'orchestration le laisse penser.
Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse...

Sauver la famille !

Les gens qui ont et c'est bien leur droit, défilé dimanche, s'ils sont pour la plupart " de bonne famille" ignorent le latin et par voie de conséquence l'étymologie de ce mot dont Gide haïssait la structure sociale qu'il évoque (seuls les cons ont peur des mots et Gide n'était pas con... ).
Bon, venons en au fait. Le mot "famille" vient du latin " famulus" qui désigne l'esclave et par métonymie tout le groupe dont il fait partie. Pour les romains, la famille, au sens réduit de cellule, est sous la tutelle absolue du Pater Familias, qui a droit et de vie et de mort sur sa femme, ses enfants et bien sûr ses serviteurs, ses animaux et cela dura pendant quelques siècles.
Ô vous les défenseurs de la famille traditionnelle au nom exclusif de l'Enfant et vous avez raison de le défendre, l'Enfant ... n'oubliez pas que ce dernier dans une civilisation qui fut des plus brillantes et qui vous fait rêver était l'objet de son maitre de père. Voudriez donc aujourd'hui qu'il le soit en plus de sa mère...
Ah, vous avoir comme parents, admirables vecteurs de la normalité ! Filles en rose, garçons en bleu, les filles à la vanille, les garçons au citron... Rappelez -vous Poil de Carotte : "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin"....

02 février, 2014

Bien sûr, il y a les pin up idéalisées de Elvgren,


et puis les vraies, vivantes comme Dorothy Malone et ce sans Photoshop...
Ce qui fait qu'on se dit en voyant ça que si on est pédé, c'est qu'on a vraiment de bonne
s raisons ...


Souvenir de Jean Babilée


Je n'ai jamais vu Babilée danser. Mais je l'ai vu comédien. Je l'ai vu dans Salomé d'Oscar Wilde , au théâtre Mouffetard, un soir de 1986 ou 7 avec mon amie Catherine C. conservateur érudite,   grande amateur comme moi des dessins de Beardsley. Il avait une très belle voix Il jouait Hérode Antipas, Mylène Demongeot Hérodiade, mais alors qui donc jouait Salomé ? Je ne m'en souviens plus...

01 février, 2014

Pour ceux qui, j'en prends soin ne confondent pas mon blog et mon profil FB


 

 Je suis comme le chien, gentil, affectueux
Fidèle aussi, joueur, demandeur de caresses.
Que perdre, fors la vie, en ce monde imparfait
Si ce n'est le pouvoir, ou l'idée qu'on s'en fait ?
Quand jamais on en eut les plus simples désirs
Gardons nos énergies pour vivre nos plaisirs,
Nos devoirs, nos envies, nos œuvres fructueux
Évitez toutefois de me trahir jamais
Car c’est la seule chose à vous que tant j’aimais
Qui peut me rendre espiègle et facétieux en diable
M’amusant de mes jeux, de mon droit indéniable,
Et sans méchanceté vous mordiller les fesses...

Réminiscence

en voyant cette superbe photo, d'une phrase extraordinaire lue il y a bien longtemps dans je ne sais plus quel roman :
"Elle fit alors ce que toute femme eût fait en pareille circonstance, elle se remit du rouge à lèvres..."




31 janvier, 2014

Rendre à Paul ce qu'on attribue à Dave !





C'est bien Paul Desmond, saxophoniste, l'auteur de ce fameux thème et non Dave Brubeck qui eut néanmoins le mérite de le rendre célèbre dans le monde entier.
L'entendre c'est bien, mais une fois qu'on le connait, ce qui ne demande pas un effort surhumain, Desmond étant aussi un fabuleux instrumentiste, le voir c'est mieux.
Ce qui n'est pas forcément évident à la première écoute, ni à la seconde d'ailleurs, c'est que c'est tout simplement écrit à 5/4
 

"Take five"... Pas besoin d'être musicologue à bac + 15 ...  Bon dieu ! mais c'est bien sûr !
   

30 janvier, 2014

Salut, Chef !

Ce soir encore... Dans mon discounter habituel, un mec, la soixantaine, emballé dans un gilet de chantier fluo, et que je ne connais absolument pas, vient me serrer la louche à la caisse en me disant " Salut, Chef, excusez-moi, je vous avais pas reconnu !". Comme c'est au moins la troisième fois en six mois qu'il me fait le coup et de la même manière, je me demande - même si je vieillis comme tout le monde ! - comment il fait pour me reconnaître s'il ne me reconnaît pas... J'ai l'impression de baigner en plein Shaga...

Cavanna, à son tour......

il devait se retourner dans son lit au vu de ce qu'est devenu son œuvre et de ceux qui lui ont succédé... maintenant c'est dans sa tombe.

28 janvier, 2014

Histoire entièrement vraie



Les J. grands parents de deux de nos amies d’enfance avaient comme on dit “du bien”, des fermes en pagaille dont une très belle en périphérie de Poitiers au lieu-dit Saint Éloi où ils vivaient en permanence. Longère de pierre de Chauvigny du XVII ° siècle entourée de communs tout aussi remarquables.
Le Père J. et la Mère J. s'il n'avaient plus depuis longtemps de passion réciproque en avait gardé une commune, celle de l'argent, l'une pour l'accumuler, l'autre pour le faire valser.
La Mère J. était une petite bonne femme que je ne vis, comme nombre de ses contemporaines, jamais vêtue autrement qu’en noir. Travailleuse, économe et meneuse d’hommes, il y avait sur la ferme une dizaine d’ouvriers agricoles, bref, c’était elle la patronne.
Le Père J, c’était plus compliqué... Un homme superbe, de belle taille portant moustache, vêtu de velours vert et se déplaçant dans une remarquable Traction 15, la plus puissante, la plus chère....Bref, contrairement à sa femme, un réjouissant flambeur ! Il avait le monopole du ramassage des ordures à Poitiers, et à l’époque, ramasser les ordures fut-ce en ville, c’était récolter la bouffe des cochons... Pas de tri sélectif, le reste finissait en fumier pour amender ses terres...
Gros mangeur, gros buveur le Père J. était une nature. Il avait donc aussi une maîtresse, une seule, il était en fait tout simplement bigame, ce qui arrangeait bien sa femme qui était peu "portée sur la chose".
Il vécut sa vie de queutard jusqu'à un âge assez avancé pour l’époque, mais la machine pour avoir trop servi finit un jour par se déglinguer et il commença à décliner. C’est alors que sa femme se rendit chez la maîtresse dont elle savait l'existence depuis des lustres et lui dit : “Tu en as bien profité pendant les années qu'il était en bonne santé, alors tu vas venir le soigner avec moi ! “ . Ce qu’elle fit. C’est ainsi que le Père J. rendit l’âme entre sa femme et sa maîtresse.
Il avait manifesté le désir d’être enterré civilement. La Mère J. en décida autrement ; “ Il a fait toute sa vie ce qu’il a voulu, mais là, il y passera comme les autres” .
Mais l’affaire était plus compliquée que ça. Car en 1905, au moment de la séparation de l’ Église et de l’ État, le Père J. ayant commis l’odieuse simonie en rachetant des biens de l’église se trouvait donc de fait excommunié... La Mère J. était prête à tout pour emmerder son vieux, même post-mortem... Elle pris l’attache du chancelier de l’évêché, à qui elle fit un joli don en espèce, ce qui eut pour effet de réveiller la mémoire de l’honorable ecclésiastique qui se souvint d’un seul coup que pendant la dernière guerre le Père J. généreux, avait fait don d’un cochon au séminaire de Poitiers. L’excommunication fut aussitôt levée, et le Père J. enterré en grande pompe et ce bien malgré lui dans une église Sainte Radegonde pleine à craquer.