J'ai un défaut, je vous l'avoue, j'adore emmerder les caissières du Monoprix. Mais pourquoi donc ? me direz-vous... Mais parce qu'elles sont odieuses (contrairement à celles de Leader Price qui sont, toutes, pimpantes-charmantes) et qu'elles défendent le patrimoine de leur entreprise bien plus qu'elles ne le feraient de leur vertu, fût-elle encore attaquable, persuadées qu'elles sont de faire partie de l'aristocratie mercantile... Elles se méfient de tout ce qui n'a pas les cheveux mauves et la carte "Fidélité Monoprix" et détestent particulièrement les ados, et dès qu'il en grimpe seulement deux à l'étage alimentation, elles sonnent le vigile qui rapplique, les suit à la trace tout en les laissant passer à la caisse avec de l'alcool, contre toute légalité... Je le leur ai fait remarquer, mais "du moment qu'ils paient", m'a-t-on rétorqué... C'est ainsi et pour ça que je les harcèle... S'il y a en rayon un truc pas frais, ou dépassé, c'est moi qui le trouve, s'il y a un bidule qui est mal étiqueté et dont le prix affiché se trouve majoré à la caisse, c'est encore sur moi que ça tombe... Alors j'appelle la directrice et je lui fais remarquer à haute voix que c'est indigne d'une bonne maison... j'ai régulièrement des excuses publiques... Mais rien ne la chagrine, ne la mortifie autant que lorsque que je conviens à la fin, d'un air très affligé mais toujours à haute voix, de ce que j'ai tort de m'énerver, que je suis trop exigeant, qu'on n'est pas chez Fauchon ou Hédiard mais dans un vulgaire Monop de banlieue...
Aujourd'hui, j'ai fait assez fort dans ce sens du "détail" qui m'est cher... Trois mecs jeunes lookés lascars, passent à la caisse avec trois bricoles, paient et déclenchent en sortant l'alarme du portique. La caissière hystérique appelle le vigile qui accourt, mais trop tard car ils sont déjà dans la rue. Il sort néanmoins et revient avec deux d'entre eux (le troisième s'est trissé en vitesse...)
J'interviens.
- Cassez-vous ! (que je leur dis, avant qu'ils ne rentrent dans le magasin) Cassez-vous ! il n'a aucun droit dans la rue...
La caissière furibarde :
- Ah mais alors, il faut qu'on se laisse voler ?
- De toute façon, lui réponds-je, qu'est-ce que ça peut vous foutre, c'est pas vous qu'ils volent, si tant est, d'abord, qu'ils aient volé quoi que ce soit !
Je lui explique que le vigile ne peut intervenir qu'entre le portique et la porte automatique soit sur une longueur d'un mètre-vingt environ, et que s'il n'est pas capable de les gauler sur une telle distance, faut qu'il change de job...
Le débat devient intéressant et le vigile en question qui a renoncé à toute action téméraire dans la rue vient me voir, et je lui explique qu'il faudrait qu'il demande à la boîte qui l'emploie de le former un peu, car courser des gens dans la rue quand on n'a pas d'uniforme, non seulement c'est illégal, mais qu'en plus, puisque ça peut prêter à confusion, c'est dangereux... qu'il peut se ramasser au mieux un pain, au pire un coup de cutter ou de surin, voire connaître d'autres désagréments d'ordre juridique s'il tombe sur un procédurier... que la mise en évidence du délit ne peut se faire au mépris de la loi, et qu'enfin, je n'imagine pas un instant que son salaire et son plan de carrière l'exonèrent de toute prudence...
Ça le fait réfléchir, il me remercie chaleureusement, me serre la pogne...
La caissière est sidérée...
Je suis pas chien, je lui expliquerai le prochain coup, à la "femme-tronc", en lui demandant, histoire de faire chier jusqu'au bout, si ce serait pas, par hasard, parce qu'il est black qu'elle l'envoie si facilement au casse-pipe, le vigile...
Aujourd'hui, j'ai fait assez fort dans ce sens du "détail" qui m'est cher... Trois mecs jeunes lookés lascars, passent à la caisse avec trois bricoles, paient et déclenchent en sortant l'alarme du portique. La caissière hystérique appelle le vigile qui accourt, mais trop tard car ils sont déjà dans la rue. Il sort néanmoins et revient avec deux d'entre eux (le troisième s'est trissé en vitesse...)
J'interviens.
- Cassez-vous ! (que je leur dis, avant qu'ils ne rentrent dans le magasin) Cassez-vous ! il n'a aucun droit dans la rue...
La caissière furibarde :
- Ah mais alors, il faut qu'on se laisse voler ?
- De toute façon, lui réponds-je, qu'est-ce que ça peut vous foutre, c'est pas vous qu'ils volent, si tant est, d'abord, qu'ils aient volé quoi que ce soit !
Je lui explique que le vigile ne peut intervenir qu'entre le portique et la porte automatique soit sur une longueur d'un mètre-vingt environ, et que s'il n'est pas capable de les gauler sur une telle distance, faut qu'il change de job...
Le débat devient intéressant et le vigile en question qui a renoncé à toute action téméraire dans la rue vient me voir, et je lui explique qu'il faudrait qu'il demande à la boîte qui l'emploie de le former un peu, car courser des gens dans la rue quand on n'a pas d'uniforme, non seulement c'est illégal, mais qu'en plus, puisque ça peut prêter à confusion, c'est dangereux... qu'il peut se ramasser au mieux un pain, au pire un coup de cutter ou de surin, voire connaître d'autres désagréments d'ordre juridique s'il tombe sur un procédurier... que la mise en évidence du délit ne peut se faire au mépris de la loi, et qu'enfin, je n'imagine pas un instant que son salaire et son plan de carrière l'exonèrent de toute prudence...
Ça le fait réfléchir, il me remercie chaleureusement, me serre la pogne...
La caissière est sidérée...
Je suis pas chien, je lui expliquerai le prochain coup, à la "femme-tronc", en lui demandant, histoire de faire chier jusqu'au bout, si ce serait pas, par hasard, parce qu'il est black qu'elle l'envoie si facilement au casse-pipe, le vigile...
Elles sont super consciencieuses les caissière du Monoprix dis-donc.
RépondreSupprimerDans mon Champion, elles détestent tellement le petit crétin HEC qui les dirige avec mépris qu'elles sont toujours en faveur du client !
:-)