31 mai, 2012

Azerbaïdjan, la drôle d'alternative

Suite à la déconfiture de la France au Grand Prix Eurovision de la Chanson à Bakou, on s'est mis à parler de l' Azerbaïdjan et du régime politique qu'il connaît, voire subit. Je ne suis pas certain que si on avait gagné, l'analyse aurait été la même.

Quand l'Azerbaïdjan  acquit son indépendance, après quelques années de flottement,  de guerres avec l'Arménie, et de bagarres internes entre les divers et très puissants clans,  ce fut comme dans la plupart des  pays de l'ancienne URSS un  cacique du KGB qui réussit à s'installer au pouvoir, question de " savoir faire "... . Pour Heydar Aliyev, ce ne fut pourtant pas gagné d'avance, et c'est par des stratagèmes levantins dignes de la cour du Shah  de Shirvan, qu'il réussit enfin son premier coup, se faire le plus légalement du monde, dans un pays où le vote était une nouveauté,  élire président  de la toute nouvelle république indépendante et souveraine.  Son deuxième coup fumant fut, sentant sa fin prochaine  de nommer son fils llham  premier ministre avec droit de succession automatique en cas de décès du président en activité...
La Famille Aliyev  règne donc depuis plus de vingt ans sur ce pays délicieux et raffiné. (sans jeu de mot eu égard au pétrole qu'on y puise...). Le nom d'Aliyev c'est un peu comme Martin chez nous, c'est très courant et, prétendent certains, un patronyme d'origine kurde.  Il ne  faut pas voir dans tout Aliyev qu'on rencontre le bénéficiaire de prébendes d'un népotisme ambiant. 
Il faut reconnaître à la dynastie  Aliyev et à son fondateur  Heydar, à une époque où les mafias diverses envahissaient pour s'y installer définitivement et y prospérer nombre d'anciennes républiques soviétiques et souvent pas des moindres le mérite  d'avoir tué dans l'œuf et ce sans douceur,  toute espoir  de celles-ci de tenter leur chance à Bakou... Même le puissant  (et honorable...) Mac' Do qui y ouvrit un resto en 1999, a fini par plier bagages... Le fast-food, c'est les turcs qui l'ont inventé, et les azeris sont un peu turcs...
Comme je ne vous ferai pas, vous vous en doutez,  le coup de la tyrannie comme rempart salvateur  contre l'islamisme radical, couillonnade malsaine tout autant qu'absurde,   j'ajouterai que le respect de la laïcité dans ce pays où se côtoient cinq ou six  religions dont au moins les trois dites du "Livre", (le très orthodoxe Mstislav Leopoldovitch Rostropovitch était natif de Bakou perdure et reste une particularité des plus étonnantes et ce depuis des siècles.    
Alors bien sûr, pour la démocratie totale et absolue,  on attendra, mais un pays sous la coupe des mafias en plus de celle de présidents élus, certes mais  à 80% des voix,  est-il vraiment démocratique ?

Ah, au cas où vous l'ignoreriez encore, j'aime profondément ce pays.

C'était la minute de géopolitique caucasienne de PPlemoqueur ! 

Le "Canard enchaîné" lit-il PPlemoqueur ?

Le Canard enchaîné publie ce mercredi 30 mai ce  dessin.
Il y a quelques jours (quatre..)  j'ai mis en évidence la même correspondance entre les deux histoires...Je sais, ça tombait sous le sens, n'empêche. (ce n'est d'ailleurs pas la première fois) 
pour mémoire cliquez ci-dessous  :

30 mai, 2012

Événements du jour :

Bien sûr les tremblements de terre en Italie qui recommencent, une  bonne vingtaine de morts hier, mais surtout, surtout et avant tout le choc du jour : Laurence Ferrari quitte le J.T. de TF1 ! 
On se pose la question ! Pourquoi ? Comment ? Bref on voudrait comprendre ! On "se perd en conjectures " bref, on ne va pas dormir tant qu'on ne sera pas fixés !
Moi, ça me paraît à peu près  aussi important que d'apprendre que la dame-pipi du Fouquet's vient, comme on dit dans les médias,  de faire valoir ses droits à la retraite.
J'avoue, je me sens un peu isolé dans cette problématique particulière car je n'ai pas la télé... J'ose à peine le dire. Tenez, ce soir une connaissance me téléphone  pour me dire qu'(il) va passer dans  une émission qui s'appelle  "Envoyé Spécial". Je n'ai pas le cœur à  lui dire que je ne le verrai pas, il en serait bien triste. Va falloir que j'invente un truc quand il va me demander comment je l'ai trouvé, pour lui dire pourquoi je ne  l'ai pas vu...
Voilà, la télé ça vous pourrit la vie, même quand on ne  l'a pas !   

29 mai, 2012

Bestialisme avéré : une honte !

Voici où mènent ces civilisations  extrême-orientales  qui cloîtrent  les femmes !    
Jean-Paul Sarte et son canard, nos  vaillants légionnaires et leurs chèvres n'étaient que des enfants de chœur.  


27 mai, 2012

souvenir bizarre

La sœur d'une amie d'une de mes sœurs était hydrocéphale. C'était dans les années soixante et la mode était son alliée qui, choucroutant  toutes les femmes, banalisait ainsi son handicap. D'une bonne famille,  elle avait, comme sa sœur  les traits fins et un teint de pêche et de rose  et n'était pas débile. Elle jouait du piano, savait lire la musique, mais arrivée au bas de la  page, s'arrêtait, n'ayant pas l'idée ni le besoin de la tourner pour continuer.  
Ce n'est pas une histoire qu'on m'a racontée, je fus, la seule fois où je la vis,  témoin de la chose.   

aphorisme du soir ...

J'aime aimer 
Je déteste haïr 
L'indifférence me laisse de glace...

For the Boys and for Midler...

J'ai vu ce film, mélo superbe comme on n'en fait plus, dès sa sortie dans une salle des Champs Elysées. En sortant, sur un pallier dans l'escalier, deux personnes discutaient qui s'écartèrent pour me laisser passer. Deux vieillards sublimes. Jean Sablon, frais comme un jeune homme et, toujours pétulante, Irène Aïtoff. J'aurais aimé les embrasser, je n'ai pas osé... 

26 mai, 2012

de mulieribus

Reçu ce matin au courrier, dédicacé, le livre de Frédérique Al Amrani-Boisseau " Filles de la Terre", tout frais "sorti" des Presses Universitaires de Rennes. Il s'agit de la publication de sa thèse soutenue il y a deux ans. C'est certes un livre d'historienne, mais c'est surtout un livre passionnant d'anthropologie car nombre des femmes dont elle raconte l'histoire sont toujours vivantes.
460 pages, y compris les illustrations... et comme il est remarquablement bien écrit, ce livre qui pourrait n'être que la publication d'un travail scientifique, se lit, j'ai commencé, comme un roman.

attention ! prenez garde à votre majordome !

Olala ! faites bien attention si vous avez un majordome ! Si, passé un certain âge, comme pour la Rollex,  vous  avez les moyens de vous en payer  un, planquez tout !  même si sa fonction première est d'être au courant de vos petits et (surtout) de vos grands secrets !  

La preuve : Liliane Bettencourt a été trahie par son majordome qui planquait des magnétophones partout. Aujourd'hui c'est Benoît XVI qui s'est fait photocopier un tas  de messages, de fax  top secrets par le sien qui a tout refilé à un journaliste qui, à son tour, a tout publié dans un bouquin dévastateur.  
  
Alors bien sûr, on aurait pu imaginer que le pape allait l'excommunier, l'envoyer en enfer  ! Tu parles ! Comme aux temps regrettés de l'Inquisition, en taule qu'il l'a foutu, Benoît  On avait oublié que le Vatican, état souverain sans citoyens, avait en revanche une police et des geôles ... Il semblerait que c'est pas inutile, vu, et c'est le bouquin en question  qui le révèle, que le Saint Siège  est un repaire de brigands, de mafieux, d'obsédés sexuels de tous genres, ensoutanés ou non, et que c'est surtout une immense blanchisserie à argent sale.
Mais que fait la police ?
Eh bien,  elle veille à ce que les majordomes, bref le petit personnel ne vienne pas foutre le bordel dans ce paradis en caftant alentour...         

24 mai, 2012

Deuil !

J'ai d'excellents amis de droite. Ils me font part de leur deuil, leur détresse  due au retour des rouges au pouvoir qui ont chassé leur grand homme Nicolas Sarkozy.  J'essaie de comprendre. Qu'on soit de droite, même si je n'adhère pas, je peux comprendre, je suis pas obtus. Mais qu'on soit sarkozyste,  passez moi l'expression, moi,  ça me troue le cul... Comment, quand on est de droite, élégant, cultivé, tolérant, comme le sont ces amis dont je parle, peut-on admirer la vulgarité, l' illettrisme, l'incertitude éthique,  bref, une idée de la politique  tout terrain, par vent par pluie par neige et canicule... J'ai beau leur dire : Juppé !  feu Seguin !  Rien à faire... Leur réponse c'est leur idole c'est Sarkozy... Ca s'appelle la fascination, je sais. Ca relève de l'irrationnel. Je renonce donc avec eux à toute explication raisonnable.     

21 mai, 2012

La grande discrétion, l'humilité du candidat de l'UMP

Sur les panneaux électoraux, mon député UMP a déjà  marouflé sa bobine. Sa tronche occupe toute la surface de l'affiche ; en réserve blanche, un slogan tellement anodin que je l'ai oublié.  Mais rien, rien  qui rappelle le parti dont il fait partie...
Juste en bas à gauche, format timbre poste,  comme un peu honteux, un chancre que l'on cache,  le sigle suffisant mais nécessaire de l'UMP...

Les bouffons privés de bouffe

L'arrivée des rouges au pouvoir est une catastrophe pour les humoristes. Certains l'avouent. D'autres se le cachent. 
Ce matin  je suis allé écouter Canteloup sur Europe. Catastrophe ! Le manque à gagner est évident. Rien dans le nouveau gouvernement n'induit le rire.  Un peu comme si partis pour les Folies Bergères on se retrouvait à l'Oratoire du Louvre. Finies les rigolades sarkoziennes, les moranoades, les pécresseries ! Ce gouvernement prête autant à rire  qu'un congrès de pasteurs calvinistes... 
Va falloir qu'ils se creusent, les zumoristes. Parce qu'honnêtement,  Valls ne me fait pas rire, et c'est pas le seul... Quand à Hollande, il paraît qu'il est très marrant... en privé seulement j'imagine.  
Allez, on va pas s'en plaindre, tant l'ancien gouvernement nous faisait rire, (Douillet ! Morano ! Lefebvre, & co ) certes, mais rire jaune à la fin.

20 mai, 2012

Vu aujourd'hui

Pharmapicerie
étonnant et chic !
Voisinage





Les mots qu'on ne dit plus

Il y a quelques minutes dans le train, une jeune femme appelle : " Maman !".  Je suis  bouleversé.
Cela fait près de vingt-cinq ans que j'ai cessé de dire ce mot...

19 mai, 2012

Les enfants...

Des gens qui s'occupent des gamins d'une cité pour leur faire faire leurs devoirs, le soir après l'école bref des gens bien, m'ont demandé  de les aider à monter un petit spectacle avec des instruments de leur fabrication et d'écrire pour eux une chanson, à dire ou à chanter . J'ai dit oui, bien sûr ! Voici le résultat...  Je ne sais pas si ça va plaire. 

Les enfants des cités jouent dans les terrains vagues
Et toisent le soleil.  Leur peau est déjà sombre.
Ils traînent, un peu tristes, ou galopent partout.
Les enfants des cités ne recherchent pas l’ombre.
Ils s’arrosent d’une eau  qui sourd dont ne sait où,
Imaginant ainsi  la caresse des vagues...

C’est qu’ils n’ont de la mer que des éclats de rêve
A la télé, le soir, quand leurs familles calmes,
Contemplent  le soleil se coucher sur la grève
D’un feuilleton douceâtre où, au dessous des palmes,
S’agitent des  gens,  jeunes  et beaux, et sans misère.
Un monde inaccessible et chargé de mystère

Ils ont pour sable fin  la pelouse jaunie
Que  foulent leurs pieds nus comme on foule  la plage
Et la barre de béton où ils vivent à l’étage
Est comme une falaise au soleil  blanchie
Les enfants des cités sous un ciel sans nuage
Surfent  sans le savoir un océan de rage....  


18 mai, 2012

Donna se meurt ! Donna est morte !...

 

Icône gay des années 70/80, elle aurait, parait-il, à la suite de sa  conversion à une église évangélique particulièrement radicale, tenu des propos homophobes...   

17 mai, 2012

Ah, les cons !

La poisse et le glandu... j'avais oublié comme ils étaient ignobles
Quand on pense qu' ils ont été  légiondhonorisés par Sarkozy avant la mort de l'un et le départ de l'autre... 

ne vous y trompez pas... ce n'est qu'un faux départ

Ne vous y  trompez pas. Nicolas Sarkozy prépare son retour. Ses principaux opposants dans ce projet  ne sont pas à gauche, mais bien désormais au sein de l'UMP et parmi ceux qui n'ont pas envie d'attendre 2022... Ils ne lui feront pas de cadeaux. Nathalie Kosciusko-Morizet, le Postillon de Longjumeau, se voit déjà tenant les rênes de l'attelage et a déjà annoncé sa candidature...   

Incendies - Mouawad - Nordey

Vu hier au Théâtre des Quartiers d'Ivry, "Incendies" de Wajdi Mouawad mis en scène par Stanislas Nordey. Drôle de théâtre qui raconte une histoire tellement invraisemblable qu'elle est foutue d'être vraie... Le Liban des années 70, les pires de son histoire... Une histoire de femmes qui voient s'entretuer sous leurs yeux en les éclaboussant Éros et Thanatos. Une réflexion sur l'amour, l'amitié, la haine, l'identité. C'est aussi Shakespeare qui rencontre Rocambole. Il y a une sorte de meneur de jeu, un notaire-c'est normal, qui par ses interventions régulières et sa fantaisie drolatique assure du début à la fin la continuité du lien narratif. Deux parties de durées égales se succèdent, la première au présent, dans l'action en temps réel en quelque sorte, la seconde au passé, dans la réflexion  qui explique la première dès ses premières minutes, et petit à petit par un parcours quasi initiatique et presque picaresque, nous conduit de l'interrogation à la découverte de l'inimaginable...
La mise en scène est claire, sobre, qui n'exaspère pas, voire tempère et c'est bien, le drame infernal qui se joue, et les comédiens font état par moment d'une gestuelle curieuse qui n'est pas sans rappeler les gestuelles orientales ou plus proches de nous, la gestuelle baroque. Ils sont tous excellents et puis, il y a Véronique Nordey. Elle fait partie de ces comédiennes à voix que j'aime, celles qui ne surjouent jamais. Nordey, c'est un violoncelle, un violoncelle timbré et qui joue juste.

11 mai, 2012

Trop c'est trop !

"La Fédération des médecins suisses s'inquiète: les cas de patientes abusées sexuellement par leur médecin sont beaucoup trop fréquents." lis-je sur ma radio préférée TSR.
Ce "beaucoup trop" est extraordinaire.  Quel est le seuil de tolérance ? A partir de combien de cas le problème devient-il inquiétant  ?  
Bon, faut rappeler qu'en France on  a (momentanément) réglé le problème en abrogeant la loi sur les prémices, le harcèlement ....  

Mais si, souvenez-vous !

dans " L'empire du Soleil" de Spielberg...c'est intégré à la musique de John Williams 

éponymie armurière

 En ce moment, à Marseille, la cité phocéenne comme on dit dans le poste, ça canarde dans tous les coins, malgré un nouveau préfet de police nommé sous l'ancien régime. Bref, ça défouraille et ça flingue à tout va. Mais une chose m'étonne, c'est qu'à chaque fois, les journalistes parlent de kalashnikof comme s'ils étaient  sur place et assez près  pour reconnaître la marque de l'arme du crime au point de faire la différence entre un Browning m1819, un MAC, un Bren, ou  un Uzi...
C'est tout simplement que kalashnikof, ça claque, c'est quasiment une onomatopée et que, de fait, ce patronyme  russe est en train,  à l'instar de poubelle, de devenir un éponyme.   

les mystères de l'organisme...

Ce matin, j'ai fait une chose que je n'avais pas faite depuis longtemps,  prendre le train à six heures trente du mat pour aller à Paris, lever à cinq heures. Et, c'est très bizarre, mais aujourd'hui  à six heures trente  il faisait déjà chaud. N'empêche, j'avais oublié ce petit frisson qui va et vient, et qui est dû au fait que le sommeil à ces heures inhumaines nous tient encore, nous agrippe, fussions nous totalement éveillés. Je crois que ce petit frisson matinal nous rappelle que nous sommes sur la corde raide, sur le fil du rasoir et que nous pourrions retomber en moins  de deux dans les bras de Morphée, au chaud.

09 mai, 2012

Les Verts pépères...

Vous avez vu ? Ca n'a pas traîné.  Les Verts se sont réunis pour décider, par le vote démocratique interne, s'il allaient ou non, avant même qu'on le leur propose,  participer au gouvernement. Pour une fois, pas d'hésitation. Comme on disait autrefois, un oui franc et massif ! On peut y aller !  La petite Duflot dont les dents rayent le plutonium  en croquerait bien un peu, Mamie Nova aussi...

Ah, les honnêtes gens que voilà ! 

08 mai, 2012

07 mai, 2012

On serait tenté...

 de l'injurier, le traîner dans la boue, le piétiner, l'outrager, le conchier, lui cracher à la gueule,  bref de lui régler définitivement son compte. 

A quoi bon ? tout  acte un peu vengeur le ferait se prolonger. Cinq ans, c'était assez, ça ne mérite pas trois minutes de plus.
alors, au plus vite, oublions-le !

Hymnes nationaux

J'ai donc  décidé unilatéralement  de vous faire  découvrir ces hymnes nationaux  qui à l'instar de cette Marseillaise qui nous fait tous vibrer font vibrer les citoyens du monde entier amateurs de "Nation" et par voie de conséquence, si dignes de ce nom ! 
Pour commencer :  le Japon. Ca s'appelle Kimi Ga Yo et bien sûr, c'est admirable !  

Je trouve pas d'autre expression

il y a des gens  dont je ne trouve pas d'autre expression pour les définir que celle ci : " ils ont le cerveau qui pue des pieds..."  

On va pas en faire une tartine,

mais ça y est, c'est fait  !

flip d'isoloir

Je viens d'aller voter.  Aujourd'hui c'est tout simple : deux bulletins . C'est quand même pas compliqué ! J'en prends un de chaque c'est obligatoire. Arrivé dans l'isoloir en bon obsessionnel compulsif je vérifie  plusieurs fois que je ne me trompe pas. Que j'ai bien mis mon Hollande dans l'enveloppe. Je ferme l'enveloppe , je la re-ouvre pour être sûr qu'il n'y aurait pas par hasard qui aurait échappé à ma vigilance un Sarkozy sournois qui s'y serait glissé... Ok, le Sarkozy est à coté, sur la tablette. Je le roule en boule et le mets dans ma poche. Je re-ferme l'enveloppe après une dernière vérification, et j'ai un doute... Vous êtes assis ?  Mon doute c'est : "c'est bien le bulletin du candidat de notre choix qu'on met dans l'enveloppe... c'est pas celui dont on ne veut pas qu'on  mettrait par défaut, pour dire qu'on n' en veut pas...."      Je suis idiot je suis flippé je suis frappadingue... Je me reprends et je sors. Je vais vers l'urne,
ok  à voté....
Je reprends ma bicyclette, je roule cinquante mètres. Je m'arrête. J'ai un doute. Je fouille dans ma poche, j'en sors la boulette,  je la déplie : Nicolas SARKOZY....
 Heureusement qu'on vote pas tous les jours....


05 mai, 2012

savoir ce que chanter veut dire...

Michel Hermon en a donné une  version tout à fait remarquable en 1998 

04 mai, 2012

peines de cœur....

Bon , faut être honnête... je me croyais indestructible. Une sorte de Goldorak sexagénaire, prêt à piquer un cent mètres, toujours en forme, du genre qui n'a pas vu un toubib depuis quinze ans...  C'était le cas. Survivant du sida sans même être  séropo, bref une injure à la mort...réfractaire... 
Et puis, toc toc, c'est pas la mort qui frappe, c'est la vie. La vie qui vous dit...sans précaution aucune, la vie est mal élevée, que la pompe défaille... et que, c'est normal pour un fils de facteur d'orgue, votre cœur bat la chamade...  et que même si c'est comme ça depuis des lustres, sans que vous le sachiez, d'un seul coup, alerte !   il faut regarder ça de plus près, finalement,   ça urge. 
Alors vous vous dites  que c'était pas dans votre plan de carrière, mais alors pas du tout.. D'autant plus que c'est pénible... angoissant  :  respirer devient un luxe, un bonheur... Bien sûr ça finit par s'arranger. Vous tombez sur un cardiologue qu'est bien un peu psy sur les bords, juste ce qu'il faut... et si, il y a huit jours, vous ne pouviez faire deux pas sans reprendre votre souffle, vous faites comme je l'ai fait ce matin du vélo, j'adore ça...
N'empêche... Depuis quelques jours je fais du prosélytisme... Surveillez-vous !  que je leur dis  !  Tu parles ! au plus profond de moi même, je me dis, en jouisseur invétéré, que le mal dont je souffre n'est pas nouveau, et que me mettant la tête dans le sable,  je me suis payé du bon temps et que, ce faisant, j'en  serais aujourd' hui exactement au même point si je savais depuis quinze ans.....Je n'ai aucune morale... j'ai simplement dans mon déni de santé économisé quelques années de médicaments à la sécu...  Parce que j'ai eu du pot ? Oui, c'est évident....

Je vis, et ma nouvelle angoisse qui va durer deux jours, c'est va-t-on virer Sarkozy ?  Comme quoi....  







            

l'anaphore sidérante ou de la supériorité momentanée du "littéraire"

Le grand moment de ce débat restera sans conteste la très culottée anaphore de Hollande ." Moi , président etc... " quinze fois de suite.... qui laisse sans voix  un Sarkozy qui visiblement ignore un  procédé rhétorique que même un  avocat stagiaire de chef lieu de canton  connaît, s'il ne le maîtrise. 
L'anaphore la plus célèbre est bien sûr celle de la scène 5 de l' acte IV de Horace du divin Corneille :
Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon  amant !
Rome qui t'a  vu naître et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !
 C'est donc bien un truc de théâtre autant que de prétoire et Hollande prenait un risque énorme en la mettant en œuvre,  car il faut être bon  acteur pour la dire sans que ce soit insupportable.  Faut avoir du souffle, plus Alain Cuny que Louis de Funès, plus Jeanne Moreau que Jacky Sardou... 
Sarkozy aurait dû l'applaudir et le féliciter, transformer le challengeur en comédien.... Seulement  Sarkozy  non seulement  ignorait le mot, mais pire  découvrait visiblement  la chose... 
Et ce d'autant plus que l'anaphore de Hollande est résolument performative...

On a donc assisté  à un truc bizarre. Un grand bourgeois lettré de gauche, clouer,  par un bidule que tout le monde connaît, le bec à un bateleur inculte de droite.
La sidération...
La Princesse de Clèves s'en esclaffe et se gausse....  

03 mai, 2012

Bayrou votera PS.

L'honneur est sauf. 

02 mai, 2012

bizarreries de ma mémoire... et curieuses ressemblances

 Elmer Gantry en prêche

Candidat  en campagne

01 mai, 2012

premier mai, fête des enfants !

  Je sais, d'aucuns vont me dire  : mais ça n'existe plus en France ce que raconte ce vieil ultragauchiste de Hugo... Sauf que le premier mai est une fête mondiale, et qu'il y a  encore dans ce monde des enfants qui travaillent... 
OrelSan/Hugo, même combat ? ben oui.....


  
Melancholia (extrait)

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

    Victor Hugo, Les Contemplations, Livre III

 et puis, pendant que j'y suis, je m'y colle aussi... 


Petits enfants d’ Anatolie,
Vous qui ramassez ce coton
Dont sont faits mon beau pantalon
Et ma chemise si jolie
Soyez bénis !

Serfs de cet Empire du Milieu
Où  l’on rejoua Olympie
Vos maîtres de font qu’œuvre pie
En vous exploitant de leur mieux
Soyez bénis !

Vous les obscurs des fonds de pension
On vous jette  comme vieux  kleenex,
C’est ainsi  “Dura Lex sed Lex”,
Sans le moindre petit million
Soyez bénis !

Vous qui trimez pour pas un rond
Ici, ou au bout de la terre
Vous qui passez votre misère
 
A engraisser votre patron,
Soyez bénis !

Vous qui chaque jour lui tissez
Un panneau de son parachute,
Comme à son maquereau la pute
Vous êtes liés ; c'est pas assez ?
Soyez bénis !

Petits soldats du capital
Qui crevez de faim par le monde
Vous voila donc pris dans la ronde
Du bel ouragan libéral...
Soyez bénis !

Un jour, ils vous vendront, ces chiens,
L’air pourri que  inspirez
Lorsque pour eux vous transpirez
A toujours accroître leurs biens



                                          PPlemoqueur