O enfance, étroite prison !
Que de fois j'ai pleuré derrière tes barreaux
En voyant passer, tout pailleté d'azur et d'or,
L'oiseau inconnu de mes rêves !
O nuits d'impatience, où je me déchirais les mains
Au verrous de ma geôle, quand je sentais bouillonner
Dans mon sang la violence des désirs précoces
Jusqu'au jour où, brisant mes fers, je trouvai l'espace libre devant moi !
A peine l'eus-je aperçu que je pris mon essor :
Le monde était à moi ! Mon coeur libéré
Se consuma dans mille ivresses ardentes.
Et pourtant le souvenir de mon enfance bien souvent me donne des regrets :
O délicieuse angoisse des premières aubes !
Que ne puis-je retrouver ma prison, ma pureté et ma candeur d'antan !
Voila... C'est moi, c'est vous, peut-être, sans doute aussi ...
C'est Stefan Zweig admirablement traduit par Alzir Hella
Bonjour, pouvez-vous m'indiquer de quelle oeuvre de Zweig est extrait ce poème ? Est-ce bien un exergue à la nouvelle "Brûlant secret" ? Je travaille actuellement sur cette oeuvre, mais je ne parviens pas à retrouver le poème en allemand. Pouvez-vous m'aider ? A-t-il originellement été écrit par Zweig pour introduire sa nouvelle ?
RépondreSupprimerEn vous remerciant d'avance, je vous souhaite une bonne journée et bonne continuation sur votre blog,
L. B. L.
Si ma mémoire est bonne c'est bien extrait de "Brulants secrets". Je l'ai lu en français, mon allemand n'étant pas assez bon... J'ignore donc tout de la palce de ce poème dans la version originale.
RépondreSupprimerBien cordialement