30 novembre, 2011

Scènes de Chasse en Bretagne

Vous vous souvenez peut-être de ce film allemand de Peter Fleischmann des années soixante-dix qui s'appelait "Scène de Chasse en Bavière" ? Non ? Dommage ! Je vous laisse chercher, vous trouverez.
En attendant, je vous la fais en bref, si j'ai bien compris les rapports des radios .
Un habitant de Brest, retraité, soixante-cinq ans, sans casier d'aucune sorte, nickel-chrome, mais sous curatelle, vivait près d'une école maternelle. Il était un peu bizarre, du genre qui se cause tout seul dans la rue, au lieu de causer comme tout le monde tout seul dans un portable. Avant-hier, se promenant, il a reconduit à l'école une fillette égarée. S'en est suivi une chasse à l'homme, au pédophile, hystérie régulière et entretenue de parents indignés... Les flics sont venus le cueillir chez lui. Il était cardiaque. Il est mort d'émotion, qui sait, d'injustice, dans les minutes qui ont suivi.
On intervioue une mère d'élève de l'école en question. Pas la moindre compassion, le plus petit regret, la plus infime interrogation. C'est de sa faute, dit-elle en substance : il était bizarre...
Un conseil : ne soyez jamais bizarre et si d'aventure vous voyez un enfant perdu, errant sur la chaussée, surtout, ne le touchez pas ! laissez-le se faire laminer par le premier 4X4 sexuellement-normal venu, à jeun ou non. Votre honneur et votre vie en dépendent .

DSK ou "Cherchez la femme"

Vous avez vu ? encore un stand ouvert dans la baraque foraine de tir sur DSK.
Il aurait passé la nuit du CRIME avec une blonde ( fi de garce ! comme on dit chez moi, quelle santé!) après avoir trompé la vigilance du personnel d'un hôtel qui visiblement le fliquait depuis des semaines, pour la laisser passer sans encombre. La preuve : il lui a tenu la porte pour qu'elle entre dans l'ascenseur... C'est quand même pas parce qu'on est un invétéré queutard, qu'on en oublie les usages. Imaginez qu'il ait pris l'ascenseur avec un mec, un garçonnet, une fillette... Il s'en tire plutôt bien, DSK, mieux que le brestois dont je parle à l'instant.
Et si on lui foutait définitivement la paix, à Strauss-Kahn, maintenant qu'il a de tous côtés fait le plein de la haine et du discrédit ? A qui, au bout du compte, son "crime" profite-t-il ?
Il a encore, toujours et c'est normal, ce n'est que justice, un gros procès au cul, au civil, et aux States. C'est désormais pour lui un job à temps plein, plus que sa sinécure au FMI, (ça en fait un de moins à s'occuper de la dette...)
A moins qu'on veuille, catharsis suprême, le pousser au suicide.
Vous vous rendez compte, le scoop : DSK retrouvé devant chez lui pendu à un arbre de la place des Vosges avec sa ceinture de chez Hermès. Au balcon, c'est pas le moment, va y avoir les Pères Noël... Mais pendu, bien sûr, depuis le regretté Félix Faure, on le sait, ça fait bander. Putain! le temps qu'on le décroche, y aura de quoi alimenter les unes de tous les journaux du monde. Un suicide ! ah la vache ! dans ce cas de figure, c'est encore plus vendeur qu'un simple assassinat. Pourquoi autant d'acharnement médiatique pour quelqu'un qui n'est et c'est heureux, plus rien, mais rien de rien ?
Laissez la justice faire son œuvre et lâchez lui la grappe, à DSK, à moins que ça vous excite, ces sordides histoires de cul, de salades misérables de muqueuses en tous genres, sexagénaires et de surcroit tarifées, tas de bande-menu, à croire que vous l'enviez !
Voulez-vous vraiment que dans cette histoire, Thanatos ait la peau d' Éros ? M'enfin ! Vous ne le savez pas ? Thanatos gagne toujours... Pas besoin, couillons que vous êtes, de lui prêter "main forte"... Quel est le journaliste qui osera revendiquer la responsabilité de la mort de DSK ? Même à Sarajevo aux pires moments, personne, l'eût-il fait, ne se serait vanté d'avoir tiré sur l'ambulance.

Les trois demandes d'Oscar le Chien.


Le jour c'est moi qu'il sollicite, la nuit c'est Polo, comme cette nuit à quatre heures, on ne s'est pas rendormis, salaud !
Quand Oscar le Chien vient, de sa truffe humide, se rappeler à mon souvenir, c'est pour l'une des trois raisons suivantes.
- ses écuelles, eau ou bouffe sont vides.
- sortir d'urgence faire des crottes quand il a refusé de sortir un quart d'heure auparavant.
et
- faire un câlin.
La troisième raison, c'est au moins deux fois par jour. Sitôt que je l'ai rejoint sans savoir encore laquelle des trois hypothèses est la bonne, il m'informe en me montrant son Winnie, et dès que je dis "Câlin !", il grimpe son gros cul sur le canapé. C'est le moment du câlin, parmi ses peluches (toutes trouvées, je précise ! dans la rue). Heureusement, c'est le geste qui compte plus que sa durée.Encore que, si c'est vraiment trop court, il réclame une rallonge, faut pas déconner...

C'est pas beau, ça ? Je ne sais pas laquelle je préfère

trois petites notes de musique : ré, si, do... , transposées, certes après, do, la, si... mais ça reste trois petites notes et avec ça Puccini nous fait une berceuse mortuaire des plus touchantes, c'est du théâtre, c'est fait pour ça. C'est souvent ça, le génie, ça tient à trois fois rien.
Maintenant, plus je les écoute, Tebaldi, Callas et Scotto et plus je les aime toutes les trois, également. Après j'arrête, parce que - je vais vous faire rigoler - Puccini, beaucoup plus que bien d'autres compositeurs d'opéras des origines à nos jours, ça me met dans des états pas possible, syndrome de Stendhal à domicile le casque sur les oreilles, un comble ...








29 novembre, 2011

et puis n'oubliez pas

que le chômage est le fer de lance des Marchés et du Libéralisme puisqu'il réduit par concurrence le coût du travail, qu'il soit légal ou mieux encore "au noir".
Un jour, dans sa folie, son rêve, son aporie doctrinaire, le Libéralisme voudra faire payer les travailleurs pour qu'ils puissent travailler. "Droit d'entrée" au travail dans une usine, "Charge héréditaire" d'employé d'administration... en attendant de rétablir le servage.

Je déconne ? J'aimerais bien. Des gens sérieux, diplômés, bien plus sérieux que moi, y travaillent. C'est bien là que ça coince.

Les Marchés et les présidentielles

De toute façon ce sont les "Marchés" qui vont et c'est vraiment, totalement, nouveau et surtout définitif si on n'y prête pas plus d'attention, faire le prochain président car ils ont récemment ailleurs défait des gouvernements certes nuls voire un peu voyous mais néanmoins légitimes parce que légitimement élus , l'un d'entre eux, de surcroît, de leur bord. Il y a cinq ans ce n'était pas encore vrai, Sarkozy fut pour eux l'aubaine, l'impondérable, le bonus, le "diamant sur la Rolex", ça existe, même en politique. L'an prochain, que ce soit Hollande ou Sarkozy, ils seront l'un ou l'autre adoubés par le fric. Ce sont les Marchés qui vont faire leur marché... Ce qui devrait inquiéter Sarkozy, c'est que les "Marchés" s'en foutent que ce soit lui ou un autre puisque ce sont eux qui décident de la politique à mener. La seule différence entre Hollande élu et Sarkozy viré, c'est qu'enfin on ne verra plus les tronches du perdant, celles de ses acolytes. Pour la vie, le quotidien, c'est pas négligeable et pour ce qui est du reste, camarades, sauf sur des questions sociétales qu'il ne faut cependant pas négliger, faudrait pas trop rêver.

Mélenchon, ce matin dans le poste, un personnage de légende.

Le karma de Mélenchon, c'est que depuis qu'il s'est éveillé, c'est Cassandre, personne ne veut le croire et le moque, bien à tort, tout ce qu'il dit est d'un bon sens absolu, et surtout d'une vérité criante dont tout le monde qui ne thésaurise pas à outrance, voire pas du tout, convient en douce sans bien sûr encore oser le dire, le clamer. Sauf que le cheval de Troie des "Marchés" est entré depuis longtemps dans la place. Il l'était déjà à une période où même ses amis socialistes de l'époque ne l'avaient pas refoulé, par myopie ou complaisance, si tant est que ceux d'aujourd'hui aient changé de lunettes ou de morale... Hélas, je ne me souviens pas qu'il fit alors de prédiction, d'annonce, de mise en garde. Mélenchon, c'est donc plutôt Saint Paul après sa chute de cheval sur la route de Damas, la Révélation. Mais de la Révélation à la Révolution... En attendant, c'est mieux que rien ! Je crains seulement que comme Saint Jean-Baptiste il ne soit que "Vox clamentis in deserto".

Le parler suisse, j'aime de plus en plus :

"Brigandage dans une fabrique au Noirmont "

lis-je à l'instant sur TSR . C'est quand même mieux que "braquage" ou "attaque à main armée", non ? moi, je préfère.

Ken Russell, mort hier

Les Diables, oui, mais de Loudun

28 novembre, 2011

B.H.V, mon grand magasin favori, son mur végétal de Patrick Blanc et ses non-dits...

Je suis passé aujourd'hui rue de la Verrerie pour constater, parce que je l'apprécie, l'état automnal du mur végétal du BHV, enfin, celui de Patrick Blanc, faudrait pas oublier l'auteur.
Y a des trucs marrants au BHV...
Tenez, par exemple, le magasin pour chiens, au lieu de s'appeler "BHV CHIENS ", "BHV TOUTOUS" ou mieux, "BHV CLEBS ou CLÉBARDS", il s'appelle "BHV LA NICHE", un magasin ouvertement dédié aux chiens en période de crise, c'est pas vraiment correct... La Niche, ça a un coté "refuge", compassionnel, ça marche...

Sur le bâtiment principal il y a des calicots de 6 bons mètres de haut pour indiquer le "BHV HOMME", par pudeur quand il s'agit, de fait et clairement, vu l'environnement, du "BHV HOMO", le David de Michel Ange, parle, mieux, en témoigne.. Bon ok, BHV PÉDÉ c'est moins lisible, moins "graphique" et ça peut exclure du marché global les hétéros égarés que ça pourrait gêner, même si ce n'est en aucune manière un sex-shop.

Le seul qui soit raccord, c'est le "BHV VÉLO", encore que, de toute évidence c'est plus par économie de lettres que par modernité qu'on ne l'a pas appelé "BHV BICYCLETTE"... Un mot valise eût été dans ce cas de rigueur : le "BHVÉLO"... fallait juste y penser...

Le BHV, non seulement on y trouve tout ce qu'on veut, mais en plus, volontairement ou pas, qu'il le sache ou non, il nous parle de nous... Barthes en a-t- il parlé ? Je vais vérifier .

Les Halles 1971/2011 : nettoyages au chalumeau



Il y a tout juste 40 ans, les superbes pavillons de Baltard étaient passés au chalumeau pour céder la place aux grotesques "parapluies" de Jean Willerval, architecte bien médiocre qui eut comme seul mérite de nous éviter le très épouvantable Bofill... Comme il y a une justice, on est en train de passer au chalumeau les parapluies de Willerval...
Rendez-vous en 2051... David Mangin et ses amis ont intérêt à s'accrocher... et les édiles à prévoir, comme pour les centrales nucléaires, au cas où le nouveau projet serait aussi cata, le financement de sa "déconstruction" comme on dit aujourd'hui pour éviter la très sémantiquement négative "démolition". Bon, ok, dans 40 ans...


27 novembre, 2011

les mots valises du jour

Artrocités : œuvres d'art particulièrement ratées.
Ecclésiastrique : érection sacerdotale.
Aphreudisiaque : excitant sexuel de mauvaise qualité.
Fourmidable : comme un insecte surdimensionné.

Nimrod, un adagio parmi tant d'autres

bien sûr, parmi les célèbres adagi (comme disait Bedos), il y a celui d'Albinoni, qui n'est pas d'Albinoni, celui de Mahler qui est d'ailleurs un adagietto (oui, remember, "Mort à Venise"), celui de Barber et puis celui de Elgar qu'on connaît moins et qui est la neuvième des quatorze Variations énigmatiques. Non, Elgar, ce n'est pas que les "Pump and circumstance", celui de Land of Hope and Glory .
C'est de la musique qui vous caresse dans le sens du poil, et de temps en temps, faut reconnaître, c'est pas désagréable !

j'ai l'esprit mal tourné, certes, mais j'y suis pour rien quand on dit des bêtises...

au Bricorama du coin, je vais, vendredi après midi, acheter pour fixer mon bloc de verre du "scellement chimique". Ça se présente comme la pâte à joint dans un tube qu'on place dans un pistolet. Je demande quand même conseil au vendeur qui, le plus sérieusement du monde au point que je crois qu'il rigole, me dit : " le plus important c'est de bien mouiller le trou avant de le mettre". Deux fois, qu'il me donne ce conseil. Il déconne pas, le mec... Heureusement, je suis seul.

avant, après...


Cèpes, pieds de moutons / œufs brouillés au milieu

Poitiers by night


porte monumentale du musée Rupert de Chièvre

lui faisant face, en miroir, de toute évidence et par elle inspirée, celle "arts-décos" du lycée V. Hugo.

maison aux cariatides rue V. Hugo

l'Hôtel de Ville, beau et blanc comme un vacherin des jours de fêtes...

ding dong

300km/h passés


TGV atlantique

Voilà...

je suis allé déposer sur la tombe d'Élie ce bloc de verre bleu dont je vous ai parlé. Mais auparavant, Isabelle, ma nièce et doreuse adorée l'a ornée d'une petite étoile à six branches, à la feuille d'or. Je suis allé la sceller avec mon neveu Jean-Baptiste. La prochaine fois, j'irai poncer le trop de ciment.

22 novembre, 2011

Demain je pars dans ma campagne

Vingt ans et une semaine qu'Elie est mort. Je vais aller mettre sur sa tombe juive, la seule du cimetière rural où elle est, une belle pierre, un beau caillou. En fait c'est un bloc de verre bleu, brut, il aimait le bleu. Je vais le sceller et puis, comme ça n'avait jamais été fait, on va peut-être, je vais voir, je suis pas sûr, vu le rapport qu'il avait, tout israélien qu'il fut, à sa judéité, y graver enfin un mogen David.

Ah ! parce que vous croyiez que c'était nouveau ?


clicquez pour agrandir et mieux lire !

C'est dans le numéro de juin 1966 de "Sciences et Vie".
Réseaux sociaux, coaching, gagner plus... tout y est déjà bien avant le net.
L'homme est un con, mais un con qui se modernise.

Danielle Mitterrand, place Maubert, années soixante-quinze.

On voyait Marthe Mercadier qui était au sommet de sa carrière "au Théâtre ce soir " et Max Gallo qui ne se prenait pas encore pour le Druon de Sarko... La famille Babar de Brunhoff et bien d'autres que j'oublie, un microcosme au bout du boulevard Saint-Germain. Je croisais tous les jours Jankélévitch, avec sa belle mèche blanche qui lui balayait le front, j'avais envie d'aller le saluer, lui dire mon admiration. Dieu que cet homme était beau, il avait la beauté de son intelligence. Je n'ai jamais osé. Il y avait François Mitterrand avec son chapeau, il n'était pas grand mais on le voyait de loin, venant de la rue de Bièvre, car il avait énormément d'allure ; nous achetions nos journaux, pas les mêmes, certes, mais au même kiosque. Et puis il y avait Danielle. Avec Danielle le point de convergence c'était la boucherie hippophagique juste à coté de l'entrée du commissariat, au début de la rue de la Montagne Sainte Geneviève. Comme moi elle venait faire hacher son tartare... L'exploitation de la domesticité, c'était pas son truc...

La Poste ou je renâcle à l'arnaque

il y a une heure je vais à la Poste pour expédier un pli au Japon. 2 kg 200, le pli .Mais avant, je regarde sur le site des tarifs de la Poste combien ça va me coûter. 27 euros 75, qu'elle me dit, la Poste pour un envoi entre 2 et 3 kilos. Mais arrivé sur place, hop ! 52 euros qu'elle me demande la postière. Je lui dis "pas d'accord !" C'est pas ce qu'on m'a dit sur le site ! Elle veut rien entendre. Il y a c'est vrai un tarif pour la France, un pour l'Europe sauf deux ou trois pays et le reste du Monde... Mais le Japon, c'est à part, c'est pas dans le reste du monde, c'est donc plus cher... Elle en est certaine, la semaine dernière, justement elle était en stage, un stage sur les tarifs ! Je rentre chez moi pour imprimer la fenêtre du site. J'y retourne. Elle en convient, c'est bien écrit mais c'est une erreur, d'ailleurs, elle, elle appuie sur des touches c'est tout. OK ! Ok ! On va faire autrement ! Si je fais deux envois au lieu d'un seul, puisque c'est une arnaque à la tranche ? Ça marche. Un pli de 1k900 et un de 300g : total 27 euro 80 cts. Ah,non mais ! Comme disait un ami de mon père qui aimait les nuances et la délicatesse quand il flairait l'arnaque : "Je veux bien me faire enculer, mais je veux le sentir ! "



Les formules étonnantes qu'on entend dès le matin

celle-ci, quasi oxymorique, à la suite du drame du Chambon sur Lignon :

"Il faut ouvrir des centres éducatifs fermés"

21 novembre, 2011

Kempff superbe et Chiu à chier



et le même choral de Bach joué comme ça...



voilà... ça s'appelle de l'exercice illégal de Bach/Busoni.

Les allemands n'ont pas d'humour ?

La preuve du contraire
Il s'agit d'une pub pour inciter les gens à aller au théâtre.

20 novembre, 2011

Je dis que je suis pas soigneux, que je perds tout. C'est pas vrai !


Dans une vie antérieure, je fis bien des périples avec mon conjoint de l'époque qui était un compagnon de voyage des plus agréables, car il savait tout organiser en professionnel avec efficacité et sans contrainte aucune. Je rapportai donc d'un voyage en Hollande que nous fîmes ensemble, ce foulard de fromager d'Edam, in situ au village, que je garde toujours et que je viens de scanner pour vous. C'est un peu comme un bandana mais plus grand, et rouge, exclusivement rouge, pas de code de couleurs donc ! ça, c'est pour les boîtes homos amstellodamoises et d'ailleurs ...
Il est intéressant de remarquer que le motif décoratif est un retour des Indes, avatar de motifs cashemeres.
Mon problème avec les Pays Bas, c'est la question que je me pose, personnellement et qui n'engage que moi. C'est comment un pays qui fut l'un des plus ouverts sur le monde des terres, puis l'un des plus curieux sur le plan des idées, peut-il être aussi étriqué dans ce qu'il fit de ces conquêtes. Le pays des épices vous fourgue la bouffe la plus insipide qui soit. La Hollande permissive et fliquée tout autant est l'un des pays les plus chiants au monde... La Hollande est horriblement décorative. La Hollande, c'est le bulbe, la tulipe, le crocus, l'amaryllis pour tous.... Quand j'arrive en Hollande, même si je suis à chaque fois ravi, faudrait être con pour le nier et ne pas en profiter, j'attends qu'on me fasse payer l'entrée comme à Disney, mais en moins rigolo...

La chanson du hérisson

Il y a trois ans, j'ai, à pareille époque, commis paroles et musique, cette chanson en appendice à un petit livre que ma sœur avait écrit pour le noël de ses petits enfants et dont elle avait aussi fait les dessins. C'est pour des petits tous petits...

CHANSON du HÉRISSON

Grand-mère a dans son jardin
Un matin
Découvert un hérisson
Sous un tronc.

- Que fais-tu là ? lui dit-elle
Tu sembles si fatigué !
- C’est que je n’ai pas mangé,
J’ai égaré ma gamelle !

Ainsi ainsi va la vie
Mon amie !

Grand’mère alors doucement,
Gentiment
Lui a fait un vrai repas
Mais sans gras !

Dès qu’il eut mangé et bu
Il remercia son hôtesse
Lui dit qu’il était repu,
Mais aussi que le temps presse !

Ainsi ainsi va le vent
En rêvant...

Grand’mère, a pris un panier
En osier
Dans lequel elle disposa
Un en-cas

Et son cabas à la main
Voila notre hérisson
Qui, sifflotant sa chanson
Disparaît dans le chemin.

Ainsi ainsi va le temps
Les autans.

Grand’mère lui fit des adieux
Chaleureux
Pensant qu’elle ne le verrait
Plus jamais...
Mais...

Un soir en fin de saison
On vint gratter à sa porte
C’était ce brave hérisson
Qui revenait en cohorte

Ainsi ainsi va la nuit
Et sans bruit...

Grand’mère se vit présentée
Enchantée
Aux filles du hérisson
Sans façon !

Car au sein de la famille
Notre ami le hrisson
C’était leur maman gentille...
Ce n’était pas un garçon !

Ainsi ainsi va mon coeur,
Au bonheur.

Grand’mère devrait décider
D’acheter
Une autre paire de lunettes
Pour voir net !

© janvier 2009

19 novembre, 2011

Kadhafi junior arrêté.

Seif-al-Islam, le fils préféré de Kadhafi, son dauphin, celui qui est beau mec, vient de se faire gauler. Vu qu'à l'époque où il était encore au pouvoir, il avait, badin, menacé un tas de gens de raconter preuves à l'appui des trucs, du genre financement de campagnes électorales diverses, il a, comme aurait dit mon grand-père, "intérêt à numéroter ses abattis"... Vu les accusations qu'il avait portées, je donnerai pas cher de sa peau, pas plus cher que de celle de feu son père...

Je sais, c'est fastoche...

La Tunisie deviendra-t-elle la "Maison de Ennahda", là-bas?

18 novembre, 2011

Ah, le bôjolpif !

Hier soir, soirée bôjolpif dans les salons d'honneur de la mairie. Je suis allé faire piano bar. J'aime bien. J'improvise pendant deux heures sans débander - je sais faire - sur un joli 1/4 de queue Pleyel d'après guerre. De braves dames compassionnelles pour qui jouer du piano, c'est jouer du Chopin ou rien viennent me voir pour me dire que je suis courageux de jouer comme ça sans être écouté. Je leur explique (tout en jouant) ce qui est vrai, que je ne joue pas là pour être écouté, mais pour être entendu, fût-ce confusément ; je le sais, dès que j'arrête pour boire un coup, y a un manque que n'importe quel cd pourrait d'une autre manière, certes, mais quand même, aussi bien ou mieux,combler. Je fais, comme disait Satie qui jouait au Chat Noir, de la musique d'ameublement. Cela dit, à la fin de la soirée, la première adjointe au maire chantait avec moi le sublime "Hymne à l'amour" puis "Comme les rois mages " de Sheila avant l'inoubliable et très durassien "Capri c'est fini". Sans un piano et quelqu'un pour accompagner, c'était impossible.

En attendant le bojolpif, je l'ai bu...
Il y a quelques années, j'en avais parlé sur ce blog. j'avais bousculé monsieur Nicolas (celui du pinard, pas de l'Élysée, bien sûr !) dans sa petite vareuse de toile bleue et son chapeau de vigneron d'occasion, en lui demandant au moment où il lui trouvait un goût de banane ou de mangue ou de je ne sais quoi, si un jour il aurait enfin le goût de raisin, le beaujolaid.
Eh bien, cette année il a de toute évidence le goût de raisin... Erreur ! Enorme ! vinicole, œnologique bévue ! Horreur faite jaja... Le beaujolais doit faire rêver des tropiques ou ne pas faire rêver. Vite ! S'ils veulent le sauver, lui éviter de sentir la vinasse, faut qu'ils le re-parfument, je sais pas moi, à Eau Sauvage, à Shalimar, à N° 5 de Chanel, qu'on en ait enfin pour notre argent !

Les expressions qui choquent

J'ai utilisé ce matin une expression du genre dicton qui a profondément choqué un de mes nouveaux ex-lecteurs qui a cru tout à fait à tort qu'elle lui était adressée, ses messages étaient anonymes, y a eu erreur/confusion de ma part - mea maxima culpa- je le lui ai dit.
C'est expression c'est : "La caque sent toujours le hareng ".
Ce n'est pas la première fois, ni la dernière que je l'utilise, je l'aime bien. Je l'aime bien parce qu'elle a du sens et du son.
Il me dit que c'est une expression raciste et autant vous dire que je ne suis pas du tout d'accord.
Elle est désuète certes (qui sait aujourd'hui, si ce n'est chez les pêcheurs de mer, ce qu'est une caque), elle est aussi sans doute assez odieuse, voire en cherchant un peu, un poil méprisante, mais pour ma part jamais raciste ni pour des questions de "race"( le concept m'est étranger), ni pour des histoires de "classe".
Elle veut simplement dire qu'il est difficile de se départir de traits de caractère et de comportement, qu'ils soient de l'ordre du geste, de la parole et de l'écrit, qu'ils relèvent de l'inné autant que de l'acquis. Bref, on traîne avec soi une éducation ou un manque de, des traits de névroses (voire pire), des tics, des manies qu'on ne peut jamais très longtemps maquiller si, pour des raisons sociales ou autres, on cherche à les occulter.

Une autre expression dit d'une manière différente et plus dynamique exactement la même chose : "Chassez le naturel, il revient au galop". Je vous le concède c'est plus délicat, on croit voir et entendre Mazeppa sur son cheval fou...
M' enfin !
Il y a des bourgeois neuilléens ou du VII°, parvenus, ou parvenus à d'importantes fonctions, qui suintent quotidiennement et avec arrogance une vulgarité qui ne trompe personne, quand des prolos-93 ont, bien malgré eux et ans vouloir donner le change, une élégance des plus naturelles.

En fait, en y regardant de près c'est le mot de hareng qui choque et après, celui de caque qui sonne comme macaque . J'aurais dit, même si c'est exactement la même chose : "La fiasque fleure toujours le cognac" ou plus simplement "Le flacon toujours humera le parfum", personne n'aurait trouvé à redire...

En tous cas, je reviens de loin. Imaginez, j'en suis capable, que j'eusse écrit pour dire la même chose mais en voulant faire l'original : "Les chiottes pueront toujours la merde". J'aurais été de surcroit et sans doute traité de grossier-vulgaire, bref de gros dégouttant raciste.


Gilles Cachemaille chante Poulenc et c'est bien !

Je ne connaissais pas cette version; Le timbre est clair, la diction parfaite, le rapport (Pascal Rogé exactement comme il faut) piano/voix équitable. C'est super !




parce que j'aime ça



c'est ma version de référence, car c'est la première que j'entendis, et que je m'offris avec mon argent de poche, j'avais quatorze ou quinze ans. Faut dire qu'à l'époque y en avait pas vraiment d'autres, le Groupe des 6 étant alors honni, ringardisé par des gens aujourd'hui totalement oubliés
Ne soyez par surpris, ça se termine vraiment en douceur au clavecin sur cet accord arpégé de ré mineur. Au centre

"Les lettres impossibles", quatrième et dernier retour



Le plus curieux, c'est que c'est celle adressée au seul personnage réel et vivant parmi les quatre, qui est revenue en dernier .
J'aurais dû préciser le numéro ( le 2) et surtout l'expédier à Rome et non à Paris...
Je vais la refaire, pour voir.

le commentaire anonyme, tout un art, mais un vrai pour qu'il le soit vraiment

J'ai décidé, il y a quelques temps, de cesser de prendre en compte les commentaires injurieux d'un blogueur mal irrigué. Il m'envoie désormais des messages anonymes. Mais, comme à défaut d'avoir un "style", il est parasité par des tics de langage, des obsessions médullaires, un goût de la contradiction de principe qui tourne au réflexe existentiel, je le reconnais à chaque fois. Que voulez-vous, comme on dit, "La caque sent toujours le hareng".

17 novembre, 2011

on ne peut rien prévoir de sa progéniture

Philistins, épiciers
Tandis que vous caressiez
Vos femmes
En songeant aux petits
Que vos grossiers appétits
Engendrent
Vous pensiez : "Ils seront
Menton rasé, ventre rond
Notaires ".
Mais pour bien vous punir
Un jour vous voyez venir
Sur terre,
Des enfants non voulus
Qui deviennent, chevelus,
Poètes...

Jean Richepin

Je vous livre ce poème simple et efficace que vous connaissez, bien sûr, car le contraire aussi existe, de ce qu'il dit.
Un ami de mon père, musicien professionnel à Paris, eut un fils qui devint notaire en province, du côté de Cognac ou de Brizambourg...

16 novembre, 2011

j'apprends à l'instant sur TSR

que la photo pour Benetton, rendue publique il y a quelques minutes, du pape roulant une pelle à un imam vient d'être retirée de la campagne de pub sous la pression du Vatican...
Allez, ecclésiastiques de toutes obédiences, même combat !




alors tous, autant que vous êtes, divulguez dès maintenant, cette image d'amour, de tolérance et de fraternité !

Le jour où j'ai tenu Seyrig dans mes bras...

Calyste va nous dire de qui, hier, il a serré la main, ou plus...
Alors y a pas de raison !
Savez-vous que je suis avec Michael Lonsdale, Sami Frey (et quelques autres...) l'un des - j'imagine - rares hommes à avoir tenu Delphine Seyrig dans leurs bras. C'était je pense en 1978. Je me rendais ce jour-là à la "Compagnie du Désert Occidental", première boutique de fringues et d'objets que des amis créateurs avaient ouverte depuis déjà quelques années rue des Rosiers,-maintenant il y en a plein... Il pleuvait un peu et au moment où j'ouvris la porte pour entrer, la sublime, habituée de l'endroit en voisine, loupant en sortant la marche un peu glissante, trébucha avec élégance et comme dans un film de Duras, une pièce de Handke, se laissa couler dans mes bras. Je la recueillis. Elle se redressa et le regard un peu perdu, de sa voix incomparable me susurra : "Merci !". Et oui !
Jaloux !!!

Je sais, c'est du passé fût-il récent mais ça me dégoûte quand même et toujours


La caricature du mollah telle qu'on l'a vue dans Charlie Hebdo me rappelle irrésistiblement la caricature du "juif" d'avant et pendant la triste période qu'on sait. Puisqu'elle n'est pas, comme par exemple une caricature du pape, "ad hominem", elle demeure de facto raciste pas son aspect généraliste. C'est indiscutable et dussè-je déplaire au CRIJF, être anti-arabe, c'est être anti-sémite.

Charlie Hebdo qui éjecta tout à fait injustement Siné pour antisémitisme produit des dessins dont le style et le propos rappelle furieusement l'imagerie anti-juive des années quarante. Le nez crochu, le teint bistre, l'œil torve... Remplacez le turban par la kippa ou le chapeau des hassidim, la djellaba blanche par la redingote noire, la barbe par les boucles et vous verrez que c'est pareil.
Ignoble !

Les 3500 morts du bon Docteur Al-Assad !

Ca y est ! Bachar Al-Assad a fait plus de victimes que Ben Laden le 11 septembre. Ok, coté rendement c'est moins brillant, ça lui a pris plus de temps, plus de six mois au lieu de 10 minutes et puis il a fait ça chez lui, en interne. La tuerie de proximité.
N'empêche, on va pas barguigner, même s'il ne tue que des bougnoules, ça mérite !
Tiens, pour info, Bachar-le-boucher est né un 11 septembre.
Quand on pense qu'il va probablement finir avant d'avoir été jugé comme les fumiers de son espèce sous les balles de résistants de la dernière heure qui l'auront au préalable sodomisé de leurs kalashnikovs, on comprend qu'il s'accroche...

Benetton plus fort que Charlie Hebdo

car, il arrose plus large que la dernière couverture du torchon !


















C'est sur TSR , bien sûr !


couverture de C.H pour mémoire

au fait, qui a copié qui ?

Le N.A.I.R.U où le chômage salvateur au service des marchés et du fric roi

Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment ex NIRU (Non-Inflationary Rate of Unemployment),

Sous cet acronyme bizarre se cache un indice qui évalue, non pas comme on pourrait le croire, le triste constat d'un rapport entre inflation et chômage dans le but de faire baisser celui-ci, mais tout au contraire la nécessité d'un taux minimum du second pour éviter à tout prix la première... C'est d'un cynisme absolu, et confirme que depuis 1973, date historique de la chasse à l'inflation et de la vente de la dette au privé, les hommes politiques de tous bords veillent soigneusement, qu'ils soient de gauche ou de droite avec un niveau soit d'incompétence soit de fourberie à évaluer indifféremment selon les cas, à ce qu'il y ait un taux de chômage nécessaire et suffisant.
Je sais, Étienne Chouard est moqué par les économistes autoproclamés. Mais son analyse
vaut la leur. En attendant :

Le NAIRU expliqué sur Wikipédia. On ne peut pas être plus clair .

" Le concept a été inventé en 1975 sous le nom de NIRU (non-inflationary rate of unemployment, taux de chômage non inflationiste) par les économistes Franco Modigliani et Lucas Papademos2, afin de fournir une base théorique aux constatations empiriques résumées par la courbe de Phillips, équation économétrique qui relie chômage et inflation sur le court terme. Dans ce modèle, l'inflation provient d'une demande globale excessive, provenant d'un marché du travail tendu, ce qui pousse les salaires à la hausse, et oblige les entreprises à augmenter leurs prix afin de couvrir ces hausses. Le NIRU est le seuil du taux de chômage en deçà duquel ont lieu ces tensions ; lorsque le taux de chômage est supérieur au NIRU, l'inflation est faible. À contrario, ces économistes néokeynésiens pensent qu'une inflation plus élevée permettrait un taux de chômage plus faible."

Vous aurez noté que l'un de ses inventeurs n'est rien d'autre que Lucas Papademos, le nouvel homme fort de la Grèce qui s'accouple sans honte avec l'extrême droite...

Pour ne rien vous cacher et vous l'aurez compris, j'ai écouté Chouard hier soir. C'est à la fin d'une émission excellente que je me suis aperçu que j'écoutais Radio Courtoisie...

15 novembre, 2011

Le Curry du jour, enfin, du soir (comme le raga..)

Vous coupez vos côtes de porc, ou du rôti, (ou du poulet ou du mouton, de la vigogne ou du caïman, bref de la viande... ) en petits morceaux. vous les faites mariner une bonne heure dans :
- de la sauce soja
- du jus de citron,
- de l'huile de sésame,
- de l'ail en poudre
- du gingembre en poudre ou vivant
- et du persil frais.
- du poivre en q.s.p., pas de sel, le soja est déjà très salé.
Vous faites cuire des haricots plats, (surgelés, of course), des mange-tout, cuire certes mais pas trop, ils vont recuire.
Le moment venu, dans votre wok, (je sais, vous êtes snobs, vous en avez un), dans de l'huile d'olive bien chaude vous faites revenir un gros oignon coupé en tous petits morceaux.
Quand il commence à grâler, vous ajoutez le porc que vous avez consciencieusement égoutté en réservant la marinade. Vous laissez le porc et l'oignon se démerder entre eux pendant quelques minutes.
C'est alors que vous videz là-dessus et sans prévenir, une boite de curry de chez "Pataks Original" (il y en a cinq ou six sortes, du "mild" au "hot") acheté chez votre épicier indien le plus proche ou sur le net : http://www.pataks.co.uk/ (pub gratuite...) et que vous avez délayé dans la marinade ainsi qu'un verre d'eau chargé d'un ou deux bouillons Cube (pub gratuite aussi...).
N'oubliez pas enfin d'y joindre les haricots qui s'impatientent et laissez mitonner le temps qu'il faut, faut goûter, bien sûr.

Bernard Guetta et le coup d'état italien

Ce matin, en revenant de faire pipi, j'écoute sur France Inter et sans l'avoir cherché, le docte, l'impayable Bernard Guetta, chroniqueur politique tout terrain et expert autoproclamé en géopolitique, y a pas de raison, moi aussi. Guetta est, sur France Inter, à la géopolitique, ce que Meyer est à l'humour, c'est vous dire.
En attendant, c'est à croire qu'il m'a lu, ou j'espère, mieux encore, que l'idée du coup d'état des marchés fait son chemin au point de devenir préoccupante. Car la première chose qu'il assène en petit pompier bénévole, c'est en insistant bien, presque trop, comme en urgence, que contrairement à ce que d'aucuns disent, ce n'est pas, pas plus qu'en Grèce, mais alors pas du tout un coup d'état ! tout ça sans autre argument que celui qu'on est prié de le croire. Notre géopoliticien me rappelle irrésistiblement le douanier de Fernand Raynaud : "J'suis pas un imbécile, j'suis douanier".
Et ta sœur, Guetta ? C'est quoi, si c'est pas un coup d'état, des gens qui prennent le pouvoir sans l'avoir reçu d'un scrutin ?

Guetta, s'il ne s'était pas lui-même inventé, faudrait le fabriquer de toutes pièces.

14 novembre, 2011

Hubert Nyssen est mort

J'apprends ça à l'instant bien sûr par TSR l'ultra rapide .
Nyssen s'il fut d'abord et aussi écrivain, était surtout un éditeur, un vrai, c'est à dire qu'il savait trouver ces filons qui lui permettaient de prendre des risques sur des bouquins moins vendeurs.
Et puis un livre édité par Actes Sud - drôle de nom pour l'œuvre d'un homme du nord - est toujours beau à voir et à toucher, du beau papier, une belle typo, une belle couverture et puis ce format dont je ne sais si c'est lui qui l'inventa, mais dont il avait fait sa marque. Il y a des gens comme ça, qui font partie de votre univers culturel, à tel point qu'un peu comme soi-même on les voit assez peu vieillir.
Il avait quatre-vingts six ans. C'est pas si vieux, désormais... Le ministre des Beaux Arts et des Pompes Funèbres Généralisées va se fendre de son hommage... Mais on craint pire : celui de certains ou certaines qui risquent de le confondre avec une célèbre et puissante marque d'automobile franco-japonaise et de présenter leurs condoléances à Carlos Gohsn...

"Les lettres impossibles", troisième retour sur quatre



Il ne reste plus que celle destinée à Modiano. Mais je pense que malgré l'adresse, les postiers, vu que c'est le seul qui existe et se trouve dans l'annuaire, vont mettre un point d'honneur à la lui faire parvenir... La seule personne qui peut me la ré-expédier, c'est Modiano lui-même. Il a probablement d'autres préoccupations, mais je serais heureux, si c'est le cas, qu'il le fasse.

J'avoue, j'ai parfois des sensibilités de midinette,

mais depuis que je sais que la chanson préférée de Duras, c'était " Capri, c'est fini!", j'assume !
Alors, je vous le dis sans détour, j'aime beaucoup cette chanson de Fugain. La musique en est fine et le propos touchant.

13 novembre, 2011

Coup d'État à l' italienne

Dieu sait que Berlusconi est un bouffon vulgaire, un malhonnête, mais il était néanmoins investi et tenait son pouvoir d'un scrutin suffisamment réitéré pour qu'on ne mette pas en doute sa légitimité .
C'est pourquoi la manière dont il a été viré en urgence est proprement scandaleuse et son éviction fût elle des plus souhaitables, n'est rien d'autre qu' un coup d'état ourdi et réussi par les fameux marchés qui ont décidé de changer d'homme de paille, troquant le vieil affairiste contre un ancien tout aussi redoutable et nuisible de Goldman Sachs. Et ceux qui l'ont hué aujourd'hui une fois qu'il fut défait, ne se rendent curieusement pas compte qu'avec son départ forcé et hâtif, sans vote populaire, par une porte dérobée du palais Chigi, c'est, c'est un comble, une part de la démocratie italienne qui se fait la malle avec lui.
Personnellement, si ça me fait me marrer, ça ne me fait pas rire...

"La terre a donné son fruit" et "Jésus revient", une vraie tradition perpétuée par une communauté de pensée musicale, poétique chargée de mysticisme

Vous vous souvenez de l' inénarrable et très vraisemblable pastiche de cantique écrit et chanté par Patrick Bouchitey dans " La vie est un long fleuve tranquille" ? Eh bien, j'ai dégoté par hasard un chant catholique qui, paroles et musique à se taper le cul sur le prie-dieu, est du même tabac, de la même veine rigolarde , mais en étant, je le crains, le plus sérieux du monde, même si à l'entendre on pourrait croire à une bonne blague, un clin d'œil du genre "swinging Jesus", ce qui reste quand même j'en conviens à prouver... J'ignore qui sont les excellents auteurs qui le signent, mais si Chatiliez les avait connus à l'époque, sûr qu'il les aurait embauchés.

Alors, comme on dit à la messe : " Rions, mes Frères !"

le nouveau :
http://player.qobuz.com/#!/track/3757606http://player.qobuz.com/#!/track/3757606

l'ancien :
http://www.youtube.com/watch?v=I7fwaoZc5WA

et pour peu que vous mettiez le son du premier sur l'image du second, c'est pendant quelques secondes, la marrade assurée.

oui, la pub peut-être géniale !

mon amie Nathalie m'envoie cette excellente pub.
Elle est tellement excellente, qu'on finit par en oublier le produit qu'elle vend...

Les grands esprits se ressemblent...

Johann Balthasar Neumann, soldat et architecte 1687-1753


Johann Sebastian Bach, musicien et pédagogue 1685-1750



Velibor Colic : Jésus et Tito

J'ignorais Velibor Colic jusqu'à ce qu' hier je l'entende parler de son livre "Jésus et Tito", chronique de la grande époque de la Yougoslavie et de son Maréchal président. Il raconte que Tito "dictateur soft" était fou de westerns et qu'un jour il invita dans sa superbe salle de projection privée John Wayne, son acteur-héros favoris et lui dit à peu près ceci " Si je n'étais pas dictateur, je n'aurais jamais eu la chance de vous rencontrer..."
Tout ce que dit Colic est drôle et me rappelle d'une manière incroyablement proche ce que racontait dans les années soixante-quinze, mon amie Sandra, comédienne serbo-croate et compagne de mon ami Jean-Marie, de ses souvenirs d'enfance. Sa mère, "partisan", c'est à dire résistante, était colonel de l'armée yougoslave et Sandra tout enfant avait été chargée un jour en tant que pionnier des jeunesses communistes de dire un compliment devant et pour le Maréchal (comédienne d'excellence, elle nous le récitait dans sa langue maternelle et de sa voix d'enfant avant de nous le redire en français et de son savoureux accent). Jour de gloire familiale donc ! Quand j'ai connu le colonel, elle était déjà en retraite et venait régulièrement de Zagreb visiter sa fille depuis longtemps exilée à Paris, la Yougoslavie ignorant le rideau de fer laissait des ressortissants aller et venir sans problème. Elle était étonnante, parée d'une belle moustache qu'elle portait fièrement (les femmes de la mittel-europa ont eu jusqu'à un passé récent un respect absolu de leur pilosité), commençait sa journée de fumeuse insatiable à la slivotica et vouait au Maréchal une inextinguible admiration .
Je vais lire le bouquin de Colic.



Chapuze, je découvre. Moué, i m'fait rire

Chapuze, il est vendéen, pas poitevin, mais o l'est du pareil au même



c'est mon copain Jean-Jacques ( l'est charentais !) qui m'a envoyé ça ce matin

11 novembre, 2011

Chienlie-Hebdo et le blasphème à but lucratif

Je sais, je vais vous faire bondir et à retardement. Faut vous dire que même si j'en ai parlé, cette histoire de saccage de l'hebdomadaire prétendument satirique m'en a, comme disait paraît-il Chirac, touché qu' une sans vraiment bouger l'autre.

Et puis, ayant comme on dit "l'esprit de l'escalier", j'ai réfléchi à un truc voire même à plusieurs, ça m'arrive !
Le blasphème, vous vous en doutez, j'ai rien contre. Les pudibonds de toutes croyances qui s'en offensent m'emmerdent sévère quand ils interviennent violemment pour combattre ces odieux sacrilèges par des attentats expiatoires ou par des pressions fascisantes.
Ce qui me pose question, comme on dit à la télé, et ce d'une manière préalable, c'est l'utilité, la justification de la pratique du blasphème comme acte pensé, rédigé et formaté, quand ce n'est pas comme fond de commerce.

On peut très bien considérer que la Tunisie a fait le mauvais choix et s'en attrister, pour elle plus que pour nous, mais elle l'a fait selon des procédures régulières que n'ont visiblement entaché aucune magouille d'aucune sorte. S'en scandaliser relève du mépris le plus absolu à l'égard des votants et de ceux qui ont permis ce vote, gagnant et à quel prix le droit à ce scrutin. Et quand bien même, quel était le besoin de choquer à petit prix et à bon compte les musulmans tunisiens et autres en représentant, ce qui n'a rien à voir avec le scrutin quel que soit son résultat, le Prophète (caricature ou non, la religion l'interdit, pourquoi emmerder le monde avec ça ? ), ce qui à tous les coups est un billet gagnant à la loterie des cons. Ce dessin (et le chapeau de l'article), même pas drôles n'est, par sa médiocrité, qu' une agression manifeste et volontairement destinée, Allah sait pourquoi, à réitérer celle des danois il y a cinq ans, et peut-être aussi, plus prosaïquement, à relancer une vente en baisse, dit-on, constante.

Le blasphème n'est intéressant que lorsqu'il s'inscrit dans un projet artistique, intellectuel et militant, i.e. utile, jamais dans un but masqué d'ostracisation forcenée, mais aussi et surtout quand il est enfant du talent - n'est pas Salman Rushdie qui veut-.
Lorsqu'il n'est rien qu'un pet de folliculaire voué en premier chef à offusquer le mollah, on ne peut pas, même si la méthode est rugueuse, s'étonner de la réaction provoquée, somme toute modérée, il n'y a pas eu, volontairement, mort d'homme.
Depuis toujours, le blasphème est un stimulus dont il ne faut pas s'étonner qu'il provoque une réponse. Des deux cotés, même au 21 ° siècle, faut savoir ce qu'on veut...

C'est Siné qui doit bien se marrer d'avoir été viré par des gens qui après l'avoir accusé d'antisémitisme affichent sans vergogne un anti-islamisme-anti-arabe primaire mais rémunérateur...

Y a un truc, je l'avoue, qui me péterait de rire... Ce serait le rachat en douce de Charlie-Hebdo par un milliardaire qatari... Ah ! la "clause de conscience" contre un chèque de cheikh, fût-il émis par un fort solvable musulman... ça fait réfléchir, non ? en ces périodes de crise.


du rêve à la réalité...

Otto Dix



photo d'époque


Photo captée sur :
http://le-pays-des-vans-par-ecole-publique.pagesperso-orange.fr/

peut-être le premier est-il très officiellement inspiré par le second.. faut que je me renseigne.

Ah Dieu ! que la guerre est jolie


L'adieu du cavalier

Ah Dieu ! que la guerre est jolie
Avec ses chants ses longs loisirs
Cette bague je l'ai polie
Le vent se mêle à vos soupirs

Adieu ! voici le boute-selle
Il disparut dans un tournant
Et mourut là-bas tandis qu'elle
Riait au destin surprenant

Guillaume Apollinaire

ce poème fut mis en musique par Tailleferre en hommage à Francis Poulenc, le jour de sa mort

Parlement Européen de Strasbourg, le pointage matinal

Lien
il ne s'agit pas de dire "tous pourris". Il s'agit juste de savoir preuve à l'appui que certains le sont, plus que d'autres, y a pas de raison.

10 novembre, 2011

L'Iran et la bombe, une vieille histoire...



Tout est dit en 56 secondes...
Vous remarquerez que le Shah, tout salopard qu'il fut, parlait un français impeccable, pas besoin de traduire sa pensée, et que ce qu'il dit le plus simplement du monde relève déjà du bon sens absolu. Et pourtant à l'époque l'Iran était, avec la Turquie, le" gendarme" du moyen-orient, allié du monde occidental et d'Israël aussi...
La question reste entière : puisqu' hélas elle existe, qui donc doit décider de qui a le droit de dissuasion ou non par la bombe atomique ?
Jusqu'à présent, ceux qui en ont eu le pouvoir et bien sûr la possèdent dont un qui l'utilisa, ont fait plus de dégâts que ceux qui y aspirent.
C'est aussi, j'imagine, ce vieux contentieux que les iraniens veulent régler aujourd'hui. On peut pas leur en vouloir.
Quand aux israéliens, il faudrait qu'ils calment un peu leur parano. Vu la taille du pays, son exigüité, tout missile atomique expédié sur Israël pour soulager les palestiniens entrainerait de facto l'éradication d'une bonne part de ces derniers...

PS . Curieusement, pour retrouver cette vidéo que je connais depuis des années, il m'a fallu faire la recherche en anglais. En français, même si l'intervioue fut réalisée en France, on ne trouve rien...

S&P dégrade "par erreur" la note de la France, me dit ma TSR chérie

Ah ben dites donc ! espérons que les forcenés branleurs de "Communs et Pauvre's", ils auront jamais le code de la bombe atomique...

Le CRIJF est-il un département officiel de l' ambassade d'Israël ?

Bon, vous savez que notre président (LST! ) s'est lâché lors du G20 de la Croisette en disant "hors micro" à Obama, façon propos de cour de récré Cm1, que Natanyaou, c'était rien qu'un menteur et qu'il voulait plus lui causer, ni même jouer avec lui. Sauf qu'il y avait encore des micros qui trainaient et ouverts, en plus.
OK c'est pas malin même si ça a le mérite de la sincérité, mais ce qui est encore plus con c'est que ce matin Richard Prasquier à crié au scandale, se sentant lui-même blessé des présidentielles injures et parlant rien moins que d'incident diplomatique. Richard Prasquier, c'est le président du tout à fait respectable mais néanmoins franco-français CRIJF. Cela l'autorise-t-il à parler au nom de l'état hébreux ? A moins que le CRIJF soit désormais partie intégrante de l'ambassade d'Israël en France au point d'en être le porte-parole. Pourquoi pas ? Suffit juste de le dire, parce que vaut mieux le savoir...
Moi, je serais Yossi Gal, l'ambassadeur d'Israël en France, je me poserais des questions, il voudrait pas sa place, Prasquier ? ...

Une bonne nouvelle : Robert Crumb bande-dessine encore



Comme bien des glandus de ma génération, vous avez dans les années soixante-dix, sans doute (enfin j'espère pour vous!) aimé Crumb, ses histoires pas très morales, voire résolument cradingues, ses créatures callipyges, ses univers hypertrophiés, son personnage emblématique et dévergondé Fritz le Chat. Et puis, on l'a un peu oublié, Robert ! Le revoilà avec un nouvel album en français, (depuis le temps qu'il vit en France) toujours écrit en collaboration avec sa compagne, tout droit sortie de sa BD (plus que le contraire...)



ça s'appelle "Parlez-moi d'amour" (tout un programme...)

clicquez l'image pour mieux lire

vu et copié sur Rue 89

09 novembre, 2011

Panique et pouvoir à la fois

Berlusconi devenu gênant, exécuté par les siens.
Si c'est pas la preuve évidente de la puissance du fric et de son instinct de survie ...
Le libéralisme c'est aussi ça, prêt à se séparer d'un de ses acteurs dès qu'il n'est plus productif donc utile pour assurer la pérennité et la progression du groupe. Le système mafieux de fonctionne pas autrement.

Jeudi dernier, sur les 14heures, si ça vous a échappé à la télé, des pompiers de la France entière manifestaient à Paris, place de la République

C'était impressionnant, toutes les régions de Françe métropolitaine,
ou presque, représentées avec pétards, fumigènes et feux d'artifices.





mais aussi tellement bon enfant...

N'empêche que ces pompiers CGT, faut que vous le sachiez,
c'est tous d'odieux gauchistes qui veulent rien que nuire à notre Président (Loué soit-Il !)
Cela dit, moi qui ai eu le temps de les regarder, vu qu'ils occupaient le terrain quasiment jusqu'à Parmentier, je voudrais bien savoir qui, chez les pompiers, est chargé du casting...

NB. je suis très fier de ces photos...