24 février, 2014

C'est bath !

Cette expression, "c'est bath" me rappelle toute une époque qui ferait frémir nos hommes politiques quotidiens qui surfent sur la délinquance et son âme damnée la sécurisation.
Je me souviens, gamin, des "blousons noirs" qu'on trouvait déjà, même à Poitiers, dans les "cités d'urgence" et même dans les HLM fraîchement construites. "L'homme à la moto" de Piaf, c'est ça...
A part la dope encore inexistante, ils n'avaient rien à envier à la caill'ra d'aujourd'hui, se prenaient pour Marlon Brando, portaient jeans, Perf' et Tiags, pour ceux qui savaient où les chourer, et se castagnaient à coup de chaines de vélo dans le meilleur des cas, au cran-d'arrêt dans le pire, avec les voyous de riches dits les "blousons dorés", avant d'enfourcher, les uns leur Flandria ou leur Malagutti, les autres leur Harley, ou leur BSA. Lutte de classes via la cylindrée...
Le dernier témoignage de cette époque c'est la chanson hommage d'une justesse absolue fut-elle bien plus récente de mon contemporain Renaud, "Laisse béton"...

2 commentaires:

  1. C'est bath, c'est surtout Léo Ferré qui a immortalisée l'expression dans plusieurs de ses chansons :
    "Quand elle est bath ça va tout seul, Quand elle est moche on s'habitue"

    Des Rica-Lewis, il fallait avoir l'étiquette RICA !
    O-bli-ga-toire !

    Et les fabuleuses Negrini, les Mondiales, les BB3, les Testi (Gitanes)!
    Les Garelli pour les plus nerveux et les plus excités !
    Les plus cons avaient une "Orange" trafiquée et les plus pauvres parmi les plus cons volaient la "Bleue" de leur vieux, c'est à dire de leur père ! Ils étaient courageux, parce que si le paternel acceptait d'aller rechercher sa progéniture au commissariat sans beugler, le mec qui volait la mob de son vieux se prenait une dérouillée mémorable !
    Tout était dans le repose pied (on pouvait en parler des heures), la couleur du carter, la dernière housse de selle et la forme du réservoir !

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  2. Quand on pense que Barthes an je crois, fait l'impasse sur tout ça !

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