31 août, 2007

Les piles du président

Notre président ( LST!) a, vous ne pouvez l'ignorer, rendu visite et en grandes pompes à ses amis du Medef, le syndicat des patrons. Nul doute qu'il va dans sa foulée alerte de jogger visiter la CGT, FO et les autres, à moins qu'il n'ait d'obligations particulières et exclusives que vis à vis du premier... Tout ça s'est fait comme d'habitude dans l'agitation la plus absolue, mais malgré tout, d'aucuns commencent à se poser la question... Qu'a-t-il de nouveau à annoncer ? En tous cas, il semble que ce ne soit pas au Medef qu'il a réservé ses nouveautés...A moins que le jogger ne commence à s'essouffler sérieusement...
Vous savez à quoi il me fait penser notre président ? au petit lapin Duracell, enfin l'autre, celui qui a les mauvaises piles...et qui s'épuise à taper sur son petit tambour...
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Le circuit de con où Nimier l'espiègle

Mon amie Elvire vient d'écouter sur France-Cul une émission sur Roger Nimier qui fut proche de ses parents et dont elle se souvient très bien. Ça lui rappelle des histoires marrantes. Elle me raconte les espiègleries auxquelles se livraient le hussard et ses amis à l'encontre d'un jeune breton fraîchement débarqué de province et qui se tapait l'incruste dans le but de devenir célèbre, ce qu'il finit d'ailleurs et par tous les moyens par réussir. Nimier refilait un rancard, secret bien sûr (c'était à l'époque de l'OAS), au petit breton à une station de métro à laquelle il devait trouver un message précisant le lieu de rencontre. Le message le renvoyait à une autre station où il trouvait un nouveau message le dirigeant encore vers une autre destination faisant ainsi le tour de Paris à bicyclette tandis que son manipulateur et ses potes se déplaçaient en voitures de sport et l'attendaient en catimini à chaque étape... L' histoire serait cruelle si le jeune breton en question n'avait été autre que Jean-Edern Hallier...
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30 août, 2007

Complot maçonnique !

Hier sur une radio quelconque, on débat de la douloureuse question du traitement par la presse écrite ou parlée de Nicolas Sarkozy et de ses collatéraux. Résultat : fifty / fifty ! Une moitié des gens interrogés pensent qu'il est très favorablement traité, l'autre pense le contraire. Une dame qui fait partie de la seconde catégorie est particulièrement révoltée et, de son élocution précise de patronnesse chic qui chuinte, nous assène froidement que tout ça c'est normal, car si le Président Sarkozy qu'elle a (qui l'eût cru !) élu est constamment maltraité, moqué, voire diffamé, lui et les siens, c'est tout simplement parce qu'il n'est pas franc-maçon ! Ah non mais ! Sous-entendez que tout ceux qui l'attaquent le sont ou sont sous influence. Elle n'a quand même pas osé dire que c'est parce qu'il n'est pas juif... Mais si on la titillait un peu, la douairière, sûr qu'elle finirait par nous ressortir le Protocole des Sages de Sion... Ah le souvenir de l'antique complot sur la ménagère de plus de septante ans ! Mais au fait, qu'est-ce qu'elle en sait, s'il n'est pas franc-maçon (on y trouve un peu n'importe qui maintenant, vous savez !...) ? Ensuite tout le monde ne s'en vante pas forcément... Et puis enfin, il a bien le droit, c'est pas la vérole ! non ?
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29 août, 2007

Musiques Élyséennes

Ce qu'il y a de bien avec Sarkozy, c'est qu'il n'est pas chauvin, mais alors pas du tout. Déjà, il a une femme qui pendant la campagne se vantait de ne pas avoir une goutte de sang français dans les veines et puis, rappelez -vous que lors de sa visite chez Bush, il avait trouvé que la France, elle avait été bien arrogante avec lui dans l' affaire du Golfe, bref que la France c'est pas le top du top. Son goût de l'étranger (sauf bien sûr s'il a la forme d'un malien en situation irrégulière) est évident et va se nicher dans des endroits qu'on imaginerait pas... lui si ... Tenez il a fait changer la musique d'attente du standard téléphonique de la présidence. C'est désormais un extrait d'une oeuvre d' Albeniz qui serait un peu son "arrière beau-père"... Heureusement que sa femme n'est pas d'origine chinoise, sinon on aurait droit à l' Orient est rouge, ou à Kalinka si elle était russe. Il parait qu'il va faire organiser des Rodéos au Stade de France, des corridas au Parc des Princes, et que désormais, on ne donnera plus que des Zarzuelas à l'Opéra de Paris. En attendant, j'imagine ce qu'endurent ses présidentiels fessiers obligés de s'asseoir encore pour un moment dans une Peugeot ou une Citroën, quand ils rêvent de Lincoln ou de Cadillac... Une chose est certaine, c'est que lui et sa légitime ont définitivement renoncé à se faire, comme le faisaient traditionnellement avec plus ou moins de bonheur leurs prédécesseurs, les "ambassadeurs" du "bon goût français"(sic!)... Ouf ! le voila donc sauvé...
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28 août, 2007

Bon sens apollinarien

Juste pour le plaisir ce court extrait des Mamelles de Tyrésias :
" Ce n'est pas parce que vous m'avez fait la cour dans le Connecticut,
que je dois vous faire la cuisine à Zanzibar..."
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Sciatique ou un peu d'anatomie appliquée

J'ai suivi pendant une semaine centimètre par centimètre le trajet précis de mon sciatique droit. La douleur a commencé dans la hanche, un peu comme si elle enrobait délicatement la tête du fémur, pour se glisser insidieusement ensuite le long de ma cuisse dans sa partie dorsale externe. Oh ! ce n'est pas "la sciatique foudroyante" , celle qui vous fout par terre au point que votre chien qui vous voit vautré sur le tapis et hurlant de douleur ne peut que venir se caler contre vous et vous lécher la truffe, non, cette fois-ci c'est comme la valse, la" lente", l' "hésitante", la "lancinante" qui pourrait vous faire croire que votre jambe a instantanément rétréci et que tout mouvement, même le plus naturel, tend à l'étirer indûment. De la hanche à mi-cuisse, et puis de remonter, de repartir du haut, à zéro, pour re-descendre vers le genou, enfin, derrière le genou, dans le creux poplité, cette zone un peu absurde qui ignore totalement l'idée même de douleur autant que celle de plaisir... Mais heureusement, je la connais la sciatique ! Je sais qu'elle va descendre peu à peu, dans le mollet, jusqu'à se diluer bêtement dans le pied... Mais avant d'en arriver là, elle m'aura fait croire vingt-cinq fois, la salope, qu'elle s'était calmée et que pour une fois elle allait brûler les étapes, en finir, me lâcher au plus vite, pour de bon... Mais non mais non ! La "sciatique" a le sens de la durée et vous rappelle que votre corps a une épaisseur, une longueur... comme si elle voulait en vraie auxiliaire bénévole de la science vous faire comprendre que ce n'est pas parce qu'il faut un milliardième de seconde à ce fumier de nerf pour vous envoyer une décharge, qu'il ne mesure par pour autant ses quatre-vingts bons centimètres et que ça lui en laisse, de la marge, pour vous martyriser...
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La perle du jour par Sonia Rykiel

Sonia Rykiel à l'instant sur Europe :
elle parle des gens qu'elle a connus.
"Nathalie Sarraute était intelligente"
nous affirme-t-elle...
Voilà... c'est tout, mais avouez que c'est pas mal...
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Michèle Alliot-Marie est efficace ! (fin du précédent)

A la suite de la mort d'un bébé dévoré par un chien-méchant, Michèle Alliot-Marie ministre de l'intérieur à trouvé la solution pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. Elle va faire (ah non mais !) interdire le croisement entre les labradors et les boxers... Voila... C'est vrai, qu'à chaque instant, actuellement, partout, en France, il y a des gens qui sont en train en catimini, avec énergie, obsession, de faire croiser dans d'obscures officines des boxers et des labradors et qu'il devient urgent de lé-gi-fé-rer... Pour ce qui est de l'éradication des races dangereuses, on repassera, pas question d'interdire ne serait-ce que sur la voie publique les staffs, rottweilers et autres "armes à quatre pattes". Faut dire, sans vouloir faire de procès d'intention, qu'il est peut probable, dans le cas où ils votent, que les propriétaires abrutis de ces monstres volontairement dégénérés votent à gauche... Et puis, vous voyez un vigile armé d'un caniche ? Car, si comme chacun sait, "lorsqu' on a une petite bite, faut avoir une grosse voiture", faut désormais avoir aussi un chien méchant...
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27 août, 2007

Taureaux et pitbulls, la mort en miroir

Savez-vous que la tauromachie est très prisée par une bonne partie de l'intelligentsia française. Notre premier ministre grand amateur d'émotions fortes, mais aussi d'autres personnalités de gauche où d'ailleurs se font de très discrets trips Montherlant-Hemingway et fréquentent en connaisseurs les arènes du monde entier... bon ! on ne va pas revenir sur la profonde et antique bêtise que représente la tauromachie moderne quoiqu'on cherche à nous faire croire (de l'arène ou de l'abattoir, bovidé que vous êtes, que choisiriez-vous ?).

Le torero n'est qu'un garçon-boucher déguisé en drag-queen, qui nous montre son cul, galbé, "comme une vraie salope dans son habit de lumière sous-cutané", dirait un bon macho amateur de "véroniques"...
Je vous dirai honnêtement que la seule chose qui m'excite dans la corrida, c'est le cul des toreros... Et qui sait ? finalement, peut-être ne suis-je pas le seul ? Sauf que moi, c'est Eros, pas Thanatos qui me fait bander...
Mais, qu'on se le dise, le taureau épuisé qu'il va massacrer fièrement a déjà été saigné à blanc par les piccadors et harcelé par la lumière dont il a été soigneusement privé pendant des heures avant le combat... Tradition ? esthétique ? La chose est entendue...pas de quoi écrire une thèse ! Couillonnades ! A mort la corrida !

Les pitbulls maintenant... Le point commun entre le taureau et le pitbull, c'est le"pit", la "fosse" en anglais, l'arène dans laquelle ces pauvres tueurs dégénérés s'entretuent pendant que des gros sac-à-bière parient sur eux leur RMI... La différence entre les deux, c'est qu'on ne trouve pas encore de taureaux dans les HLM et qu'on ne les lâche pas encore dans les espaces publics...
La question est simple :
Pourquoi vouloir un chien méchant ?
Je vous ai parlé d'Oscar le chien. Je voulais un chien, mais un chien gentil, autrement j'aurais pris un crodocodile ... Alors j'ai demandé à mon neveu amateur exclusif de braves bêtes, de m'en trouver un. Oscar est le plus gentil des chiens, le plus doux, le plus conciliant... Cependant, je ne laisse jamais un enfant l'approcher qui ne le dépasse au moins de la tête... Voilà c'est tout... Mais nul doute que notre président va inviter à l' Elysée les parents du bébé qui s'est fait dévorer la semaine dernière par un clébard immonde. La communication c'est comme le cochon, tout est bon.

Pour en revenir définitivement à la tauromachie, je propose qu'on remplace désormais dans l'arène le taureau par un rottweiler ou un american-staff affamé car le seul terrain sur lequel peuvent se retrouver momentanément prolos et gens chic, c'est d'une manière ou d'une autre celui de la violence, c'est à dire celui de la mort équitable ou non....

26 août, 2007

Réforme, Contre- Réforme, Contre-Contre-Réforme... et les Oratoriens

Je suis passé pendant ce mois d'août régulièrement devant l' Oratoire du Louvre et à chaque fois je pensai à la manière dont cette superbe église échut malgré son exubérance architecturale à la bien austère communauté protestante calviniste de Paris.
Mais revenons un peu en arrière. Les jésuites étaient à peine installés en France que l'un d'entre eux, Jean Chastel, tenta en 1594 (bien avant Ravaillac donc) de suriner Henri IV. Le bon roi furieux profita de l'occase pour virer de son royaume la déjà très active congrégation. Mais un certain Pierre de Bérule, jésuite masqué et futur cardinal créa aussitôt en France la Congrégation de l'Oratoire (dont le fameux et très mondain Collège de Juilly où il est enterré est la continuité la plus visible de son oeuvre et l'assiduité dans un passé encore récent d'un des supérieurs de l'honorable Congrégation dans les back-rooms les plus hard de la capitale, une moderne carte de visite) dans le but de continuer l'oeuvre tristement interrompue de lutte contre l'hérésie protestante. Il fut donc à l'origine de la construction de cette superbe église de style jésuite... Puis il y eut les tourments que l'on sait de la Révolution...

C'est ainsi qu'après toutes ces misères, Napoléon fit affecter le 23 février 1811 l'Oratoire du Louvre au Consistoire Réformé... Et je dois avouer qu'offrir aux protestants l'église la plus emblématique de la Contre-Réforme en France relève de la plus parfaite et immanente justice, en même temps que d'un incontestable sens de l'humour .
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25 août, 2007

Les Bouddha de Bâmiyân

Rien à voir, sauf vraisemblablemement dans mon inconscient, avec le grassouillet et défunt Raymond ...

Vous vous souvenez sans doute de ce qu'il y a quelques années, les Talibans réduisirent en poudre les deux Bouddha de Bâmiyân qui étaient là, peinards dans leur falaise, depuis les V° et VI° siècle de notre ère. Enfin, peinards, c'est à voir. Je viens de découvrir dans mon Robert que les Talibans n'ont fait que réussir et achever le travail qu'un autre marteau de leur espèce avait entrepris sans succès au XVII°. En effet dans les années 1650, un certain Aurangzeb, empereur moghol de son état et iconoclaste par conviction décida de les avoir au canon... mais l'artillerie de l'époque n'était pas assez "performante"... Il mourut de sa bonne mort avant de réussir, le beau projet, à les dégommer, leur massacrant quand même la tête, comme l'eût fait en France et quelques lustres avant, un vulgaire parpaillot ... Aurangzeb est aussi connu pour avoir entraîné dans la décadence intellectuelle, économique, enfin dans tout, non seulement le royaume qu'il hérita mais aussi tous les peuples qu'il conquit au court de son trop long règne...
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Raymond Barre... Ah bon ?

Raymond Barre est mort. Ah bon, il a été vivant ? Voyons, soyons sérieux ! Raymond Barre c'est le degré zéro de l'Essence... Que restera-t-il de cet individu-sa vie-son oeuvre ? Mais rien, tout comme son clone Raffarin, rien du tout, à part deux ou trois manuels d'économie qui doivent maintenant servir de cales dans quelques appartements germanopratins d'anciens baby-boomers de Sciences-Po en retraite anticipée. Pouvez-vous honnêtement citer une mesure, un truc utile, un "concept" salutaire, une petite loi bienfaitrice qu'il aurait inventés ?
On nous rappelle "sérieusement" en guise de panégyrique qu'avant son arrivée à Matignon, la différence entre les richesses de la France et celles de l'Allemagne était de 25 % en faveur de celle-ci et qu'à la fin de son passage elle n'était plus que de 17%... Ok, moi, j'en veux bien, des chiffres, mais dans ce cas, qu'on me prouve en même temps que ce n'est pas l' Allemagne qui s'était appauvrie...
Et puis je me souviens, si vous les avez oubliées, de ses apparitions télévisées, au cours desquelles, patelin, mais aussi hautain et méprisant, il annonçait avec des rondeurs de Raminagrobis les pires serrage de ceinture, de préférence, en bon libéral, en direction des moins riches... Ah le salaud ! Il était déjà moderne, faut le reconnaître ! Des bienfaits donc ? Des nèfles... D'ailleurs les communiqués nécrologiques sont sommes toutes bien minces et d'une banalité conforme à celle du personnage...
Seul un soupçon de fidélité à des gens fort douteux (Papon, par exemple) et quelques obsessions anti-sémites diversement mais toujours fermement réitérées, resteront dans les mémoires de ceux qui pendant quelques heures encore, vont se rappeler qu'exista cet homme de si peu d'importance... avant de l'oublier.
A moins qu'il ne reste définitivement dans les notres pour avoir dès 1978 lancé cette suprême, prudhommesque et déjà sarkozienne évidence à propos des chômeurs :
"Ils n’ont qu’à créer leur entreprise ! ..."
Cultiver la mémoire de Raymond Barre ? Oui ! mais du pied gauche pour faire en sorte que post mortem, il produise enfin un peu de bonheur utile....
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24 août, 2007

Ah putain ! que je suis déçu !

J'apprends aujourd'hui de la bouche en coeur et avisée de Daniel Picouly que la "madeleine" de Proust n'était dans la réalité qu'une vulgaire biscotte... Moi qui ai passé des heures à me demander de quelle madeleine il s'agissait ! de Montmorillon ? de Saint Yrieix ? de Commercy ?( pas de Combray, bien sûr !), d'ailleurs peut-être ? mais d'où ? La madeleine est donc un mystère ? Mais non! Imbécile ! le mystère est une glace roulée dans les amandes pilées au caramel...
Le brave petit Marcel se gobergeait donc, quand il eût été si simple et chic de lui rôtir des toasts ou des muffins, de populaires et industrielles "biscottes" ? Je pense que ce devaient être celles de l' "Alsacienne" qui vous offraient au bout d'un certain nombre d'emballages et jusque dans les années soixante de "somptueuses poupées folkloriques en cellulo"... Bon, tout ça parce que le mot madeleine est doux, suave et fond à l'oreille quand le mot biscotte craque et croque au tympan, comme sous la dent la chose elle-même... Ce n'est donc, en voici la preuve, qu'en grandissant que Marcel devint snob et génial à la fois..

Franchement ? Vous vous entendez parler dans vos dîners en ville de "la biscotte de Proust" ? Pourquoi pas de "la tartine", tiens ! ou des "mouillettes" pendant qu'on y est ? Merci, Marcel, de nous avoir épargné ce ridicule...


Trois ans après , je reçois un commentaire que je viens de publier, et je rends à Gérard ce qui appartient à Gérard, son crédit photographique.

Photo issue de :
http://www.gerard-bertrand.net/PRO_combray.html

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Georges Mothron, et les "Champs de Malodore" ....

Georges Mothron maire (UMP) d'Argenteuil a trouvé le moyen d'éloigner les SDF des endroits où ils font tache, principalement aux abords du centre commercial. Il fait diffuser un produit puant et répulsif dont "le carton précisait que le produit était toxique et irritant, et qu'il ne fallait pas le respirer, au point que les agents ont décidé de ne pas le diffuser, car ils veulent bien chasser des rats mais pas des SDF, a déclaré à l'AFP un agent, sous couvert d'anonymat". Le produit fabriqué par la Société Firchim s'appelle "MALODORE" . Au début des années trente, les allemands commencèrent à utiliser pour éradiquer les vermines un produit d'entretien de la Société IG Farben, appelé "ZYKLON B"... Devant ce succès ils finirent assez vite par l'utiliser en concentration dans les camps du même nom pour le traitement plus radical encore des nuisances sociales...
Allez, Monsieur Mothron, courage ! ce que les nazi on fait, avec un peu d'entrainement, vous pourrez bien le faire vous aussi !
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23 août, 2007

Elyséennes réceptions.

Le président Sarkozy a reçu cette semaine à peu près tout le monde en souffrance, comme on dit... Femme de marin mort (femme de marin-femme de chagrin !), père d'enfant violé, anxieux du Cacarente etc... Mais il n'a pas reçu les parents du petit ukrainien qui s'est défenestré comme l'eût fait un petit juif en 42 pour échapper à sa zélée flicaille. Ben pourquoi ?
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Marina Petrella comme Batisti : pour l'exemple...

On annonce l' arrestation de Marina Petrella, ex-brigadiste recherchée car condamnée à perpète en Italie dans les années quatre-vingts pour le meurtre d'un commissaire de police dans la série des assassinats ciblés des Brigades Rouges.
Le gouvernement français affirme que cette arrestation s'est faite au hasard d'un contrôle routier.
Le gouvernement italien, lui, félicite et remercie les ministres françaises de l'intérieur et de la justice pour leur efficacité dans la traque de cette ancienne terroriste... Faudrait s'entendre...

Pourquoi une telle énergie dans la recherche des anciens des B.R ? Par souci légitime de voir enfin appliquée la justice rendue ? Par un insatiable goût de la vengeance ? Rien n'est moins certain... Alors ? Pourquoi cette soudaine hâte de vouloir retrouver et envoyer en taule des gens qui devraient, en raison des remises de peine (encore que, faut voir... Ménigon en est, malgré sa récente semi-libération, le contre exemple), en être sortis...
Il s'agit simplement à une époque où les politiques libérales les plus dures sont en train de se mettre en place de rappeler à d'éventuels nostalgiques ou à de sérieux épigones qu'on ne leur fera pas de quartiers... Et ce d'autant plus que de futurs possibles néo-brigadistes ou membres d'une résurgence d'Action-Directe ou de la Rote Armee Fraktion pourraient fort bien être déjà, comme elles le furent en d'autres temps avec les mouvements irlandais ou basques, en bonne intelligence avec d'autres structures terroristes pas forcément occidentales dont on sait qu'elles ont un pouvoir de nuisance bien supérieur à tout ce que purent rêver les BR, AD et RAF réunies à la grande époque... Les "alliances objectives" peuvent parfois bien surprendre...
Bref, ces traques sont le signe évident de la grande peur de ceux qui les commanditent.

Maud Fontenoy ou Ah les filles ! ah les filles !

Maud Fontenoy est une navigatrice de tendance écolo sponsorisée par l' Oréal (oui, vous savez, la laque en bombe et les tests sur les cobayes et petits lapins...) Maud Fontenoy est une femme qui sur Europe, le matin, fait une émission à la gloire des femmes et du contentement de soi. Enfin, pas de toutes les femmes, uniquement de celles qui comme elle ont su jeter torchon et casseroles aux orties. Elle invite donc des artistes, des aventurières, des politiciennes, des sportives pour leur faire raconter leur histoire, c'est à dire celle de leur réussite, car ne cherchez pas dans cette émission le moindre soupçon d'action féministe... y en a pas... Maud Fontenoy ne s'intéresse qu'à l'"Élite"... et participer à cette émission est une sorte de confirmation de cette appartenance à une société dont elle est, elle ne manque pas de le rappeler indirectement à chaque émission, l'un des membres les plus emblématiques.
Elle a trouvé un truc imparable, la Fontenoy : elle passe la brosse à reluire sur les pompes de toutes ces dames, mais c'est pour mieux s'y mirer...
Le plus extraordinaire, dans cette émission, c'est lorsqu'une auditrice appelle ( l'émission est interactive !) pour demander comment on devient une femme remarquable... D'un seul coup y a plus personne... Démerdez-vous les filles ! On n'est pas là pour donner des recettes...
Alors bien sûr, c'est plus intéressant d'entendre une écrivaine célèbre que Ginette Dupont, ménagère... Mais au fait, est-ce certain ? Ne serait-il pas aussi ou plus intéressant de trouver et d'interviouver une Ginette Dupont ménagère qui aurait des choses à dire plutôt qu'une ancienne astronaute qui ne sait qu'énoncer la liste des ses diplômes... Mais c'est un autre métier que celui qu'exerce l'été Maud Fontenoy... et puis passer des quarantièmes rugissants aux tourbillons du lave-vaisselle... Quelle horreur décadente!
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22 août, 2007

Colette encore, escrocs toujours...

Il y a un an presque jour pour jour (le 15 août 2006,cliquez : http://pplemoqueur.blogspot.com/2006/08/ ) je vous parlais de Colette, le magasin emblématique de la Rue Saint-Honoré. Je viens de trouver dans une poubelle, c'est à dire à sa place, le snobissime et décidément très con supplément du Nouvel-Obs de la semaine du 12 au 18 juillet de cette année et j'y lis, page 25, cet articulet extraordinaire que je vous rapporte in extenso.
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SECONDE VIE POUR LES T-SHIRTS

Que faire de vos vieux T-shirts ? Envoyez-les à Wad WWP, 101 rue du Faubourg Saint Denis. Ils seront ensuite colorés avec des teintures non polluantes de la marque PAS. Puis imprimés de titres de chansons détournés( God save the Green). La collection sera vendue chez Colette et sur www. wesoldout.com et 5% des 80 euro du vêtement seront reversés à l'association écolo Green Cross.
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5 % de 80 ? soit : 4 euro de reversés, donc 76 euro restant que se partagent Colette et ses complices... Génial, car il est probable que parmi les acheteurs certains vont retrouver au prix fort les vieux chiffons qu'ils ont fourgués gratos à Wad WWP... Génial, je vous le disais déjà l'an passé...

Et pour ce qui est du Nouvel Obs, journal de gôche, visiblement, un T-Shirt recyclé, bref une fripe, à 80 euro (c'est à dire pour ceux qui ont oublié : 524,76 francs, ben oui, ça parle mieux, de temps en temps... ) ça ne choque personne à la rédaction...
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La Providence de la République

Le matin il règle la question de la récidive, l'après-midi, il enterre un marin, dès son retour il s'attaque à la question des ristournes fiscales, avant de recevoir les parents d'une victime... etc, etc... Il répare tout, il arrange tout, il est partout... Il devrait essayer de guérir les écrouelles... de calmer les tempêtes tropicales... Bref ce n'est plus un Président que nous avons mais un Provident de la République...
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21 août, 2007

Violé au moins trois fois...

Ce qui est extraordinaire, c'est la "discrétion" de la presse dans l'histoire... On parle du "petit Enis" pour préserver son anonymat mais on nous dit en même temps que son père, Monsieur XXXX (je vais pas vous le redire...) a été reçu par le président Sarkozy... Or en Turquie comme en France on porte le nom de son père...

Ce qui est très con c'est que maintenant tout le monde sait que le petit Enis X a été violé... Est-ce que vous lui avez demandé, tas de fumiers, au gamin s'il voulait que ça se sache en France et désormais dans la Turquie entière ? On peut même voir sa photo sur le net... Est-ce que vous n'avez-pas, vu que le constat résultait de l'examen d'un médecin, avec l'accord de celui-ci, trahi le secret médical ? Ne pouvait-on pas réserver cette partie du drame au huis-clos de l'instruction et du jugement ? L'enlèvement était déjà bien suffisant pour charger le kidnappeur, vu ses états de service... Ah ! bien sûr, c'eût été moins fort... et n'aurait pas justifié l'intervention providentielle-présidentielle...

Ce qui est terrible, c'est que tandis que ce gosse était "entre les mains" d'un inconnu au fond d'un garage, il y en a un tas d'autres qui subissaient le même sort au sein de la cellule familiale dans, parfois, de fort belles demeures ou dans des lieux d'accueil, d'éducation ou de villégiature... Un brave homme témoignait hier de son drame... Il s'en serait (qui sait ? ) mieux sorti s'il avait été violé par un inconnu plutôt que par un membre de son entourage dont il fallait éviter de surcroît et à tout prix qu'il connût le scandale...

Entre la loi du silence et la publicité...
Vous avez sacrifié l'honneur d'un enfant à vos visées
folliculaires et politiciennes.
Le petit Enis aura donc été violé trois fois :
- par son bourreau
- par la presse
et
- par le service de communication de l' Elysée...


Alors, vos mesures miracles... vous qui prétendez protéger les enfants... Salauds, ordures, communicants de merde ! Salisseurs impunis ! Vous souillez désormais Enis autant que son violeur le fit...
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Remèdes, mesures et précautions


Bon, faut reconnaître, à travers ce qu'on lit dans la presse, que celui-là est particulièrement robuste ! Un malade, certes, mais doublé d'une belle et cynique enflure...

Pour neutraliser les individus de cette espèce, et pour protéger les enfants des assauts éventuels de pédophiles en liberté, un député UMP vient d'avoir une idée géniale. Il s'agit simplement d'afficher sur internet, ville par ville la liste de ces pervers notoires, avec leur adresse... Moi je trouve ça un peu léger. D'abord, il faut avoir internet, (encore une sélection par l'argent !), que la liste soit tenue à jour, qu'on indique les nouveaux venus et tant qu'à faire, leur palmarès, mais aussi qu'on radie ceux qui par exemple sont morts ou retournés en taule, pas la peine de faire flipper les mouflets pour des prunes...
Je suggère qu'à cette idée géniale mais un peu simple on ajoute des mesures encore plus efficaces comme, par exemple, à l'entrée de la rue dangereuse ou crèche le M le Maudit local, un panneau indiquant "Attention! pédophile !" illustré d'un pictogramme pudique mais évocateur. Je suggère aussi qu'en plus du bracelet, on ajoute sur le vêtement du récidiviste en sommeil, un signe distinctif faisant état par la couleur rose ou bleu, du penchant de celui qui le porte, inutile de foutre la trouille aux petites filles si le criminel préfère les garçons et inversement... pour ceux qui comme disait ma mère n'ont pas de "dé-main", un insigne mitigé, bleu et rose fera très bien l'affaire. Ce genre de marquage ayant été appliqué avec soin et succès sur des millions d'innocents il y a quelques dizaines d'années, il n'y a pas de raison qu'il n'ait pas d'effets sur des coupables aujourd'hui...

Après, puisqu'il n'y a pas que les pédophiles à bénéficier de remises de peine, il faudra, y a pas de raison, rendre public le bottin des zigouilleurs de vieilles dames, des étrangleurs de vieux messieurs, des ratatineurs d'honnêtes gens, des pulvérisateurs d'agents de ville, des lamineurs de transporteurs de fonds, des sulfateurs d'huissiers de justice, des ratisseurs de gardiens de squares, et même des surineurs de putes... Ok ! Ça va en faire des étiquettes à savoir déchiffrer... mais la sécurité, ça n'a pas de prix !
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20 août, 2007

Naqim et Aygun, pour le plaisir.

Comme j'aime beaucoup l' Azerbadjian, je vais régulièrement, à défaut de m'y rendre encore, voir sur le net ce qui se passe dans la "Ville des Sept Vents". Ça évolue à une vitesse incroyable et la musique n'est pas en reste. La star masculine actuelle de la chanson s'appelle Namiq Qaraçuxurlu et sa partenaire de prédilection, Aygun Qasimova. ( En Azerbadjian, quand on ne s'appelle pas Alyev, on s'appelle Qasimov...) Ils chantent souvent en duo, mais mènent carrière chacun de son coté. La musique d' Azerbadjian qu'elle soit "savante" ou de variété est particulière en ce sens qu'elle sait garder en toute occasion une sorte de dignité que ne gardent pas forcément les autres musiques de culture turque ou russe, puisque ces caucasiens sont le fruit avéré et lui même fécond de cette curieuse rencontre... Il y a curieusement dans une part de la variété azeri, des traces de ce môgam extraordinaire dont on sait qu'il existe aussi en Iran. Bref les musiciens azeris, d'esprit soufi matiné de culture zoroastrienne encore très vive (qui l'eût cru, et pourtant...) sont un peu les "calvinistes musicaux" de la turcophonie... Un mélisme raisonné, une déclamation sobre... Bref, j'adore ça...

Je vous propose donc en cliquant sur les liens ci-dessous de constater par vous-même :

Revayet ou " Sad azeri story"
http://www.youtube.com/watch?v=9e2nMLUjelA$
Il s'agit d'une histoire proche de "Love Story", l'enfant en moins... Et là où tout occidental raconterait à ses potes ses exploits, Naqim raconte aux siens compatissants son drame et sa sobre tristesse et partage avec eux, sur fond de tapis locaux, sa caucasienne nostalgie.. C'est de surcroît comme vous pourrez le constater de votre oreille attentive, une chanson rare en vers heptasyllabiques et en rimes riches... Le clip lui même est tellement vrai que la Caspienne, lac tranquille sur ses rives, ne peut effacer plus vite les coeurs qu'on grave dans son sable gris-mauve...

Mais ils ont de surcroît un sens de l'humour dont vous pourrez être témoin par le deuxième lien que je vous propose.
Sevirem :
http://www.youtube.com/watch?v=EMUMwJT7Aq0

ah, j'oubliais, ils n'ont pas le même rapport au temps... une chanson azeri, comme une chanson turque dure a minima ses bonnes cinq minutes...

Bakou est à cinq heures de vol de Paris... C'est une ville merveilleuse et polluée, peuplée de gens exquis... Et je suis heureux de constater sans aucune modestie que ma participation à la création d'une "Société des compositeurs auteurs interprètes d' Azerbadjian" dans le cadre du programme Tacis de la CEE n'a pas été vaine...

Boite à outils

Alors ça y est, le petit dépanneur, sa dame et le petit arpète sont rentrés de leurs "cong'-paye". Et hop, à peine débarqué, il a passé sa salopette américaine, convoqué ses contremaîtres et puis tout à trac, il a sorti de sa boite à outils, la pince à pédophiles, le rabot à finance, la ponceuse à déficit, la burette à social, bref, tout le sous-sol bricolage du BHV de la politique de rupture...
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Redéfinition de la nomenclature diplomatique

On annonce ce matin la visite en Iraq de Bernard Kouchner, "Chef" du Quai d'Orsay...(sic !)
Avant, si ma mémoire est bonne, on disait Ministre des affaires étrangères...
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Histoire tragi-comique ou "Offrons un couteau neuf à Jack l'Éventreur!"

Un pédophile récidiviste à peine sorti de taule kidnappe un gamin et le viole. Ça, c'est le coté tragique.
Mais le pédophile sexagénaire qui craignait un peu pour ses performances à venir s'était fait prescrire sans aucune difficulté du viagra par le médecin de la prison ...
Ça, se serait le coté profondément comique s'il n'y avait pas eu le coté tragique.

Si tout va bien, le prochain tueur dangereux devrait sortir, dès sa remise de peine, avec armes et bagages de sa centrale préférée... et le moindre terroriste équipé par les soins de l'administration d'une bouteille de gaz et de quelques pointes et boulons...

18 août, 2007

J'avais oublié...


J'avais oublié la beauté et la voix d' Annie Lennox...
Tapez par exemple : Annie Lennox Cold dans votre moteur de recherche favori ou bien entendu sur Youtube. Vous tomberez sur le clip ancien mais superbe de la chanson Cold qui est de surcroît excellente...
Qu'Annie Lennox fut la plus belle femme du monde ? C'est loin d'être impossible...

Mais on va pas chipoter, parce que Sinéad O'connor chantant "Nothing compares 2 u", c'est pas mal non plus...

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Vive " Youtube" et l'Orient est Rouge !

Je suis, comme vous ne l'imaginez peut-être pas, un farouche défenseur du droit d'auteur. Quand on va faire ses courses, sauf, si on est vraiment raide fauché, on paie... La musique c'est pareil, même si ceux qui empochent le plus ne sont pas forcément les auteurs, à l'instar de l'épicier qui gagne plus que le cultivateur... Bon c'est pas le sujet. Le sujet c'est "Youtube" et "Youtube" c'est vachement bien. Pas pour aller y pirater une bouse toute fraîche de Delerm ou de Bogaert mais pour y trouver des trucs qui ne sont pas dans le commerce, comme l'Ouverture de "L'Orient est Rouge" ou plus simplement le Concerto pour la main gauche par Samson François. Mais on y trouve aussi "Tico-Tico", "The lady in a tutti-frutti hat" par Carmen Miranda et plein d'autres extraits de entre autres "The gang's all here" de Busby Berkley. C'est comme ça qu'on peut faire des comparaisons surprenantes entre "L'Orient est rouge" et "The gang's all here" tant ces bons chinois de la belle époque (Mao, bien sûr), non contents d'avoir plagié sans vergogne Prokofiev, ont entièrement pompé les chorégraphies sur celles du génial Busby... du vol manifeste en Technicolor... On peut aussi bien rigoler, comme en regardant cet organiste naturiste sexagénaire et luthérien jouant un choral de Bach (et plutôt bien), à poil, sauf bien sûr les chaussures, dans son salon... Sans Youtube, impossible de se livrer à ces amusements. Tenez, au lieu d'écouter ce pauvre Johnny se ridiculiser en chantant " L'idole des jeunes", écoutez plutôt la version originale de Ricky Nelson... Ou plus étonnant encore, le même Ricky Nelson chantant " I'm walking" avec Fats Domino...


15 août, 2007

Du livre de l' Apocalypse de Saint Jean

"Le Temple qui est dans le ciel s'ouvrit, et l'arche de l' Alliance du Seigneur apparut dans son Temple. Un signe grandiose apparut dans le ciel : une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous ses pieds et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un énorme dragon rouge-feu avec sept têtes et dix cornes et sur chaque tête un diadème. Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel et les précipita sur la terre. Le dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter afin de dévorer l'enfant dès sa naissance. Or la femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône et la femme s'enfuit au désert où Dieu lui a préparé une place. Alors, j'entendis une voix puissante qui proclamait : " Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu et le pouvoir de son Christ."

Voila... Comprenne qui peut... D'ailleurs je n'ai jamais entendu le moindre curé se risquer à la moindre explication... Expliquer quoi d'ailleurs... On a beau croire ou non... c'est de la poésie, simplement, et pas de la moindre et je trouve ce texte sublime.
Bon cela dit, le Saint Jean, il ne devait pas prendre que du pain azyme... ni boire que l'eau du Jourdain...

C'était, en ce quinze août, la séquence mariale de PPlemoqueur...

14 août, 2007

"Le Palais Royal est un beau quartier..."

Cette après-midi, j'ai fait une petite pause au Palais Royal. Le temps était sombre, il faisait chaud, un petit crachin façon mousson d'été, et sous les frondaisons, la nuit presque, à cinq heures... Les fleurs sont belles dans la partie centrale, de toutes sortes, de toutes tailles, mais uniquement blanches et bleues en camaïeux (les jardiniers de la ville de Paris sont excellents). A ma droite, je fais face au ministère de la culture, les deux fontaines de Bury, vastes coupes garnies de boules de métal, idiotes, grotesques comme deux corbeilles de fruits factices sur une table de salle à manger, un dimanche. Et puis derrière, les colonnes de Buren.
Bury, Buren, tout ça, ça se vaut :
"Bu-ryen du tout"
Fallait-il, pour chasser de cet endroit les bagnoles du ministère de la Culture et du Conseil d'État qu'elles encombraient, installer à leurs places ces pissotières à clébards, sur lesquelles les clébards n'ont même pas le droit de pisser... Comment des bidules d'une telle indigence ont-ils pu faire scandale ? A part leur coût "pharaomineux", y avait vraiment pas de quoi. Comment peut-être choqué par "rien" ? L'indignation des uns n'avait d'égale dans la connerie que l'admiration des autres... Personne ne voulant reconnaître que c'était simplement nul. Mais au fait, le vide est-il si insoutenable qu'il faille à tout prix remplir ces espaces, fût-ce de n'importe quoi ? Et si on avait installé "rien" dans cette cour dotée d'une suffisamment élégante colonnade ? Encore qu'il eût-il été plus intéressant et plus signifiant en raison de l'ancienne utilisation du lieu, d'y déposer quelques "Cadillac" de Vostell... A moins que ce ne fut, en effet, trop signifiant...

13 août, 2007

Excuse d'une femme du monde pour éviter un déjeuner...

Angine blanche ! dit-on.
Mais non !
Fort heureusement rien de grave (la guérison fut très rapide),
simples irritations :
le "Deep throat" syndrome...
tout simplement !
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Histoire d'être rigolo, ce soir...

Le problème, quand on commence à vieillir, c'est que : soit on meurt, soit on commence à voir les autres mourir...
Bon, histoire de rigoler vraiment, on annonce ce soir la mort de la présumée doyenne de l'humanité. Une japonaise née en 1893, ce qui lui faisait jusqu'à l'instant décisif, jusqu'au moment fatal, 114 ans de sushis, de miso, de nato et de bon saké. La personne qui donne sur la radio cette information importante précise "qu'elle est morte de vieillesse"... Qui l'eût cru !
Ouf ! la prétendue doyenne de l'humanité n'est pas morte de débauche, ni n'a été assassinée... La morale est sauve...
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12 août, 2007

La position du missionnaire ou le goût du martyre

Bon, c'est vrai , c'est tragique ces gens qui se font enlever dans ces pays qu'on est en train de libérer ( ah non mais ! ). Cette vingtaine de coréens par exemple. Ok, au départ, on nous dit qu'ils font partie d'une ONG installée en Afghanistan pour apporter soins et aides aux populations locales... Sauf qu'on apprend qu'il s'agit en fait de missionnaires évangélistes en pleine action prosélyte... c'est à dire de coreligionnaires, fussent-ils coréens, de notre ami G.W... partis pour tenter de convertir ces crève-la-faim au christianisme le plus imbécilement radical...
Bon, à mon avis tout ça devrait s'arranger, car entre intégristes musulmans et intégristes évangélistes il doit y avoir un terrain d'entente, car si on n'est pas du même bord, on est, et c'est encore mieux, du même monde...
Pour ce qui est des deux qui ont été froidement zigouillés, ce sont des martyrs... Alléluia !
Et il n'y a a pas de religion sans martyrs.
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Les trois petits singes de la sagesse orientale

Oh la la ! Vous les connaissez, c'est sûr, les trois petits singes de la sagesse orientale. Dans le sens de la lecture occidentale, c'est à dire de gauche à droite, l'un se cache les yeux, le second les oreilles et le troisième la bouche... On peut les acheter en soap-stone, en faux netsuké, en bois, en plastoc, en bronze ou en chewing-gum sculpté... Vous pouvez les porter en sautoir, en porte-clé, les avoir en objet de déco sur votre table basse, avec le cendrier et le briquet en onyx à coté du Bouddha-lampe-d'ambiance... Peu importe, les trois petits singes sont des enflures, des salopards, des cons, et ce qu'ils véhiculent est au niveau de cette image... Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire... Ce serait le secret de la SAGESSE et de son corollaire, le BONHEUR ! Ne voyez rien , n'entendez rien, et si d'aventure, vous avez vu et entendu, surtout, surtout ! ne dites rien... Voila : la Shoa, vous avez ignoré(bôf des youpins...) Le goulag, vous ne saviez pas (bôf des cocos...) les tortures en Algérie (bôf des bougnoules ) vous étiez si loin ... Touche pas à mon Pol Pot (bôf des niaquoués)... Le Rwanda (bah!des nègres...) Le Darfour (mmouais, on ne sait pas très bien..). Votre voisine qui se fait cogner, voire légalement violer, ses mouflets qui se font maltraiter et voire illégalement violer... Les flics qui fouillent au corps... Et le clébard abandonné...
Soyez d'une sagesse orientale : ne voyez rien, n'entendez rien et surtout, surtout ne dites rien...
C'est le chemin du bonheur...
On pourrait croire que Freud puis Lacan et les autres l' avaient flingué le non-dit... Des clous...les plombs n'étaient assez gros...
"Om Mani Padme Om"... Ah ! Sage Orient ! Bouddhiste, ou d'autres obédiences, si tu étais si sage que ça, tu ne te serais pas ramassé à travers une partie de ceux qui se recommandent de toi, deux bombes atomiques sur la gueule...
Les trois petits singes, c'est a contario vous faire prendre en considération l'idée chrétienne et courageuse du "Martyre ". Le "martyr" est un témoin, c'est celui qui a vu et qui le dit, l'affirme jusqu'à la mort, la sienne pas celle des autres... le contraire de la lâcheté des trois singes...
Bref, les trois petits singes sont une bouse idéologique... Une authentique saleté... Ne les offrez jamais qu'à des gens que vous n'aimez pas !
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10 août, 2007

Carl Orff, le fumier

Non seulement Carl Orff fut une ordure nazi, mais aussi comme ses maîtres un pillard sans vergogne. Les "Carmina Burana"(dont Pasolini sut avec talent et à propos utiliser les miasmes fétides pour " Salo ou les cent vingt jours de Sodome" son dernier film) ne sont rien qu'un plagiat dénaturé par un esprit pervers et à l'occasion pas dénué de talent des Noces de Stravinsky. Mais ce qui est chez Stravinsky un hymne à la vie par la jubilatoire persistance de pulsions païennes russes devient chez Orff le triste chant de la mort la plus glauque véhiculée par le paganisme le plus con, le paganisme institutionnel et idéologique nazi. Beurk... Le con...
Vive Stravinsky !
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Heureusement il y a Heifetz

Par un temps pourri comme celui que nous avons, pas trente-six solutions pour se redonner du coeur à l'ouvrage : du chocolat noir à 70% et puis surtout, surtout, le violon de Jascha Heifetz... Bach, Mozart, Prokofiev, Tchaïkowsky tout ce que vous voulez, mais avec ou par Heifetz... Le plus beau son de violon au monde... Je vous jure que c'est vrai...

No comment !

Il semblerait qu'il soit impossible de me laisser des commentaires. Question technique qui n'est pas de mon fait. J'espère que ça va se rétablir...

09 août, 2007

La musique et la durée ou quelques minutes de bonheur

Pas la peine d'écrire des trucs qui durent des heures... Il suffit pour combler l'auditeur d'écrire ce qu'il faut pour qui il faut pendant le temps qu'il faut. La durée au bout du compte, compte peu... Je vais vous donner quelques exemples.
Messiaen, par exemple : le "Quatuor pour la fin du temps". Comme son nom l'indique : quatre musiciens, pour une vingtaine de minutes, pas deux heures, pas une heure, vingt et quelques minutes selon les interprètes : du génie concentré ..
Y a plus fort encore dans la concentration : Richard Strauss : "Zueingnung", une voix de soprane, un grand orchestre, à défaut le piano d'origine, pour une minute quarante de musique. Tout aussi fort, "O mio Babbino caro" l'air emblématique de "Gianni Schicchi "de Puccini...( opera qui ne dure pas une heure...) une voix, un orchestre et deux minutes de musique sublime... Si vous voulez un plaisir un peu plus long... écoutez, je sais pas, "Son vergin vezzosa" de Bellini... Maintenant, si vous ne fondez pas en larmes au bout des cinq minutes-tente de la mort de Didon dans Didon et Enée de Purcell, par Janet Baker sur scène ou Leontyne Price en concert, c'est à se demander si vous n'avez pas une pierre à la place du coeur, ou de la merde dans les esgourdes... Ça fait cinq minutes- trente de bonheur, comme disait Sylvie Vartan.
Profitez de ce que "Youtube" ( je suis farouchement pour la protection du droit d'auteur, mais Youtube me parait respectueux de la chose) fonctionne encore, pour aller écouter tout ça.

06 août, 2007

Lili, sa maman et le charope

En tentant de faire du caramel, il y a quelques minutes, je me suis surpris à penser à Lili... Lili ne s'appelait pas Lili mais Danielle. On l'appelait Lili par une apocope exercée tout naturellement sur son nom de famille. Lili avait la plus jolie peau ivoirine-chryséléphantine de brune levantine qu'on puisse imaginer. Elle était plutôt mince -Twiggy était pour les filles le critère de l'époque- mais sa maman en bonne juive turque (bien que de lointaine origine portugaise, ils avaient du quitter Izmir dans les années vingt au moment des tourmentes, car il ne faut pas oublier que si l'empire ottoman s'intéressa d'un seul coup aux arméniens, il n'oublia pas les juifs pour autant...) la trouvait toujours trop maigre, obsédée par l'image de l'opulence que représentait toute odalisque, fût elle liée au souvenir d'un bien triste passé, de bien tristes moments.
- Danielle, lui disait-elle de préférence devant ses amis et pour leur (notre) plus grande joie, tu as encore maigri des chevilles...
C'est aussi de Lili que, curieusement (de qui les tenait-elle ? ), j'appris quelques expressions turques d'une rare salacité...

Lili était fille unique, et pour son bonheur, et pour son malheur. Sa maman qui avec son mari vendait des "tartonim" ("petites culottes" en hébreux... ) sur le marché de Poitiers, l'avait, pour assurer sa réussite fait éduquer chez les soeurs (j'ai trouvé sur le net deux Danielle L... l' une candidate UMP dans la région PACA, mais surtout une autre, psychanalyste dont il y aurait plus d'une raison que ce soit elle...). Car, ça ne manquait pas, à Poitiers et à cette époque, les soeurs qui, curieusement - c'était au moment de la "guerre des six jours"- ne cherchaient pas ou avaient renoncé à les convertir...
La maman de Lili avait des recettes délicieuses, à faire mourir sur place tout diététicien chevronné...
Elle faisait du "charope".(i.e. "xarope", sirop portugais)
Son charope était un truc extraordinaire qui consiste à faire cuire du sucre dans de l'eau comme on ferait un caramel, mais en le brassant avec une cuiller en bois en permanence, fortement mais à feu doux, pour l'empêcher, justement, de virer caramel et ainsi obtenir cette consistance curieuse, cette douce, cette soyeuse texture dont étaient faits ces bonbons qu'on ne trouve plus et qu'on appelait "Fondants". On peut le parfumer, à la rose, au citron, au café ou au chocolat, bref à tout ce qu'on veut dont le goût résiste sans se dégrader à une cuisson prolongée. Une fois refroidi, on le coupe en morceaux. La maman de Lili m'avait appris à le faire et pour un homme et qui plus est un goy, j'avais, affirmait-elle, un sacré tour de main...
Je crois que d'ici peu je vais réessayer...
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Le Président Sarkozy et le travail (suite du précédent)

La question principale, en fait, est la suivante. Lorsqu'on entre en fonction dans une nouvelle entreprise, il est très rare qu'on prenne des vacances au bout d'un mois... Si vous connaissez une boite qui vous l'accorde, vous me la signalez... Je trouve surprenant ce goût du farniente venant d'un homme qui a fait campagne sur la revalorisation du travail, en faisant l' apologie de cette France qui se lève tôt et en proposant de remettre l'autre au boulot...
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Les vacances de Monsieur Sarkozy

Des gens s'indignent de ce que notre Président (LST !) prend ses vacances aux USA, dans une luxueuse villa. On nous affirme, ce que je crois, qu'il ne l'a pas louée, mais qu'il est invité avec femme et enfant d'amis qui ont les moyens de payer une location de quelques dizaines de milliers d'euro la semaine. Après le yacht Bolloré à Malte, la villa aux États-Unis, moi je serais un des potes richissimes des Sakozy, je m'interrogerais avant de les voir débarquer chez moi : ils seraient pas un peu pique-assiette, les Sarkozy, à se faire inviter, comme ça, avec autant d'aisance ?
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Hécatombe chez les gens du spectacle

Brialy, il y a deux mois, Serrault, la semaine dernière,
Lustiger aujourd'hui.
Dure série pour les comédiens...
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05 août, 2007

Langues orientales

Hier, chez Kioko, l'excellente épicerie japonaise où nous avons comme d'autres nos habitudes (pâtes, misos variés, tofu, nato modérément, concombre, wasabi en tube tout à fait correct, sakés excellents en bouteille ou en tétrapak... curry(s) de toutes forces en tablette et vinaigre de riz que j'ai une fâcheuse tendance à siffler au goulot), une dame un peu Miou-Miou un peu Mnouchkine lance, après avoir réglé ses achats à la caissière, un "Arigato ! " sonore auquel, sans lui laisser le temps d'ajouter l'indispensable "gozaïmashita" ou sa version simplifiée "zaïma", la charmante nippone répond dans un français impeccable et sans un pet d'accent : "Mais, il n'y a pas de quoi, Madame, je suis là pour ça !".
A décourager les bonnes volontés linguistiques...

Quand on pense que le "Arigato" en question ne serait qu'un avatar du "Obrigado" portugais, seul et unique vestige d'une tentative d'installation des jésuites portugais au Japon qui furent très vite virés par le shogun avant que de commencer à faire des dégâts... Le principe de précaution en quelque sorte.... L'Empire du Soleil n'était pas celui du Serpent à Plumes... et ses enfants particulièrement rétifs à toute conversion... Erreurs d'appréciation, tout le monde peut se tromper, certains missionnaires portugais, dans tous les sens du terme, n'en revinrent pas...
Et puis, on est en droit, dans la foulée, de se demander comment les japonais, gens bizarres si l'en est, ont du attendre la fin du seizième siècle avant de trouver puis de l'adopter en l'empruntant à des gens de passage et fort indésirables, un mot qui voulait dire "merci"...
Ils en conviennent eux mêmes, ils n'inventent rien, ils récupèrent et utilisent ... d'ailleurs, d' "Arigato(s)" ils ne sont, désormais, pas avares... Un jour peut-être, mais ce sera plus dur, ils apprendront d'une manière ou d'une autre à dire "non ! " Il semble que ce soit pas demain la veille...
Et puis, tiens, au lieu de dire " Arigato" à des gens qui s'en foutent, quand votre téléphone sonne, dites comme moi, " Moshi-moshi ! " vous verrez ! ça surprend encore...
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03 août, 2007

Michel Serrault mort : l'abbé de la Morandais (la mort en dais) témoigne ...

Michel Serrault est mort. Moi, je l'aimais bien, car contrairement à un Noiret qui ne faisait pour le bonheur de ses fans que du Noiret, il était surprenant, fin, malin, "joueur"... avec Bouquet, feus Carmet et Piéplu et parfois Rochefort, l'un des meilleurs ! qui pouvait avec une seule gueule vous faire pisser de rire ou vous inquiéter fort ... et puis comme j'aime bien (beaucoup) aussi Mocky, Mocky sans Serrault, ce sera un peu moins de Mocky dans le Mocky.
Bref c'est con...
Il y en a un en tous cas qui, en bon charognard, ne perd pas un instant. C'est l'ineffable Maillais de La Morandard, le paparazzo des âmes d'artistes croyants en partance, le Stéphane Bern de l' Extrême-Onction. Mieux que la photo du défunt sur son lit de mort, il vous offre dans Paris-Match, au titre extraordinaire, ubuesque et fort moyen-âgeux de "dernier confesseur" de l'acteur, son témoignage sur l'âme du cher disparu. Je ne vois pas, à moins de trahir le secret de la confession, ce qu'il aurait de plus intéressant que celui de Jeanne Moreau, Tchernia ou de Mocky lui-même, le témoignage de la Morandais, curé de base...
Ah ! Serrault était catho, pratiquant (ce qui ne l'avait pas empêché de jouer dans "Le miraculé"...), et comme contrairement au tout aussi stupéfiant Dufhilo, il n'était pas intégriste, c'est pas un scoop... Ok ! Il avait le goût du sacré ? Très bien ! et alors ? Je ne crois pas que ce soit ce qui en fit un sacré acteur...
Ne pourrait-on pas mourir tranquillement, sans qu'un homme d'un Dieu quel qu'il soit, à peine que vous soyez froid, vous récupère sans vergogne ?
La Morandais, vous êtes bien indigne....
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02 août, 2007

Der Teufel liegt im Detail ou Le Diable au Monoprix

J'ai un défaut, je vous l'avoue, j'adore emmerder les caissières du Monoprix. Mais pourquoi donc ? me direz-vous... Mais parce qu'elles sont odieuses (contrairement à celles de Leader Price qui sont, toutes, pimpantes-charmantes) et qu'elles défendent le patrimoine de leur entreprise bien plus qu'elles ne le feraient de leur vertu, fût-elle encore attaquable, persuadées qu'elles sont de faire partie de l'aristocratie mercantile... Elles se méfient de tout ce qui n'a pas les cheveux mauves et la carte "Fidélité Monoprix" et détestent particulièrement les ados, et dès qu'il en grimpe seulement deux à l'étage alimentation, elles sonnent le vigile qui rapplique, les suit à la trace tout en les laissant passer à la caisse avec de l'alcool, contre toute légalité... Je le leur ai fait remarquer, mais "du moment qu'ils paient", m'a-t-on rétorqué... C'est ainsi et pour ça que je les harcèle... S'il y a en rayon un truc pas frais, ou dépassé, c'est moi qui le trouve, s'il y a un bidule qui est mal étiqueté et dont le prix affiché se trouve majoré à la caisse, c'est encore sur moi que ça tombe... Alors j'appelle la directrice et je lui fais remarquer à haute voix que c'est indigne d'une bonne maison... j'ai régulièrement des excuses publiques... Mais rien ne la chagrine, ne la mortifie autant que lorsque que je conviens à la fin, d'un air très affligé mais toujours à haute voix, de ce que j'ai tort de m'énerver, que je suis trop exigeant, qu'on n'est pas chez Fauchon ou Hédiard mais dans un vulgaire Monop de banlieue...

Aujourd'hui, j'ai fait assez fort dans ce sens du "détail" qui m'est cher... Trois mecs jeunes lookés lascars, passent à la caisse avec trois bricoles, paient et déclenchent en sortant l'alarme du portique. La caissière hystérique appelle le vigile qui accourt, mais trop tard car ils sont déjà dans la rue. Il sort néanmoins et revient avec deux d'entre eux (le troisième s'est trissé en vitesse...)
J'interviens.
- Cassez-vous ! (que je leur dis, avant qu'ils ne rentrent dans le magasin) Cassez-vous ! il n'a aucun droit dans la rue...
La caissière furibarde :
- Ah mais alors, il faut qu'on se laisse voler ?
- De toute façon, lui réponds-je, qu'est-ce que ça peut vous foutre, c'est pas vous qu'ils volent, si tant est, d'abord, qu'ils aient volé quoi que ce soit !
Je lui explique que le vigile ne peut intervenir qu'entre le portique et la porte automatique soit sur une longueur d'un mètre-vingt environ, et que s'il n'est pas capable de les gauler sur une telle distance, faut qu'il change de job...
Le débat devient intéressant et le vigile en question qui a renoncé à toute action téméraire dans la rue vient me voir, et je lui explique qu'il faudrait qu'il demande à la boîte qui l'emploie de le former un peu, car courser des gens dans la rue quand on n'a pas d'uniforme, non seulement c'est illégal, mais qu'en plus, puisque ça peut prêter à confusion, c'est dangereux... qu'il peut se ramasser au mieux un pain, au pire un coup de cutter ou de surin, voire connaître d'autres désagréments d'ordre juridique s'il tombe sur un procédurier... que la mise en évidence du délit ne peut se faire au mépris de la loi, et qu'enfin, je n'imagine pas un instant que son salaire et son plan de carrière l'exonèrent de toute prudence...
Ça le fait réfléchir, il me remercie chaleureusement, me serre la pogne...
La caissière est sidérée...
Je suis pas chien, je lui expliquerai le prochain coup, à la "femme-tronc", en lui demandant, histoire de faire chier jusqu'au bout, si ce serait pas, par hasard, parce qu'il est black qu'elle l'envoie si facilement au casse-pipe, le vigile...



01 août, 2007

Diplomaties familiales...


Ah! tu m'envoies ta femme ?
Je t'expédie mon fils !


Les Kadhafi ne sont pas des perdreaux de l'année... Fallait pas jouer avec eux... Notre président, (LST !) est en train de passer pour un débutant et ce par les bons soins d'un gamin qui pourrait être son fils... Sauf que c'est le fils Kadhafi... Le jeune homme en question, en visite à Nice, se permet une conférence de presse au cours de laquelle, en anglais pour être certain d'être compris de tous, il balance... Bien sûr que non, les infirmières et le médecin bulgares ne sont pas coupables, ils servaient seulement de monnaie d'échange pour récupérer le prétendu terroriste lybien auteur présumé de l'attentat de Lockerby, dont tout le monde sait désormais que c'est un coup de la CIA de l'époque... Non, la Lybie n'a rien payé pour dédommager les familles des enfants contaminés. Certes c'est la France qui a réuni les fonds, mais il ne sait pas où elle les a trouvés...Et même s'il a quelqu' idée, il ne dira rien pour ne gêner personne... Non, les négociations pour la vente d'armes de la France à la Lybie n'ont rien à voir avec cette histoire... Les négociations sont bien plus anciennes (entendez, sous Chirac, lui-même,) bref, Sarkozy ne fait rien d'autre que de conclure des contrats et d'entériner en les découvrant des accords diplomatiques que Chirac avait semés sans le prévenir, comme autant de bombes à retardement... Il est probable qu'il y en ait d'autres...

"Le sort des praticiens bulgares n'était en fait qu'"un grain de poussière dans l'œil d'un énorme ouragan où se croisent des intérêts gigantesques. Je savais que de grands contrats d'armes et de concessions [d'exploration de pétrole] seraient conclus", a déclaré le général Kirov chef des renseignements bulgares...

Vraiment, Cécilia, tu y as cru à l'efficacité de ton voyage ?

Le cynisme est polymorphe. Il consiste, dans la majorité des cas à mentir effrontément. Pire, ou mieux...il peut balancer, et ce, généralement brutalement, de sombres vérités...

Voir le Monde d'aujourd'hui : http://www.lemonde.fr/