30 décembre, 2008

et depuis, sur la porte du frigidaire désormais noir anthracite,

le petit magnet coréen se fait la malle vers les étoiles...
ça se passe comme ça dans notre cuisine

Soudain l'été dernier

plutôt que de la peindre, j'ai taggé la cuisine...

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Stefan Zweig. "Brûlant Secret"

Il s'agit de celui d'un enfant qui devient le témoin d'un possible adultère que sa mère s'apprêterait à commettre en cédant aux pataudes avances d'un hobereau autrichien tout comme eux désoeuvré dans la villégiature. C'est d'une finesse et d'une violence merveilleuses. C'est aussi le témoin d'un art accompli qui fait que cette nouvelle résiste à la traduction. Zweig nous plonge doucement dans cette atmosphère délétère mittel-europa du début du XX° siècle sans procéder à la plus infime description des lieux, des objets... juste un peu au début pour tracer les traits de la mère et ainsi la situer socialement puis à la fin et ce, très succinctement pour cerner, cadrer, le point culminant de l'histoire, lui donner cette réalité devenue nécessaire après tant d'hypothèses. Seules les profondeurs de l'âme sont explorées et montrées, dans leurs modifications permanentes, les sensibilités successives d'un être humain en construction. Il en ressort une évidence... le doute et l'hypothèse sont bien les pires des choses quand y est confronté pour la première fois, même si c'est peut-être la fin du doute qui tuera Zweig et sa femme... Comment peut-on être aussi efficace en refusant toutes ces astuces, ces artifices qui généralement fourbissent les armes de l'illusoire efficacité... C'est çà le secret de Zweig...
Mais je ne vous apprends rien, vous le savez bien, il faut lire Zweig...

"Brûlant secret" est publié par Grasset
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29 décembre, 2008

La Maison de Dame Tartine

pour plus de détails cliquez sur l'image

Ça fait des années que cette maison me fascine. Elle est située dans la même rue à deux pas du très convenu, très chiant château de Champs sur Marne. C'est un rêve de maison. On dirait, et ce encore plus depuis qu'elle a été nettoyée, une belle meringue, d'où le fait qu'elle me rappelle la comptine... C'est aussi un des rares exemples totalement réussis de maison néo-renaissance en banlieue, Paris en est pleine. On y trouve tous les éléments d'une grammaire architecturale renaissance. La manière dont elle a été agrandie (à droite) avec les quatre pilastres rustiqués de sa fenêtre à l'étage en rajoute encore dans le goût, la recherche. Bref une pure merveille non dénuée de naïveté, donc pleine de fraîcheur. Ordres superposés, fronton, colonnes engagées, pilastres, balustres, détails d'un raffinement absolu pour une maison d'une aussi humble taille, bref, Palladio, Serlio, Boccador réunis là pour rire... un rêve d'Italie en plein bourg nord seine et marnais...
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Christine Boutin, toujours accorte !

Ce midi sur Europe, Christine (Roseline c'est sa copine !) répond (du haut) de son ministère aux questions des auditeux (oui, quand on pose des questions à Christine Boutin, la Mater Dolorosa du gouvernement, on n'est plus un auditeur, mais un auditeux, comme loqueteux, marmiteux, nécessiteux... ).
- Oui elle se sent responsable de la mort des SDF ! mais "comme tous les français..."
- Oui elle fait ce qu'elle peut.
- Oui ....Oui ... Oui...

Et puis quelqu'un de "sur le terrain", ("travailleur social", elle lui rend hommage, ça ne mange pas d'hostie !) lui dit une chose que visiblement elle ignore (moi aussi, d'ailleurs, mais je suis assez peu ministre...). Il y a sur les bords du canal (St Martin, bien sûr, celui qui partagea son manteau pour en donner la moitié à un pauvre), il y a désormais des réfugiés afghans qui n'osent même pas aller se mettre au chaud dans les lieux adéquats de peur de se faire gauler...
Elle a réponse à tout, Christine ! Elle se rétablit, en un tour de langue ! Car pour elle c'est clair, c'est Brice Hortefeux que ça regarde...
Ne vous en faites donc pas pour eux, ils vont bientôt et désormais être mis bien au chaud dans les centres de rétention...
Ne soyez pas afghan sur le canal Saint Martin... pas français non plus, d'ailleurs...

Cantique

Dieu Tout Puissant qui es le sien
Pardonne-moi, moi pauvre chien
Je bats ma coulpe car sans fin
Je n'aime vraiment pas Boutin...

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28 décembre, 2008

La voix de Le Clézio

C'est dégoûtant, il y en a qui ont tout pour eux !

Entendu cet aprèm' en auto sur France-Cul, conduisant Oscar le chien se promener dans la forêt profonde et mystérieuse, entendu longuement Le Clézio. Non seulement il est beau, intelligent, mais il a, pour couronner le tout, l'une des plus belles voix, la plus limpide des élocutions, les plus musicales (je dis bien musicales, pas mélodieuses) intonations qui soient, au service de mots qui sont les siens... Rarement entendu plus belle syntaxe naturellement au service de la langue parlée...
L'entendre, c'est un plaisir comparable à l'écoute de Souzay chantant avec bonheur la mélodie française. Le Clézio est un musicien qui s'ignore. Ne le lui dites-pas, il a déjà le Nobel, on va pas lui refiler une Victoire en plus... encore qu'il la mériterait plus que bien d'autres qui l'eurent ou qui l'auront...

Alors ne vous gâchez pas les oreilles. N'écoutez pas Houellebecq, il ne parle pas, il rote, n'écoutez pas BHL, il ne parle pas, il flatule, oubliez Alagna quand il chante, plus encore quand il cause...
Jean d'Ormesson, charmant clown blanc...Philippe Meyer, auguste Auguste, pour n'interpeller que vous, écoutez Le Clézio parler et de grâce, dignement, le pouvez-vous ? fermez-la ...

Écoutons Le Clézio, c'est tout, c'est bien plus beau...
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L'ARGENT ROI

ou
LE SACRE du CACA-RENTE
Allégorie murale urbaine
fresque pariétale
bombes, rouge, jaune, noire et métal
sur lattes assemblées de béton préfabriqué
Banlieue Est, circa 2008
comme disent les spécialistes
ou
tag pourave mais rigolo-malin sur clôture dégueue dans la zone
pour les autres


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Israël rime avec Noël et Tsahal avec chacal

200 et quelques morts, et plus de 700 blessés, dans la bande de Gaza, 100 tonnes de bombes en quelques heures. Ils font pas dans la dentelle... 100 tonnes de métal pour 1,4 millions d'habitants, ça fait quand même 71,42 grammes par personnes, de quoi réduire au silence momentanément au moins, le temps de s'en remettre, un Faurisson où même un Dieudonné de belle taille...
Ah j'oubliais, il y a le méchant Hamas ! Mais, il est né comment, le méchant Hamas ? Bon on va pas développer...

On va pas épiloguer non plus, mais il faudra quand même un jour qu'Israël se ramasse une branlée. Oh, pas une grosse ! juste une petite pour comprendre un peu et modérer ses ardeurs. Le problème dans ce genre d'histoire c'est que ce sont rarement les faucons qui en prennent plein la gueule mais souvent les colombes...et il y en a en Israël autant que de l'autre coté...

Ah, au fait, au cas où d'aucuns s'aviseraient de me traiter d'anti-sioniste ce qui n'est pas, en soi, une tare rédhibitoire, je ne le suis pas... je ne suis qu' anti expan-sioniste... sans plus et c'est bien suffisant .
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Dieudonné, Faurisson, négation, plantation, têtes de cons.

Dieudonné a fait monter sur scène hier soir pour que ses spectateurs (dont paraît-il les Le Pen au grand complet et Julien Lepers...) l'applaudissent, Faurisson le grand farceur négationniste antisémite octogénaire.

Parlons maintenant de la réalité de la traite des noirs.

Une chose est certaine et qu'on ne peut nier, c'est que si la traite des noirs n'avaient pas existé, cette tête de noeud de Dieudonné ne serait pas là pour nous rappeler qu'elle fut en tous points cette catastrophe dont il est le vivant effet, l'un des plus pitoyables résultats.
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27 décembre, 2008

Ah ! Dieux que l'Homme est ingénieux !

cliquer sur la photo pour l'agrandir

Le charme éternel des jardins ouvriers...

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Celui-ci comme la plupart de ceux qui existent encore vit le jour au siècle dernier à la périphérie de la ville, à la campagne presque, mais pas si loin qu'on ne pût s'y rendre à pied en poussant sa charrette, car comme on disait alors même si on n'y allait pas "le chemin fait partie de la messe !"
Le jardin ouvrier, c'était le loisir moral, le divertissement utile, l'antidote à l'oisiveté !
Quand on y est on y sème des fleurs on y plante ses légumes, on y bine, on y arrose, on y éclaircit, et puis c'est comme à la cité, à la maison, on n'y est pas tout seul, ma photo est témoin de cette promiscuité... Mais surtout, surtout, on est pendant ce temps en ces temps hygiénistes supposé ne pas être au bistrot, sauf que, et heureusement, sur le chemin, des bistrots il y en a...
Avec le temps, celui-ci comme les autres s'est vu confronté à la modernité, au progrès, comme on dit. L'araignée EDF l'a coincé dans sa toile. Il vibre désormais aux fréquences incertaines d'une ligne à haute tension. Un carré de jardin correspond à peu près à la surface au sol délimitée par les quatre pieds d'un pylône. Je vous ai fait grâce de l'autoroute en contrebas, qui tout doucement, régulièrement ronronne...



26 décembre, 2008

Patrick Pelloux se plante encore

Je comprends pas... Ce mec qui s'est battu et de la bonne manière pour de justes causes se vautre désormais dans le n'importe quoi médiatique. Le syndrome Kouchner que ça s'appelle... On commence par des trucs honnêtes, et on finit par se vouloir emblème politique polymorphe...

Vous vous rendez-compte ? Il va dans les secondes qui suivent me faire prendre la défense de Bachelot, la pharmacienne recyclée.
Car Pelloux, médecin et chroniqueur, à la suite de la mort de ce gamin victime d'une erreur infirmière réclame haut et fort la démission de Roseline qui rit quand on la...(j'arrête... ces plaisanteries de corps de garde sont odieuses ! ). Autant demander au ministre des transports de démissionner tous les week-ends de Pâques...

Et si certains opposants au sarkozisme décidaient d'être intelligents ?

Julien Coupat et Yldune Lévy, mais pourquoi donc, au fait ?

Pourquoi a-t-on décidé de les garder en préventive, quand on s'apprête à relaxer n'importe qui ? Espérerait-on par hasard qu'à force de les soumettre à ce régime, on fasse en sorte que l'ultra-gauche passe l'arme à gauche ? Y a un truc... une raison... un projet...
On voudrait, les poussant au désespoir, faire l'économie d'un procès ridicule qu'on ne s'y prendrait pas mieux.

Gauchistes amis, sachez que, désormais, on peut vous embastiller sans raison avérée autre que celle du soupçon sans preuve ... Faudra-t-il attendre des années de régime, comme les champignons, "à la grecque", pour à l'instar des athéniens, descendre dans la rue ?

Vous ne trouvez pas que ça commence à bien faire, ces conneries ?
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Aptonyme du matin

Dans ma fenêtre de pub, à droite, oui, là,
un fabricant de petites maisons de bois s'appelle
Monsieur Cerisier.
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25 décembre, 2008

The Magic Wood


The wood is full of shining eyes,
The wood is full of creeping feet,
The wood is full of tiny cries:
You must not go to the wood at night ...
Henry Treece

Forêt de Pontcarré cet après midi

Les grilles (suite...)

Quand je vous disais, que les grilles
ont pour objet de vous attirer avant de vous repousser...

Rentilly cet après midi

Vertumne et Pomone ou, "Pour la séduction, tout est bon ! "


Vertumne, dieu polymorphe antique, étrusque et libidineux fort changeant, s'éprend de la jeune Pomone, nymphe voire nymphette et déesse des fruits. Pomone, les mecs, visiblement c'est pas vraiment son truc... Alors, Vertumne, le rusé, se transforme en (vieille?) femme pour l'approcher, avant que de se démasquer.
C'est le génial, le merveilleux Ovide qui raconte ça.
C'est aussi un bien beau groupe attribué à l'un des Coustou et qui orne depuis la deuxième moitié du XIX° siècle la colonne de droite de la grille d'honneur du château de Rentilly. Si personne ne s'en inquiète, les traits des personnages soumis désormais à la pollution automobile s'effaceront... et l'on aura bientôt un Henry Moore bien lisse à la place du baroque Coustou... En cliquant sur la photo, vous verrez que ce pauvre Vertumne a déjà perdu la première phalange de son pouce gauche... Pour ce qui est du groupe qui lui fait face, un Bacchus et Ariane attribué à van Clèves, même motif, même châtiment...

.Rentilly cet après midi

Ne croyez pas tout ce qu'on vous raconte !


Non seulement le Petit Poucet n'était pas si petit que ça, mais en plus, les cailloux , il les avait attachés les uns aux autres... alors, hein !
.Rentilly cet après midi

Léon Bloy et les poules...


De 1900 à 1904, Léon Bloy s'installe pour diverses raisons dont la première est d'ordre économique à Lagny sur Marne. Il y écrit son Journal du moment qu'il publiera sous le titre de "Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne". Dans cette cruelle et inévitable déconvenue, les pauvres latignaciens de l'époque n'y sont strictement pour rien. Eût-il émigré à Vierzon que son Journal fût devenu "Cochons sur Cher"... Avant de s'installer à Lagny intra-muros, il squatte avec sa famille quelques maisons amies du coté de Pomponne. A Lagny, il habite d'abord dans le centre tout près de l' église dans une maison voisine du bordel local. Il emménage enfin dans les faubourgs, rue de Noisiel, dans une maison avec un jardin et des arbres qui le réjouissent, mais qui présente cette fois-ci l'inconvénient non plus de la proximité des putes et leur parfois bruyante clientèle, mais celle de poules dont un élevage mitoyen l'empeste... Comme d'habitude, jamais content... Voici la maison de l'éleveur. On peut encore, mais de moins en moins, lire sous les branches de la vigne vierge en bandeau entre les deux niveaux de fenêtres "Aviculture".

Profitons-en pour le rappeler : lire Léon Bloy, ça ne fait jamais de mal...

Lagny hier après midi

Ça y est j'ai trouvé !






Ce n'est pas de Tissot, ni de Rossetti, ni de Millais, mais de son pote Hunt. J'étais pas loin....

23 décembre, 2008

Les grilles


Je trouve les grilles fascinantes. Comme l'est toute absurdité, contradictoire, la grille est une aporie métallique qui de ses élégantes volutes vous attire et vous charme pour mieux vous interdire d'entrer... Toute grille est versaillaise, fût elle "humble", celle-ci comme les autres... On y voit s'y agripper Piaf pour chanter le "Ah, ça ira !"
La grille vous invite à aller au delà...
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Le trappeur, l'indien et le bois



Un trappeur fait son bois pour l'hiver.
Un indien le regarde qui dit, fumant sa pipe :
- Hiver froid !
Le trappeur prenant ces mots pour un conseil, une invitation de l'indigène qui connaît son pays, ses rigueurs, redouble d'énergie en prévision des frimas.
L'indien, de stère en stère, chaque fois en rajoute :
- Hiver très froid !
- Hiver très très froid !
Le trappeur éreinté finit par lui demander :
- Mais comment savez-vous que l'hiver va être si froid ?
- Quand homme blanc amasse beaucoup de bois, hiver très très froid !
lui dit enfin l'indien du ton de la Sagesse.
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E la nave va




























Vous savez l'admiration que je voue à Évariste-Vital Luminais et à son tableau le plus extraordinaire : "Les énervés de Jumiège" et bien ce matin j'ai découvert en première page du blog de François Sagat une autre merveille dont j'ignore l'auteur et qui présente avec le tableau de Luminais d'étranges similitudes... ça pourrait être de James Tissot, de Rossetti ou de John Everett Millais. Étonnant, non ?

22 décembre, 2008

"Le Jourde et Naulleau", dommage !... Vive Jean-Louis Curtis !

Je me disais il y a quelques jours que j'allais bien me marrer en lisant la nouvelle édition du Jourde et Naulleau, n'ayant pas lu la première mouture de 2004 dont elle n'est qu'une resucée à peine réactualisée. Ben, hélas, honnêtement, je suis déçu... C'est lourd, ça pèse des tonnes et c'est autant tramé de ficelles énormes que les oeuvres des auteurs qu'ils prétendent mettre en pièces...

Je pense que le meilleur moyen de démasquer les truqueurs (dont ceux auxquels ils s'attaquent avec raison), c'est finalement ou à coup sûr de se livrer au seul et unique pastiche ... Je me souviens étant gamin d'un auteur qui me réjouissais, Jean-Louis Curtis, dont la virtuosité de plagiaire pernicieux était autrement plus efficace pour faire tomber les masques que les commentaires appuyés et très formatés de Jourde et Naulleau.

Car pour se marrer en lisant Darieussec ou Angot ou Sollers ou Jardin... avons-nous vraiment besoin de guides... d'assistance ?

Déçu ! je vous disais ! (j'avais bien aimé Petit Déjeuner chez Tyrannie de l'un et La littérature sans estomac de l'autre)

Tant pis... ou tant mieux, je vais relire Curtis.
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Confidence...

Je vais vous raconter un truc, un truc du genre intime qu'on ne dit qu'à son psy. D'ailleurs je le lui ai dit à l'époque où .. Voilà, en bon hystérique patenté, pendant des lustres, de mon plus jeune age à la trentaine environ, dès le 22 décembre, j'ai été pris d'une fièvre permanente qui ne se terminait que le 3 janvier au matin. Je n'ai plus de fièvre aujourd'hui, mais je déteste Noël comme avant...

Mais c'est pas si simple... Ce soir je suis allé enregistrer un ami organiste qui voulait graver la Fantaisie de Bruhns sur Nun Komm der Heiden Heiland, il a bien raison, c'est une oeuvre superbe. Dans l'église, il n'y avait pas une, mais trois crèches de styles et de goûts différents. Et curieusement, devant la plus traditionnelle, j'ai eu un petit moment d'émotion auquel je ne m'attendais pas... et je me suis alors souvenu que la seule chose que j'aimais bien dans les rituels, c'était la crèche, et en particulier le petit Jésus en cire, exactement le même que celui affiché, qui chaque année fondait dans son panier dès qu'on approchait une bougie... quand les mages arrivaient, il n'avait plus de bras, plus de jambes... On en rachetait un, le même, tous les ans...
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Berceau berçant des violes
Un ange s'est caché
Dans le placard aux fioles
Où l'on me tient couché

Charles Trenet, La Folle Complainte

21 décembre, 2008

En souvenir d' Emmanuelle...



Emmanuelle, j’épousai ton aimable fessier
Ta peau de nacre douce et tes envies obscures...
Je fus le cadre blanc de ces pensées impures
Que tu faisais jaillir du creux de mon osier.

Je ne suis désormais qu’une épave noirâtre
Abandonnée au fond d’un couloir incertain
Où es-tu désormais, où est ton teint d’albâtre ?
Nous eûmes tous les deux un bien triste destin...

Ce fauteuil trône depuis des semaines dans le couloir, devant ma porte... personne n'ose le toucher, l'enlever, le jeter...

Comme un coq en plâtre !

On a commencé à causer vraiment le jour où il a entrepris de peindre le mur de son jardin, coté rue. Ça lui a pris des semaines car il a fait ça avec des vieux fonds de peintures venant de pots, de couleurs et de qualités diverses qui s'obstinaient à ne pas sécher. Le mur il l'avait déjà restauré et vachement bien, car c'était son métier, maçon. La peinture en revanche c'est pas vraiment son truc... sauf qu'il est en retraite, qu'il a quatre-vingts ans bien sonnés, qu'il est vert et gaillard et qu'il faut bien s'occuper. Et pour s'occuper, il s'occupe. C'est donc après avoir tambouillé sur sa maison tout ce qui pouvait l'être (parfois avec un pinceau au bout d'une perche en grimpant sur une chaise, au risque de ses fémurs) qu'il s'en est pris, cet été, à sa clôture, enfin, à la margelle du mur. Ça a fini par donner une sorte d'enduit gris avec des nuances "Parme"... du frais, du délicat. En plus, pendant qu'il peint, en bermuda, chemise à fleurs, sur le crane un chapeau de paille à moitié dévasté, il chante à tue-tête, Tosca, mais aussi Bella Ciao, car non-content d'être italien, il est aussi un peu anar, anti-curé, et puis faut dire aussi que ça emmerde sa femme qui a honte et sort régulièrement en furie de leur maison, le torchon sur l'épaule, pour le faire taire... sauf quand je chante avec lui... "Il est gai comme un italien, quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin" disait la chanson... Mais sa douce, elle, elle est pas d'accord ; de l'amour c'est plus vraiment de saison, du vin, il en manque pas, mais pour ce qui est de chanter gaiement comme un italien, dans la rue, pas question !

Bref, il s'est vengé de la discrétion ambiante ! quand il a eu fini le mur, il a dégoté j'ignore où ce superbe coq qu'il a placé sur la colonne gauche de la grille d'entrée. Le jour où il l'a installé, je l'ai félicité et je lui ai dit que je trouvais dommage qu'il n'y en ait qu'un, qu'un truc comme ça, ça réclamait le pendant, ça méritait la paire, ça criait symétrie ! Il était bien d'accord !

20 décembre, 2008

Samedi Hiver Bords de Marne


Le Père Noël est déjà passé avec un appareil photo. Première photo, donc, en promenant Oscar le Chien...

19 décembre, 2008

Julien et Nicolas ou "Touche pas à mon pote!"

Alors là, j'en reviens pas !
De quoi ? des ennuis de Julien Dray ?
Mais non, ça je m'en tape... faudra prouver. Jusqu'à preuve du contraire, il n'est même pas mis en examen.
Non, c'est ce qu'on apprend à l'occasion qui me les met en hélices... On découvre que Nicolas autant que le PS est bien embêté, parce que Julien, c'est un pote à lui... Ils se tutoient...

Quand je vous dis qu' à défaut d'être du même bord on est avant tout du même monde...
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18 décembre, 2008

Tiens, je l'avais oubliée, celle-là, et pourtant...

Rappelée sur France Cul cet après midi :

"
Le libéralisme, c'est la liberté du renard dans le poulailler"
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Et puis, parce que Mac Orlan, j'aime vraiment...

ça s'appelle : "Merci bien !"

Mon hôtel est là dans la nuit
Tous mes amours sont sur le lit
Et mon cœur cherche une lanterne
Dans ce navire en perdition
Où la chance est au pavillon
Mais sans lanterne

C’est rue des Charrettes
Quand j’avais vingt ans
C’est rue des Charrettes
Dans la nuit des temps

Donnez des sous à cette enfant
Qui décourage les passants
Il lui faudra payer sa crèche
Régler ses torts et ses erreurs
Dans les bras d’un tôlier sans cœur
Un jour de dèche

Ah c’est un beau geste
N’soyez pas trop rat
Ah c’est un beau geste
Dieu vous le rendra

L’argent que vous me donnerez
Abolira tous mes péchés
Les flics vous prendront sous leur aile
Et vous irez tout droit au ciel
Des paradis pénitentiels
A tire d’aile

Pour ce que ça coûte
N’en faites pas un plat
Pour ce que ça coûte
Vous n’en mourrez pas

En attendant mes pieds sont nus
Tels étaient les pieds de Jésus
Ce n’est pas ça qui me console
Car marcher dans la rue nus pieds
Ce n’est pas bon pour la santé
Ça vous décolle

Pour tant de disgrâce
Ayez donc pitié
Pour tant de disgrâce
Faites la charité

Donnez moi seulement deux francs
Afin d’acheter un croissant
Un croissant chaud comme une offrande
En hommage aux et caetera
Le dable amer et le bougnat
Et toute la bande

Merci ma bonne dame
Merci mon Jésus
Merci ma bonne dame
J’vous ai assez vus


Il y a une musique parfaite de Lino Leonardi, faite pour...

Et puis Monique Morelli qui chante de sa diction parfaite aussi, et qui fait qu'on peut, sauf erreurs possibles, transcrire le texte sans problème...

Enfin, comme Defoe parle au féminin dans Moll Flanders, Mac Orlan parle au féminin dans ce poème, cette chanson. Et curieusement dans les deux cas, pour moi, ça marche ... Je voudrais bien savoir ce qu'en pensent les femmes.
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Redevenons sérieux, un moment...

O enfance, étroite prison !
Que de fois j'ai pleuré derrière tes barreaux
En voyant passer, tout pailleté d'azur et d'or,
L'oiseau inconnu de mes rêves !

O nuits d'impatience, où je me déchirais les mains
Au verrous de ma geôle, quand je sentais bouillonner
Dans mon sang la violence des désirs précoces

Jusqu'au jour où, brisant mes fers, je trouvai l'espace libre devant moi !
A peine l'eus-je aperçu que je pris mon essor :
Le monde était à moi ! Mon coeur libéré
Se consuma dans mille ivresses ardentes.

Et pourtant le souvenir de mon enfance bien souvent me donne des regrets :
O délicieuse angoisse des premières aubes !
Que ne puis-je retrouver ma prison, ma pureté et ma candeur d'antan !


Voila... C'est moi, c'est vous, peut-être, sans doute aussi ...

C'est Stefan Zweig admirablement traduit par Alzir Hella

A Xavier Darcos, sur un air connu

Il avance et il recule
Comment veut-il,
Comment peut-il
Qu'on ne l'accule ?
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17 décembre, 2008

Ultra-gauche / Infra -gauche

Et oui, ils ont pensé, imaginé l'Ultra-Gauche ! L'Ultra-Gauche c'est comme les ultra-sons, ça vous nique les oreilles dans les aigus, les hautes fréquences, même si on ne les entend plus...
Alors moi, je vais lancer l' INFRA-GAUCHE !
L'infra-gauche, c'est comme les infra-sons ! on l'entend aussi, mais surtout, c'est elle qui, par ses basses fréquences, va faire vibrer, telle "Tremblement de Terre", vos consciences politiques comme vibrent les caissons de basse de vos stéréos... C'est elle qui fera trembler vos cages thoraciques citoyennes, qui secouera vos sous-ventrières républicaines, mettra en branle vos ardeurs révolutionnaires ... qu'à coté l'Ultra-Gauche avec ses sifflements, ce sera juste bon à effrayer les pipistrelles...

On peut rêver non ?

Ah, au fait, pendant que j'y suis, au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, nous sommes en voie de "berlusco-poutinisation" intensive.
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Madame Flageolet, les toilettes et les coups de batons (de dynamite !)

Pour en revenir à cette histoire de bombes au Printemps... Moi, avant de chercher à décrypter le message, (émane-t-il ou non d'islamistes, d'ultra-gauchistes et autres bolcheviques anti-capitalistes) je m'intéresserais surtout au fait que les bâtons de dynamites avec ou sans détonateurs ont été placés dans les chiottes, pas ailleurs... Choix symbolique ? Ça ressemble bigrement à un épisode inédit de Guignol dans lequel Gnafron et ses amis joueraient encore un tour au Bailli et au Gendarme Flageolet ...

Tiens, au fait, je découvre à l'occasion que c'est le bicentenaire de la naissance de Guignol.
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Frédéric Bonnaud et moi-même ! ou terrorisme et ondes morphogénétiques

Il n'y a pas trois minutes, sur Europe, Frédéric Bonnaud reprend ce que je disais hier à propos des pétards mouillés du Printemps Haussmann au point de terminer exactement de la même manière : à force de crier " au loup! ". Bon je ne vais pas prétendre que Bonnaud m'a lu (même pas assez fier pour le prétendre !), non, je rappellerai cette théorie fumeuse qui fit florès dans les années 70, les "ondes morphogénétiques". Il s'agissait d'expliquer le fait que dans plusieurs endroits fort éloignés les uns de autres, naissaient quasiment en même temps dans différents cerveaux des idées, des concepts, des inventions, comparables voire totalement identiques... Bonnaud et moi avons fait les frais de la recrudescence des ondes morphogénétiques ! voilà, même s'il a formulé sa pensée 24 heures après moi...
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16 décembre, 2008

Le plat du jour ou syncrétique priez pour nous !

C'est tout simple.
ingrédients :
- du boeuf à bourguignon, acheté à vil prix en morceaux à votre super-discount préféré.
- des navets
- des carottes
- un gros oignon, ça va de soi !
- de l'huile au choix, olive mais pas obligatoire.
- du vin blanc sec et un peu d'eau
- du curry en poudre
- du gingembre en poudre aussi
- de l'ail en poudre encore
- de l' aneth
- du tabasco
- du lait de coco
- et un peu de crème fraîche ...
bref, pour être honnête, tout ce que j'avais sous la main sans avoir besoin de chercher...

- faites revenir l'oignon haché menu dans un peu d'huile au fond d'une grande cocotte ( ! )
- avant que ça ne commence à grâler versez la viande en cube et la faites dorer !
- ajoutez une bonne demi-bouteille de vin blanc et un verre d'eau
- précipitez là-dedans et sans pitié aucune carottes et navets en morceaux
- saupoudrez le tout d'une bonne rasade de curry, d'aneth, de gingembre et d'ail.
- bénissez le tout de tabasco.

Faites cuire à feu très fort pendant une bonne demi-heure, et puis réduisez. Salez, et laissez mitonner.
Avant de servir et en gardant le tout au chaud, versez le lait de coco (attention pas trop, c'est pas des "Bounty" qu'on fabrique !) et la crème fraîche, ben oui, quand même !

Bon, c'est pas parce c'est moi qui l'ai fait, mais c'est vachement bon !

Ah, j'oubliais, j'étais parti pour faire un boeuf-carottes... trop tard !

Oh ! le dur ministère qu'Alliot-Marie a !

Je vais vous dire ! ministre de l'intérieur c'est pas une sinécure ! Faut pas croire qu'on se la coule douce, place Beauvau, à traquer les ultra gauchistes, terroristes putatifs des massifs hercyniens, les montrer du doigt tandis que des plaisantins, à deux pas de votre ministère vont mettre de fausses bombinettes dans les chiottes des supérettes dans le but délibéré de se payer votre tête. Le problème c'est qu'à force de vouloir créer l'évènement on finit par ne plus voir le vrai danger... Car aujourd'hui, personne n'est foutu de dire si c'est un joke ou un vrai avertissement, cette histoire des Galeries Lafayette ou du Printemps (je sais plus-pas grave). Et si notre ministre au lieu de fantasmer sur une hypothétique ultra-gauche de circonstance s'intéressait pour de vrai aux vrais terroristes ou même aux vrais-faux terroristes, peut-être pourrait-elle répondre à cette question d'importance... car à force de crier " Au loup !" ...
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15 décembre, 2008

Y a un os Darcos !

De Terre Sainte où il se promène, Darcos décide de retarder l'annonce de sa réforme. Un petit vent venu de Grèce d'un coté et de Bretagne de l'autre sans oublier l'Italie semble rafraîchir momentanément les ardeurs réformatrices. Bon, faut quand même pas rêver, il ne s'agit que d'un moratoire... il va essayer de faire avaler tout ça nuitamment en fin de session parlementaire, en douce, en catimini-tapinois...
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14 décembre, 2008

Mon rêve tout frais de ce matin

Je ne vais pas tous vous les raconter, ça prendrait des plombes tous les jours et ils ne sont pas tous racontables... mais celui que j'ai fait ce matin, sitôt rendormi après être allé mettre le café en route, mérite...
Voilà, mon rêve très bref, en bref :

J'ai rendez vous dans un appartement parisien, un peu glauque, au mobilier sommaire et gris et que je connais bien car il m'a déjà servi dans d'autres rêves, avec trois imams barbus, endjellabamballés, calottés, un peu austères bien que fort sympathiques avec qui je dois organiser, pas secrètement mais discrètement quand même, un pèlerinage à la Mecque pour trente personnes...

Ma culture occidentale, ma tradition chrétienne familiale devrait plutôt me diriger, fut-ce en rêve, vers l'organisation de pèlerinages à Rome... A Lourdes, à Fatima, voire à Notre-Dame de Guadalupe ! et bien non ... comprenne qui peut !

Quand je vous dis que je fais des rêves bizarres...
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Marc Jolivet à Gaveau. Serait-il un inculte prétentieux ?

Ce matin, Marc Jolivet vient faire la promo de son nouveau spectacle qui sera donné à la Salle Gaveau .
Salle Gaveau ? Ouahhouhhhh ! quel culot ! quelle transgression ! quelle profanation !
Jolivet est-il à ce point inculte ou oublieux en voulant faire croire qu'il serait le premier à utiliser pour y faire autre chose cette jolie salle consacrée traditionnellement à la musique et à son rite le plus bourgeois, le concert ou a-t-il peur qu'on compare ses bouffonneries à la grande et mémorable Manifestation DADA qui y fut organisée en mai 1920 ? Je ne l'ai en tous cas pas entendu en parler.
Lisons donc sur l'excellent blog :
http://surrealisme.skynetblogs.be
cet extrait :

"Le 26 mai 1920, le mouvement atteignit son apogée avec la manifesta­tion monstre de la Salle Gaveau. On avait annoncé que les dadaïstes se couperaient mutuellement les cheveux sur la scène et le public, voulant maintenant participer directement à ce genre de manifestation, s'était muni des projectiles les plus divers. Mme Gaveau, craignant pour sa salle, mani­festa son mécontentement de même qu'André Breton: ce dernier devait en effet interpréter des oeuvres de Tzara qui craignait le public et, de plus, détestant par dessus tout la musique, il devait supporter la Symphonie à la Vaseline du même Tzara. Le spectacle obtint cependant un énorme succès auprès des mouvements littéraires et même dans les salons où on commençait enfin à parler de Dada."

13 décembre, 2008

Déroger

Je me souviens enfant, à l'école, lorsqu'en leçon d'histoire on parlait de la noblesse et de ce qu'il lui était interdit de travailler au risque de "déroger". Déroger c'était faire quelque chose qui ne se fait pas, transgresser un interdit social. Bon, faut dire en même temps que le noble, le tabou, ça l'arrangeait bien ; il n'avait pas la moindre envie d'aller se casser le cul à bosser. On ne parlait pas encore de dérogation le terme est venu plus tard pour exprimer autre chose, une simple autorisation administrative.
Tout ça pour vous dire quelque chose qui n'a rien à voir...
Depuis que je vais chez Lidl et chez Aldi, j'ai vu peu à peu les gens "déroger"... Il y en a qui, il y a ne serait-ce que deux ou trois ans, auraient préféré se coller un crédit supplémentaire au derche plutôt que garer leur BMW sur le parking de la zone et quand ils le faisaient c'était honteux, en lousdé... Et bien cette année, je me bagarre pour parquer ma 4L avec des Mercédès, des Audi et des Alfa-Roméo. Plus aucune vergogne qu'ils ont ! Les riches viennent se remplir le coffre dans les discounts des pauvres ! Même plus honte !

12 décembre, 2008

Tiens, à propos de Prométhée...

Et oui, ou plutôt et non ! Prométhée n'a pas donné aux hommes le feu dont Zeus les avait privés pour des raisons qui étaient les siennes, donc excellentes. Il le leur a re-donné. Ce n'est pas tout à fait la même chose...




Le tableau, c'est Rubens, et avouez que c'est pas moche du tout... même si, vu l'endroit où il l'entame, c'est plus le poumon que le foie que l'aigle entreprend de lui bouffer.

11 décembre, 2008

Sarkozy est très fort. Il vient d'inventer la réforme qui entérine.

Vous avez remarqué que notre président, homme de changement, se bat quotidiennement pour bousculer les habitudes ( mauvaises par essence ) et les rentes de situations (des femmes seules en particulier). Pour lui et son gouvernement les français doivent accepter ces "réformes", ces changements nécessaires et s'en réjouir à l'occasion !

Notre guide est prométhéen, il oeuvre pour notre progrès, qu'on se le dise !

Pendant des décennies nous-dit il, qu'on l'avoue ou qu'on le taise, les PDG des télévisions du service public étaient nommés par le pouvoir. Son projet de loi va donc mettre un terme à une hypocrisie. C'est lui qui va désormais, les nommer, comme avant, mais officiellement ...

Mais alors, expliquez -moi pourquoi, lui, l'homme du changement, des réformes, ne change-t-il pas cet état de fait ? N'est-ce pas l'occasion rêvée de réformer vraiment en abandonnant les pratiques de ses prédécesseurs. Le fait de les officialiser ne les rends pas meilleures...
Il y aurait donc des réformes à l'usage des français et des habitudes viciées qu'on pérennise en les officialisant pour le plus grand bénéfice politique du pouvoir.
Sarkozy est très fort.
Il vient d'inventer le premier oxymoron législatif : la réforme qui entérine.
Énorme !
comme dirait Lucchini, c'est énorme !

Jeux Olympiques ! on l' achappé belle ! Wladimir Andreff nous explique.

Sur France-Cul on n'entend pas que des conneries ! Hier soir sur les 23h30 une émission sur le sport et l'argent. On y entend un économiste tout à fait sérieux spécialiste de la spécialité, (c'est normal, c'est toujours sérieux un économiste, encore que celui-ci est plutôt rigolo, !) dire que c'est une bénédiction que Paris n'ait pas été choisie... Wladimir Andreff, c'est son nom, nous dit que les londoniens s'en mordent les mitaines, d'avoir gagné ,car des mois avant le premier coup de pioche, la réévaluation des devis fait qu'ils ont déjà été multipliés par entre deux et six fois... Tout ça parce que c'est systématique, au moment des candidatures, tout est sous évalué dans la colonne dépenses quand tout est surévalué dans celle des recettes... Aucune raison que cela n'ait pas été pareil en France... Il paraît que les grenoblois et les montréalais ont mis des lustres à éponger le déficit de leurs J.O ...

Bref, Paris revient de loin... Il est probable que les franciliens raquent encore sans le savoir pour régler l'ardoise de la coupe du monde de 98...

Et puis in cauda venemum, Andreff annonce froidement que l'évolution du sport fait que désormais, on investit du fric non plus dans la santé et la forme dans l'image mentale des gens mais dans l'ascenseur social et ses rêves et que cet ascenseur ne peut fonctionner, il le dit, il le clame, que par le dopage, même celui des enfants avec l'accord des parents, précise-t-il...

Bref, un économiste pas propre sur lui, ça fait du bien...


10 décembre, 2008

Le mot du jour

entendu trois fois ce soir sur France-Cul
Alors, soyez à la mode, ne dites plus :
"j'ai été atteint ou touché..."
mais
"j'ai été impacté par la crise"
c'est pas moins douloureux mais c'est beaucoup plus chic !
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L'Anti-France est de retour ou les intentions néo-maurrassiennes de Madame Alliot-Marie

Et oui, comme je vous l'annonçai hier, l'ennemi intérieur cher au regretté Raymond Marcellin est de retour. On l'a, comme on dit aujourd'hui, "re-toqué". Rappelons que l'ennemi de l'intérieur était déjà sous Pompidou une ré-actualisation de la fameuse Anti-France, concept vénéneux incubé dans le cerveau foireux et délétère de Charles Maurras. Pétain reprit l'étiquette pour désigner et réunir tous ceux qu'il rendait responsables de la défaite, en premier, les Juifs et les communistes...

L'Ultra-Gauche fustigée par Madame Alliot-Marie est l'ultime avatar de cet épouvantail, marotte sans corps, sans consistance, qu'on agite comme à la pire époque... Bon, d'accord, Madame Alliot-Marie ne sait pas qui est Maurras... En revanche elle ne peut ignorer Raymond Marcellin... l'un de ses plus pitoyables prédécesseurs, le plombier-chef du Canard, membre influent du parti qui généra celui dont elle est issue après l'avoir un temps dirigé. Contrairement à son aïeule l' Anti France, l'idée d'Ultra-gauche de Madame Alliot-Marie ou de ses inspirateurs ne retient pas l'argument raciste, mais concentre son délire sur le spectre d'un activisme néo-bolchevique s'approchant irrésistiblement du kitsch absolu. Elle ne peut plus, en tous cas, se dégager de la gravité de ses intentions pas plus qu'elle ne peut s'exonérer de la responsabilité de ses allégations les plus hasardeuses. Si tant est que le hasard y soit pour quelque chose. ...

Soeur Emmanuelle et Elie Semoun

Elle était drôle, la nonne, au point d'enregistrer un message promotionnel destiné post-mortem à vendre son bouquin au profit de ses oeuvres. C'est sympathique comme tout, ce petit "message de l'au-delà". Seulement, ça me rappelle quelqu'un, cette voix haut perchée me dit quelque chose. C'est bien la sienne, c'est sûr, mais néanmoins... Ça y est , j'ai trouvé, quand on ferme les yeux, on croit entendre Elie Semoun jouant Mikeline, l'âme seule de ses sketches "petites annonces" télé.
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Repenti

L'ex-guérillero des Farcs Wilson Bueno, alias "Isaza", arrive en France quasiment en héros, chaperonné par l'ineffable Ingrid Bétancourt. Que ce soit bien clair, je n'ai pas de sentiments particuliers pour les Farcs...

Un mafioso repenti, reste un mafioso doublé d'un traître quelque soit la cause qu'il a trahie... Alors deux poids deux mesures...

Bon, je veux bien... il a sauvé un otage avec lequel il s'est fait la malle mais il a aussi touché en retour une somme rondelette du gouvernement colombien. Il reste quand même un transfuge, pas de quoi pavoiser. Un peu de discrétion de toutes parts eût été de mise...
Quand à Madame Bétancourt, elle a de drôles de fréquentations...

Matthieu Ricard et l' Art de la Méditation

A la radio, régulièrement de la pub pour son petit manuel, avec en guise de chute cette phrase étonnante :
"L'Art de la Méditation"
de Matthieu Ricard,
"le plus enrichissant des cadeaux ! "
Le bel aveu...

09 décembre, 2008

Alliot-Marie et le terrorisme putatif

Elle est merveilleuse, pétillante, légère ... on va la regretter...

Ce soir Alliot-Marie en verve parle des terroristes, enfin de ses terroristes qu'elle à découverts, les siens, perso, ceux qui faisaient sauter les fusibles sur les lignes TGV. On a les Twin Towers qu'on peut...

Oui môssieur ! elle sait de quoi elle cause !
Certes, on n'a pas la moindre preuve qu'ils aient fait quoi que ce soit, mais on a trouvé chez ces gens des livres et des écrits !
C'est fascinant ce pouvoir, cette magie de l'écrit sur les analphabètes investis du pouvoir !
Ca vous rappelle rien ? Ca ? Sous Staline on coffrait les gens pour des délits de ce type... Chez Pinochet aussi...

Parait-même qu'ils étaient fliqués avant que de commettre... Ce qui est tout de même limite...

Alors, je vais avouer...
J'ai chez moi un livre qui s'appelle Thérèse Desqueyroux, un autre Madame Bovary.
Arrêtez-moi avant que j'empoisonne mon conjoint...
J'ai le Caligula d'Albert Camus...
Empêchez moi de devenir un tyran et de nommer mon cheval sénateur, comme Marini.
J'ai la revue "Système D" depuis 1950
J'ai toujours sur moi et selon mon humeur terroriste un Laguiole ou un Leatherman ; j'envisage d'ici peu d'acheter un Opinel.
Pire :
J'ai encore ma boite du Petit Chimiste...

Psoriasis ? moi ?

Non mais, c'est incroyable ! de quoi se mêle-t-on ? Moi qui ai sous la barbe une peau de bébé, les fesses, je vous dis pas, on me propose dans ma fenêtre de pub un traitement miracle contre le psoriasis ! non m'enfin ! occupez vous de votre peau !
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La Grèce, Mère de la Sagesse et de la Démocratie... et la France de Zyed Benna et Bouna Traoré

Vous avez-vu ça ? Cet embrasement de la Grèce à la suite du meurtre d'un gamin par un flic ? Comment ça ? La Grèce, Mère de la Sagesse et de la Démocratie, où l'on peut comme chez nous faire ses courses en euro, se révolte, s'énerve comme un pays du tiers monde. Et oui, et il ne s'agit pas d'une révolte de l'utra-gauche contre le pouvoir en place, non, les manifestants ne sont pas des terroristes mais ils sont inclassables, car ils viennent de toutes les couches sociales... La Grèce se souvient aujourd'hui du régime des colonels de sinistre mémoire. Elle ne veut pas d'une impunité policière... La Grèce a la mémoire longue, il n'y a pas de sagesse sans mémoire.

Tiens, au fait à propos de mémoire et à défaut de sagesse, où en est l'enquête sur la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré. Oui, je sais il n'ont pas été flingués ! c'est pas une raison pour ne toujours pas savoir pourquoi ils sont morts...
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Les fichiers et l'homme honnête !

On discute ce soir, dans le poste, des fichiers en général et d'une commission chargée de les examiner, de juger de leur pertinence...
C'est très curieux, car il y a des gens, assez nombreux et curieusement des femmes, qui téléphonent pour dire que le fait d'être fiché ne les gène pas car "ils ou elles n'ont rien à se reprocher"...

Et oui, ça se passe comme ça chez les imprudents...

C'est vrai que les juifs, les tziganes, les homos, et les handicapés qui finirent dans les camps, s'y sont tous précipités de leur plein gré... qu'il n'y avait aucun fichier qui permît de les repérer puis de les embarquer en deux temps trois mouvements... à moins, à moins qu'ils aient eu quelque chose à se reprocher...

Moi, je pense que le premier fichier à créer d'urgence c'est le fichier des cons en tous genres et de tous les sexes, qu'ils aient ou non quelque chose à se reprocher, avant qu'ils n'entraînent, par leur incurie, les autres dans des situations pour le moins délicates...

Mais enfin, innocents que vous êtes, vous le savez bien, brechtiens ou non ! que "le ventre est encore fécond..."
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08 décembre, 2008

Le sénateur Marini ou, y a des mecs qui manquent pas d'air

Pendant qu'il y a des gens qui crèvent de froid, y a un sénateur bien au chaud qui, lui, reste froid. Son principal souci, c'est de faire indemniser par l'État les boursicoteurs malheureux et imbéciles jusqu'à concurrence d'environ 10.000 euros. Ok, c'est pas Lagardère ni Bouygues ni Dassault qui vont en profiter. Mais c'est pas non plus le prolo ou le sans abri du Bois de Vincennes.-Je sais, je mélange tout et j'emmerde ceux qui le pensent!-
Mais c'est tellement énorme, son projet qu'il voulait faire passer en lousdé, que même ses pairs de l'UMP le lui ont fait avaler, oh, pas forcément par morale, mais plus simplement par souci d'éviter le scandale : on va pas se mettre tout le monde à dos pour des couillons de petits actionnaires intrépides qui rêvent quand on a fait un max pour essayer de sauver les banques...! Y a donc des gens qui comme Marini, justement, n'ont pas peur du scandale, des "qui doutent de rien" comme les cons d'Audiard. Et pourquoi n'ont-ils pas peur du scandale ? parce qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'est la dignité. Monsieur Marini n'est qu' un sauve petits sans envergure...Votants, grands électeurs qui l'avez élu, couvrez-vous la tête de cendres avant que de le couvrir d'opprobre!
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Brassens-l'homophobe et l'accord du participe

"La première fille qu'on a pris dans ses bras"...
chantait-il, en hétérosexuel radical nostalgique...
Non, Jojo, rappelle à juste titre Gotlib interviouvé hier sur France Inter:
"La première fille qu'on a prise dans ses bras"
J'ajoute que :
fin lettré comme tu l'étais, c'est un garçon, horribile visu !
que tu aurais pris dans tes bras... pas une fille...
Ce qui fait qu'on ne sait plus très bien dans l'histoire, qui y perd,
de la virilité alléguée du "poète" couillu
ou de la grammaire incertaine du beauf homophobe...

Tiens, pendant que j'y pense,
les filles ne prennent pas les mecs dans leurs bras ?
On est pas bien dans les bras des filles ?
A moins que ce soit une image...
que ça signifie qu'on les a baisées (é-e-s) ...
la fameuse licence poétique !

Bon, si tu avais été moins con, tu aurais écrit :
"La première fille qui m'a pris dans ses bras..."
Là au moins l'accord et qui sait plus, aurait été respecté...

Quand je vous dit qu'en fait Brassens, c'est un approximatif !
bref, un con fumeux charmant...
Mais, chut ! faut pas le dire !
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Je hais les dimanches (air connu)

On se bagarre. Faut-il travailler le dimanche ? Le dimanche, le jour du Seigneur ! Comme je le rappelais, au siècle dernier le prolo de gauche tenait à travailler le dimanche pour emmerder le curé... Aujourd'hui, la gauche et la droite catho se rejoignent pour des raisons très différentes, pour être contre... Bon, il reste quand même que visiblement, le dimanche reste un jour emblématique d'une culture occidentale et surtout chrétienne. Faudrait quand même se rendre à l'évidence : il n'y a pas que des catholiques français en France. Il y a aussi toujours des français juifs, et de plus en plus de français musulmans. Alors, pourquoi faire une fixette sur le dimanche, en vertu de la sauvegarde de la famille et de ses habitudes, ses convivialités ? Le dimanche chômé pour les chrétiens ? ok ! mais dans ce cas, le vendredi pour les musulmans, et le samedi pour les juifs, ils ont bien une vie de famille, eux aussi, non ?
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La haine raciste ? Ca en demande, de l'énergie !

Des centaines de stèles de tombes musulmanes ont été taguées dans la nuit du 5 au 6 décembre au cimetière militaire de Notre Dame de Lorette, dans le Nord. Profanations racistes, la veille de l' Aït, tant qu'à faire ! ... Mais c'est qu'il en faut de l'ardeur mortifère, pour prouver qu'on est aussi cons enfoirés salopards ! Passer une nuit d'hiver dans un cimetière, à se les geler, plié en deux, lampe-torche à la main, pour aller faire des graffitis hors du temps, faut avoir la haine chevillée au corps... C'est ça aussi qui est inquiétant... L'énergie au service du racisme, sans cesse renouvelée...
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07 décembre, 2008

Salade du soir, bonsoir !

Vous savez que je suis salade addict !








Création du jour :

- Salade mélangée en sachet (tiens, au fait, toujours prendre le sachet de derrière, les chefs de rayons mettent les moins frais devant...) c'est l'excipient !
- Roquette (une petite poignée , c'est fort la roquette !) pour sa saveur poivrée, safranée, bizarre.
- Du choux rouge râpé, pour sa nuance sucrée.

La vinaigrette ? ben, comme d'hab !
- du persil,
- de l'ail
- de l' échalote
hachés menus comme chair à pâté !
- du vinaigre blanc ou de riz avec un peu de moutarde ou de wasabi..
- huile neutre ou de noix diluée. Pas d'huile d'olive ! oh la ! même si j'aime ça, pas ici !
bref, la routine !

Ah ! j'oubliais, comme toujours quand il y a de la roquette, mettre la vinaigrette juste avant de servir, car, cette espèce de pissenlit a le défaut de cuire de peur dès qu'on l'assaisonne !
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Pour ne pas finir comme les odieux petits singes de la prétendue sagesse éternelle...

en affirmant que vous ne saviez pas,


visitez

http://cercledesilence.info/


communiqué par Lesafaker qui, comme Nathalie, n'en loupe pas une !

06 décembre, 2008

L'orgue, le roi des instruments ? Mais non ! c'est l' accordéon !

Cet après-midi je suis allé assister à une conférence sur l'accordéon. Moi l' accordéon ? Total respect ! L'orgue a mis deux mille ans à devenir ce qu'il est ! L'accordéon, à peine deux siècles ! C'est pas un argument ? Mais non, bien sûr, je déconne ! N'empêche que l'accordéon est un instrument génial, et son évolution rapide témoigne de l'inventivité de ceux qui l'ont d'abord bricolé, puis perfectionné au point d'imaginer en dehors de questions sonores plus problématiques, le clavier le plus ergonomique qu'on ait jamais inventé et qui fascinait tant mon père... Tiens, essayez de jouer "Perles de Cristal" au piano ! Vous allez en chier autant si ce n'est plus que pour les Études d'exécution transcendante ... L'accordéoniste lui, il s'en fout, tout est fait pour que se soit pratique et ce, sans même utiliser le pouce... Alors, après, vient la question du son... C'est quand même l'un des rares instruments qu'on accorde faux à dessein, pour lui donner une certaine "couleur" sonore, ainsi qu'une certaine puissance ( l'oreille est ainsi faite, qu'un instrument faux donne l'impression de sonner plus fort qu'un instrument juste.). Certes l'orgue romantique le fait aussi avec les "ondulants"... Mais ce qui est "pour la bonne cause" dans le cas de l'orgue, l'est pour la mauvaise dans celui de l'accordéon... L'orgue avec la "Voix céleste", l' "Unda Maris", vous fait approcher le domaine des anges... l'accordéon avec les mêmes moyens, vous invite à trousser votre compagne du coté de la Bastoche...
Bref, l'histoire de l'orgue et de l'accordéon, c'est un peu l'histoire du Diable et du Bon Dieu...
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Du traitement thérapeutique des habitudes alimentaires confessionnelles

La ville de Lyon vient d'instituer dans ses cantines scolaires, le repas à la carte en fonction des habitudes alimentaires confessionnelles. Certains s'en émerveillent, d'autres crient au scandale au non de la laïcité... Bon, on va être clair... les enfants "au régime" pour raisons médicales extrêmement diverses, diabètes, allergies, surcharges, ont droit depuis longtemps à des repas particuliers.
Alors, ils serait grand temps d'admettre enfin les religions au rang des maladies héréditaires et provisoirement incurables et ,de ce fait, refiler aux petits écoliers atteints de ces pathologies diverses ce qu'ils doivent manger en fonction des particularités de chacun et ce tant qu'on aura pas découvert de thérapeutiques efficaces, de remède générique pouvant les soulager... Moi, du moment qu'on ne m'oblige pas à croquer de force une hostie salvatrice, je veux bien laisser les autres refuser de manger ce qu'ils ne veulent pas ...
Et puis, qu'on leur foute la paix, aux gniards... Qu'on leur donne à bâfrer ce que leurs parents veulent... Déjà que c'est pas forcément facile de les faire bouffer, même dans leur propre environnement culturel... Alors...

La seule chose qui risque de ne pas être évidente, c'est d'empêcher les non musulmans, goyim, chrétiens, agnostiques, ou autres, de bouffer hallal, ou kasher, végétaliens ou macrobiotiques... s'ils en ont envie. Car c'est pas parce que tu n'as pas le droit de manger ce que je manges au nom de troubles obsessionnels compulsifs tout à fait respectables, que tu as le droit de m'interdire de goûter ce que tu bouffes... Inévitablement, ça va venir sur le tapis un jour ou l'autre ... Profanations, interdits... faut pas rêver... Va falloir éduquer ! Ça ne peut que faire du bien...

D'autant plus, honnêtement que ça fait des lustres qu'on bouffe du poisson le vendredi dans les cantines de la république sans se rendre compte...
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Et pourtant, Dieu sait que j'aime les chiens...

Y a pas plus d'une heure, après avoir fait en vain le tour des Pilpoils, Cadochics et autres Cavernes Magiques à la recherche d'un nouveau grille-pain et d'ampoules de phare à l'ancienne pour ma voiture automobile, ma quête s'est terminée chez Carrefour. J'ai trouvé tout ce que je cherchais. A la caisse, j'ai fait la queue et devant moi une jeune femme visiblement célibataire (achat en portions) a étalé sur le tapis tout le contenu de son caddy. J'aime bien regarder ce que les gens achètent. Mais là, je dois avouer, je suis sur le cul... Elle a acheté un pack de six boites de conserves. Je regarde de plus près et je lis : "Mijotées du Terroir".... C'est en m'approchant un peu encore que je découvre la réalité... C'est pas pour elle, c'est pour son clebs, du Pedigree pour chien. Des boulettes à toutou "mijotées du terroir" voui Madame ! Bon je vais même pas vous faire le coup de "Y a des gens qui ne mangent pas à leur faim..." c'est évident. Non, mais tout simplement, le chien, il s'en fout que ce soit mitonné... Au contraire, il veut que ça pue, que ça daube... Même que s'il pouvait l'enterrer la Mijotée pour la faire pourrir un peu, il s'en priverait pas...
Bon, puisque je parle de chiens, ça fait trois semaines que le mercredi je vais récupérer Polo à la gare RER, sur les 23h30 ; ça fait deux semaines qu'à 23h15, Oscar vient me tirer par la manche au cas où j'oublierais... Oui, oui, le hasard ! bien sûr...
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